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Auteur | Message |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Le subjonctif Lun 17 Nov 2008 - 12:58 | |
| J'ai abondament parlé de l'utilisation, en aneuvien, du subjonctif. Son utilisation est sensiblement la même qu'en français*, avec toutefois, quelques verbes en plus: croire & penser (à toutes les tournures), espérer. En français, le subjonctif est généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou le pronom ou adjectif " seul". C'est également le cas en aneuvien. Æt at sol quan ar pot nep dem diskulen = c'est le seul dont ils ne puissent pas se séparer. Le subjonctif (présent et passé) sont invariables. PrésentLe présent se forme en ne prenant que le radical et en y raccourcissant la voyelle longue si elle existe: Les différences sont donc minimes et se décèlent plutôt à l'écrit: Infinitif présent | Infinitif passé | Subjonctif présent | pàteze liven hàlten gæn audj skrip stĕ
| pàteza livna hàltena gæna audja skripta sta
| pàtez liv hàlt gen ădj skrip set |
Certains verbes ont une véritable ressemblance entre l'indicatif et le subjonctif (du moins, au singulier, comme KÀN) c'est aussi ce qui se passe pour les verbes français du premier groupe, exception faite des deux premières personnes du pluriel). ImparfaitL'imparfait se forme tout simplement en plaçant ERE devant le subjonctif présent. Ar ere ruvnar ese bertep er ere kom = ils nous avaient appelés pour que nous vinssions. On est assez loin des formes étranges du français! PasséLa formation du passé est peut-être celle qui pose le plus de problèmes (toutes proportions gardées). En effet, d'une part, l'accent tonique se déplace vers l'avant-dernière voyelle (un é ou un í, le plus souvent) du verbe conjugué, ce qui a pour conséquence de raccourcir une éventuelle voyelle longue dans le radical. Pour ce qui est de la terminaison, si la plupart d'entre elles sont prévisibles : pùze liven audj | puzéa livéna ădía |
d'autres nécessitent la connaissance de la terminaison (ou sa consultation dans le dictionnaire): Infinitif présent | subjonctif passé | traduction | klim kolmàt kretl kom dysordyl
| klima kolmatéa kretléa komía dysordylnía
| aimer boucher coudre venir déranger (qqch)
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Les irrégularités sont quand même assez rares: même si elles sont bien plus nombreuse que dans les langues auxiliaires, elles sont loin d'égaler celles qu'on peut trouver dans les langues naturelles (toutes conjugaisons (temps & modes) confondues: on ne trouvera jamais en aneuvien un exemple du style: aller, je vais ou bien: to go, I went). Plus que parfaitLe plus-que-parfait se forme simplement en mettant la particule ere devant le verbe conjugué au passé : c'est comme pour l'indicatif. Eg ere ospe tep o ere puzéa ante ev: je souhaitais que tu fusses parti avant moi.
Dernière édition par Anoev le Mar 2 Juin 2015 - 21:58, édité 12 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Hébergement Lun 17 Nov 2008 - 14:02 | |
| - Opera a écrit:
- Il y a ça : http://www.ovh.com/fr/particulier/produits/start1g.xml sur OVH, à 0.99€ par mois (évidemment, il faut payer une année d'un seul coup).
j'ai suivi tes conseils et ai ouvert quelque-chose chez Ovéhaches. Je pourrai y entrer mes premiers fichiers dans quelques heures. Merci de l'information. Je tâcherai -de m'acheter un micro -de ne pas trop faire de c...ries en chargeant mes fichiers dans le site (dans ce domaine, je suis complètement débutant). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 17 Nov 2008 - 14:58 | |
| OK Si tu as le moindre problème... il y a pas mal de tutos sur le net. Autre chose : je lis de temps en temps ton sujet... et s'il y a bien quelque chose que j'ai à dire, c'est que tu ce serait sympa de faire un "gloss" de tes phrases en Aneuvien. Voici un lien qui pourra t'éclairer : http://www.eva.mpg.de/lingua/resources/glossing-rules.php. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Gloss Lun 17 Nov 2008 - 15:24 | |
| - Opera a écrit:
- c'est que tu ce serait sympa de faire un "gloss" de tes phrases en Aneuvien. Voici un lien qui pourra t'éclairer : http://www.eva.mpg.de/lingua/resources/glossing-rules.php
J'ai suivi le lien mais ça ne m'a pas vraiment éclairé beaucoup. Mon niveau d'anglais n'étant pas aussi pointu (my english is schoolish!). Alors je suis allé à la pêche chez goûgueules et ouiki et là, je n'ai rien obtenu de très brillant. Navré de vous paraître à ce point ignare et incompétent dans mes recherches. Pourtant je suis certain que ce mot (gloss) a un rapport avec ce qui nous intéresse, puisqu'on le trouve dans glossolalie, glossogenia etc... et là, je me trouve déjà à la frontière entre mes connaissances et mon ignorance. Or kjas adùvet es = Aidez-moi, s'il vous plait. Post scriptum: Ne serait-ce pas, par hasard, une explication en mot à mot comme j'avais fait pour cet exemple: Il fait -12,4°C dehors: a nek dektyn dèkys quat Celsius itùs. Littéralement: il est moins douze virgule quatre Celsius dehors. (tiré de la rubrique sur les nombres négatifs)? Si c'est le cas, je penserai le faire dans les tournures un peu éloignées du français. Si c'est autre chose, merci de m'en informer. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 17 Nov 2008 - 15:50 | |
| OK, alors... C'est un système standard utilisé pour décomposer les éléments d'une phrase dans une langue. Je vais utiliser les exemples du PDF de Leipzig. Une des premières règles, c'est qu'il faut aligner chaque mot. Le problème, c'est que ce n'est pas évident à faire sur un forum. - Code:
-
Mereka di Jakarta sekarang Ils à Jakarta maintenant "Ils sont à Jakarta en ce moment." L'intérêt principal, c'est la division morphème par morphème : - Code:
-
Gila abur-u-n ferma hamisalug gügüna amuq'-da-c maintenant ils-OBL-GEN ferme pour_toujours derrière rester-FUT-NEG (bon, ça m'a franchement soûlé d'essayer d'aligner tout ça...) Donc, on peut voir à quoi correspond quel mot, en théorie. Là, ils utilisent quelques abréviations et séparent les morphèmes par des tirets. "Pour_toujours" utilise un underscore car il est l'équivalent d'un seul mot. C'est la grosse partie du concept de gloss. Après, il faut connaître les différentes façon de joindre les morphèmes et également les différentes abréviations : Les abréviations dépendent largement de la langue et de l'auteur. Cependant, certaines sont plus "standardes" que d'autres, comme PRS pour "présent", GEN pour "génitif", ACC pour "accusatif", NOM pour "nominatif". J'utilise PAS pour "passé" mais les anglophones utilisent PST ("past"). Les "éclateurs" de morphèmes sont : - Le point : utilisé pour indiquer que les deux morphèmes en question co-existent. Par exemple : insul-arum en latin se diviserait comme suit île-GEN.PL, PL étant "pluriel", car le génitif et le pluriel sont indiqués par une seule forme dans laquelle ils ne sont pas spécifiquement séparés.
