Langues azariques / continuum dialectal azarique

Présentation (intra-diégétique)

L'azar (azar : kigúya ‘ázar / كیكاویا ازار   / kiɡója ʔázar/ [“langue azar”]) est une langue autochtone d'Harimie, incluse pour des raisons politiques et conventionnelles dans le phylum polyphylétique des langues khaganiques mais sans lien avéré avec elles -formant donc un isolat- parlée par le peuple azar non seulement dans la région azare historique mais aussi à travers toute l'Harimie suivant les migrations de ses locuteurs dans les agglomérations du pays. Il s’agit davantage d’un ensemble de dialectes fortement divergents que d’une langue.
L’azar est la première langue khaganique , et deuxième en Harimie (derrière le couacasrel et devant le tchorien), en nombre de locuteurs natifs, qui sont plus de quatre millions, dont 300 000 dans la région azare historique, parlant l'azar montagnard, et près de trois millions disséminés dans les agglomérations harimiennes parlant l'azar urbain ; ainsi l'azar est aujourd'hui la langue khaganique la plus parlée dans la capitale (près de 400 000 azarophones natifs), ce qui permet à la langue de conserver une certaine vitalité. Il existe également une minorité azarophone en Caïménide, elle davantage rurale, âgée et déclinante, dont le nombre est estimé à 40 000 individus, parlant une forme plus archaïque de dialecte septentrional, ainsi qu'en Sargasse, comptant autour de 10 000 individus, presque totalement urbaine. Enfin, un nombre non-négligeable d'azarophones est représenté par la diaspora azare, dont on estime le nombre de membres à un million, dont 400 milliers en Amérique du Nord (majoritairement en Californie et en Floride).

Cette histoire et cette dissémination ont contribué à faire bénéficier à l’azar d’une vitalité plus grande que pour les autres langues autochtones d'Harimie, bien que ce soit surtout vrai pour l’azar urbain, paradoxalement plus unifié et résilient, même parmi les jeunes générations (ou un azarisme vif est observé), qui est une langue littéraire dont les penseurs, mais aussi artistes et religieux, se sont attelés à adapter à son époque avec les outils de la langue, en particulier lexicaux. Comme évoqué à l’instant, l’azar se distingue des autres langues autochtones par une littérature abondante, qu’elle soit épique, philosophique, religieuse (pré-islamique, islamique ibadite (dont l’influence sur l’ibadisme harimien fut considérable) et dans une moindre mesure sunnite, chrétienne et juive) ou scientifique, mais aussi humoristique.

Comme déjà mentionné, l’azar n’est pas à linguistiquement parler une langue monolithique, mais plutôt à analyser comme un continuum dialectal, une macrolangue, ou une langue-toit, voire comme une famille de langues, dont se dégagent quatre dialectes, ou langues, globalement intercompréhensibles mais aux divergences diachroniques importantes, c’est pourquoi, faute de consensus linguistique, il sera fait usage du terme de “variétés” dans le présent document, ces variétés étant : l’azar montagnard (ma'ázar gíño - ou “des montagnes” ou “archaïsant”), l’azar urbain (ma'ázar yúli) -ces deux variétés-ci étant de loin les plus parlées- et l’azar "itinérant".

Dans la "famille" polyphylétique khaganique, l'azar, en tant que langue-toit, forme un isolat, bien que nombre de ses caractéristiques grammaticales et son lexique basique, -au-delà des traits communs au sprachbund harimi (ergativité, polypersonnalité, thématisation…)- présentent des similitudes avec celles des langues nélissiques, et dans une moindre mesure, comme celles-ci, avec le basque.
De même, la phonologie de l'azar possède aussi des traits propres, en particulier dans sa variété montagnarde, qui a conservé les consonnes pharyngalisées du vieil azar, n’ayant, du fait de l’isolement relatif de ses locuteurs, que très peu évolué durant les derniers millénaires contrairement à la variété urbaine. L’azar est l’une des langues vivantes les plus anciennes de la planète, et de fait un objet d’étude crucial pour dresser un portrait linguistique moins vague des langues pré-indo-européennes.

À l'instar des autres langues autochtones, l'azar a puisé dans le vocabulaire harimi (notamment dans le domaine de l’agriculture), puis arabe lors de l'islamisation de ses locuteurs, quoiqu’à un degré plus marginal, et dans une moindre mesure et antérieurement dans les vocabulaires tchorien et couakasrel. Comme celles-ci, l’azar s’écrit au moyen d’un abjad arabe adapté, dérivé de celui du harimi, mais aussi dans un alphasyllabaire davantage adapté à la phonotactique de l'azar : le lahiţúnu (laïthounou), créé par le lettré azar Cádin (Chadèn).



