Le Tàdjaar Classique
Bonjour ! Je crée ce sujet pour décrire une idéolangue de mon invention : le tàdjaar. J'ai commencé à l'élaborer il y a quelques mois, et maintenant qu'elle me semble a peu près stable je vais la présenter (c'est la première fois que je poste sur ce forum donc il se peut que je fasse quelques erreurs dans les termes de linguistique). Je me suis inspiré de divers idiomes pour la créer dont le chinois, le mongol, l’inuktitut, l'ojibwa et, pour la phonologie, du tibétain. Le tàdjaar est de type VSO et est plutôt agglutinante. C'est une langue tonale, possédant trois tons mélodiques : montant, plat, et descendant. Ils sont notés de la façon suivante (avec la voyelle a) : montant : á, descendant : à, et plat haut: ā. Il y a 24 consonnes dont 5 groupes de consonne autorisés (noté comme des consonnes a part entière dans en bàqtàdjaar) et 7 voyelles :
n un n tout simplement /n/
w comme dans wapiti /w/
ḥ h guttural comme en arabe /ħ/
d /d/
q /k/
ng le même son que dans la fin de tāng 汤 en chinois /ŋ/
t /t/
l /l/
h comme dans Happy /h/
d /d/
r R roulé /r/
m /m/
g /g/
p /p/
b /b/
gy g suivit d'un y /gʲ/
ky k suivit d'un y /kʲ/
s /s/
y /j/
rl r roulé immédiatement suivit d'un l /r‿l/
lt L suivit d'un t /l‿t/ en position initiale cette consonne se transforme en /t‿l/ et est notée
tlny /ɲ/
sh son "ch" comme dans
chose /ʃ/
ch son "tch" /ʧ/
' interruption glottale /ʔ/
Et maintenant les voyelles :
a a /a/
e e comme dans "et" /e/
i i comme dans l
ivre /i/
o o comme dans c
ôté /o/
ö "eu" comme dans Böd en tibétain, c'est à dire un eu prononcé dans le fond de la gorge. /ø/
u "ou" comme dans d
oux /u/
ü "u" comme dans p
ull /y/
Comme vu plus haut les voyelles peuvent être modifiées par trois tons mélodiques mais une voyelle peux aussi être doublée EX : aa. Elle est alors deux fois plus longue.
Le tàdjaar possède un système d'écriture particulier le bàqtàdjaar. C'est un système logo-syllabique tracé au pinceau, mais sa description appartient à une autre section de ce forum.
La construction de phrase se réalise par l'ajout de suffixes et de préfixes aux noms et aux verbes. Le tàdjaar ne possède pas de genre mais fait généralement la distinction entre animé et inanimé (bien que certains affixes soient invariables). La personne est par exemple noté de cette façon, en position de suffixe :
je racine verbale +djì
tu racine verbale +qàh
il [animé] racine verbale +tā
il [inanimé] racine verbale +ich
nous racine verbale +bön
vous racine verbale +pà'
ils [animé] racine verbale +ölt
ils [inanimé] racine verbale +ògy ou +àgy (les deux suffixes sont possibles et aucune règle n'impose d'utiliser l'un plutôt que l'autre même si àgy est plus employé)
Le vocabulaire, les affixes et la grammaire est construite à priori même si je me suis inspiré de nombreuses langues humaines naturelles. Le structure de base de la langue est CVC, même si des formes de type VC ou CV sont fréquentes.
Et maintenant quelques affixes du verbe :
passif ==> ül + racine verbale
passé ==> racine verbale + ān
passé d'expérience (indique que le sujet à déjà expérimenté quelque chose) ==> racine verbale +íḥ (à ne pas confondre avec íh)
futur proche ==> racine verbale +ùrl
futur ==> racine verbale +öl
négation du verbe (ne pas...) ==> racine verbale +bè
En tàdjaar il y a deux types d'impératif l'impératif dit "immédiat" et l'impératif "long". Le premier se distingue du deuxième de par le fait qu'il implique une action immédiate, à réaliser tout de suite.
impératif brut, "immédiat" ==> tè +racine verbale
impératif "long" ==> tlè +racine verbale
Il existe encore beaucoup d'autres affixes mais les présenter tous ici serait trop long.
Quelques affixes des noms :
pluriel [animé] ==> nom +pùh
pluriel [inanimé] ==> nom +dö
comitatif (avec) [inanimé] ==> nag +nom
comitatif [animé] ==> lüg +nom
instrumentatif (grâce à, à l'aide de...) [inanimé] ==> nom +pār
instrumentatif [animé] ==> non +gàn
Il existe aussi des suffixes locatifs mais je les détaillerai si cela vous intéresse, parce que ça risque d'être un peu long...
Le tàdjaar, dans sa forme archaïque possédait nombre de classificateurs pour les objets, les animaux etc... Mais dans sa forme classique (qui est décrite ici) n'en possède plus que deux : djàn et öq.
Le premier, djàn, est utilisé pour tout alors que le deuxième, öq, est utilisé uniquement pour les nombres ordinaux (1èr, 2ème, 3ème etc...).
Le système numérique est à base de dix :
1 yī
2 òq
3 osh
4 bàt
5 chú
6 ìsh
7 ēn
8 kyè
9 gǜ
0 ō
Il reste beaucoup de choses à dire mais je finirai par un petit exemple :
Je l'ai déjà vu [objet]
djèníḥdjì ich.
Je suis dans ta maison.
döráltdjì chüg'ónqàh.
NB : dörált = se trouver quelque part
chüg = maison
ón = suffixe locatif signifiant dans
Le possessif est indiqué par le qàh final, en tàdjaar il est en effet formé par l'ajout du nom ou du pronom personnel du possesseur à la fin du nom possédé.
En espérant que cela vous plaise!