|
| Aneuvien | |
|
+21Napishtim Balchan-Clic Bedal Sájd Kuaq Doj-pater Ice-Kagen Emanuelo Aquila Ex Machina Mardikhouran SATIGNAC Setodest Kotave Djino bororo Grufidh Leo Vilko Ziecken Nemszev Lal Behi Anoev 25 participants | |
Auteur | Message |
---|
Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 16 Juil 2014 - 19:19 | |
| - Silvano a écrit:
- Ce matin, en voyant quelqu'un manger au volant, un quelqu'un dont je ne pouvais pas reconnaître le sexe, cette phrase en LdP m'est venue : ta zai chi* : cette personne est en train de manger, li aŭ ŝi estas manĝanta.
En sambahsa, suffirait de dire eddt, ou el eddt, ou bien (el) est eddend. N'empêche que, malgré l'aspect analytique de la LdP, cette phrase reste compétitive en termes de brièveté.
* /ta dzaj tSi/ En aneuvien, on aurait a inzhun.A est le pronom de la 3me personne neutre, il évoque
- une généralité
- quelqu'un dont on ignore le sexe
- quelqu'un qui revendique son statut de ni-homme-ni-femme (ou mi-homme-mi-femme, c'est selon)
- au pluriel (ar) évoque aussi un ensemble de personnes (à partir d'un couple) où les deux sexes sont représentés.
- Enfin, si on s'adresse à quelqu'un avec a (au lieu de or), c'est une manifestation claire de mépris ou d'offense.
- Leo a écrit:
- ... ou lundxo: circuit de moto, plutôt que parc à motos (lund est un substantif).
J'ai eu du mal à les départager, p'is finalement, j'm'en suis sorti :
- bajgaréa de bàjg (bike) = vélo & aréa = aire : parc à vélos
- bajraséa, là, j'ai introduit et raccourci raas (race) entre les deux autres radicaux en les rabotant un peu, pour "vélodrome".
Tous ces radicaux sont d'origine anglaise, dont aréa (area) venant du latin). Qui a osé dire que je n'aimais pas la langue du chat qu'expire ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 28 Juil 2014 - 18:28 | |
| - Silvano a écrit:
- Donc, mes enfants ayant 17 et 19 ans, je ne peux plus les appeler mi kide ?
- elBab a écrit:
- Pourquoi pas ? Une langue n'impose aucun diktat quant à l'expression des sentiments ou de l'affection vis-à-vis de ses enfants (sauf la Novlangue). Les parents continuent souvent d'appeler leur progéniture "leurs enfants", même quand ils ont un âge avancé. En français, ça ne pose pas de problème étant donné l'ambiguïté du mot.
En aneuvien, même si les enfants ont moins de 12 ans, même s'ils ont dans les deux~six ans, par exemple, on dira ed neràpdur et pas du tout ed nexàvdur (et pas davantage med nexàvdur, sauf à la rigueur, si on s'adresse à eux affectueusement ( med kœre neràpdur, plutôt)). On dira ed nexàvdur si c'est le cas d'une personne (moniteur, instituteur...) ayant des enfants de moins de treize ans sous sa responsabilité. On ne dira pas, comme on dit en français "J'ai vu X avec son petit garçon"*, mais eg vedja X-s kœm ed neràpdax (j'ai vu X avec son fils, quel que soit l'âge de celui-ci). * Plus problématique avec : "j'ai vu X avec sa petite fille", qu'on peut confondre avec "... avec sa petite-fille". L'aneuvien s'en tire avec kœm ed neràpkaż/kœm ed loejakaż. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 4 Aoû 2014 - 10:55 | |
| - Doj-pater a écrit:
- ... mais curieusement "chauffeur" est devenu international (comme chauffeur particulier dans une grande maison): ang, néer chauffeur, gr "sofer", esp chofer, al Chauffeur, da chauffør, nor sjåfør (eh oui, ça fait chauffeur), rus "chafior", cro šofer, tche šofér, alb shofer, lit šoferis, hong sofőr, indo sopir, tagalog tsuper, turc şoför… etc.
et bien entendu, en Uropi cofor. Pas en aneuvien, langue (dont je m'efforce à rendre le plus) explicite (possible) : Il y a bien deux traductions pour ce mot :
- wardu de warem & du : bref, une personne qui chauffe (une chaudière, une locomotive à vapeur, les pieds de ses victimes (5))
- traṅvídu de tranvis (conduire), lui-même de
traṅvat = conduite et vihkùl = véhicule.