Caractéristiques-clés (pour Ziecken)

-Créée en fin novembre 2019 ;

-Artistique ;

-A priori mixte (comme pour les langues nélissiques [couacasrel et coïpé] inspirations lexicales du basque mais grammaire fortement bricolée, de sources d'inspiration éparses et mélangées) ;

-Plutôt naturaliste donc ;

-Numéraux (pour Janko :Wink:)

Plusieurs systèmes numéraux, tous nominaux, cohabitent en azar selon les variétés mais aussi, au sein de chacune d'entre elles, selon le champ sémantique des noms déterminants et l’échelle de comptage :

-Le système azar, de base 20 (à l’instar des autres langues khaganiques (excepté le coïpé, de base 10)), utilisé pour tous types de noms jusqu’à 20 000 ;

-Le système harimi, également de base 20, utilisable optionnellement avec les noms appartenant au champ sémantique de l’agriculture. Son usage s’est considérablement raréfié ;

-Le système arabe, utilisé à partir de 20 000 et pour le zéro, sauf en azar urbain qui utilise les racines azariques, et la racine tc’úba ("poing") pour le zéro.

Le système numéral azar ci-joint (en premier, montagnard, en second, urbain) :
Páy / péy “un”
Púl / pú “deux”
‘ór / ‘ár “trois”
Tcú / tcó “quatre”
Kín / kín“cinq”
Sáy / séy “six”
Zí / zí “sept”
Záda / záda “huit”
Bára / bár “neuf”
Hán / hán “dix”
Hámay / hámey“onze”
Hámul / hámu “douze”
Hánor / hánar “treize”
Háddju / hánjo “quatorze”
Hággin / hángin “quinze”
Hánsay / hánsey “seize”
Hánzi / hánzi “dix-sept”
Hánzada / hánzada “dix-huit”
Hámara / hámara “dix-neuf”
Xó / xá “vingt”
Xó-báy / xá-béy “vingt-et-un”
Xó-búl / xá-bú “vingt-deux”
Xó-gín / xá-gín “vingt-cinq”
Xó-hán / xá-hán “trente”
Xó-hággin / xá-hángin “trente-cinq”
Púlxo / púxo~púxa “quarante”
Púlxo-hán / púxo-hán “cinquante”
Púlxo-hággin / púxo-hángin “cinquante-cinq”
‘órxo / ‘árxo~‘árxa “soixante”
Tcúxo / tcoxo “quatre-vingts” (correspondance littérale)
Kínxo / kínxo~kínxa “cent”
Hánxo / hánxo~hánxa “deux-cents”


Documents

Présentation générale :

Présentation générale


Grammaires détaillées :

Azar montagnard

Azar urbain

Exemple

Azar montagnard :

Woggíjazo sugóyawo xambódagwa ú kilonxájigwa bogándugwa ú símagwa. Mommínaropuywo kú kanddjámpuy kú t’ón panaganaxad̦d̦ín.

/wɔɡíʐazɔ soɡɔjawo χaNbɔdaɡʷa ʔó kilɔNχáʐiɡʷa bɔgáNdoɡʷa ʔó símaɡʷa.
mɔNmínarɔpojwɔ kó kaɳɖʐːáNpoj kó tˤɔn panaganaχaɖːín/


Azar urbain :

Woggíjazo sugáyawo kambáda 'ó kilonxáji bogándu 'ó síma. Ménorpuwo kó kanjámpu kó t'án panaganaxad̦d̦én.

/woɡí̤ʒazo suɡájawo kaNbáda ʔó kiloNχáʒi bogáNdu ʔó síma.
ménorpuwo kó kaN(d)ʒáNpu kó t'an panaganaχaɖé̤n/

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

(à noter que les divergences entre les deux variétés ne sont pas seulement d'ordre phonologique, mais aussi morphologiques, telle que l'alternance entre les affixes xaN- autobénéficatif en azar montagnard et kaN-/kal- inergatif-réflexif qui a supplanté l'autobénéfactif (auquel cas il ne diminue pas la valence) en azar urbain, ou celle entre les cas oblique, en azar montagnard, et positif (ou "ergatif") -ici omissible-, en azar urbain, où le cas oblique a quasiment disparu au profit de l'ergatif).