- Le signe égal : Utilisé pour relier les clitiques à leur mot. Cela dépend largement de ce qu'est un clitique.
- Le slash / : utilisé pour signaler que les deux morphèmes sont liés par une modification morphophonologique comme un changement de ton, une mutation consonantique, etc.
- Les deux-points : utilisés pour dire que les morphèmes sont effectivement bien distincts mais que l'auteur n'a pas voulu les séparer dans la phrase car il ne s'intéresse pas à ces morphèmes-là.
Ensuite, il existe le cas des morphèmes qui ne sont pas apparents, les morphèmes "par défaut". En général, soit ils sont encadrés entre crochets dans le gloss, soit "-Ø" est ajouté à la phrase pour signifier "morphème non apparent". Je suis consciente que c'est un peu le fouillis. Dans mon dernier sujet sur les propositions relatives, tu pourras trouver quelques exemples de gloss. En fait, tiens : - Citation :
- (api, approximatif) xɛzuzi rɪ=ʃu gɛ=ba-tɔu-dɛ-hɔi-na gɛ=ʎɛgɛ-tɔu-rɪ-na
(X-SAMPA) xEzuzi rI=Su gE=ba-t_dOu_^-dE-hOi_^-n_da gE=LEgE-tOu_^-rI-n_da (gloss) collier.ACC 1P=DAT PAS=donner-VERBE-REL-2P.NOM-3P.ACC.PRX PAS=perdre-VERBE-1P.NOM-3P.ACC.PRX (traduction) J'ai perdu le collier que tu m'avais donné. - Citation :
- (api) kɔi̯=pu xɛzuzi rɪ=ʒɒ=ʃu gɛ=ba-t̪ɔu̯-d̪a-n̪a
(X-SAMPA) kOi_^=pu xEzuzi rI=ZQ=Su gE=ba-t_dOu_^-d_da-n_da (gloss) individu=NOM collier.ACC 1P=PL=DAT PAS=donner-VERBE-3P.OBV-3P.PRX (traduction) L'individu nous a donné un collier. - Citation :
- (api) ɣɛt̪ɔkɔi̯=pu-n [kɔi̯=pu dɛ-ɣɛ-t̪ɔu̯-d̪a-n̪a] xɛzuzi=bɛ [lau̯=pu n̪a=ʃu-n gɛ=dɛ-ba-t̪ɔu̯-d̪a-d̪a] li̯ulin̪u-t̪ɔu̯-n̪a-d̪a
(x-sampa) GEt_dOkOi_^=pu-n [kOi_^=pu dE-GE-t_dOu_^-d_da-n_da] xEzuzi=bE [lau_^=pu n_da=Su-n gE=dE-ba-t_dOu_^d_da-d_da] li_^ulin_du-t_dOu_^-n_da-d_da (gloss) prêtre=NOM-PRX [individu=NOM PRS.REL-écouter-VERBE-3P.OBV-3P.PRX] collier=ACC [ami=NOM 3P.PRX=DAT-PRX PAS=REL-donner-VERBE-3P.OBV-3P.OBV] PRS.se_souvenir-VERBE-3P.PRX-3P.OBV (traduction) Le prêtre [que l'individu écoute] se souvient du collier [qu'un ami lui a donné]. (à savoir : les crochets de la dernière signale des propositions relatives imbriquées.) Bon, voilà. Si tu as des questions, besoin d'exemples, etc., demande |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Gloss Mar 18 Nov 2008 - 0:41 | |
| Si j'ai à peu près compris le principe (à quel mot correspond quel mot, à quelque chose près) je n'ai à peu près rien compris aux applications et les normes établies pour faire un tel travail m'ont parues sinon dissuasives, du moins compliquées. - Citation :
- Le signe égal : Utilisé pour relier les clitiques à leur mot. Cela dépend largement de ce qu'est un clitique.
Ben justement! j'ai aucune idée de ce que c'est! - Citation :
- Les deux-points : utilisés pour dire que les morphèmes sont effectivement bien distincts mais que l'auteur n'a pas voulu les séparer dans la phrase car il ne s'intéresse pas à ces morphèmes-là.
Franchement, j'ai lu cette phrase-là quatre fois sans la comprendre. Quant aux trois dernières citations - Citation :
- api, approximatif) xɛzuzi rɪ=ʃu gɛ=ba-tɔu-dɛ-hɔi-na gɛ=ʎɛgɛ-tɔu-rɪ-na
(...) (gloss) prêtre=NOM-PRX [individu=NOM PRS.REL-écouter-VERBE-3P.OBV-3P.PRX] collier=ACC [ami=NOM 3P.PRX=DAT-PRX PAS=REL-donner-VERBE-3P.OBV-3P.OBV] PRS.se_souvenir-VERBE-3P.PRX-3P.OBV
(...) Là, force m'a été d'admettre que je n'y compreds STRICTEMENT rien. Bref, j'aurai un mal fou à utiliser un outil que je ne connais qu'à peine (et encore! quand je dis "à peine", je suis horriblement prétentieux!). Ne serait-ce que pour cette phrase: Omne dùr natyve fræjene ea iquæle nòblentev ea lékeve. Analysée, elle donne Omne dùr (sujet) [adjectif indéfini + nom au pluriel] natyve (verbe) [indicatif présent] fræjene (1er adjectif attribut) ea (conjonction de coordination entre les deux attributs iquæle (2me adjectif attribut) nòblentev ea lékeve. (compléments du 2me adjectif) [mis au circonstanciel = dans leur dignité et leurs droits, ces deux compléments joints par une conjonction de coordination] Ben pour fair un gloss normalisé, eh ben... j'avoue mon incapacité.
Dernière édition par Anoev le Jeu 17 Jan 2013 - 13:29, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Le conditionnel et l'idée de condition Mer 19 Nov 2008 - 2:32 | |
| Une Proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination TET (si).
