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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 23 Fév 2018 - 22:29 | |
| Les deux "lettres liées" sont très anciennes en aneuvien. Elles avaient à l'origine une simple raison phonique, puisque le Æ représentait le [ε] vis a vis du E pour [e], comme le Œ représentait le [u] vis à vis du U pour [y]. Et p'is les choses ont évolué, notamment les phonèmes longs, comme AA, OO, EE, et 'videmment, les deux "lettres" sus citées se sont insérées dans cette nouvelle théorie, qui incluait également l'accent tonique, nouvellement créé à l'époque. Pour la longueur des mots, elle est due à l'agglutination. Tout d'abord, celle-ci se faisait par articulation ou par juxtaposition, ce qui faisait, surtout dans le premier cas, des mots démesurément longs. Et, petit à petit, j'ai commencé à faire comme César, pas le consul romain, comme le statuaire français : j'ai comprimé certains mots autant qu'il était possible. Je me suis d'abord attaqué aux affixes, en remplaçant (sauf exceptions comme CC-entyn ou -dentyn) -entyn par -tyn (faktùrentyn), idem- par im-, retro- par ro-, et p'is je m'suis attaqué à certains radicaux, infàntdu (jeune enfant, bambin) est devenu ifàndu, on a aussi istituntyn, et quelques autres. Le mot le plus court et le plus fin de la langue aneuvienne, c'est l'adjectif qualificatif i qui signifie justement... fin (pas épais). Les adverbes se forment directement sur le radical du nom, sans passer par l'adjectif, ainsi "fiévreusement" se dit fèbhas comme si on disait, chez nous "fièvrement" : un système de formation de mots dérivés qui rappelle un peu l'espéranto : febro, febra, febre. Certes, certaines formations grammaticales aneuviennes sont composées là ou les françaises sont d'un seul tenant, comme par exemple, l'imparfait et le futur. Mais l'aneuvien se rattrape ailleurs, notamment avec le parfait, d'un seul tenant, comme en latin, alors que le français (mais aussi l'uropi) s'encombre d'un passé (bien) composé ! Bref : on peut pas gagner à tous les coups ! L'aneuvien ne peut pas revendiquer, malgré ses compressions, avoir les mots les plus courts, notamment à cause de certaines de ses agglutinations, mais ce n'est pas une langue à mots hyperlongs. J'fais pas la course, ni avec le français, ni avec l'uropi, ni avec l'espéranto. Pour finir, je n'ai pas encore traduit "anticonstitutionnellement", mais j'aurais quand même gros à parier que sa traduction aneuvienne est plus courte. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 28 Fév 2018 - 18:00 | |
| Bon, c'est pas moi qui fais l'uropi, et j'vais pas m'amuser à l'faire à ma sauce. N'empêche qu'y avait une règle qui me plaisait bien en uropi, et qui était assez semblable à celle de l'aneuvien : AUCUN accent sur les affixes, qu'ils soient préfixes ou suffixes, et où qu'ils soient dans le mot. Au début, j'ai eu quelques accrocs, moi aussi (-èntyn, -ésem), et p'is j'ai TOUT MIS À PLAT*. Il y a quand même une chose que les deux langues ont en commun : l'influence de la conjugaison sur l'accentuation. En uropi, c'est au prétérit (-Ì), en aneuvien, c'est au subjonctif passé.
*Ou quasiment. : plus un seul accent principal sur un affixe. Quant aux accents secondaires, ils sont ce qu'ils sont : secondaires. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 2 Mar 2018 - 13:16 | |
| avèlis = becizi = décisif diktènturon = dictatorial eleplíkdar = anruplagi, perfendi = sans réplique admissible, péremptoire, indiscutable, sans riposte elozhèkdar = anobjetli = inobjectable iprídon = imperic, komandic = impérieux ogoaren = autoritan = autoritaire skriċon = skerpi = cassant ziyrjon = skerpi = tranchant. Voilà, en gros, c'que j'ai, avec les traducs en uropi et en français. Notes :
- J'croyais avoir aussi "catégorique", j'l'ai pas trouvé. Je suis à peu près sûr de l'avoir mis dans "Idéolexique", malheureusement inaccessible actuellement.
- Skriċon est en georgia, alors que pourtant skriċe existe. Parce qu'il s'agit ici du sens figuré, différent du participe skriċun (lui, toujours invariable), il y a un autre terme : skriċar = cassant dans le sens de friable.
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 4 Mar 2018 - 21:34 | |
| - Doj-pater a écrit:
- He correspond à dictor, donc indifférencié.