Bref, traṅvídu traduit aussi bien "conducteur" que "chauffeur" dans ce sens. Si on VOULAIT VRAIMENT aneuviser "chauffeur" dans le sens de "chauffeur-en-livrée-qui-conduit-la-limousine-de-Monsieur", on pourrait s'en sortir, effectiv'ment avec chofordu (rapprochement avec l'uropi) ou chofĕrdu (rapprochement avec le français), mais bon... | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 12 Aoû 2014 - 0:36 | |
| - Troubadour a écrit:
- Là non, parce que le radical list- est de nature adjective, donc véhicule un sémantisme non absolu mais gradable. D'où là, deux combinaisons potentielles avec deux sens différents:
listikyapa = une grande belle femme list- = radical (beau, joli) -ik + -ya = individu femme --> listikya = une belle femme -pa = suffixe augmentatif ---> listikyapa = une grande belle femme (de haute taille)
listapikya = une très belle femme list- = radical (beau, joli) -ap = suffixe augmentatif (très) --> listapaf = très beau -ik + -ya = individu femme ---> listapikya = une très belle femme - Djino a écrit:
- Je ne trouve pas ça très instinctif.
Je préfère garder la logique actuelle qui consiste à coller des affixes au radical ou au radical augmenté dont on veut changer le sens, quitte à permettre une forme d'anarchie. Du moment qu'on comprend le message... on verra bien comment ça évoluera avec la pratique (si l'arwelo est pratiqué ^^) L'aneuvien n'est pas aussi agglutinant que le kotava : ùt rylnert kad* = une très belle femme/fille ùt ryln rènem kad = une grande belle femme/fille. * Ben entendu, le -T est amuï. Risque-ton de le confondre avec rylner (le comparatif) ? Pas vraiment, grâce à la syntaxe ; si c'est vrai qu'on peut confondre pour ùt rylner kad (une femme plus belle), par contre, "une femme moins belle que toi" se dira ùt minus rylner qua os kad, et on casse l'ambigüité. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 14 Aoû 2014 - 22:14 | |
| - Katal94 a écrit:
- ATTENTION !!! : Ne pas confondre par exemple "C'est moi" et "C'est à moi" Car la traduction de "moi" dans la phrase "C'est à moi" sera "mio" qui sera au génitif. De plus qu'il y a une préposition devant le pronom, le définitif se transforme en génitif.
Pour ne pas troller le fil de l'espico, j'ai préféré répondre ici, puisque ce sujet avait éveillé en moi le désir de parler de l'aneuvien dans ce domaine :
- "C'est moi", sans rien d'autre, se traduit simplement æt • eg.
- "C'est moi qui" (+ verbe) se traduit par egiψ (+ verbe).
- "C'est à moi" sans rien d'autre se traduit æt • ni es (eg à l'accusatif, tenant avec ni, de datif en aneuvien).
- "C'est à moi de" (+ verbe à l'infinitif) se traduit par egiψ (+ verbe à l'impératif)*.
- "C'est de moi" sans rien d'autre se traduit æt • ev (eg au circonstanciel, tenant lieu d'agent).