Contrairement au français, où l'imparfait de l'indicatif (temps imperfectif) est souvent utilisé, en aneuvien on utilisera le présent de l'indicatif (également imperfectif) pour exprimer une éventualité
La proposition principale sera alors exprimée
-soit au futur Tet o kom, eg mir fàk ùr paastane* = Si tu viens, je ferai des pâtes. *Partitif = génitif
-soit au présent 1re forme du conditionnel (Dans ce cas, formé avec KJAS + l'indicatif présent):
Tet æt klem kust minus spændirner, er kjas pùzer av sajper = Si ce restaurant coûtait moins cher, nous (y) irions plus souvent.
Si la proposition suborrdonnée évoque un souhait, son verbe est au subjonctif présent, celui de la proposition principale est formé avec KJAS + le subjonctif présent (conditionnel présent 2me forme)
Tet or pùz itemp, æt kjas er looter pœr omnese = si vous partiez maintenant, ce serait mieux pour nous tous.
Si la proposition subordonnée évoque un regret, son verbe se met au subjonctif imparfait. Le verbe de la proposition principale est toujours au présent 2me forme du conditionnel:
Tet or er quàlifid, er kjas kàn* rekrùd ors = Si vous étiez qualifié, nous pourrions vous embaucher. *Après poten, kàn & dev, les verbes qui s'y rapportent se mettent à l'infinitif (comme en anglais, respectivement avec can, may & must).
Cette construction est aussi utilisée pour évoquer une opposition (avec ANKTET = même si):
Ankhtet er dem ere redd*, ar kjas mat ese sin palhỳntynev! = Même si nous nous rendions*, ils nous tueraient sans hésitation!
Le conditionnel passé utilise toujours le subjonctif: avec ERE dans la subordonnée (p-q-p), avec KJAS dans la principale:
Tet o ere nep sluténa ar kuńdomse, er kjas golajfaktéa = Si tu n'avais pas perdu les préservatifs, nous aurions fait l'amour.
*Forme pronominale: Dem+verbe.
Dernière édition par Anoev le Jeu 16 Juin 2011 - 11:15, édité 2 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 19 Nov 2008 - 13:52 | |
| - Anoev a écrit:
- Omne dùr natyve fræjene ea iquæle nòblentev ea legeve.
Omne dùr natyvehomme.PL INDEF naître.PRS.IND Admettons que le singulier soit Omn, la marque du pluriel (PL) serait -e, on noterait donc : Omn-ehomme-PL Le - sépare les morphèmes, les "unités de sens". Pour le verbe, peut-être que le -e englobe à la fois l'indicatif (IND) et le présent (PRS) : natyv-enaître-IND.PRS Le . que j'ai mis pour séparé IND et PRS indique que ceux-ci se trouvent mêlés en un seul morphème : -e. Est-ce que c'est un peu plus clair pour l'instant ? PS : J'ai certainement fait des erreurs mais c'était surtout à titre d'exemple, à toi de rétablir le bon gloss. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: La même (à peu près) au singulier Mer 19 Nov 2008 - 14:29 | |
| Omen dù natyv fræjen ea iqæl (ni ed vicýndus) nòblentev... Tout homme nait libre et égal (à son voisin) en dignité... J'ai (malheureusement) toujours pas saisi!
Dernière édition par Anoev le Ven 25 Déc 2020 - 20:57, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 19 Nov 2008 - 15:12 | |
| L'objectif du gloss, c'est de fournir une explication morphème par morphème de la construction d'une phrase en une langue donnée.
C'est à dire que, si je prends la phrase : La femme mangea des pommes, donc en français, et que je veux expliquer comment sont arrangés les morphèmes, je vais la décomposer de façon à ce qu'on puisse les visualiser (si possible).
La femme mange-a des pomme-s (ici, j'utilise la phrase étudiée et j'utilise les tirets pour couper les morphèmes quand ils sont séparables) DEF.FEM.SG femme[SG] manger-IND.PAS INDEF.FEM.PL pomme-PL (ici, j'ai fait une correspondance mot-à-mot en notant divers marques grammaticales...)
Pour mieux visualiser, voici la même chose mais avec chaque mot mis entre crochets et suivi d'un nombre.
[La]1 [femme]2 [mange-a]3 [des]4 [pomme-s]5 [DEF.FEM.SG]1 [femme[SG]]2 [manger-IND.PAS]3 [INDEF.FEM.PL]4 [pomme-PL]5
Le plus important ensuite, c'est de comprendre comment fonctionnent les symboles qui lient les morphèmes, c'est à dire les points, les tirets, etc.
Les tirets marquent que les deux morphèmes qu'ils séparent sont séparables. On peut nettement diviser le mot en question en Morphème1-Morphème2. Cela se voit notamment avec [pomme-s], cas où le pluriel s est nettement séparable du morphème pomme.
Les points marquent que les deux morphèmes sont confondus, qu'ils ne sont pas nettement séparables. C'est le cas de la désinence du verbe [mange-a] : si le a se distingue nettement de la racine mange, il n'en reste pas moins la combinaison de deux morphèmes, IND.PAS, qui ne sont pas divisibles car ils sont compris dans une unité elle-même indivisible : le phonème /a/.
Dans [femme[SG]], si le singulier est indiqué entre crochets, c'est simplement parce qu'il n'a pas de marque propre. C'est l'absence de marque sur femme qui fait que ce mot est au singulier.
À noter que la visualisation est grandement facilitée lorsqu'il est possible d'aligner les mots. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 19 Nov 2008 - 18:31 | |
| - Opera a écrit:
- L'objectif du gloss, c'est de fournir une explication morphème par morphème de la construction d'une phrase en une langue donnée.
[La]1 [femme]2 [mange-a]3 [des]4 [pomme-s]5 [DEF.FEM.SG]1 [femme[SG]]2 [manger-IND.PAS]3 [INDEF.FEM.PL]4 [pomme-PL]5
Le plus important ensuite, c'est de comprendre comment fonctionnent les symboles qui lient les morphèmes, c'est à dire les points, les tirets, etc. Je commence à comprendre. Mais comment ça se passe avec les flexions irrégulières? du style: - Citation :
- Ravaillac fut démembré par quatre chevaux
Et comment ça se passe avec les verbes à temps et à modes différents (de construction) d'une langue à l'autre? et les verbes non mentionnés (comme ere (être, en aneuvien)) [Je] 1 [suis] 2 [à] 3 [Ivry] 4[PERS] 1[être PRES IND] 2[PRÉP] 3[Ivry] 4[Eg] 1 [Ivry-v] 4[PERS] 1[Ivry CIRC] 4 - Opera a écrit:
- À noter que la visualisation est grandement facilitée lorsqu'il est possible d'aligner les mots.