Différence essentielle entre les deux langues : le pronom a (neurtre) englobe quasiment tout. Da concerne les êtres vivants explicitement désignés comme masculins. Une phrase générale comme " le médecin ausculte les patients, il tâche de les guérir", on aurait, en uropi : he task kuro la. En aneuvien, le a gère l'épicène (y compris au singulier) et on a a làpen usdólsun ase. Les deux nombres sont traités avec le même équilibre, puisqu'oin a ar, dar et kar. Par les temps qui courent, une phrase comme dar aṁb nùpnar dvon sàrdaw paraît moins étrange. Un nom comme istúntor (trad' de dictor) peut avoir les trois pronoms. Sans rien ou accompagné de a, il est neutre, et est synonyme de istúntordu. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 6 Mar 2018 - 8:25 | |
| - Doj-pater a écrit:
- En Uropi, c'est bien suksès. Et on s'aperçoit très vite que l'accent écrit en fin de mot sert souvent à distinguer une finale accentuée d'un suffixe ou d'une désinence.
C'coup-ci, j'ai fait appel à un mot totalement différent, partant d'une troncature de lood (bon) avec un mot ptax signifiant en même temps : entreprise (1), situation, sentiment : brab : loara. Cependant, y a bien sùxeg en aneuvien, mais ça n'a absolument rien à voir, puisque c'est pris du hongrois szükség signifiant "besoin". _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 12 Mar 2018 - 12:43 | |
| - Olivier Simon a écrit:
- Oui, mais nous nous situons dans le cas des personnes intéressées par les langues auxiliaires artificielles, qui précisément ont besoin de "béquilles" pour avancer, car aucune à part le créateur (et encore, je me souviens trop bien d'une chanson mal accentuée..) ne marche bien dès le début.
En fait, chez moi, ces "béquilles" s'appellent "diacritique redondants". J'ai toujours eu des problèmes avec le découpage syllabique de certains mots, notamment quand ils sont fléchis au génitif et au circonstanciel. Un nom comme lek (loi) donne leken ou lekev, pareil pour ov (mouton), mais là, seulement au génitif* : oven. le découpage syllabique est /'lɛk.ən/ et /'ɔv.ən/. * Ow au circonstanciel._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 15 Mar 2018 - 18:29 | |
| L'infinitif est nettement plus utilisé en uropi qu'en aneuvien.
Le point commun étant sans nul doute derrière des verbe comme mozo/mojo, pòten/kàn ou doʒo, dev, fàl (devoir, falloir), deto, dor (faire*), zavo, stĕ (savoir), et on a
ce zav snivo = ka stĕ sjàde = elle sait nager.
Par contre, avec des verbe comme "voir, entendre, faillir, aimer...", de même qu'avec des adpositions enchâssées, je ne sais pas comment ça s'passe avec les conjugaisons uropies, par exemple dans des phrases comme : Ep or vedjar das lehínun igins? = L'avez-vous vu allumer le feu? Eg audja àt nodoemsaċ haarhun = J'ai entendu la sirène hurler. Eg làjden làmyvun strægnev = J'aime voyager en train. Da kœnada las golègun kœm kas = Il a fini par coucher avec elle.
Bref : chez moi, c'est le participe qui prévaut, quoi qu'il arrive !
Et enfin, en aneuvien, l'infinitif n'est jamais utilisé pour le futur (du reste, il n'y a pas d'infinitif futur en aneuvien, contrairement au latin ; pour le psolat, je m'tâte). On a l'choix des modes cependant : indicatif, subjonctif, participe & impératif :
Mir pùzet kràsdaw hoψev ok = Pars demain à 8:00.
*Et encore, pas systématiquement, chez moi : Da dora fàk as = il l'a fait faire Da dora das fàktun = il lui a fait faire. Da dora das fàktun as = il le lui a fait faire. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 17 Mar 2018 - 12:53 | |
| Voyons voir c'que ça donne chez moi : FR | MDZ | URO | ANV | Je crois que tu as raison | me mini (ti) tu reki | I men (te) tu se regi | E kred tep o er raṅtynev | Nous pensons que nous comprenons. | mey mini mey mintcepi | Nu men te nu incèp | Er dœme tep er intele | Qu’est-ce que tu me donneras ? | kio pu tu davi na mey? | Ka ve tu davo mo?
| Quas ep o mir gèven ni es? | Je suis en train de manger | me se nyami | I se jedan | E spiysun/eg inzhun | Tu cours vite | tu swire reni | Tu ren spel | O klatàk syv | Tu manges comme un cochon. | tu nyami e xwinko | Tu jed wim u swin | O inzh kes ù chwin | Il nous faut [...] | mey nudi […] | Nu nud [...]