* Comme l'impératif n'existe pas à l'imparfait (mais existe au passé et au futur), pour "c'était à moi de", on remplace l'impératif par le verbe dev (devoir), ce qui tombe bien, car l'imparfait de l'indicatif est itératif et dev étale une obligation sur une durée : eriψe ere deve adverykóges faktùrse = c'était à nous de vérifier les factures. | |
| | | SATIGNAC
Messages : 2120 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
| Sujet: Des couleurs discutons un peu... Ven 15 Aoû 2014 - 0:11 | |
| - Anoev a écrit:
- Djino a écrit:
- Je ne suis pas d'accord. Je pense même qu'il faudrait généraliser ça à d'autres mots. Disposer de synonymes permet d'avoir un vocabulaire plus riche en nuances. Quelqu'un qui veut une chemise blanche et à qui on donne une chemise noire voudra peut-être insister sur le fait qu'elle est "malblanka" plutôt que "nigra". Les synonymes permettent en outre d'éviter la redondance en donnant une alternative aux répétitions. Enfin, un locuteur qui a oublié le mot "nigra" pourra se faire comprendre en utilisant "malblanka". C'est un atout pour une LAI.
C'est vrai : des synonymes et même aussi des parasynonymes, voire, des faux synonymes.
Par exemple, pour "noir", j'ai qu'un seul mot concernant spécifiquement la couleur, la teinture ou l'absence de lumière : svart (malblanka, nigra). Par contre, "noir" (peau) se traduit en aneuvien par melàn (je n'ai pas trouvé d'équivalent en espéranto ; par ailleurs, j'ai pris mon mot de "mélanine", vous aurez d'viné) et le nom (pour une personne) sera, vous aurez aussi d'viné : melàndu. J'ai un phénomène assez proche pour "blanc" où la "couleur" se traduit par wỳt. Comme la peau des blancs n'est pas vraiment tout-à-fait blanche, j'ai tronqué cet adjectif et j'ai supprimé l'accent tonique, ce qui a, du même coup changé la prononciation (/vəˈpɐdy/ vs /ˈvɨt/), et j'ai ajouté une partie du radical pallo (peau, ce qui était inutile pour melàn, le côté "peau" étant implicite). on a donc, pour l'adjectif: wypálon (j'ai carotté aussi un L au passage) et pour le nom, té, wypádu. Des couleurs, comme des goûts on pourrait discuter longtemps. Personnellement je pense en anthropologie comme en peinture dans une série de teintes fondamentales, une couleur ( fut elle "de peau") est une couleur, entre deux on peut définir un dégradé , une palette, un camaïeu de nuances, qui sont chacune des couleurs dérivées ou intermédiaires. Donc quand on est un Blanc/une Blanche ( =" caucasoïde") , lœca/-e en méhien, on a une couleur de peau , quand on est un Noir/ une Noire , melana/-e en méhien on en a une autre . Et enfin quand on est un (e) "Jaune" ( = "mongoloïde" , on porte la nuance de peau dite 3anda/-e en méhien, selon le point de vue "euro-centrique" , on est donc autant "de couleur" ( haùtkolora , dermagromàqen) que les Noirs ( "Africains" autrefois "Nègres" / "négroïdes" , Ædiozes en méhien, ou assimilés comme les Goranes, hamites, Ethiopiens d'Afrique, et comme certains peuples "premiers" d' Asie et d' "Australasie" ). Le couple blanka /malblanka soulignerait l'opposition racialiste ( donc à terme : raciste) édifié au début du XIXème pour justifier le fonctionnement de la société post-coloniale d'une partie des Amériques, dont le "Dixieland" étatsunien ( éphémère "Confederacy") entre le groupe qui ne se considère pas comme réductible en esclavage et le groupe d' afro-américains, en cela réductibles par ceux-ci en servitude , avec toute sa palette de métissage, qui porte la "tâche" médioafricaine ( = "négroïde" disait on encore il n'y a guère) des gènes ( avant la lettre [ Morgan] ) des malheureux ( c'est bien là le "mal" !) importés , en cale humide, du continent libyque. On pourrait parler en espéranto de l'opposition "sklavigebla raso" / " nesklavigebla raso" , en considérant que le préfixe "ne" est privatif et non point contrariatif comme le préfixe "mal-" que je n'aime pas ( kiun mi malamas) mais que je respecte comme l'intégrité de la LAI zamenhofienne. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Ven 15 Aoû 2014 - 0:29 | |
| - SATIGNAC a écrit:
- On pourrait parler en espéranto de l'opposition "sklavigebla raso" / "nesklavigebla raso" , en considérant que le préfixe "ne" est privatif et non point contrariatif comme le préfixe "mal-" que je n'aime pas ( kiun mi malamas) mais que je respecte comme l'intégrité de la LAI zamenhofienne.