Ce qui m'avait fait penser aux couleurs: pas tellement "normalisé", bien sûr, un peu moin précis, peut-être, mais en principe, on n'a plus besoin d'aligner les différents termes. Et on s'y retrouve, même quand les règles de grammaire diffèrent un peu.
Dernière édition par Anoev le Jeu 20 Nov 2008 - 11:38, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: de l'accent aigu... au point suscrit Mer 19 Nov 2008 - 21:55 | |
| ou "Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt?" Suite (et certainement fin), je pense, de mon "feuilleton" sur les nasales. J'avais (presque) trouvé la bonne solution en adoptant l'accent aigu sur le n et le m afin de transformer la voyelle précédente en nasale. Le diacritique existait, il pouvait se mettre sur les deux lettres... bien. Ou presque! Y avait quèqu'chose qui m'gênait et qui m'empêchait de valider. - Citation :
- *-ń-: j'fais un essai avec cette écriture: on verra bien!
J'avais dit ça quand j'étais intervenu au sujet des unités de mesure.Eh ben ce qui me gênait, c'était... le fait que, justement, ce fût un accent! et ça risquait de créer une confusion avec ce que j'avais écrit lors de la présentation de l'aneuvien: - Citation :
- Les mots sont en général accentués sur la première syllabe, sauf si une autre syllabe comporte un accent...
Bref, dans certains cas, ça pouvait faire penser à un déplacement de l'accent tonique vers la syllabe contenant le ḿ ou le ń. Que je le voulusse ou non, fallait que j'reparte à la pêche aux diacritiques! - Citation :
- En fait, je réfléchis à une modif à la fois
-discrète (pas d'allongement du mot ni de changement orthographique lourd) -fluide (pas de "règle tronquée" par des exceptions inexplicables) -"économique" (pas de nouveau diacritique) -commode (pas trop de manipulations hors clavier)
Malheureusement, je crois que devrai faire impasse sur une de ces quatre caractéristiques pour m'en sortir. Il me reste plus qu'à réfléchir sur celle à laquelle je tiens le moins. Et c'est donc la troisième que j'ai du sacrifier, et puis un p'tit peu la quatrième. J'ai donc consulté Wikipédia (pub gratuite) à la recherche d'un diacritique qui irait aussi facilement sur le m que sur le n. C'est alors que je suis tombé sur le point suscrit. Ce diacritique était discret mais présent, il allait aussi bien sur le m que sur le n; et son oubli, même s'il constituait une faute d'orthographe, était loin d'être catastrophique. La transformation de santr en saṅtr allait se faire en douceur! Mais l' aventure aneuvienne du point suscrit n'allait pas s'arrêter aux nasales. J'avais une autre consonne, qui, elle aussi, était encore succeptible d'être affublée d'un accent: c'était le Z! - Citation :
- Ù svàrt źhiyn : un jean noir.
Par comble de chance, le point suscrit peut également aller sur le Z. Pour la même raison que celle annoncée plus haut (suppression de la confusion avec l'accent tonique), on pourra écrire: Ù svàrt żhiyn. Le C peut, lui aussi être suscrit d'un point. Mais là, j'ose pas trop y toucher: Les transformations seraient plus lourdes, puisque si on veut suivre la logique du Z (à savoir que si Ż vaut [dz], c'est le Ċ qui se prononcerait [ts]), il faudrait que Ç (d'origine) devienne C et que C (d'origine) devienne Ċ. J'aime pas trop ce genre de cascade.
Dernière édition par Anoev le Sam 16 Jan 2016 - 10:15, édité 1 fois (Raison : Localisation) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 20 Nov 2008 - 12:17 | |
| - Anoev a écrit:
- Par comble de chance, le point suscrit peut également aller sur le Z. Pour la même raison que celle annoncée plus haut (suppression de la confusion avec l'accent tonique), on pourra écrire: Ù svàrt żhiyn.
Le C peut, lui aussi être suscrit d'un point. Mais là, j'ose pas trop y toucher: Les transformations seraient plus lourdes, puisque si on veut suivre la logique du Z (à savoir que si Ż vaut [dz], c'est le Ċ qui se prononcerait [ts]), il faudrait que Ç (d'origine) devienne C et que C (d'origine) devienne Ċ. J'aime pas trop ce genre de cascade. Hum... Je proposerais plutôt l'usage du point souscrit pour m, n et z. L'idée, c'est que le point suscrit rend vraiment la lecture étrange quand il est utilisé en compagnie de voyelles accentuées. Le mettre en-dessous différencierait encore plus voyelles et consonnes. Cela dit, il n'existe pas pour le C. Mais... si j'ai bien compris, "ç" = /s/ et "c" = /ts/ ? "s" pour /s/ et "s-point-souscrit" (ou "c") pour /ts/ me parait plus pratique. - Anoev a écrit:
- Je commence à comprendre. Mais comment ça se passe avec les flexions irrégulières?
Eh bien... Chevauxcheval.PL [s]ou[/s] Cheva-uxcheval-PL Ca dépend aussi de l'analyste... - Anoev a écrit:
- Et comment ça se passe avec les verbes à temps et à modes différents (de construction) d'une langue à l'autre? et les verbes non mentionnés (comme ere (être, en aneuvien))
[Je]1 [suis]2 [à]3 [Ivry]4 [PERS]1[être PRES IND]2[PRÉP]3[Ivry]4 [Eg]1 [Ivry-v]4 [PERS]1[Ivry CIRC]4 Alors... Que veut dire CIRC ? Pour les verbes à temps et à modes différents d'une langue à une autre, je ne vois pas ce que pourrait être le problème. Tu peux éclaircir ? Enfin, pour les éléments non mentionnés... Hum... Disons que tu peux prendre deux approches. Dans la phrase Eg Ivryv, le verbe ere n'existe pas. Peut-il y être inséré et toujours former une phrase grammaticalement correcte ? Si oui, alors il n'est considéré que comme un élément omis, à placer entre crochets. Si non, alors il n'est pas "omis", la construction est tout simplement différente. Il ne faut surtout pas essayer d'expliquer ou de comprendre une langue à la lumière d'une autre. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L'impératif Jeu 20 Nov 2008 - 12:27 | |
| Ce mode a été largement abordé sur cette autre rubrique (celle parlant du subjonctif), qui donnait notamment des détails sur sa conjugaison: - Citation :
| Ordre | | 1re | eg prògit | | 2me | prògit | kjas prògit | vvt | or prògit | or kjas prògit | 3me | a prògit | a kjas prògit | 1 plur | er prògite | | 2 plur | or prògite | or kjas prògite | 3 plur | ar prògite | ar kjas prògite |
Pour mémoire, l'impératif s'obtient à partir du subjonctif passé (dans nos deux exemples: puzéa et progía) on remplace le a par un t et on ramène l'accent à sa place originelle:
Infinitif présent | subjonctif passé | Impératif | pùze | puzéa | pùzet(e) | prog | progía | progit(e) |
L'impératif et le subjonctif ont des rôles bien distincts et ne sont pas interchangeables en aneuvien. Le premier exprime une injonction (ordre, prière, conseil) soit directe (1re & 2me personne) soit indirecte (3me personne) alors que le second contient des expressions plus diverses (souhait (pas nécessairement formulé), crainte, doute...). Ces deux exemples, publiés au même endroit, donnent bien la différence entre ces deux modes: - Citation :
- Ar pùzete at dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre)
Tep ar pùz at dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent) Autre différence, à la tournure négative (article à venir), la particule NEP est toujours placée entre le sujet et le verbe à l'impératif. Da nep pùzet = Qu' il ne parte pasEg esàp tep da pùz nep = je souhaite qu' il ne parte pas. Pour mémoire: Eg esàp nep tep da pùz = Je ne souhaite pas qu'il parte
Dernière édition par Anoev le Ven 25 Déc 2020 - 20:58, édité 2 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: diacritique & gloss Jeu 20 Nov 2008 - 13:58 | |
| - Opera a écrit:
- Hum... Je proposerais plutôt l'usage du point souscrit pour m, n et z. L'idée, c'est que le point suscrit rend vraiment la lecture étrange quand il est utilisé en compagnie de voyelles accentuées. Le mettre en-dessous différencierait encore plus voyelles et consonnes.