| [...] fàlle ni ese | Je veux une veste comme la tienne | me voli djako e tua | I vol u ʒak wim tìa | Eg vel ùt wæctes kes à też |
_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 18 Mar 2018 - 16:40 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Le -stitu- du milieu vient de l'indo-européen *steh₂- ‘être debout, être là
Merci d'l'info ! Je saurai quoi mettre pour ma racine - stœn-, proche en fait de staṅ (rester) et pas trop éloignée, même si le sens est différent, de stĕ (le verbe "savoir"), ayant donné stant (le nom "savoir" : l'info circule, le savoir reste). Lomyndar = agréable sadef; sadeve = content ; contenter, satisfaire plàċ = plaire làjen, klim = aimer kœr; kœrjen = cher ; chérir ikáṅdan! = enchanté ! kjas plàċit ors = S'il vous plait Or kjas sedit = Asseyez-vous, svp. kœm plàċynev = avec plaisir dysómyndar = désagréable Æt plàċ nep es = Ça ne me plait pas Eg làjen nep æċ = Je n'aime pas ça pladhab = prendre (obtenir) plaisir Æt • ùt veryd plàċyn = C'est un vrai plaisir. C'coup-ci, les racines sont notoirement différentes de celles de l' uropi. Encore qu'il y a quelques rapprochement... gabaritiques (conservation des consonnes de radical), entre kero (URO) et kœrjen (ANV) pour "chérir" keri (URO) est donné pour "cher" & "chéri", en aneuvien, y a, respectiv'ment kœr (cf ci d'ssus) et l'adjectif verbal kœrjan. Les lettres K & R qu'on retrouve, respectiv'ment, dans kàred et dans karʒ. Par contre, le mot uropi prijad (plaisir) prend directement de la racine indo-européenne * prih, son équivalent aneuvien vient, lui, du verbe latin PLACEO, où le C est transformé par assibilation. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 6 Avr 2018 - 23:22 | |
| On retrouve, dans le I uropi, la double prononciation d'un paquet de langues, dont le français et l'italien, à savoir, soit une voyelle [і], soit une glide [j], alors qu'on trouve pourtant le J dans ce dernier rôle, dans i jed = je mange. En aneuvien, le problème est à peu près inverse : le I se prononce toujours [і], ce qui maintient le nombre de syllabes, même devant une voyelle. Ainsi, dans chacune de ces trois langues, on a une prononciation différente (là, j'ai mis les séparations syllabiques, pour bien rendre compte) :
ANV : radio /ˈʁɐ·di·o/ EO : radio /ra·ˈdi·ɔ/ (l'ido s'en rapproche : même découpage syllabique, même place de l'accent : /ra·ˈdi·o/) URO : radiò /ra·ˈdjɔ/.
Le problème n'est donc pas en aneuvien avec le I, mais plutôt avec le J, quand celui-ci se situe entre deux consonnes, même si celles-ci ne font pas partie du même mot (comme c'est toujours le cas ! franch'ment, j'suis pas sadomaso au point de créer des mots avec trois consonnes successives dont un J central !). Ainsi, dans une phrase comme eg ere vedj àt leoż (je voyais le lion), aucun problème ne se pose : /əgɛʁˈvɛdj atˈleɔd͡z/*. Par contre, dans eg ere vedj das, on voit tout d'suite que le J de vedj, devant un D, va faire accrocher la langue contre les dents. Pour éviter ça, on transforme ledit J en [ɪ] (en [ə] ou en [ʌ], selon les aspirations de chacun°) et tout rentre dans l'ordre : /əgɛʁˈvɛdɪ ˈdɐs/.
*Sauf le décalage des accents, dû au voisinage de mots. °Aux dialectes, dans la diégèse. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 9 Avr 2018 - 17:58 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Ça peut se traduire par od la, od ja, od za
Far tu a Parìs ? I ven od za = Tu vas à Paris ? J'en viens. Sauf qu'à ma connaissance, du moins, ce "en"-là est un adverbe. Les deux mots français "en" et "y" sont traduits en aneuvien par des déclinaisons de ċys. Ainsi, "j' y suis" se traduit par eg • ċyv* et "j' en viens" par eg pàtezun fran ċyv. J'ai rassemblé ces deux mots français dans le même radical aneuvien, ( ċy-) parce que je sentais confusément qu'il y avait quelque chose de commun. Du reste, on a, dans la langue à l'étoile tricolore : La dysert ċyn = on en parle La dœm ċyn = on y pense. Et dans la langue à l'étoile orange, c'est un autre mot : ja, non ? De par sa spécificité, ċys est le seul pronom aneuvien sans nominatif. Comme je ne pouvais pas créer d'adverbe en - as, j'ai pris la finale du circonstanciel pour créer l'adverbe ċyv, lequel est utilisé, même pour une destination ( accusatif, en principe) : O faara ep Lyon-s anviċ heptaw? Eg mir faar ċyv dvon kràsdaw. = Tu as été à Lyon la semaine dernière? J'y vais après-demain. * Sûrement i za en uropi._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 12 Avr 2018 - 10:16 | |
| Si les deux langues ont bien des prépositions différentes pour "à" et "pour" (a & ni / po & pœr, du moins, pour l'attribution ou le bénéfice), po sert aussi à autre chose. On a, en parallèle :
u skrit po ha/ùt epest pœr das = une lettre pour lui po vendo/thógend = à vendre per ʒuden po rob/cem chymona ber hràkev = condamné pour vol ce farì ap po Espania/ka fară dyn Spaneċ = elle partit pour l'Espagne I av seten ja po peko ja/eg mida in àt hórnes ber kœgsun as = Je l'ai mis dans le four pour le cuire dudes posunte/tinek purcènt = 20%. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 14 Avr 2018 - 16:06 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Transparence contre Internationalité
J'ai été vach'ment* intéressé par ta dernière inter sur le choix des mots internationaux uropi. Je r'trouve, à l'orthographe et au mode d'agglutination près, quelques mots aneuviens, mais on retrouve, sinon les racines, leur signification :
- lucitòr = lugtoar = phare
- snivia = sjàdplas = piscine
- apel = apaal = pomme ; mais j'ai aussi manzàn pour le fruit du pommier ; apaal peut être toute sorte de pomme, sauf celle de la douche ou de l'arrosoir qui se dit pedísk.