Beau travail, merci pour les informations qui me seront précieuses pour l'élaboration de l'ébauche de présentation sur Ideopedia. Je m'y attelle dès que j'ai un peu de temps.

Merci Ziecken !

Je viens de créer l'ébauche de présentation de l'azar sur Idéopédia. Il reste encore des espaces à compléter, car je n'ai aps beaucoup de temps en ce moment.

J'ai également créer un identifiant et liste l'azar à la liste chronologique des idéolangues d'Idéopédia.

Ziecken a écrit:

Je viens de créer l'ébauche de présentation de l'azar sur Idéopédia. Il reste encore des espaces à compléter, car je n'ai aps beaucoup de temps en ce moment.

J'ai également créer un identifiant et liste l'azar à la liste chronologique des idéolangues d'Idéopédia.

Parfait, merci à toi, je la compléterai très bientôt.

Quel travail !
Bravo à toi !
Qui plus est avec un grand de souci de réalisme et avec ce qui me semble être une haute qualité scientifique (mais je ne suis pas expert et suis bien loin d'avoir ton niveau).
Après c'est plus à un titre personnel que je m'y intéresse de par ton emploi de procédés identiques (reduplication, prefixation de cas où grammeme) et voir ce que t'en fais.
Tout comme ta quête de créer une langue et non indo-européenne, et surtout (c'est ce qui me semble) non facilement decrivable ou concevable de par un esprit indo européen.
En tout cas très inspirant.
Moi qui remontais tranquillement mon ejuakhis, j'aurais bien envie de le complexifier un peu à l'Azar. Mais jamais jusqu'à ce point car trop peur de ne pas réussir à la gérer.

Velonzio Noeudefée a écrit:

Quel travail !
Bravo à toi !
Qui plus est avec un grand de souci de réalisme et avec ce qui me semble être une haute qualité scientifique (mais je ne suis pas expert et suis bien loin d'avoir ton niveau).

Merci pour ce retour.

Citation :

Après c'est plus à un titre personnel que je m'y intéresse de par ton emploi de procédés identiques (reduplication, prefixation de cas où grammeme) et voir ce que t'en fais.

Par contre, ici les cas sont suffixés et non préfixés

Citation :

Tout comme ta quête de créer une langue et non indo-européenne, et surtout (c'est ce qui me semble) non facilement decrivable ou concevable de par un esprit indo européen.
En tout cas très inspirant.

Tout dépend de ce que tu entends par "esprit indo-européen", car si tu fais allusion à la langue maternelle, il y aurait alors plusieurs exceptions à la règle sur ce forum (Mais bon, là on réinvoque le vieux débat de la relation entre langue et cognition, de quoi demander un topique dédié).

Citation :

Moi qui remontais tranquillement mon ejuakhis, j'aurais bien envie de le complexifier un peu à l'Azar. Mais jamais jusqu'à ce point car trop peur de ne pas réussir à la gérer.

Si ça peut te rassurer, moi-même j'ai dur (comme on dit en Belgique) à gérer une grammaire à partir d'un certain seuil de pages (à partir, disons, d'une quarantaine)

Sympa d'avoir un échantillon et j'aime bien le rendu.

Quelques coquilles (pour les mutations consonantiques dans les exemples) corrigées et quelques précisions ajoutées dans le document.

Bravo !

Grosse mise à jour (effectuée dans la présentation) : désormais, il s'agit non plus d'une langue azare mais d'un continuum dialectal dit "azarique", voire d'une famille de langues très proches (langues azariques), à l'image des langues d'oïl ou de l'arabe maghrébin

Les azars/hasards font bien les choses ! Y'a pas de lézards !
Bravo à toi.

Sauf dans le jardin d'Éden
Merci du retour !

Liste des abréviations utilisées pour les gloses ajoutée dans chacune des deux grammaires.

J'irai jeter un oeil, ça me permettra probablement de progresser en glose, merci.

Correction de grosses coquilles, notamment dans les gloses, et avancement de la transposition de la morphologie à la variété "urbaine".

Velonzio Noeudefée a écrit:

J'irai jeter un oeil, ça me permettra probablement de progresser en glose, merci.