En fait de préfixes antonymiques, j'en ai deux : le plus courant étant bien entendu elj- qui est, on va dire un contraire simple : eljútil est le contraire de util ; là, pas besoin de se creuser la tête. Mais, comme dans d'autres langues, comme l'espéranto avec mal-, ou mieux, le kotava avec vol-, j'ai... un préfixe qui est le calque du français "anti-" : aṅto, lequel permet des nuances que ne permet pas un préfixe unique : ùt elidùn hrik = un cri inhumain ùt aṅtodùn bovoarat = un comportement inhumain. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 18 Aoû 2014 - 8:33 | |
| - Djino, dans "Arwelo" a écrit:
- Ok je vais clarifier ce dernier point.
Doko = peur Doki = avoir peur
Doka peut vouloir dire 2 choses selon le contexte.
Si l'adjectif est qualificatif (il exprime l'état du sujet ou une action réalisée par celui-ci), c'est un adjectif dérivé de la forme verbale. Le sens d'un adjectif dérivé du verbe équivaut au sens de ce dernier au participe présent. Exemple : doki (avoir peur) > doka (ayant peur = apeuré). Comme dans "doka batso" (homme ayant peur = homme apeuré) T'as bien fait de parler de ça ; du coup, j'ai vérifié si j'avais "apeurer" chez moi et... je l'ai : adqbòbes. Comme actuellement j'allège un certain nombre de verbes (suppression du préfixe ad- pour un certain nombre de verbes en -es), je vais en profiter pour modifier celui-ci, ce qui donne qbobes. Par ailleurs, les "adjectifs verbaux"* perdent le [s] devant le suffixe -an (ça, c'est pas nouveau), ce qui fait qboban pour apeuré, qu'on distinguera bien de qbobon pour "peureux". On a donc : La vedjăr æt qboban ea trælun hœndes = on vit ce chien apeuré et tremblant. Ar • qbobone kes fraṅsene baṅkdur = ils sont peureux comme des banquiers français. Da cem qbobsă per àt védynev siyken = il fut apeuré par la vision du vide. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 27 Aoû 2014 - 21:13 | |
| - Silvano a écrit:
- Je trouve très étrange de traduire cousin par brata-inloo. Comment distingue-t-on un cousin, avec lequel je suis apparenté (on a des grands-parents en commun) avec des relations par mariage, comme un beau-frère, qui a déjà deux sens en français, soit les anglais stepbrother et brother-in-law (et déjà que ce dernier terme peut signifier le frère de ma femme ou le mari de ma sœur).
Dans le même sujet, son-inloo pour neveu plutôt que pour gendre ou beau-fils... Chez moi, le vocabulaire familial est un de ceux les plus "construits" (lisez par là : où il y a le plus d'aggutinations). Pourtant, je ne peux pas trop abuser, sinon, ça donnerait des mots étonnamment longs et par trop indigestes ! imaginez un peu que, au lieu de kœsyndu (à-postériori total), je mette : franparnèrdu, agglutination de fran = frère ou sœur paren- = parent nerap- = enfant (filiation) -du = personne, tout simplement, parce que le(a) cousin(e), c'est le fils (fille) de l'oncle (tante). On n'en finirait pas°. Et p'is, y a des termes généraux, et d'autres répondant à des précisons parfois demandées. Certes, j'ai bien, par exemple, nupfràndake pour beaux-frères, quels qu'ils soient, mais au singulier, quand on dit nupfràndak, on pense plutôt au frère du conjoint (accent sur fràn). Si on pense plutôt au mari de la sœur (voire du frère), l'accent change de place : nùpfrandak*. Et y en a d'autres ! ° Té ! d'autant plus que "petit-cousin" se dit kusnèrdu ! Alors remplacer kus- par tout c'que j'ai mis là-haut : * Même règle avec nupfrànkad/nùpfrankad pour "belle-sœur". | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 28 Aoû 2014 - 13:45 | |