- skol = skool = école.
- ov = óv = œuf
- pic = pisk = poisson
- hospitàl = hôpital. Là, j'ai partiellement innové. J'ai gardé partiellement la racine internationale (pompée au latin) et j'y ai adjoint un terme à-priori n'ayant pourtant rien à voir avec les estaminets susceptibles de désaltérer le personnel soignant, -bar : hosbar. De ce mot, j'en ai déduit hosbria*, signifiant une clinique, d'où l'adjectif qualificatif hosbrig (nalíd = analyse clinique).
* Un mot que j'ai créé avant de connaître l'uropi ; et pourtant, les autres mots aneuviens en -ia ont quelque chose d'uropi en eux. J'aimerais savoir s'y a des "homonymes"...
* Govim ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 15 Avr 2018 - 13:27 | |
| La racine varm/warm a inspiré les deux langues. L' uropi a joué à fond la carte scandinave (prise directement de l'I-E, le W ne faisant pourtant pas défaut en uropi, contrairement, par exemple au volapük et à l'espéranto). Là d'ssus, un -I est ajouté pour l'adjectif. L'aneuvien tape un peu plus au sud, tout en gardant une racine germanique, puisqu'il a pris warm avec un W, et avec une prononciation allemande : [v]. Un -E- a été cependant intercalé, pour donner warem. Tout ça pour une chaleur non brûlante, même si, chez moi, elle peut être assez intense ( ùt warmert estyv = un été très chaud). Par contre, pour la chaleur qui brûle (ne touche pas le poêle : il est chaud), les deux langues sont totalement disjointes, puisqu'on a caj en uropi et igun en aneuvien. - Dopa a écrit:
- U smij ve deto ta gano des jare ʒivi
Ùt liymilyn mir dor os livun dek jàreve plùs._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 18 Avr 2018 - 13:59 | |
| L'uropi et l'aneuvien ont (entre autres langues) plusieurs verbes (au moins deux, ça, c'est sûr) pour la traduction des verbes "faire" et "aimer", puisqu'on a, d'une part deto & mako/dor & fàk et d'autre part liamo, framo & guso/klim & làjen.
Ce qui m'intéresse, c'est, si j'puis dire, la "frontière d'utilisation", pour chaque verbe, dans chaque langue, étant donné, ben entendu, qu'elles ne coïncident pas forcément.
Si t'es dans l'coin, Dopa, voici c'que j'te propose, je vais mettre des phrases en français, puis en aneuvien, et là où je peux, leur traduction en uropi. Tu m'corrigeras si je fais des phautes et tu mettras l'explication. Allons-y.
Faire
Il a fait un joli tableau = Da fàkta ùt liyd ărpars = He makì u lovi picten. Voici comment il faut faire = Kes a fàl dor màk = Zis kim vu doʒ deto. J'ai fait une erreur à la quatrième ligne = Eg fàkta/dora ùt reanos quàtek dùltev = I av deten un irad be kveri lin. Tu a surtout fait l'erreur de ne pas rendre ta copie (ton exercice). = O eren dora reanos rotrèvuna nep ed apròvs. = Tu av subetàl deten de irad ne davo ru ti kopij.
Aimer
Lui, je l'aime : il est droit = Dasiψ eg làjen/e klim: da • riyg = Ha i fram: he se juri*. J'aime les fraises = Eg làjen frœṅgene = I gus fraule J'aime mon pays = E klim ed laṅdes = I liam mi land J'aime les enfants = Eg làjen/e klim nexàvduse (attribué à Fr. Dolto) ; eg làjen nexàvdune (attribué à G. de Rais) = i fram/liam de kide ; i gus de kide.