Le problème, c'est que le point souscrit disparaît quand le mot est souligné. Certes, je voulais un diacritique discret, mais pas à ce point - Citation :
- saṇtr face à saṅtr
J'ai préféré le point (suscrit) à l'accent, parce qu'avec l'accent, ça faisait encore plus bizarre (éń)! Le point suscrit me paraissait une bonne moyenne: présent mais pas envahissant. - Opera a écrit:
- Cela dit, il n'existe pas pour le C. Mais... si j'ai bien compris, "ç" = /s/ et "c" = /ts/ ?
Oui - Opera a écrit:
- "ṣ" (ou "c") pour /ts/ me parait plus pratique.
Je garde le "c". Le "ṣ" m'obligerait à changer en profondeur (c'est à dire, remplacement d'une lettre par une autre, plutôt qu'ajout ou retrait d'un diacritique, option plus légère) l'orthographe de tous les mots contenant le son [ts]. Comme j'ai dit hier, je préfère pas de nouveau toucher au C (et encore moins au S). - Opera a écrit:
- Eh bien...
Chevaux cheval.PL ou Cheva-ux cheval-PL pigé-compris-saisi (je préfère la première version ( Chevaux cheval.PL)) - Opéra a écrit:
- Que veut dire CIRC ?
CIRC = circonstanciel; un des 4 cas de la déclinaison aneuvienne (cf le nom (nam)) - Opera a écrit:
- Pour les verbes à temps et à modes différents d'une langue à une autre, je ne vois pas ce que pourrait être le problème. Tu peux éclaircir ?
Eh bien prenons par exemple le passé. Dans un certain nombre de langues, dont le français (passé composé), l'anglais (present perfect)* l'espagnol, l'italien et certainement d'autres, ce temps est formé d'un auxiliaire (avoir, le plus souvent) et du participe passé. En aneuvien (et en russe, aussi, mais pas formé de la même manière), c'est un temps simple (d'un seul tenant). * Certes, le present perfect est plus "présent" que passé, mais il a une source dans le passé; et il se conjuge comme notre passé composé.Autres exemples Le futur est, en français, italien espagnol... un temps simple (je ne parle évidemment pas du futur antérieur), alors qu'en anglais, en russe et en aneuvien, c'est un temps composé (Я буду делать = je ferai) La voix passive est exprimée dans la plupart des langues citées plus haut (pour le russe, je ne me rappelle plus) par la conjugaison du verbe être + le participe passé (accordé, pour les langues latines), alors qu'en aneuvien, on utilise la particule ÇEM (nouvelle orthographe de CEM, cf plus haut) plus le verbe conjugué normalement: At zhiboj çem mată = le gibier fut tué. Le verbe être (ere), lui, sert à tout autre chose ( Art du 14 nov) - Citation :
- Enfin, pour les éléments non mentionnés... Hum... Disons que tu peux prendre deux approches. Dans la phrase Eg Ivryv, le verbe ere n'existe pas. Peut-il y être inséré et toujours former une phrase grammaticalement correcte ?
Si on met "Eg ere Ivryv", ça signifie "J' étais à Ivry". Si on signale sa présence avec la particule EP (Eg ep Ivryv) on donne une forme emphatique à la déclaration (Y a pas de contestation possible! je suis bien à Ivry). La seule manière de le voir sans trop de modification de sens, c'est d'utiliser le participe, à la mode anglaise: "Eg erun Ivry" (En ce moment précis, là, je suis à Ivry). Mais on ne pourra pas dire, par exemple, " Omne operdawe, eg erun Ivryv" Tous les jours ouvrables, je suis à Ivry" - Opera a écrit:
- Il ne faut surtout pas essayer d'expliquer ou de comprendre une langue à la lumière d'une autre.
Je me trompe peut-être, mais c'est l'effet que me fait le gloss.
Dernière édition par Anoev le Dim 16 Nov 2014 - 9:53, édité 1 fois (Raison : Localisation) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 20 Nov 2008 - 16:47 | |
| - Anoev a écrit:
- Le problème, c'est que le point souscrit disparaît quand le mot est souligné. Certes, je voulais un diacritique discret, mais pas à ce point
D'accord - Anoev a écrit:
- pigé-compris-saisi (je préfère la première version (Chevaux cheval.PL))
Moi aussi - Anoev a écrit:
- Eh bien prenons par exemple le passé. Dans un certain nombre de langues, dont le français (passé composé), l'anglais (present perfect)* l'espagnol, l'italien et certainement d'autres, ce temps est formé d'un auxiliaire (avoir, le plus souvent) et du participe passé. En aneuvien (et en russe, aussi, mais pas formé de la même manière), c'est un temps simple (d'un seul tenant).