| Pour les termes de filiation, une option minimaliste, comme en Pirahã, ce serait par exemple : 1. Les termes de base : père, mère, fils, fille, frère, sœur, mari, femme... 2. Pour le reste, des descriptifs suffisent : fils du mari de la sœur, etc. Le Pirahã, société de 300 personnes environ, arrive à s'en passer : tout le monde sait, dans la tribu, qui est quoi par rapport à qui. Mais pour des sociétés de plus de 500 personnes, il faut un vocabulaire approprié. 3. D'un point de vue pratique, les gens de la tribu peuvent être classés en deux catégories : ceux qu'on a le droit d'épouser, et les autres. Ceux qu'on n'a pas le droit d'épouser, ce sont les descendants des grands-parents, qu'on peut appeler , "cousins" et "cousines". On peut ajouter "oncles", "tantes", "neveux" et "nièces" si on veut aussi indiquer l'âge approximatif des personnes en question : nettement plus âgé que soi / de la même classe d'âge / nettement plus jeune que soi. Ou alors dire "vieux cousin" pour "oncle", "jeune cousin" pour "neveu", etc. À moins d'être généticien, généalogiste ou notaire (trois professions inconnues des indigènes d'Amazonie), il est inutile d'être plus précis. Dans la plupart des collectivités humaines, les restrictions à l'endogamie s'arrêtent là, voire même en deçà. On peut donc se débrouiller avec simplement 10 termes de parenté : père mère fils fille frère sœur mari femme cousin cousine Encore plus minimaliste, 4 termes de parenté seulement, utilisés avec 4 adjectifs : descendant / ascendant / partenaire / parent (comme dans "un parent proche") masculin / féminin / jeune / vieux Un beau-frère (mari de la sœur) serait : "le partenaire masculin d'une jeune parente féminine". ("parente féminine" est redondant, mais je me place dans l'optique d'une langue sans masculin ni féminin) Ce minimalisme maximal conviendrait à des androïdes parlant au sujet des humains ! Encore que pour des androïdes, cinq mots suffisent pour décrire les relations familiales et matrimoniales des humains entre eux : homme / femme / adulte / parent / partenaire Un beau-frère (mari de la sœur) serait : "l'homme partenaire d'une femme parente". Ce qui décrit aussi le beau-père, mais pour un androïde, il suffit de savoir que par rapport à un être humain donné, l'individu dont on parle n'est pas apparenté, mais qu'il est le partenaire de quelqu'un qui, lui, est apparenté à cet être humain donné. Pour être plus clair : pour un androïde hypothétique, "Albert est le beau-frère de Georges" signifie qu'Albert est l'homme partenaire d'une femme parente de Georges. Pour ce même androïde, "Albert est le beau-père de Georges" et "Albert est le mari d'une cousine de Georges" auraient également le même sens, car pour lui l'information utile c'est de savoir quelle est la nature du lien entre Albert et Georges, pas d'entrer dans des précisions de généalogiste. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 4 Sep 2014 - 14:42 | |
| - Citation :
- ... chinoises* rapportées par Doj-Pater
La kàn nep aṅd las skopun stelse kœm ù chàx in ed funtysev.On ne peut marcher en regardant les étoiles lorsqu'on a une pierre dans son soulier. o Drœgdu • ùt vĕg, hostidu • ùt val.Un ami, c'est un chemin, un ennemi, c'est un mur. o Boov • paṅs do fœṅg • upòmon.Le bœuf est lent, mais la terre est patiente. o Dù cem fàk nep ber gektorun valse, do ber ep moctese.L'homme n'est pas fait pour construire des murs, mais pour construire des ponts. - Patrick Chevin a écrit:
- Liste :
◾transjenero = traṅgémat ◾bijenero = bigémat ◾androjine = integooxen ◾transesal = traṅgooxen ◾androfobia = misdáket ◾androfobica = misdáken ◾asesal = eligooxen ◾bisesal = biqúden° ◾intrasesal = integooxen ◾jinefobia = miskádet ◾jinefobica = miskáden ◾omofobia = misimqúdet ◾omofobica = misimqúden ◾transvesti = traṅsmíhan ◾transvestida = traṅsmíhadu.Pour les deux derniers, j'ai des doutes : les termes en français m'auraient bien aidé. * Faute d'accord indépendante de mon souhait : il y a plusieurs citations, mais la syntaxe du forum n'en a pas tenu compte. Hélas !° On ne confondra pas ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Le rôle de l'officier russe Mer 10 Sep 2014 - 20:25 | |
| Àt rool àt rocjen hográdaken (le rôle, dans cette circonstance, de cet officier-là (c'était un homme)) rool rocjen hográdun (le rôle de n'importe quel officier russe, dans toute circonstance) Àt rool rocjen hográdun (le rôle de n'importe quel officier russe, dans la circonstance que nous avons décrite). ùt rool rocjen hográdun : un rôle d'officier russe. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 15 Sep 2014 - 12:09 | |
| - Anoev a écrit:
- Drœgdu • ùt vĕg, hostidu • ùt val.