Bon, dans tout ça, on se rend bien compte qu'il n'y a pas coïncidence exacte, surtout pour la traduction de "aimer", où l'uropi dispose de trois verbes (comme en castillan, mais il n'y a pas vraiment non plus de coïncidence entre framo et querer a), alors que l'aneuvien n'en dispose que de deux. Le verbe làjen a un champ de traduction vaste, puisqu'il englobe à la fois gus et fram, c'est le cas de déclinaison du complément qui fait la distinction. Les deux verbes les plus proches sont klim & liam ; mais je ne suis pas certain qu'ils coïncident exactement. En aneuvien, on peut aller jusqu'à dire e klim strægense. Peut-on dire, en uropi i liam trene ? Si oui, on peut parler de coïncidence.
*Là, j'ai des doutes. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 18 Avr 2018 - 20:11 | |
| Les phrases sont correctes pour "faire" Sauf pour la première où on dirait plutôt (mais ça n'à rien à voir avec "faire"): He av maken u lovi picten et même he av picten u lovi pictenCe n'est pas un passé, c'est un parfait: le résultat, c'est que ce tableau, on l'a maintenant (même si le peintre est mort) ≠ He makì u lovi picten we vidì distruen in de bombadIl a fait (il fit) un joli tableau qui a été (fut) détruit dans le bombardement. AimerLa première phrase: aimer en Uropi ne colle pas. Lui, je l'aime : il est droit: ce n'est pas un ami, mais je l'estime, je l'apprécie: I stim ha, i aprìz ha par he se inregi (droit intérieurement, c'est à dire honnête) Jur c'est uniquement le droit = la loi. reg = droit (pas tordu physiquement) et les droits (de l'homme etc.); desti = droit ( pas gauche) la dernière: J'aime les enfants : liamo marche aussi pour l'amour filial i liam mi kide, i liam mi genorei fram kide, mais on peut dire aussi: i gus kide (sans pour autant les manger) - Anoev a écrit:
- En aneuvien, on peut aller jusqu'à dire e klim strægense. Peut-on dire, en uropi i liam trene ? Si oui, on peut parler de coïncidence.
Oui on peut employer liamo à la place de guso pour dire pour dire "adorer" i liam trene = j'adore les trains ≠ i liam Trenet | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 19 Avr 2018 - 14:43 | |
| Fectiv'ment, j'ai encore de longues heures à peaufiner ma compréhension de l' uropi. En aneuvien, pour la traduction de stimo, on a (si j'ai bien compris, parce qu'"apprécier" a aussi plusieurs sens) : stum (apprécier une valeur, une dimension) & gystúm (tenir en estime), du reste, y a gystúmad pour "estime" et stumtyn pour "estimation", le préfxe laudatif gy- (de gyleψon = fameux) a disparu. Du reste, j'ai suψtúm pour "sous-estimer". Dans mon esprit, quand j'ai traduit ha i fram, l'estime n'était pas seule dans mon idée, y avait aussi "je ferais beaucoup pour me rendre agréable et devenir son ami". Pour he picten u lovi picten ; tu ne crains pas la répétition de picten ? J'm'en tirerais avec we vidì picten pa he s'lovi ou quèqu'chose dans le style. Moi, j'ai utilisé deux radicaux différents ( peṅt- & ărpar), parce qu'on ne peint pas que des tableaux (on peut peindre aussi des vases en terre cuites ; et certains tableaux sont en fait des œuvres picturales peuvent être aussi à l'encre, comme les eaux-fortes). - Dopa a écrit:
- J'aime les enfants : liamo marche aussi pour l'amour filial i liam mi kide, i liam mi genore, i fram kide, mais on peut dire aussi: i gus kide (sans pour autant les manger)
Chez moi aussi, sauf qu'on remplace nexàvdu par ed neràpdur. Par contre, eg làjen nexàvdune, n'a pas non plus (systématiquement) chez moi une acception gastronomique, mais plutôt en rapport avec les chroniques judiciaires dont les jités nous abreuvèrent ces vingt dernières années (histoires de pédo-machins-trucs-bidules, enfin, tu vois c'que j'veux dire ; l'histoire de l'ogre qui mange les enfants dans le Petit Poucet n'était que la transcription édulcorée de ce qui se passait - depuis longtemps - réellement, à savoir les viols d'enfants). I fram kide est, de loin, la traduction que je préfère, avec i liam kide. I gus kide* revient, pour moi du moins, à ce que je viens de citer quelques lignes plus haut. Liam est bien la traduction exacte de klim : c'est "aimer profondément" (une personne, un animal, une chose, un dieu etc). C'est "consacrer son existence à, vivre POUR".
Sinon, complèt'ment aut'chose : Moi, y va falloir que je change des suffixes de - at en - ad... et la mise à jour qui va avec ! Misèèèère ! * Y aurait bien une manière, avec guso, pour lever une ambiguité qui pourrait s'avérer scabreuse : c'est, faire comme en aneuvien avec làjen. L'uropi dispose d'un génitif. On peut s'en servir pour la consommation (gastronomique ou sex... autre). On aurait : i gus kwal = j'aime le cheval (j'aime l'équitation) i fram/liam kwale = j'aime les chevaux (j'adore ces animaux) i gus kwali = j'aime le cheval (dans mon assiette).
he gus ʒinas = Il aime les femmes (il apprécie leur compagnie, il est (éventuellement) galant) he gus ʒinus = Il aime b... les femmes, mais n'a aucun scrupule à les "jeter" après usage.