*Certes, le present perfect est plus "présent" que passé, mais il a une source dans le passé; et il se conjuge comme notre passé composé. Ca ne change rien. Le passé composé français serait analysé comme "avoir.PRS verbe.PARTICIPE_PASSÉ". Dire que c'est du "passé composé", c'est autre chose que dire qu'il est formé du verbe avoir au présent et d'un participe passé. D'ailleurs, le passé composé est un temps du présent. C'est la forme "parfaite" du présent, comme le plus-que-parfait est la version "parfaite" de l'imparfait. - Citation :
- Le futur est, en français, italien espagnol... un temps simple (je ne parle évidemment pas du futur antérieur), alors qu'en anglais, en russe et en aneuvien, c'est un temps composé (Я буду делать = je ferai)
Idem. "I will be" = [1s AUX.FUT to_be], voire même [1s FUT to_be] car, après tout, "auxiliaire" n'est pas vraiment une fonction. En français : "je serai" donne [1s être.FUT.1s]. La différence ? L'anglais et le français n'exprime pas la valeur FUT(ur) de la même manière mais ils l'expriment tous deux. - Citation :
- La voix passive est exprimée dans la plupart des langues citées plus haut (pour le russe, je ne me rappelle plus) par la conjugaison du verbe être + le participe passé (accordé, pour les langues latines), alors qu'en aneuvien, on utilise la particule ÇEM (nouvelle orthographe de CEM, cf plus haut) plus le verbe conjugué normalement: At zhiboj çem mată = le gibier fut tué. Le verbe être (ere), lui, sert à tout autre chose (Art du 14 nov)
At zhiboj çem mată = [DEF gibier VOIX_PASSIVE tuer.PAS] (c'est certainement imprécis). L'aneuvien a un marqueur direct de la voix passive, c'est cool, mais ça ne change rien... en fait, "le gibier fut tué" = [DEF.s.m gibier[s.m] VOIX_PASSIVE.PASSÉ[s] tuer.PARTICIPE_PASSÉ[s.m]]. Ca me parait être une analyse valable. [s] = singulier et [m] = masculin. - Anoev a écrit:
- Si on met "Eg ere Ivryv", ça signifie "J'étais à Ivry". Si on signale sa présence avec la particule EP (Eg ep Ivryv) on donne une forme emphatique à la déclaration (Y a pas de contestation possible! je suis bien à Ivry). La seule manière de le voir sans trop de modification de sens, c'est d'utiliser le participe, à la mode anglaise: "Eg erun Ivry" (En ce moment précis, là, je suis à Ivry). Mais on ne pourra pas dire, par exemple, "
Omne operdawe, eg erun Ivryv" Tous les jours ouvrables, je suis à Ivry" Donc il n'est pas omis, c'est la construction normale pour dire "je suis à tel endroit". "Être" n'est omis que, par exemple, par rapport au français. - Anoev a écrit:
- Je me trompe peut-être, mais c'est l'effet que me fait le gloss.
Je ne vois pas pourquoi. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Parallèle Jeu 20 Nov 2008 - 20:25 | |
| - Opera a écrit:
- Anoev a écrit:
- Je me trompe peut-être, mais c'est l'effet que me fait le gloss.
Je ne vois pas pourquoi. Parce que l'analyse détaillée d'une phrase et de sa traduction (toute aussi détaillée) a quand même le rôle suivant: mettre en parallèle les différents éléments de la phrase dans chaque version et éventuellement, en déceler les analogies et les différences. En tout cas, c'est un peu comme ça que je vois les choses. C'est un avis purement personnel, main'nant... - Citation :
- D'ailleurs, le passé composé est un temps du présent
Oui et non. Oui parce que l'action (ou l'état) déterminée par le verbe se continue dans le présent; du reste, les anglais le nomment effectivement le present perfect (ils ont même un "progressive present perfect" ("I've been learning") qu'on ne retrouve, à ma connaissance dans aucune autre langue!). Non parce qu'on met bien en valeur, le fait que l'action a commencé dans le passé. Et même, dans certains cas, l'action APPARTIENT SEULEMENT AU PASSÉ (comme dans: "Hier, je suis allé au cinéma"), eh bien, depuis le temps, j'en suis revenu, c'est fini. Pas pareil que "J'ai trouvé ce film super-extra-génial!!". Dans cette phrase enthousiaste, rien n'interdit à son auteur d'avoir (encore dans le présent) le même engouement pour ce film. - Opera a écrit:
- [DEF.s.m gibier[s.m] VOIX_PASSIVE.PASSÉ[s] tuer.PARTICIPE_PASSÉ[s.m]].
s.m=singulier masculin PASSÉ[s] = passé simple... mais quelles sont les initiales DEF? 1s, je suppose que c'est la première personne du singulier. On peut supposer que 3p soit la 3me du pluriel. Mais comment analyser le vouvoiement? -Exprimé en français par la 2me personne du pluriel (sujet+verbe; mais attribut ou participe passé au singulier) -Systématique en anglais -Exprimé par la 3me personne du singulier en espagnol* (castillan), en allemand et en hongrois (entre autres) -Exprimé en aneuvien par le pronom OR* (semblable à celui du pluriel, au nomoinatif), mais avec une déclinaison bien à lui et avec le verbe au singulier. * Sans oublier le "vouvoiement pluriel", exprimé en castillan par "Ustedes"Il y a même dans certaines langues, un NOUS exclusif (lui & moi, sans toi; toi et moi sans lui. L'aneuvien ne possède pas, hélas, ces finesses). Comment "glosser", dans une langue qui en possède, cette phrase extraite d'un sketch de Fernand Raynaud? - Fernand a écrit:
- Nous avons sagement décidé, ta mère et moi-même, que tu irais cette année en pension.
- Opera a écrit:
- Donc il n'est pas omis, c'est la construction normale pour dire "je suis à tel endroit". "Être" n'est omis que, par exemple, par rapport au français.
Pas seulement: Ka neper grang = elle n'est jamais malade. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 20 Nov 2008 - 21:12 | |
| - Anoev a écrit:
- Parce que l'analyse détaillée d'une phrase et de sa traduction (toute aussi détaillée) a quand même le rôle suivant: mettre en parallèle les différents éléments de la phrase dans chaque version et éventuellement, en déceler les analogies et les différences. En tout cas, c'est un peu comme ça que je vois les choses. C'est un avis purement personnel, main'nant...
Un gloss se passe largement de traduction mais c'est plus intéressant d'en avoir une si on veut mieux expliquer. Je pense que le gloss décortique la phrase sans forcément mettre en parallèle deux langues. Après, ça dépend de l'auteur... s'il cherche à caser des passés composés partout alors que c'est une notion de grammaire française... - Citation :
- Oui et non.
Oui parce que l'action (ou l'état) déterminée par le verbe se continue dans le présent; du reste, les anglais le nomment effectivement le present perfect (ils ont même un "progressive present perfect" ("I've been learning") qu'on ne retrouve, à ma connaissance dans aucune autre langue!).