Un ami, c'est un chemin, un ennemi, c'est un mur. o Boov • paṅs do fœṅg • upòmon. Le bœuf est lent, mais la terre est patiente. o Dù cem fàk nep ber gektorun valse, do ber ep moctese. L'homme n'est pas fait pour construire des murs, mais pour construire des ponts.
Je comprends droegdu que je relie au russe droug, hostidu (le problème c'est que cette racine signifie en même temps l'hôte qui accueille, l'invité, l'étranger, donc l'ennemi < PIE * ghostis). L'Uropi s'en tire avec une pirouette: gost pour l'invité, host pour l'hôte > hostia = auberge, et des mots différents pour étranger ( stranior) et ennemi ( fens) Val = mur (Uropi wal = rempart), mais attention au pluriel (ne pas confondre avec un certain 1er ministre… ) upòmon < grec upomoni (patience) moctese < slave most = pont. Mais j'avoue que je sèche sur " fœṅg" = terre ?. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 15 Sep 2014 - 12:40 | |
| En fait, hostidu vient du latin HOSTIS (ennemi) qui a donné "hostile" en français. C'est la terre cultivable (krænd ( ground) = sol & Aard ( Erde) pour la planète). Là, j'dois avouer que j'ai assez fort pensé aux champignons (mets que j'adore) au point d'avoir créé une paronymie : fœng /fu:ŋ/ venant de l'italien fungo pour le mot. fœṅg /f̃œ:ŋ/ venant du précédent, pour la terre. Da làjden krændes = il aime la terre (il ne voyage pas en mer ni dans les airs) da làjden Aardes = il aime la Terre (c'est un écologiste convaincu) da làjden fœṅges = il aime la terre (c'est un cultivateur-né). Pour l'hôte qui accueille, je me suis servi d'Ampitryon et j'en ai déduit anqbitrendu. Pour l'hôte qui est reçu, là, j'ai un peu tordu le précédent, ce qui m'a donné adíqbendu. D'où un mot intraduisible "exactement" en français : adíqbenkad ; qui ne peut pas être traduit en "hôtesse" ( anqbitrenkad), mais "cliente" (d'un hôtel) ou "invitée". Des fois, on a d'ces surprises ! - Doj-pater a écrit:
- J'ai déjà mentionné "-phobe" qui n'a rien à voir avec la haine...
Le suffixe -phobe est, comme tu le sais, plutôt en rapport avec la crainte ; la haine, c'est plutôt "mis-". Je m'en suis servi pour xenomísen (xénophobe), misimqúden (homophobe) rejoignant kamísen (misogyne). Le mot aneuvien qbob es plutôt en rapport avec la peur. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les petits enfants Mar 16 Sep 2014 - 19:15 | |
| - Silvano a écrit:
- Enfants ou petits enfants? Que dit l'original grec? Quelqu'un peut-il nous éclairer?