Content que cela te serve   (désolé, j'avais zappé ton intevention)

Correction de diverses coquilles ;

Ajout de gloses, notamment pour illustrer l'usage des trois...troisièmes personnes [pages 29-30 du document], cette dimension me semblant importante, voici l'exemple ajouté :



Un seul -mais important- remaniement phonologique  : le contraste de gémination ne vaut plus pour les voisées :

-simple suppression pour les fricatives (avec lesquelles ce contraste était de toute façon rare) ;

-remplacement par un contraste de phonation de la voyelle qui suit, qui est murmurée, pour les occlusives et affriquées, avec lesquelles le contraste de gémination était très fréquent puisque provoqué par la mutation des attaques occlusives et affriquées lorsque précédées d'un préfixe (ou d'un constituant préfixé par incorporation ou composition)*
(bonjour la foule d'homophones en cas de simple suppression, donc même intra-diégétiquement, il est assez crédible qu'un contraste soit maintenu, quitte à bricoler la phonation de la voyelle )

Ce qu'on peut schématiser de cette façon :

S§ːV > S§V̤ (S = consonne occlusive ou affriquée, § =  voisement, ː = gémination, V̤  = voyelle murmurée) ;

Soit :

• /bV/ > /bV̤/
  /d̪V/ > /d̪V̤/
  /ɖV/ > /ɖV̤/
  /ɡV/ >  /ɡV̤/
  /ɡʷV/ >  /ɡʷ~wV̤/
  

Exemple : bár /bar/ "père, titre honorifique pour un homme mûr" >  kobbár /koba̤r/ "je suis père (de)"

*Avec quelques rares exceptions datant du vieil azar, dont le morphème causatif bo-, qui ne mute pas, sans doute en raison de son usage énorme

.

Ajout d'un sommaire au document de la grammaire de la version urbaine (celle de la version montagnarde suit très bientôt) :


Spécificités diachroniques (7-15)
-Phonologiques (7-9)
--Légende [7]
--Voyelles [8]
--Consonnes [8-9]
--Complexes [9]
--Préservation de caractéristiques du vieil azar [9]
-Morphologiques et morphosyntaxiques (10-15)
--Générales [10]
--Grammèmes [10-12]
--Dérivèmes [13]
--Constituants grammaticaux [13-14]
Phonologie (15-19)
-Consonnes (15-17)
-Voyelles (17-18)
-Prosodie (18)
-Phonotactique (18-19)
Morphologie (20-27)
-Racines (21-23)
-Mutations d’attaque (23-25)
--Mutation par lénition [23-24]
--Mutation par fortition [24]
--Mutation palatale [25]
--Absence de mutation [25]
-Reduplication (25-26)
-Autres altérations de la racine (26-27)
Morphosyntaxe (28-74)
-Nom (28-32)
--Cas [28-32]
---Usages des cas
---Alternance des cas
---Cas des noms déverbaux abstraits
---Morphophonologie des grammèmes de cas
---Ancien cas oblique
-Verbe (33-57)
--Personnes [33-35]
---Troisièmes et quatrième personnes
---Fonction de marquage de la 3e personne anaphorique
---Marquage des auxiliaires
--Valences [36-51]
---Valences positives (ajout d'argument)
---Valences neutres
---Valences négatives (suppression d'argument)
---Combinaisons de grammèmes de valence
---Grammèmes kaN-, kana- (réflexif et réciprocatif) et usage comme valence neutre
---Grammème pi- (coréférentialité de combinaisons de grammèmes de valence)
---Grammèmes kwa- (patientatif (ou inversif)) et kwa-...-za (antipatientatif)
---Usage dérivationnel de l’inergatif-antipassif II
---Grammèmes de valence circonfixaux
---Forme génitive de grammèmes applicatifs
---Verbes à permutabilité des arguments patient et oblique
---Verbe labile ká (-yá)
--Déictiques [54-57]
---Usage dérivationnel des déictiques inessif, exessif et innervatif
---Usages idiomatiques
--Aspects [57-59]
---Coverbes
--Modes [59-61]
---Auxiliaires
-Dérivation (62-66)
--Internature [62-64]
--Intranature [64-66]
-Clitiques (67)
-Constituants grammaticaux (68-82)
--Numéraux [68-71]
---Ordinaux et autres dérivations
--Classifiants [71-75]
---Usage avec les numéraux
---Usage compositionnel
--Personnels/actanciels [76]
--Locatifs [76-79]
---Usage incorporatif
---Préfixation au verbe ká, -yá
--Conjonctions [79-82]
---Conjonctions interrogatives [82]
Syntaxe (83-89)
-Incorporation (83-84)
-Thématisation et focalisation (84)
--Thématisation ou focalisation du prédicat [85]
--Usage irruptif d’un argument focalisé [85]
-Détermination (85)
-Relativisation (85-86)
-Co-prédication (ou prédication adjonctive/déterminante) (86)
-Interrogation fermée (87)
-Comparaison (87)
-Verbes de parenté (87-88)
-Structure du paradigme (ordre des affixes) (88-89)
Extraits (90)