Non parce qu'on met bien en valeur, le fait que l'action a commencé dans le passé. Et même, dans certains cas, l'action APPARTIENT SEULEMENT AU PASSÉ (comme dans: "Hier, je suis allé au cinéma"), eh bien, depuis le temps, j'en suis revenu, c'est fini. Pas pareil que "J'ai trouvé ce film super-extra-génial!!". Dans cette phrase enthousiaste, rien n'interdit à son auteur d'avoir (encore dans le présent) le même engouement pour ce film. C'est, grammaticalement, un temps du présent. "Hier, je suis allée au cinéma" n'appartient pas forcément qu'au passé. L'action même d'aller, certes, mais les implications d'y être allée, peut-être pas. - Anoev a écrit:
- s.m=singulier masculin
PASSÉ[s] = passé simple... mais quelles sont les initiales DEF? Défini, pour l'article. "PASSÉ[s]" signifie "passé, singulier", pas "passé simple" (c'est un autre pas que de dire "le PASSÉ" est appelé "passé simple" en français). - Citation :
- 1s, je suppose que c'est la première personne du singulier. On peut supposer que 3p soit la 3me du pluriel. Mais comment analyser le vouvoiement?
-Exprimé en français par la 2me personne du pluriel (sujet+verbe; mais attribut ou participe passé au singulier) -Systématique en anglais -Exprimé par la 3me personne du singulier en espagnol* (castillan), en allemand et en hongrois (entre autres) -Exprimé en aneuvien par le pronom OR* (semblable à celui du pluriel, au nomoinatif), mais avec une déclinaison bien à lui et avec le verbe au singulier. *Sans oublier le "vouvoiement pluriel", exprimé en castillan par "Ustedes" Oui, c'est bien... mais, euh... étant donné qu'il n'y a pas de mot signifiant exclusivement "vouvoiement", en français on pourra glosser [2p], puisque, après tout, c'est ce que c'est : la deuxième personne du pluriel. Certes, pragmatiquement, ça reflète le vouvoiement... mais, grammaticalement, ça reste la deuxième personne du pluriel. En aneuvien, glosses [VOUV], par exemple. J'aurais peut-être dû préciser que les abréviations peuvent être totalement manipulées par l'auteur... - Citation :
- Il y a même dans certaines langues, un NOUS exclusif (lui & moi, sans toi; toi et moi sans lui. L'aneuvien ne possède pas, hélas, ces finesses). Comment "glosser", dans une langue qui en possède, cette phrase extraite d'un sketch de Fernand Raynaud?
- Fernand a écrit:
- Nous avons sagement décidé, ta mère et moi-même, que tu irais cette année en pension.
C'est toujours la même question, en fait... Le "nous" serait glossé [3p.EXC]. D'ailleurs, dans une langue donnée, si la troisième personne était ra, le pluriel le préfixe mi- et l'exclusif le suffixe -q, miraq serait glossée [PL-3P-EX]. Ici, [PL] signifie Pluriel, [3P] 3ème personne et [EX] Exclusif. - Opera a écrit:
- Pas seulement: Ka neper grang = elle n'est jamais malade.
Même question : la version avec être est-elle valable ? |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L\'infinitif Jeu 20 Nov 2008 - 21:35 | |
| À la différence de l'anglais et du roumain, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (TO pour l'anglais, A pour le roumain); mais il est aussi peu utilisé qu'en anglais. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes POTEN, KÀN et DEV. Ces trois verbes sont la traduction respective des verbes anglais CAN, MAY et MUST. Toutefois, les modes et temps de conjugaison sont plus nombreux qu'en anglais*: ne leur manque que l'impératif, inutile dans les trois cas:
Pour POTEN, parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose. Pour KÀN parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer. DEV exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance. Du reste, DEV représente une obligation continue dans le temps, alors que l'impératif a une idée plus limitée, voire instantanée:
Inzhert ed potazhes = Mange ta soupe. O dev inzh ber livun = Tu dois manger pour vivre. Cette dernière forme, avec INZH (Manger à l'infinitif), derrère DEV est à comparer avec cet autre exemple: Eg vedj os inzhun = Je te vois manger.
*Eg dœm nep tep ar KÀN kom = je ne pense pas qu'ils puissent venir.
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
Dernière édition par Anoev le Jeu 20 Nov 2008 - 22:09, édité 2 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Glôôôssss Jeu 20 Nov 2008 - 21:54 | |
| - Opera a écrit:
- C'est, grammaticalement, un temps du présent. "Hier, je suis allée au cinéma" n'appartient pas forcément qu'au passé. L'action même d'aller, certes, mais les implications d'y être allée, peut-être pas.
Évidemment, mais il y a quand même une part de passé, même s'il peut y avoir des conséquences dans le présent. Du reste, on l'appelle bien le PASSÉ composé (même si les anglais, eux, l'appellent le PRESENT perfect) - Opera a écrit:
- J'aurais peut-être dû préciser que les abréviations peuvent être totalement manipulées par l'auteur...
C'est bien c'qui m'fait peur! Certaines abréviations peuvent donc ne pas êtres comprises par celui qui lit le gloss et qui ne les connaît pas. Pas simple, quoi! - Opera a écrit:
- Anoev a écrit:
- Pas seulement: Ka neper grang = elle n'est jamais malade.
Même question : la version avec être est-elle valable ? J'ai pas compris la question. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 20 Nov 2008 - 22:00 | |
| - Anoev a écrit:
- Évidemment, mais il y a quand même une part de passé, même s'il peut y avoir des conséquences dans le présent. Du reste, on l'appelle bien le PASSÉ composé (même si les anglais, eux, l'appellent le PRESENT perfect)
Oui. Sauf que ce n'est parce que c'en a le nom que c'en est. Par exemple, il y a beaucoup de confusion entre les différentes notions de "perfectif"... - Citation :
- C'est bien c'qui m'fait peur! Certaines abréviations peuvent donc ne pas êtres comprises par celui qui lit le gloss et qui ne les connaît pas. Pas simple, quoi!
Il suffit d'énoncer toutes les abréviations utilisées dans le document. C'est simple. - Citation :
- J'ai pas compris la question.
Tu peux formuler "Kep neper grang" avec le verbe être ou non ? |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Être... ou ne plus être! Jeu 20 Nov 2008 - 22:34 | |
| - Opera a écrit:
- Il suffit d'énoncer toutes les abréviations utilisées dans le document. C'est simple.
Bref, il faut l'mode d'emploi. - Opera a écrit:
- ]Tu peux formuler "Ka neper grang" avec le verbe être ou non ?
