Bases et systèmes de numération

Silvano a écrit:

Mille milliards, ça ne fait pas un trillion, ça fait un billion !

'xact !!! La France utilise l'échelle longue, pas l'échelle courte (à la mode US*).



*La mode US... + brésilienne : le Brésil, pays pourtant lusophone, donc à langue romane, utilise l'échelle courte°. Une curiosité de plus dans le monde de l'énumération des grands nombres.
°L'échelle courte... à 10⁶. Autrement dit, ce qui précède "-illion" démarre à 10⁶ et les tranches évoluent ainsi : N-illion = 10^3N+3 (pour l'échelle longue, N-illion = 10^6N, N-illiard = 10^6N+3). L'aneuvien utilise une échelle courte à 10^3N, "démarrant" à 10³ : N-saṅd = 10^3N (tinsaṅd = 10^2*3, heψaṅd = 10^7*3...). Inconvénients : des paronymes parfois très proches pour des valeurs qui le sont moins^# et il y a un gros trohu entre 10³³ et 10²⁹⁹ et le "manque" continue à 10³⁰³, manque comblé uniquement par les exposants : 10¹²² = dek exponun cèrent-tinek-tiyn. Avantage (parce qu'il en faut bien un) : la lecture suit exactement la tranche des milliers et continue en 3 par 3 : on compte le nombre de trois chiffres devant la virgule et on en déduit ce qui précède -saṅd
#Ternek-novœsaṅd = 39 000 ; ternek novsaṅd = 30 000 000 000 000 000 000 000 000 000.

Anoev a écrit:

Silvano a écrit:

Mille milliards, ça ne fait pas un trillion, ça fait un billion !

'xact !!! La France utilise l'échelle longue, pas l'échelle courte (à la mode US*).

Le pays le plus mélangé, c'est l'Inde. Les vieux lettrés utilisent l'échelle longue, comme on faisait en Grande-Bretagne ; les jeunes scientifiques, l'échelle courte, comme aux États-Unis ; le tout en concurrence avec la numération indienne !

 

J'ai lu, j'sais plus où, qu'une ethnie avait une "base absolue" : ils comptaient jusqu'à 5, voire peut-être 7, et après, ils disaient... "beaucoup" !

Ça m'fait penser à une langue qui aurait, pour toute désinence nominale, celle qui correspondrait au chiffre qui précède :

un pétrin
deux pétreux
trois pétrois
quatre pétratre
cinq pétrinq
quarante-huit pétruit
mille pétrille...

Bof... ça limite les terminaisons, hein !

 

 

lsd a écrit:

Une langue qui à la place d'accord genre et nombre aurait des accords rimés...

En Meollan, il n'y a pas de genre fixe : il y a donc plusieurs systèmes d'accord notamment dans le registre soutenu, dont un qui fonctionne par accord sonore

Pour les amateurs de systèmes tordus, apparemment en danois "cinquante" se dit tout simplement "deux-vingtaines-et-demie"...

lsd a écrit:

Une langue qui à la place d'accord genre et nombre aurait des accords rimés...

Ben, y a le kotava qui marche selon ce système.

Ça marche aussi pour les numéraux (ordinaux uniquement).

bororo a écrit:

Pour les amateurs de systèmes tordus, apparemment en danois "cinquante" se dit tout simplement "deux-vingtaines-et-demie"...

C'est plutôt demi de trois vingts, où il faut comprendre demi de trois comme étant deux et demi.

Ah oui, "demi (soutiré) de trois vingts"... l'ambiguïté de "de" peut parfois être agaçante .

En esperanto oni tradukus en "duono el tri dudekoj", ĉu ne ?

Kotave a écrit:

En esperanto oni tradukus en "duono el tri dudekoj", ĉu ne ?

Pas sûr que ce soit très clair pour un non-germanique. Sans doute kvindek serait-il préférable.

Via le ZBB, quelques curiosités...

Silvano a écrit:

En fait, la question de la base optimale, c'est la limite pour un humain normal de manipulation mathématique, comme la connaissance de la table de multiplication. Qui pourrait apprendre une table à 3600 cases, en base 60?

Une table de mutiplication sexagésimale.

Pour mieux comprendre la table.




Et les noms des nombres...