Une vraie thèse, dis-moi
Manque plus que les sources et la bibliographie

Velonzio Noeudefée a écrit:

Une vraie thèse, dis-moi
Manque plus que les sources et la bibliographie

Merci (je suppose que c'est un compliment du moins ), même si ce serait plus proche d'un mémoire par le nombre de pages.
Sinon je viens de corriger des coquilles de hiérarchisation dans le sommaire (sur ce fil) et d'ajouter les pages et, dans le document cette fois, de remplir la section sur les verbes de parenté, donc pages 76-77).

Bien sûr, parce que c'est très détaillé, organisé et ça parait très fouillé.

C'était aussi pour t'inspirer la piste d'un linguiste qui découvrirait l'azar et le continuuml azarique se passionnerait pour celui-ci et l'étudierait en détail, d'où de tels ouvrages.

Toujours pour la variété urbaine (la montagnarde suivra bientôt) :
-Correction de quelques coquilles, notamment dans les gloses ;
-Ajout de quelques utilisations des déictiques (page 53) ;
-Ajout d'une sous-section "conjonctions interrogatives" (ce qui équivaut +ou-, en français, aux "pourquoi ?", "et puis ?", "c'est-à-dire ?" utilisés hors d'une proposition) (page 72) ;

-Et les racines utilisées dans le document ont été énumérées dans un document txt : https://drive.google.com/file/d/1RekRHSPeQPgGOOqBd3ubOpqatODI5PaF/view?usp=sharing

-Correction de diverses coquilles ;

-La combinaison "causatif (bo-) + intellectif (-ro/-or)" est maintenant comptabilisée comme un grammème de valence circonfixal dit "convictif" en azar urbain, car analysée et mise en avant comme telle par les lettrés azars dans la diégèse, et peut se traduire par "convaincre X de [verbe]" ;

-Ajout de gloses, notamment pour illustrer l'usage du grammème pi- [azar urbain : page 46 du document, azar montagnard : page 35], assez similaire à celui des troisièmes personnes, mais à cela près qu'il fait référence à une combinaison de grammèmes de valence, voici l'exemple ajouté (variété urbaine ici) :

-Mise à jour importante, puisqu'elle consiste en l'ajout d'une section consacrée au grammème de valence "patientative" (ou inversive si on se focalise sur la seule dimension syntaxique), ce qui se justifie par son usage complexe pour des locuteurs de langues indo-européennes, et qui doit donc être expliquée de façon assez abstraite :

PDF de la grammaire a écrit:

Vestige d’un hypothétique ancien alignement “direct-inverse”, c’est-à-dire régi par une hiérarchie d’animéité des arguments, il existe en azar une tendance nette à privilégier les agents, en principe animés, pour la thématisation de l’argument initiateur dans une énoncé transitif (ce qui syntaxiquement se manifeste par l’emplacement à l’initiale dudit énoncé).

Le corollaire est qu’un initiateur inanimé, en principe involontaire, tend à être rejeté en fin d’énoncé, en position post-verbale, tandis que le patient est, par interversion, placé en tête d’énoncé, et très souvent thématisé (les phrases sans thème sont rencontrées mais fort rares en azar), et le verbe reçoit un grammème de valence neutre spécifique dit “patientatif” (ou "inversif”, ou swap-valency).

De ce fait, l’usage de ce grammème dépend de paramètres complexes, dont ceux abordés ci-dessus, mais pas uniquement, en majorité de l’ordre de la pragmatique (un domaine encore en friche dans l’étude de la langue azare) ;

Afin de compenser cette abstraction, un exemple me semble nécessaire, afin de saisir plus directement le mécanisme à l’œuvre, qui, on peut le noter, se rapproche de l'alignement austronésien (dont je me suis largement inspiré effectivement) :



Par conséquent, le sommaire a été mis à jour sur le topique.