Myrianésie

od²: Tu sais, c'est plein de requins 

Olivier: Mais il est pas fini! (C'est pour ça que je l'ai mis en tout petit)

Personne pour partager son expertise sur la flottaison verticale? La seule solution vraiment efficace, je crois, serait d'élargir la zone des flotteurs, rajouter un paquet de bois, mais la structure, assemblée par des lianes et cordes, résisterait mal aux tempêtes.

Très beau Leo   
Par contre j'ai pas d'idée pour qu'il flotte… je pense que les ailerons sont la meilleure sollution.

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Je suis de l'avis de od,avec une sorte d'ancre like that !

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Les pierres attachées à la base me semblaient la meilleure solution au départ. Anoev, tu m'as mis le doute en suggérant de les remplacer par du bois, mais tous les bois sont moins denses que l'eau je crois. Plus on mettra de bois à la base, plus le tronc va se mettre à l'horizontale, voire même s'inverser, par la pression d'Archimède, non? On pourrait même mettre les pierres dans le tube lui-même, en espérant que ça n'empêche pas trop la résonnance. Il faudrait l'évider en entonnoir sur la fin pour permettre à l'eau d'entrer tout en retenant les pierres.

Pour les relais côtiers on pourrait effectivement essayer d'ancrer là où les fonds ne sont pas trop hauts -- c'est rare chez les îles volcaniques je crois, sauf quand des volcans sous-marins créent des reliefs affleurants. Les relais de haute-mer par contre, je les imagine faire partie des flotilles de sirènes, donc treuillés par les catamarans et plate-formes où les tribus vivent.

Merci pour vos avis et conseils, et merci Daemon pour ton dessin et l'astuce de l'équilibre. Si la Myrianésie existait, j'imagine qu'on trouverait tout un tas de systèmes différents selon les besoins et les configurations du "terrain" (marin).

Les requins ne sont pas si agressifs, c'est vrai, mais les plongeuses du Japon et de Corée (qui ont inspiré les sirènes de Myrianésie), qui passaient énormément de temps sous l'eau, se méfiaient des grands requins et remontaient quand elles en voyaient, ils ont quand même tendance à goûter des morceaux d'humains avant de les recracher.

Le danger principal en Myrianésie, cependant, ce sont les "pirates" (faute de meilleure traduction). Ils ne s'attaquent jamais aux tribus de sirènes, ils ne feraient pas le poids en combat dans l'eau, mais ils pratiquent la "pêche à la sirène" quand ils tombent sur des petits groupes isolés. Il existe aussi des groupes de sirènes pirates qui ne s'attaquent qu'aux pirates, c'est une vendetta qui remonte à très loin.

J'ai bricolé un téléphone à trois tons avec des pierres de lestage. Pas de balancier à marteau sur celui-ci, les troncs sont trop bas au-dessus de l'eau. J'envisage de disposer les troncs en triangle plutôt qu'en ligne, ça serait peut-être plus solide.

Les messages à trois tons utilisent un langage parallèle plus proche des langues gestuelles sous-marines des sirènes que de leurs langues orales, mais plus pauvre que ces deux-là. Il sert essentiellement à avertir d'évènements importants, et son vocabulaire se concentre sur ces concepts.

Un système de morse en quelque sorte?

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Le morse est principalement le codage de l'écriture d'une langue existante (si on excepte les codes spéciaux), tandis que le tam-tam aquatique est un mini-langage (en fait plusieurs, selon la région du Pacifique).

Les tam-tam africains proviennent souvent, je crois, de langues à tons, et chaque mot tam-tam est le reflet de la mélodie d'un mot choisi d'une langue. En Myrianésie, où les langues à tons sont rares (du moins je crois, mais je n'ai pas encore tout exploré), les mots tam-tam sont des inventions, un peu comme en solrésol ou dans le langage sifflé d'Emanuelo, encore que leur génèse s'est faite très progressivement, pas en dévidant une liste de vocabulaire.

On ne peut pas, par exemple, exprimer le nom de quelqu'un ou d'un village, mais on peut employer des métaphores dérivées du sens du nom ou d'un symbole qu'on y attache. Il faudra que j'écrive là-dessus dans la section des langues.