Ὁ δὲ Ἰησοῦς προσκαλεσάμενος* αὐτὰ εἶπεν, Ἄφετε τὰ παιδία ἔρχεσθαι πρός με, καὶ μὴ κωλύετε αὐτά: τῶν γὰρ τοιούτων ἐστὶν ἡ βασιλεία τοῦ θεοῦ.
*προσκαλεσάμενος αὐτὰ εἶπεν → προσεκαλέσατο αὐτὰ λέγων Bon, je ne connais pas un traitre mot de grec, ni d'hébreu, ni de... Pour "petits enfants", on se perd en conjectures ! Y a-t-il un trait d'union ? Ça m'étonnerait. Si oui, je devrais proposer loejadur ; si c'est des enfants de petite taille (plus petits que la taille moyenne pour leur âge), je proposerai qite nexàvdur (j'ai des doutes aussi) ; si ce sont de jeunes enfants (< 6~7 ans), je proposerai ifàndur ; si ce n'est qu'un abus de langage et qu'il se propose d'accueillir les enfants (non ados) de tous âges, je proposerai nexàvdur. - Sankta Luko (18:16-17) a écrit:
- Sed Jesuo alvokis ilin al si, dirante : Lasu la infanojn veni al mi, kaj ne malhelpu ilin ; ĉar el tiaj estas la regno de Dio. Vere mi diras al vi : Kiu ne akceptos la regnon de Dio kiel infano, tiu neniel eniros en ĝin.
Y faudrait que je sache à quelle tranche d'âge correspond l'espéranto infano. Quand je saurai, je pourrai déduire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 19:33 | |
| - Anoev a écrit:
- Y faudrait que je sache à quelle tranche d'âge correspond l'espéranto infano. Quand je saurai, je pourrai déduire.
Selon PIV, infano a deux sens: par rapport à ses parents (sans limite d'âge) jusqu'à 12-13 ans (essaie de traiter un ado d'enfant...) |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 19:43 | |
| - Silvano a écrit:
- Selon PIV, infano a deux sens:
par rapport à ses parents (sans limite d'âge) jusqu'à 12-13 ans C'est qui PIV ? En V je crois reconnaître Vortaro. Je croyais qu'un enfant par parenté, c'était ido ? - Citation :
- essaie de traiter un ado d'enfant...
En tout cas, impossible en aneuvien ! En espéranto, normalement, dans le doute (non connaissance de maturiĝanto), on devrait pouvoir s'en sortir avec adolesko, et si vraiment la personne concerné est à la limite enfance/adolescence, y a toujours knab(in)o, traduisible en aneuvien par zhùnjordu (0 < âge < 20 ans). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 19:56 | |
| - Anoev a écrit:
- En tout cas, impossible en aneuvien ! En espéranto, normalement, dans le doute (non connaissance de maturiĝanto), on devrait pouvoir s'en sortir avec adolesko, et si vraiment la personne concerné est à la limite enfance/adolescence, y a toujours knab(in)o, traduisible en aneuvien par zhùnjordu (0 < âge < 20 ans).
Où es-tu allé pêché le mot maturiĝanto? Je n'ai jamais entendu un espérantiste l'utiliser. On dit plus junulo ou adoleskanto. Mais... miaj infanoj estas adoleskantoj. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 20:05 | |
| - Silvano a écrit:
- Où es-tu allé pêché le mot maturiĝanto? Je n'ai jamais entendu un espérantiste l'utiliser.
Dans le dictionnaire Français-Espéranto édité en 1992 par l'association du Espéranto-France, 4 bis rue de la Cerisaie à Paris (4me arrt). Malheureusement, pas d'ihèsbéhenne ni au début ni à la fin du bouquin, mais voici leur site. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 20:07 | |
| - Anoev a écrit:
- C'est qui PIV ? En V je crois reconnaître Vortaro.
Plena Ilustrita Vortaro de Esperanto. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 16 Sep 2014 - 20:16 | |
| - Silvano a écrit:
- Plena Ilustrita Vortaro de Esperanto.