Je reconnais : c'est un peu de l'aneuvisme. Si t'as mieux, c'est pas plus mal.
- Antonio Gramsci, via Dopa a écrit:
- De seni mold se moran;
de novi mold se tio lanim aseman; id ʒe in di lucidum monstore se suzan.
Von mœṅd dænun; nov mœṅd natyvun rec paṅsasert; æt halv klàretev in àr raake uskùrpene.
_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 19 Avr 2018 - 19:27 | |
| Estimer, évaluer (fixer un prix) = usprizo, uvalto; udeprizo, udevalto = sous-estimer, sous-évaluer - Citation :
- Pour he picten u lovi picten ; tu ne crains pas la répétition de picten ?
Non: l' Uropi n'est pas obsédé comme le français par la nécessité d'éviter les répétitions: he ʒiv hi ʒiv = il vit sa vie. - Citation :
- i gus kwal = j'aime le cheval (j'aime l'équitation)
i fram/liam kwale = j'aime les chevaux (j'adore ces animaux) i gus kwali = j'aime le cheval (dans mon assiette).
he gus ʒinas = Il aime les femmes (il apprécie leur compagnie, il est (éventuellement) galant) he gus ʒinus = Il aime b... les femmes, mais n'a aucun scrupule à les "jeter" après usage. I gus raito = j'aime l'équitation I gus kwali (mias), c'est bien la viande. He fram ʒinas (il apprécie leur compagnie, il est (éventuellement) galant) He gus ʒinas (c'est un homme à femmes, il aime les déguster… ne pas oublier la parenté entre guso et gust (goût) gusto (goûter), begusto (déguster) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 19 Avr 2018 - 19:36 | |
| - Doj-pater a écrit:
- He fram ʒinas (il apprécie leur compagnie, il est (éventuellement) galant)
He gus ʒinas (c'est un homme à femmes, il aime les déguster… ne pas oublier la parenté entre guso et gust (goût) gusto (goûter), begusto (déguster) Compris-saisi : là où y a deux verbes différents en uropi, y a deux cas de déclinaisons, derrière le même verbe ( làjen, qui rassemble framo et guso) en aneuvien. Donc, la différence sémantique qu'on peut avoir entre framo et guso avec ʒinas, on peut tout aussi bien l'avoir avec kide ou mane*. On a, chez moi : da làjen dùse (il est philanthrope) da làjen dakene (c'est un homosexuel ; même si le verbe qudd° serait plus adéquat dans cet acception) da làjen dùne (y s'rait pas un peu cannibale sur les bords ?). Et cette phrase : Or nep reanerte ċyv! kœm ed arèndetev daken ni każe, æt • àt dak nor ùt kaden = Ne vous y trompez pas ! Sous (avec) son apparence d'homme à femmes, c'est l'homme d'une seule femme. Ça donnerait quoi en uropi ?
- Doj-pater a écrit:
- Ce n'est pas un passé, c'est un parfait: le résultat, c'est que ce tableau, on l'a maintenant (même si le peintre est mort)
J'comprends bien, mais en français, on met l'passé composé à toutes les sauces, et j'm'y suis laissé prendre ! Pourtant, on a bien, en aneuvien : À karhoos cem open hoψev ok = de stokia vid opren be hor oc = L'entrepôt ouvre à 8:00 À karhoos cem opun = de stokia se vidan opren = L'entrepôt ouvre (on, est en train de l'ouvrir) À karhoos cem opna = de stokia av viden opren = L'entrepôt a été ouvert (et il l'est encore) À karhoos cem opna* devèr hoψev ok = de stokia s'opren dod hor oc = L'entrepôt est ouvert depuis 8:00 À karhoos cem opnă = de stokia vidì opren = l'entrepôt a été ouvert, fut ouvert (mais on l'a fermé depuis). * Ou • opan, peu fréquent quand y a un complément circonstanciel.
Sinon : - Doj-pater a écrit:
- He ʒiv hi ʒiv = il vit sa vie.
Chez moi, j'évite autant que possible (ce qui n'est pas toujours le cas, hélas !) et j'ai : da liven ep = il vie sa vie la spiyle ep = on joue à un jeu Ka làjen spiylun kardene = Elle aime jouer aux (jeux de) cartes. est préférable, et de loin ! * Tiens, dis, à c'propos, comment traduirais-tu une cougar ? Chez moi, c'est juldærkad, pris de jœnger (plus jeune) syldær = séduire kad = femme. J'aurais pu mettre juldærvakad, de vaxenkad pour "femme adulte", mais quatre syllabes, ça f'sait trop. D'jà trois, c'était limite, mais j'pouvais pas faire plus court si j'voulais être explicite.° Mais qudd appelle normalement l'accusatif : les compléments situés derrière sont directs : da qudd alsy nexàvdaxe qua nexàvkaże.