Youpi j'ai retrouvé une vieille carte de Myrianésie d'il y a trois ans. Elle n'est pas finie mais je vais la retoucher et la compléter. On n'y voit que les îles principales bien sûr. La plupart sont invisibles à cette échelle, il faudrait une carte des densités pour avoir une idée plus juste.

Le vert sans contours... de toutes petites îles ?

Sympa la carte, j'attend celle de la densité !

Mais avec toutes ces petites iles, l'Océan Pacifique est-il moins déchainé ou pas ?

Mardikhouran, en fait j'ai arrêté de dessiner les contours en cours de route, donc il y a aussi de grandes îles sans contour, mais du coup la carte n'est pas très claire. Je vais essayer différentes méthodes de représentation - pas facile avec des millions d'îles...

Daemon, je pense que la dynamique océanique serait assez différente en effet. Déjà les profondeurs sont modifiées par toute cette activité volcanique omniprésente, les grands courants sont écartelés, les masses d'air influencées par la profusion de surfaces émergées.

Ce qui m'inquiète, c'est que tous ces volcans devraient modifier radicalement le climat de toute la planète avec leurs mégatonnes de poussières écran et de gaz à effet de serre. On aurait peut-être une alternance chaotique d'hivers "nucléaires" et de chaleurs suffocantes, et ce n'est pas du tout mon but.

Si des volcans posent problemes, pourquoi ne pas en n'envisager qu'un ? Un supervolcan d'une taille extraordinaire au coeur de l'océan Pacifique donnant naissance à la Myrianésie mais aussi à une faune et flore marine vivant dans une eau chaude dû à la constante activité du supervolcan.
Malgré tout, ce volcan sera à l'origine des tsunamis touchant la Myrianésie en balayant la vie présente sur certains groupes d'îles. Ce monstre de lave peut donner naissance à une religion ou croyance chez les Myrianésiens comme chez les Sirenes.
Dernier problème, le super volcan doit faire boum un jour, signant la fin de la Myrianésie pour donner naissance à l'océan Pacifique que nous connaissons.

Voilà une idée je ne sais pas trop ce qu'elle vaut (en attendant, j'apprécie de plus en plus la Myrianésie, je vais finir par m'y installer ^^

Cette carte me fait penser au continent perdu de Mu. Tu t'es inspiré de la légende ou as-tu choisi l'emplacement de la Terre où il y avait le plus de place ?

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@Daemon:

Sur la première page du thread j'avais envisagé que le Pacifique soit un gigantesque Yellowstone, mais j'ai peur que ce soit encore moins réaliste qu'une profusion de points chauds. L'équilibre des températures du manteau et de la croûte terrestre s'autorégule, j'imagine mal une surface aussi étendue rester chaude aussi longtemps. Mais même avec un super-super-volcan, il y aurait beaucoup de petites éruptions, nécessaires pour créer toutes les îles, donc le climat serait modifié quand même, non?

Je ne suis pas très partant pour faire disparaître la Myrianésie, encore que l'uchronie de la colonisation de l'Europe par l'Atlantique au Néolithique resterait possible, sauf si la catastrophe ravage aussi les Amériques - elle pourrait aussi provoquer une extinction massive sur toute la planète

En tout cas, si tu veux t'installer en Myrianésie, il y a largement la place pour y inventer des tas de peuples et d'histoires ^^

@Djino:

Encore une histoire de catastrophe! XD Au départ du projet, c'était un petit archipel pas loin du Japon, mais j'ai eu envie de l'étendre, et ça a donné ça, avec toute une histoire alternative des peuplements humains, vu que le Pacifique n'est pas une barrière - ce que l'Atlantique reste malgré tout.

Bon du coup, j'ai enrichi ma connaissance en volcanologie pour pouvoir te répondre ^^ alors, pour le super volcan, ca risque d'etre peu raisonnable effectivemment.
Par contre, concernant l'impact des volcans sur le climat, il n'est pas si radical que tu ne le penses. Les éruptions très impressionnantes ont changé le climat d'environ 0,30 à1ºC inférieur à la normale avec un effet moins important sur l'hémisphère Nord.
Les eruptions les plus dangereuses pour le climat sont les eruptions longues, s'étalant sur des mois.
Apres, la Terre s' autorégule donc faut pas trop s'en faire !

Et du coup, si la plupart des peulpes sont myrianésiens, cela laisse la place zux grands anomaux suf le continent, non ?