La page en lien m'a l'air lapidaire ! | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 17 Sep 2014 - 18:59 | |
| En Uropi, on a beb/a jusqu'à l'école maternelle, puis kid/e jusqu'à 12 ans à peu près, puis desalden/a, normalement jusqu'à 19 ans, mais y'en a pour qui l'adolescence ne finit jamais - Silvano a écrit:
- Selon PIV, infano a deux sens:
par rapport à ses parents (sans limite d'âge) jusqu'à 12-13 ans (essaie de traiter un ado d'enfant...) En Uropi, c'est exactement la même chose. ( un se talvos de kid siu genoris) desalden signifie littéralement âgé ( alden) de 10 ans ( des jare) et +, comme en anglais teenager.On emploie aussi u jun, u juna, june… qui peut se poursuivre… presque jusqu'à 30 ans (tout dépend du comportement). Petit enfant = miki kid, kidit, jun kid ≠ petit-enfant = poskìd | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 17 Sep 2014 - 20:52 | |
| Pour beb, là, on a la correspondance aneuvienne baabdu/-dak/-kad ; c'est donc limpide. Pareil pour desalden (calqué sur l'anglais et (à peu près) le russe*), chez moi, j'ai zhùvendu, pompé au latin. Jun a sans doute son cuurrespondant dans jœndu ; chez moi, jœngdu va de 0 à ~26 ans et englobe donc baabdu, nexàvdu & zhùvendu. Ces deux termes ( jun & jœngdu) sont très proches. J'en ai deux en plus, à savoir : - zhùnjordu : âgé 0 à de 20 ans (pas confondre avec zhùvendu)
- lexhùndu : mineur, lui-même de
- lek = loi
- zhùnjor, déjà évoqué, mais l'âge change, chez nous, c'est 18 ; son antonyme étant lekváxdu, tiré du radical vaxèn, du suédois vuxna pour "adulte". Main'nant, tu vois d'où j'ai tiré nexàvdu, hein ?
Restent les enfants. Comme tu nous a dit, en uropi, c'est kid aussi bien pour la parenté que pour l'âge. Un peu dommage, pour le premier (la traduction de neràpdu), j'aurais bien vu posgèn, un terme qui existe bel et bien. Sinon, j'ai ajouté un terme pour les enfants de moins de 7 ans, à savoir ifàndu ( jun kid, je crois, en uropi). | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 18 Sep 2014 - 12:06 | |
| Effectivement, on peut rajouter minalden & majalden minalden = mineur (lit. moins âgé) majalden = majeur (lit. plus âgé)
Posgèn existe bel et bien et signifie "descendant" (ceux qui sont nés après), alors que forgèn signifie "ancêtre" (ceux qui sont nés avant); cf italien gli antenati Ne pas confondre avec forgenore = les grands-parents (qui sont aussi des ancêtres, mais ça ne concerne qu'une génération) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 18 Sep 2014 - 12:23 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Posgèn existe bel et bien et signifie "descendant" (ceux qui sont nés après), alors que
forgèn signifie "ancêtre" (ceux qui sont nés avant); cf italien gli antenati Ne pas confondre avec forgenore = les grands-parents (qui sont aussi des ancêtres, mais ça ne concerne qu'une génération) Aïe ! C'est donc pas tout-à-fait pareil : pour "né après" (et non spécifiquement "enfant" : fils/fille), j'ai dvonàt (pour deux ou le deuxième de plusieurs) et ulnàt pour le dernier de plusieurs. Ce sont des adjectifs : ed ulnàt frànkad = sa sœur cadette (c'est la dernière née) ed dvonàt kœsyndak = son cousin cadet (il est né juste après lui). Ces deux termes, vu le véritable sens de posgèn seraient plus à même d'assurer la correspondance du mot uropi. Bon, y a bien son & dota, mais pour "leurs enfants" (même si ceux-ci sont devenus adultes), on n'a rien d'autre que li kide. Comme j'disais : dommage. Mais bon... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Aneuvien | |
| |
| | | | Aneuvien | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |