"L'origine des langues", de Merritt Ruhlen

(NB: j'ai un doute quand à la section la plus adéquate, mais comme j'utilise ce bouquin comme aide pour créer ma langue...)

Donc donc donc, ayant un peu de temps libre cette après-midi, j'ai décidé d'aller faire un tour dans ma retraite préférée: la médiathèque. J'ai un peu fouillé, et je suis finalement tombé sur ce qui s'annonce être une bonne trouvaille: "L'origine des langues", de Merritt Ruhlen.

Il s'agit d' expliquer comment il est possible de classer par familles et super-familles toutes les langues du monde, dans le but de démontrer l'existence d'une "langue originelle". J'imagine que tout le monde connait le principe...

Mais ce qui fait vraiment la qualité du livre, c'est le fait que l'auteur nous force à retrouver par nous même les différentes familles, afin de nous convaincre de la validité de la méthode: concrètement, il propose des listes de termes du même sens dans plusieurs langues (sans donner le nom de ces mêmes langues), et nous demande de les classer nous-même, avant de nous donner le "résultat final".

Certains d'entre vous connaissent peut-être l' ouvrage, mais si ce n'est pas le cas, pourquoi ne pas y jeter un oeil ? Etant seulement novice en la matière, je ne saurai juger de sa qualité scientifique, mais je pense tout de même qu'il vaut bien quelques minutes d'attention.

Cette méthode est très contestée...

Il paraît oui. Mais comme je le disais, je suis pas assez expert pour en juger: à défaut d'être fiable à 100%, ça me permet au moins de trouver l'inspiration !

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Le "problème", c'est qu'à ma connaissance il s'attache surtout aux mots, or c'est plutôt la grammaire qui permet de resituer les langues dans une famille (cf. l'anglais; l'arménien...). Plus on remonte vers le passé et plus on travaille avec des "bouts de mots", plus les chances de confusion et de fausses étymologies sont grandes.

En effet, c'est plutôt la grammaire qui forge les familles que le vocabulaire qui est largement empruntable.
Sans parler du phénomène de tabou qui a sévi dans certaines contrées, interdisant pour une raison qcq un mot pour le remplacer par un autre. Un classique chez certains amérindiens était le bannissement d'un mot si celui-ci ressemblait trop à celui d'une personne récemment décédée.

Et comme statistiquement, le nbr de mots prononçables d'une ou deux syllabes n'est pas infini, en faisant jouer tous les sens +/- approchés, on finit tjrs par trouver un point commun... C'est ainsi qu'on peut "définir" une relation entre 2 langues diamétralement opposées, si on choisit bien les mots de la comparaison.

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