J'y laisserais peut être une petite marque

Mettons qu'on ait une centaine de points chauds dans le Pacifique, avec des chapelets de massifs volcaniques dans le sens inverse de la dérive de la plaque (comme c'est le cas pour les reliefs sous-marins réels), ça fait quand même beaucoup de volcans en activité, et une énorme quantité de volcans éteints qui finissent par s'effondrer en atolls.

Mais, oui, le climat s'adaptera En plus on commence à peine à entrer dans la période interglaciaire au début du Néolithique, ça compense. Les hautes et moyennes latitudes de la Myrianésie sont le domaine de la banquise, ce qui facilite le passage des hommes et des animaux (comme les ours noirs et bruns au Japon). Je ne comprends pas ce que tu veux dire par "la plupart des peuples sont myrianésiens". La planète entière est peuplée à cette époque, et la Myrianésie s'est peuplée très tôt, dès le paléolithique, par vagues successives.

Quelques mots sur les rites de passage chez les Sirènes. Au passage à l'âge adulte, les jeunes sirènes doivent passer des épreuves de pêche à main nue, d'endurance à la nage, d'apnée, pour être acceptées définitivement dans les flotilles. On leur offre alors un grand couteau d'os ou d'ivoire (de mammifère marin) dont le fourreau est attaché à la cuisse. Si elles échouent, elles restent à terre, avec les sédentaires, et c'est la honte. Elle peuvent aussi choisir de rester à terre, et alors c'est l'opprobre absolu.

Voici Nturunti, qui, au dernier moment, alors qu'elle diluait ses marques de cérémonie dans l'océan, a choisi de revenir sur la plage et d'aller vivre dans la montagne:


Nturunti faisait partie de la tribu des Murènes (il y en a des dizaines, mais c'est celle de l'archipel des maisons-baleines). Il y a toute une légende à son sujet. Prise de remords, elle serait revenue à l'océan, où la déesse la transforma en statue condamnée à contempler l'horizon pour l'éternité. Voici la statue (je n'ai fait que la tête pour l'instant), dont le réalisme, inédit pour l'époque, a contribué à la légende de la transformation magique:

Ben disons que si la Myrianésie a été attractive très tôt, les populations se sont beaucoup plus développées sur les îles, laissant les continentsbien plus vide, laissant beaucoup plus d'espaces aux grands mammifères comme le Smilodon ou le Mammouth car qui dit moins d'hommes dit moins de chasse donc moins de concurrence. Cela changerait l'évolution animale sur les continents, non ? D'autant plus que tu as dit que les Myrianésiens ont plus de respect pour la Nature et si ce respect traverse les frontières et devient une habitude, alors, les hommes suivront non pas la voie de la destruction et la domination mais celui de la protection et de l'égalité.

Intéressante cette histoire de Sirènes, originale et ca a un côté réel !
Très beaux dessins en passant ^^

Daemon a écrit:

D'autant plus que tu as dit que les Myrianésiens ont plus de respect pour la Nature et si ce respect traverse les frontières et devient une habitude, alors, les hommes suivront non pas la voie de la destruction et la domination mais celui de la protection et de l'égalité.

Je pense que le respect de la Nature est plus facilement trouvé dans les environnements à ressources réduites, comme les îles et les déserts, car c'est une question de survie. Les civilisations ayant traité leurs alentours avec mépris ont connu une fin funeste (île de Pâque...). A contrario, va faire comprendre à un chinois préhistorique qu'il ne doit pas couper trop d'arbres ni tuer trop de gibier : de son point de vue, ils sont inépuisables. Et le temps qu'il se rendent compte du contraire, les habitudes...
Par contre, si les humains ont atteint les Amériques plus tôt, il y a une légère chance que la mégafaune s'adapte aux chasseurs et survive plus longtemps.

Très beau dessins ! Est-ce que les sirènes entretiennent une relation de complémentarité avec les sédentaires, ou en sont-elles autonomes ?

@Daemon:

C'est intéressant, cette idée que la Myrianésie agisse comme un aimant à migrations. Mais j'ai l'impression que l'humanité s'est toujours répandue dans tous les sens, de gré ou de force, sans jamais laisser un espace vide. Par contre, l'idée que les civilisations myrianésiennes influencent positivement les continentaux, du moins sur les côtes adjacentes, est vraiment réaliste à mes yeux. Je n'ai pas encore vraiment débroussaillé cet aspect, parfois j'imagine la vie sur les îles proches des côtes continentales, les échanges, les conflits, les incompréhensions... De quoi raconter plein d'histoires.

