Genres et sexes

odd a écrit:

tacher

Salir?

odd a écrit:

On l'a gardé celui-là?

Bien entendu. Il n'est ni sur un i ni sur un u, et, même s'il l'était, il serait nécessaire pour distinguer des mots autrement identiques. As-tu lu les rectifications? Tu as eu plus de 25 ans pour le faire.

odd a écrit:

L'orthographe ne sert pas à distinguer les mots réellement qui pour la plupart ne se distinguent pas à l'oral où pourtant on ne peut pas relire ou se relire...

Néanmoins, c'est l'une des règles de la réforme de 1990.,

Pour ma part, je distingue oralement tout à fait tacher et tâcher... Mais pas sûr et sur...

Silvano a écrit:

Pour ma part, je distingue tout à fait tacher et tâcher... Mais pas sûr et sur...

Ben oui, parce que, en français, on a le  de "tâcher" qui est plus postérieur que celui de "tacher".

Je croyais qu'au Québec, vous aviez deux /y/ : le [y] et le [ʏ]. Ou bien alors ce sont des allophones*.




*C'aurait été pratique qu'il y eût (justement) le  [ʏ] pour Û et le [y] pour U (ou Lycée d'Versailles°, comme on dit chez nous).
°Ça marche pas avec "polyvalente de Laval" pour dire "vice-versa". Dommage.  

Anoev a écrit:

Je croyais qu'au Québec, vous aviez deux /y/ : le [y] et le [ʏ]. Ou bien alors ce sont des allophones*.

En français québécois, [ɪ], [ʏ] et [ʊ] sont des allophones de /i/, /y/ et /u/ dans les syllabes fermées, et plus particulièrement en fin de mot.

Anoev tu distingue réellement tâche de tache ?

Balchan-Clic a écrit:

Anoev tu distingue réellement tâche de tache ?

Oui : /tɑʃ/ & /täʃ/.

Par contre, je ne distingue pas "il mangeât" de "il mangea", parce que le  du subjonctif imparfait ne postériorise pas l'phonème, contrairement à celui de tâche.

Anoev a écrit:

Je croyais qu'au Québec, vous aviez deux /y/ : le [y] et le [ʏ]. Ou bien alors ce sont des allophones*.

Je ne suis pas certain du sens du mot allophone. Disons simplement que ce sont deux réalisations du même son, et que ces réalisations sont régies par les circonstances phonétiques. On aura /y/ dans une syllabe ouverte ou dans une syllabe fermée par un /v/, un /z/ ou un /Z/, et /Y/ dans les autres cas.

Mais l'orthographe a ses limites.
Tâche rime avec grasse, espace.
Tache rime avec race, fasse...

Silvano a écrit:

Mais l'orthographe a ses limites.
Tâche rime avec grasse, espace.
Tache rime avec race, fasse...

Vrai : Je me rappelle avoir fantasmé sur les trois grass... euh... les les trois grâces.

Un article (en anglais) sur l'origine du féminin en indo-européen.

J'vais pas m'avaler tout ça, d'autant plus qu'on peut pas le gougliser (ni le reverser) pour une traduction en ligne. J'ai la flemme !

Intéressant. L'explication (le suffixe *-H₂, d'abord dérivationnel et formant des abstractions, se divise en une valeur collective et séparément en une valeur féminine animée) est plus claire que d'autres que j'ai pu déjà voir, où le collectif devenait féminin "parce que, dans une société pastorale, les groupes d'animaux sont le plus souvent constitués de femelles". Mais j'eusse aimé qu'elle apporte plus d'exemples sur le passage de l'abstrait au féminin. Puisque les noms d'êtres animés féminins se construisent sur la base des masculins, comment est-on passé de "chevalité" à "jument" (*H₁eḱweH₂, sur *H₁eḱwos "cheval") ?

Mardikhouran a écrit:

comment est-on passé de "chevalité" à "jument" (*H₁eḱweH₂, sur *H₁eḱwos "cheval") ?

Pour "jument", y a ça.

Anoev a écrit:

Mardikhouran a écrit:

comment est-on passé de "chevalité" à "jument" (*H₁eḱweH₂, sur *H₁eḱwos "cheval") ?

Pour "jument", y a ça.