Dans (à peu près) les mêmes conditions qu'avec l'article précédent. Ka ere neper grang; ka tiliψ tœn! = elle n'était jamais malade; elle est quand même morte! Eg mir ere od* præsident od* çhlyk = Je serai soit président, soit vaurien! * (ou président, ou vaurien: od_od équivaut à un ou exclusif) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les particules EP et NEP Ven 21 Nov 2008 - 14:49 | |
| La particule EP sert à plusieurs fins. D'une part, elle peut servir à éviter la répétition d'un verbe dans une phrase. O pùze àt maars ea eg ep àt zerregs = tu vas à la mer et moi à la montagne ( tu vas à la mer et je vais à la montagne). Elle remplace ALSY dans ce type de phrase: O lajden àt boven; eg ep = Tu aimes le bœuf; moi aussi. Elle sert pour la forme affirmative emphatique A ep kàn* ere** marw itùs = Il doit faire froid dehors. * devoir (forte présomption) se traduit par ep kàn (~pouvoir VRAIMENT)** Faire (météo) se traduit par le verbe être (ere) Elle traduit "bien" dans ce type de phrase O pùza ep tern heptawe. (nep æt?) = T'es bien parti trois semaines. (n'est-ce pas?) TOURNURE INTERROGATIVEEt elle sert pour mettre les verbes à conjugaison simple (non composée) à la tournure interrogative (sauf le verbe être (ERE) aux passés (imparfait, passé, prétérit & plus-que-parfait)). Ep o vedj es? = Est-ce que tu me vois? Ep o lajdena àt kiniroψ? = As-tu aimé le film? Ep or kaag? = êtes- vous aveugle? La conjugaison interrogative de ERE à l'imparfait: Ere or àt lyséav jarev oktek-pent? = Étiez- vous au lycée en 85? Pour les temps composés, on intervertit simplement la particule du temps avec le sujet: Mir o ere àt fejev lœrdaw? = Seras- tu à la fête samedi? Kjas ar poténa kom? Anktep ar ere seta. = Auraient-ils pu venir? même s' ils avaient su. TOURNURES NÉGATIVESPour la tournure interronégative et les tournures négatives, on utilise la particule NEP. Nep o dev vedjarat àt medikdus vydaw? Ne dois-tu pas voir (visiter) le médecin aujourd'hui? Nep æt? N'est-ce pas? Ka fàk nep reç dyporten = Elle ne fait pas assez de sport. E kjas nep lajden æc = Je n'aimerais pas ça. Pour la tournure négative emphatique, NEP se trouve entre le sujet et le verbe (y compris pour les conjugaisons composées): Eg nep hab ùt ljàrs! Je n'ai pas un centime! O nep mir fàk æc! Tu ne vas pas faire ça! (indignation) Cette forme est, de toute manière, requise pour conjuguer l' impératif négatif: - Citation :
- Or nep kjas rœkit
Or nep rœkit NEP peut évidemment être remplacé par nepjo | plus | neper | jamais* | nep_ùt | rien | nepdù | personne | nepklœt | nulle part | nepúṅkt | point | Nep ùt kin, eg nep vedj ùc! = Rien ne bouge, je ne vois (vraiment) rien! * Jamais ne se traduit par NEPER qu'à la tournure négative, sinon, on emploiera EPER
-à la tournure affirmative
Æt at rylnert kad quas eg vedía eper (eper vedía)! C'est la plus belle fille que j'aie jamais vue!
-à la tournure interrogative Eper la vedja ùt padhes nùppun ed neràpkads æt sortev!? A-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte!? (Molière)
Dernière édition par Anoev le Mar 22 Déc 2009 - 14:13, édité 3 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les voix Sam 22 Nov 2008 - 16:42 | |
| La voix active n'impose pas de commentaires particuliers, elle a été illustrée par une grosse majorité d'exemples jusqu'ici. elle concerne à coup sûr tous les verbes sans particule pronominale (c'est ainsi qu'on nomme, dans la grammaire aneuvienne, la particule, située juste derrière le sujet (un nom ou un pronom, dans la quasi totalité des cas).
LA VOIX PRONOMINALE RÉFLEXIVE Est représentée par la particule DEM, qui est toujours située immédiatement derrière le sujet. Cette particule est utilisée
-Pour les verbes transitifs utilisés à la voix pronominale réflexive: Ar dem wachăr = ils se lavèrent.
-pour certains verbes intransitifs utilisés dans une acception pronominale réflexive Eg waad tep or dem pùz = J'attends que vous vous en alliez.
-Pour les verbes pronominaux réflexifs de nature: Da dem ere paama = il s'était évanoui.
Comme indiqué dans l'exemple précédent, la particule verbale (ici ERE, puisque le verbe est au plus-que-parfait) est plus proche du verbe que la particule pronominale DEM qui, elle, est immédiatement derrière sujet. Cette règle est également valable avec les particules telles que EP et NEP.
Da dem ep vedj cys lóm! = Il s'y voit déjà!
Ep o dem vedja tev o tryga? tu t'es vu quand t'as bu? (et non pas: Dem o vedja...?)
A dem nep hàlta at rub semàforev! = Il ne s'est même pas arrêté au feu rouge!
Seul cas où on trouve la particule DEM sans sujet l'accompagnant: à l'impératif affirmatif
Dem Gèlet = Lève-toi.
Mais
O dem nep leget reç kandasert = ne te couche pas trop tard.
Dernière édition par Anoev le Ven 26 Fév 2010 - 22:51, édité 4 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les voix (suite) Dim 23 Nov 2008 - 22:30 | |
| LA VOIX RÉCIPROQUEAbordée expressément dans sa "version longue" dans ce texte: - Citation :
- ...ea deve ak aṁbe* in ut nyw franeten.
...et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
*nouvelle orthographe la version "courte" de cette voix n'est courte que d'une seule lettre en moins ( AṀB) et se traduit en français par les pronoms personnels pluriels: nous, vous, se*. *Traduit en anglais par "each over" ou "one another", en latin par "inter se", en Kotava par "va sint" ... pour les autres langues, je ne sais pas... Ere aṁb adùve = nous nous aidons Or aṁb klime = vous vous aimez Ar aṁb fakte at xaψ = ils se font la guerre Comme on le voit dans le dernier exemple, aṁb remplace aussi bien un complément d'attribution (ou objet indirect) qu'un complément d'objet direct. Si la prononciation suscite quelques inquiétudes, escamoter le [b]: [ɑ~mklim], [ɑ~mfakte].
Dernière édition par Anoev le Dim 21 Fév 2010 - 22:01, édité 1 fois | |
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