- Doj-pater a écrit:
- Metrò est beaucoup plus international et s'impose donc (synonyme: udetrèn)
Chez moi, metrobeaṅ s'impose quelles que soient les villes de ma diégèse (l'Aneuf). À Sorne, le métro est suspendu (comme à Chiba, au Japon), et quasiment exclusivement "en hauteur". Dans un delta, on creuse et on trouve... d'la flotte. Pour les fondations, on peut toujours s'arranger (vaut mieux qdm que les immeubles soient pas trop hauts), mais des tunnels ... (!). Déjà qu'à Hocklènge, à certains endroits, y z'ont dû faire comme à Paris.
J'ai pas trouvé "sophisme" en uropi. J'aurais bien été tenté par supposer sofisma, mais c'est, à mon avis, un peu trivial (ordinaire). Chez moi, y a obreaṅad /ɔb'ʁɑ̃:ɐd/, lequel est formé de ob- = contre reano = erreur raṅtad = raisonnement. Autrement dit : raisonnement erroné fait à l'encontre de... Tu opterais pour quoi, en uropi ? L'à-postériori direct, ou l'agglutination ? - Dopa a écrit:
- I gus raito = j'aime l'équitation
En somme, on était plus proche que je ne pensais, car moi aussi, dans ce cas, je remplace l'animal par une pratique ( hippityn = équitation) ou par un verbe, comme ici : eg làjen adhípun* = j'aime monter à cheval, j'aime chevaucher. * Dont on fera la différence avec adíp pour "chevaucher autre chose qu'un cheval" : une ligne blanche, une moto ou... un partenaire sexuel._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 22 Avr 2018 - 12:54 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Esquiver = usvico, décorer dekoro, orno.
Usvico peut être utilisé pour "parer" (un coup, une perfidie), j'présume. Verbe formé de us- pour "hors de (on est vraiment proches : j'ai ùs (/ys/), transformé en us- (préfixe), pour la même signification. vic, pour "souple", car il faut l'être à ce dessein -O : la désinence infinitive des verbes uropi. Chez moi, l'à-priori règne, puisque mu sert d'affixe pour un paquet de mots, comme musœn (parasol), mulýsh (parapluie), mukrrek (paratonnerre), mudòr (parer) et muad /mu.ɐd/ (parade). * Le verbe muen subsiste, dans le sens de "préserver". Mudòr tient plus de l'esquive._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 23 Avr 2018 - 13:11 | |
| Pour le décor, on n'est pas vraiment côte à côte, mais on n'est pas trop loin non plus. J'ai le radical óre, qui, à l'origine, était PLVRÆ TANTVM, comme l'atteste le -E final, et qui est d'venu singulier, pour qu'on puisse dire "les décors" : órer (horreur !* mais si ! à l'aperture du O près). Et, du coup, on a óres pour "décorer" et "orner", óris pour "décoratif" (et, du coup, peut-être "ornemental") et órtyn pour "décoration". Pour "décorateur", y a quelque chose d'assez semblable : óror* ( órordak si c'est un homme, órorkad, si c'est une femme). * Horreur se dit en aneuvien hahraxhaψhad, donc, si on reste dans l'aneuvien, pas d'risque d'condondre. Cela dit, si l'aneuvien avait été une LAI, c'est vrai qu'y aurait d'quoi gloser ! - Citation :
- de patate kokivì = les patates ont cuit
de patate vidì koken = les patates ont été cuites de patate s'koken = les patates sont cuites (état). On aurait, chez moi : àr kardove kœgnar àr kardove cem kœgsar àr kardove • kœgane.Ou, comme dit Dopa (on change de primeur) : àr karrode • kœgane. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 26 Avr 2018 - 17:10 | |
| - Doj-pater a écrit:
- C'est une variante de "top", pas un instrument qui sert à "toper" (topo = boucher > topèl = machine à boucher) ça existe, j'en ai utilisé pour mettre un bouchon sur une bouteille (par ex. quand on a acheté du vin en vrac); je ne me souviens plus comment ça s'appelle (une boucheuse, tout simplement).
Avec des racines différentes, nos approches sont à peu près semblables : - Citation :
- En grec diskos veut dire "plateau" (pour porter qqch): je suppose que tous leurs plateaux ne sont pas ronds non plus
Bel argument ! J'métais limité au latin DISCVS, alors, forcément... N'empêche que l'discobole de la statue n'envoyait pas en l'air un plateau carré... - Citation :
- Heurtoir (marteau de porte) se dit: tokèl
Ah, voici pourquoi j'réponds ici, et non dans "réforme et vocabulaire" : le heurtoir de porte se dit chez moi naaxat (dispositif simple : sat, servant à heurter : naakes ; un heurt se dit naak (à-priori*) - Dopa a écrit:
- Ni la banque, ni le comité, ni le chauffage ne sont au centre.