Je pense que Mardikhouran faisait référence à la notion de jument, pas au mot jument.

odd a écrit:

Seuls les femmes permettent de multiplier l’humanité...

Quand tu auras 18 ans, je pourrai t'apprendre quelque chose que tu sembles ignorer....

Comme tu as parlé de femmes (êtres humains ♀) :

odd a écrit:

Seuls les femmes permettent de multiplier l’humanité...

et non de gent féminine en général*, la correction de Sylvano et la mienne étaient nécessaires.


*De surcroît, tu as évoqué l'humanité.

Eh bien non : pour ce qui est de l'humanité, pour son renouvellement, les hommes ont certes besoin des femmes, mais les femmes ont aussi besoin des hommes. C'est comme ça. Deux femmes ensemble ne font pas d'enfants ; deux hommes non plus, d'ailleurs. Ils/elles se feront peut-être bien du plaisir, mais ne pourront pas avoir d'enfant sans une assistance extérieure de l'autre sexe.

Ben si tu penses que c'est possible, libre à toi ; mais j'espère que tu n'es pas professeur d'éducation sexuelle, parce que l'Éducation Nationale peut te demander des comptes pour divulgation d'information erronées.

Comme l'ont imaginé certains auteurs, un monde surtout peuplé de femmes avec qques hommes reste viable, ceux-ci ne servant que de reproducteurs. Il conviendra de panacher les "sources" pour éviter les consanguinités.

Par contre, un monde composé surtout d'hommes et que de qques femmes est plutôt voué à l'extinction, même si on convertit les femmes en "pondeuses".

Néanmoins, les progrès (sic) de la science permettront peut-être un jour d'outrepasser ce souci...

Odd a écrit:

En matière de sexualité... Il n'y a pas de règle...

Dans les autres mondes peut-être. Mais dans le nôtre notre technologie nous limite pour le moment au respect de ce que la nature a prévu pour nous.

Dans le Losda, en revanche les choses sont différentes. Certaines espèces comme les élémentaires et les esprits ne se reproduisent pas, la notion de genre n'existe pas. Pour la race des dieux et des chimères, la technologie génétique est suffisamment avancée pour permettre des prodiges ! Certaines peuplades comme les "Sakin" n'ont ni sexe, ni reproduction physique, le genre est absent de leur langue.

Les elviskaliens sont hermaphrodites, ovipares et se reproduisent sans contact. Cependant, le produit d'une autofécondation n'est pas viable et l'œuf n'éclot pas.

Peut-on parler de technologie dans ce cas ?

Anoev a écrit:

Les elviskaliens sont hermaphrodites, ovipares et se reproduisent sans contact. Cependant, le produit d'une autofécondation n'est pas viable et l'œuf n'éclot pas.

Peut-on parler de technologie dans ce cas ?

Je parlais de technologie car c'est le fruit de leur connaissance qui a permis de passer d'une reproduction naturelle à une reproduction sans contact.

Je ne peux que vous inviter à (re)lire le texte qui a été publié chez Idéopédia.

Pour se rendre compte de quoi on parle, peut-être ?

Idem en aneuvien, arwelo, elko, kotava, psolat, uropi...

Ce sont, bien entendu, des genres grammaticaux, mais en fait, ces genres grammaticaux n'ont que peu d'influence grammaticale (sauf en psolat) : il n'en ont que sur les pronoms personnels : les adjectifs et les verbes ne s'accordent pas en genre (voire invariables, comme en uropi). Contrairement aux langues naturelles où on voit des fois des étrangetés (tendron, estafette, Mädchen, et j'en passe), les genres dans ces langues collent le plus possible à la loi du vivant : mas. pour les ♂, fém. pour les ♀, neutre pour tout le reste (non sexué, plusieurs sexes sur un même individu, groupes mixtes...).

Pour mémoire, voici ce tableau :

	ANV	AVK	AWL	Elko	Ido	PLT	URO	VPK
N	-_, -du	-_	_-	_-, o-	-_o	-_, -e	-_, -a	_-
♂	-d, -dak*	-ye	ba-	e-	-ulo	-o	-_	hi-
♀	-k, -kad	-ya	ma-	a-	-ino	-a	-a	ji-

*Quelques exceptions, cependant, historiques, liturgiques (paap, imàm) ou autres écorchent quelque peu cette régularité.