@Mardikhouran:

En effet; on discutait de la prise de conscience de l'impact écologique avec Sab en page 2 du fil. D'un autre côté, la Myrianésie peut avoir été considérée comme une immense ressource inépuisable par les premiers nomades du paléolithique qui pratiquaient le saut d'îles ou le tour d'île (pour les plus grandes) à la recherche de nourriture après avoir épuisé un coin. Super-idée, que la mégafaune américaine soit préservée par le fait que les colons soient des chasseurs moins expérimentés (et moins agressifs, peut-être) à l'époque!

Il n'y a pas de réponse simple à ta question sur les relations des sirènes avec les autres peuples - nomades ou sédentaires - et c'est ce qui rend ce cas si particulier. Du point de vue des gens normaux, les sirènes sont un peuple maudit: Elles n'enfantent quasiment que des filles, ce qui conduirait rapidement leur lignée à l'extinction ou à une lente dégénération consanguine (cas avéré dans certaines tribus radicalistes) si elles n'allaient pas piocher des géniteurs ailleurs. La situation est affreusement compliquée quand on essaye d'imaginer toutes les implications.

Donc on a plein de facteurs contradictoires: Les sirènes, rejetées, se fabriquent un orgueil tribal démesuré, tout en "condescendant" à mélanger leur sang avec des étrangers, et ont tendance à tisser des relations plus générale pour garder le lien ténu qu'on leur octroie entre mépris et crainte. Le réseau d'alerte au tsunami, par exemple, géré par les sirènes, profite bien plus aux côtiers qu'à elles-mêmes. Je n'ai pas encore mesuré toute l'ampleur de cette différence qui les façonne, mais la genèse progressive de leur peuple est un peu plus claire dans ma tête, elle est inspirée des villages coréens qui sont devenus matriarcaux par la supériorité des femmes à la pêche en plongée.

Tu t'es lancé dans une diégèse qui permet de développer bon nombre de peuples, de technologies, de croyances et d'uchronismes. Et tout cela à l'aide d'îles dans le Pacifique, comme quoi en partant de peu, on peut créer quasi infiniment !

Mais les Sirênes ont-elles des diphormismes dûs à leurs vies en grande partie aquatique ou pas ? Ont-elles le mal de terre ?   


J'étais inspiré hier alors j'ai fait ce dessin, très sommaire, d'une Sirène appartenant à une tribu ayant la particularité d'avoir 4 dreadlocks dans le bas de la nuque. La plus basse est la plus longue et inversement la plus haute est la plus courte. La plus courte représente la mort, peu importante pour cette tribu considérant que une fois morte, une Sirène vit à travers l'océan.
La deuxieme, un peu plus longue, représente la vie, que la Sirène a et donne lorsqu'elle enfante.

La troisième,  encore plus longue, représente l'âme. Une bonne Sirène aura l'âme aussi blrue que l'océan. Une mauvaise l'aurait aussi grise que la roche. Cette dreadlock est ainsi souvent colorée en bleu pour montrer sa bonne âme aux membres de la tribu (une non colorée est utilisée par les plus jeunes durant l'adolescence pour "faire la rebelle" ; une grise est pour les bannies ou vraies rebelles)

La quatrième,  la plus longue et donc la plus importante, représente l'océan, lieu de vie, de survie des Sirènes qui le considère comme un dieu dans le vocabulaire des hommes. Leur relation avec l'océan est importante car elles le protègent comme il les protège.
Bref, je suis parti très loin  

Avec une telle Myrianésie dans le Pacifique, le phénomène El Niño n'existerait pas. Et les courants froids japonais agiraient très différemment.

Quant aux points chauds océaniques, il y a de nouvelles explications partielles qui commencent à émerger, notamment concernant l'Océan Indien, sous l'archipel des Mascareignes. Une ancienne plaque appelée Mauritia serait à l'origine de l'activité volcanique insulaire, mais elle aurait cassée avec celle de Madagascar et aurait été happée dans le manteau au moment de la remontée de la plaque indienne vers le nord.

Concernant les murènes, ce sont des animaux très importants dans l'ancienne mythologie polynésienne, assimilés aux femmes.