J'comprends bien, et pour ces trois exemple, j'comprends qu'il y ait central plutôt que centru, puisqu'il ne s'agit ni de centre géométrique, ni géographique. Je fais moi-même la différence entre saṅtren (situé au centre) et saṅtral (principal°). * "Télescoper" se dit chez moi inaakes (heurter en rentrant dans), rien à voir avec le "télescope" (telœxat : certains télescopes ne sont pas... télescopique, comme les lunettes Cassegrain (rien à voir avec les conserves !)) ni "télescopique" (iklàpentig).° Mais chez moi, "chauffage central" se dit omoren warmeda (chauffage général, autrement dit : qui chauffe toutes (ou peu s'en faut) les pièces à la fois). et "gare centrale" se dit hooxtatyn gare située en haut (de la liste du tableau d'horaires, par exemple)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 28 Avr 2018 - 11:56 | |
| - Doj-pater a écrit:
Pour "fleurir", comme je n'avais qu'un seul radical, j'ai utilisé gòles pour floro et gòlen pour blumo. Mais ton choix était judicieux : on fleurit davantage des balcons et des sépultures avec des fleurs au sol. Les fleur d'arbres (qui fleurissent, donc), c'est mieux de les laisser donner naissances à des fruits. Mais moi, j'voulais pas trop m'embêter*. Ah, j'ai bien vérifié, et j'ai complété. J'ai complété là aussi. Y faudrait que je traite kaul. Le chou-fleur, chez moi, c'est tengòl (de tænd = arbre : chou arborescent, j'pouvais pas mettre golagòl : ça f'sait pouic, d'autant plus que, comme j'avais trouvé : le chou-fleur est DÉJÀ une fleur). Pour le pétale, on est proches : pytálh°, chez moi. Par contre, pour la tige ( stib), c'est ting chez moi. Et les roses ( roze), qui poussent sur des arbustes, c'est uniquement flore ou ça peut être aussi blume ? * Du coup, "un balcon fleuri", c'est u floren balkòn et "un arbre fleuri", on a l'choix entre u drev in blume et u blumen drev ? Malheureusement, je n'ai pas cette nuance, puisque l'adjectif gòlan (pas l'plateau !) est commun aux deux. Avec des formules lourdes à l'envi, on peut s'en sortir : à tænd qua gòlna VS àt usaràtal qua cem gòlsa. Mais bon... avec les noms, on sait à quoi s'en tenir, à moins qu'on ait des idées saugrenues (décorer un sapin de Noël avec des fleurs).° Quelques mots en -alh, chez moi, comme kutálh (derme), metálh (métal), Portúgalh (Portugal). Le -lh final est vélarisé ([ɫ]) comme le Л russe._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 7 Mai 2018 - 9:56 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Voyant
Bon, j'ai mis à jour en ajoutant l' uropi. J'te d'mandais ça, parce que des fois, chez moi, on remplace la désinence - un par le suffixe - du, ou bien on ajoute - du, si c'est une personne qui est désignée. Par exemple, pour le participe "sachant", on a stun (invariable), mais ce verbe au participe se transforme en adjectif (accordable) dans ce cas : ùr stune hœnde (des chiens savants*). Un savant (pas forcément de Marseille), se dit stundu (agglutiné), ce qui donne nechtúndu pour "pédant" ou "cuistre". Pour "savoir", y a | nom | verbe | URO | zavad | zavo | ANV | stant | stĕ | Stant°, c'est une imbrication de stĕ avec ant (chose : des choses sues, mais on garde le singulier pour stant : un ensemble de choses sues). * Vraiment savants : y sont capables de t'extraire une racine carrée sans utiliser de calculatrice ! ° Qu'on ne confondra pas avec staṅt, qui est l'impératif du verbe staṅ, stana, staṅa (rester : staṅte iyr = restez ici)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 8 Mai 2018 - 23:58 | |
| J'aimerais bien savoir d'où vient le préfixe niz*- (vers le bas) : NIZ- mouvement vers le bas (all: nieder-, nd neder-, da ned-, rus: niz-, ang: down) | bito | | battre | NIZBITEN | | abattu, déprimé | | volto | | retourner | NIZVOLTO | | chavirer | | klin | | pente | NIZKLÌN | | descente, déclivité | | falo | | tomber | NIZFÀL | | déchéance |
parce que chez moi, y a le nom niyz, qui est l'anacyclique approximatif (phonique : /'ni:z/ pris de /'zi:n/) de ziyn (zénith), qui signifie "nadir". Une çacrée coïncidence, donc. * Y a bien des exemples, mais seul le russe (низ) m'a semblé convaincant : les autres sont vraiment des à peu près, l'anglais (down) est vraiment tiré par les tifs._________________ - Pœr æse qua stane:
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