GrammaireLes substantifs :Comme c’est le cas en allemand, tous les substantifs de la langue Våriska commencent par une majuscule. En revanche, il n’y a pas de déclinaisons. Il existe deux genres grammaticaux, le neutre et le non-neutre. Les substantifs neutres sont précédés de l’article défini « iþ» et de l’article indéfini « en », alors que les substantifs neutres sont précédés de l’article défini « ði » et de l’article indéfini « ena ». Il n’existe pas de règle infaillible pour définir le genre d’un mot, seulement quelques astuces peuvent vous faciliter la tâche. En premier lieu, sachez que les substantifs non-neutres sont bien plus fréquents que les neutres. Ensuite, si votre substantif commence par le préfixe « ja », il sera d’office neutre : (iþ Jaret(le plat), iþ Jamósa(les légumes), iþ Jasit(le visage)…). Il sera également neutre s’il s’agit d’un infinitif substantivé, c’est-à-dire si sa forme est identique à l’infinitif d’un verbe, mais qu’il est utilisé en qualité de substantif : (iþ Levan(la vie, vivre), iþ Eþan(la nourriture, manger)). Il est possible d’ajouter le suffixe « ka » aux substantifs en tant que diminutif affectueux. Lorsque le suffixe « ka » est collé à un nom, celui-ci deviendra automatiquement neutre, même s’il ne l’était pas sans le diminutif( Par exemple,ði Aval, mais iþ Avalka). Toutefois, ce n’est pas parce qu’un nom se termine par les lettres « ka » qu’il est automatiquement neutre, car cette règle n’est valable que quand « ka » fait office de suffixe. Ainsi, on dirait ði Țørka(l’église) et ði Flaska(la bouteille). Les substantifs se terminant par « in », « tæt » et « héd », quant à eux, sont d’office non-neutres.
(Note : le mot Jasundhéd(santé) est non-neutre malgré le préfixe « ja » car il se termine par « héd »)
Exemples : ði Fagaðarin(la réunion), ði Samanstellin(la composition), ði Aktivitæt(l’activité), ði Fríhéd(la liberté)
Enfin, les mots composés prennent toujours le genre de leur dernier composant. Par exemple « middajeþan » est neutre car il se termine par le mot « Eþan » qui est neutre. Connaitre le genre d’un mot est également important pour les savoir comment accorder les adjectifs.
Les adjectifsLes adjectifs se placent toujours avant le nom qu’ils qualifient ou après un verbe d’état. Il existe deux types d’adjectifs, ceux ce terminant par un « i »(héli(sain), frí(libre), sålți(salé)) et ceux se terminant par une consonne(skón(beau), gróþ(grand), stark(fort)). Les premiers sont toujours invariables, mais pour les autres, il y a quelques règles à retenir. Par exemple prenons le cas de l’adjectif « skón ». Si un adjectif qui se termine par une consonne est placé après un verbe d’état, il reste invariable quoi qu’il arrive. Par exemple, on dira ði Hava is skón(le jardin est beau), mais aussi « iþ levan is skón(la vie est belle), avec l’adjectif qui reste invariable. En revanche, si l’adjectif est placé juste avant le nom qu’il qualifie, si celui-ci est non-neutre, il faudra ajouter un « a » comme terminaison. Par contre s’il précède un nom neutre, il reste invariable. Ainsi, on dira « ena skóna Kața »(un beau chat), mais « ena skón Hůs »(une belle maison).
Note : l’adjectif « nů »(nouveau) est irrégulier. Il se transforme en « nuwa » avant un substantif non-neutre
Le plurielAu pluriel, le genre grammatical n’a plus vraiment d’importance, car tous les substantifs sont automatiquement considérés comme non-neutres, même ceux dont la forme singulière est neutre. Par conséquent, tous les noms pluriels utilisent l’article défini « ði » et les adjectifs se comportent donc de la même manière qu’avec les noms non-neutres au singulier. Au pluriel, il n’existe pas d’article indéfini. Former le pluriel des mots est assez simples lorsque l’on a assimilé quelques règles :
-Si un mot se termine par une consonne autre que l, r et n(sauf s’il ne contient qu’une syllabe) son pluriel se forme en ajoutant la terminaison « an ».
Exemples : Buk-Bukan(livre, livres), Bóm-bóman(arbre, arbres), Fuþ-Fuþan(pied, pieds)
-Si un mot se termine par l, r et n, son pluriel se forme en ajoutant un « s », à conditon qu’il contienne plus d’une syllabe.
Exemples :Aval-Avals(pomme-pommes), Løval-Løvals(cuillère, cuillères), Tallar-Tallars(assiette, assiettes)
-Si un mot se termine par une voyelle, son pluriel se forme simplement en ajoutant un « n ».
Exemples :Kwinda-Kwindan(femme-femmes),Våri-Vårin(roi-rois),
-Les mots se terminant par une consonne précédée par « ů », voient ce « ů » transformé en « í » au pluriel en plus de l’ajout de « an ».
Exemples :Lůk-Líkan(oignon, oignons), Můs-Mísan(souris-souris)
-Les mots se terminant par une consonne précédée de «å » voient ce « å » transformé en « á » au pluriel en plus de l’ajout de « an ».
Exemples : Jaskåv-Jaskávan(magasin-magasins)
-Les mots se terminant par une consonne précédée de «æ » voient ce «æ » transformé en « é » au pluriel en plus de l’ajout de « an ».
Exemples : Glæs-Glésan(verre-verres), Stæd-Stédan(ville-villes), Mæn-Ménan(homme-hommes)
-Il y a bien entendu des pluriels irréguliers :
Exemples : Țind-Țindaran(enfant-enfants), Íminan-Lúda(personne- personnes, gens)
Les verbes :
Il y a relativement peu de temps de conjugaison en Våriska. Il y a le présent, le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait et l’impératif. Le futur et le conditionnel se forment à l’aide d’auxiliaires dont je parlerai un peu plus tard. Les infinitifs des verbes se terminent généralement par « an », mais il y a également une poignée de verbes dont l’infinitif se termine par « ån » et le verbe « důn »(faire) qui est un peu spécial car il est le seul à avoir cette terminaison. Voici comment se conjugue un verbe régulier se terminant en « an »,au présent :
Sukkan(chercher) |
Í sukka(je cherche) |
Ðu sukkaș(tu cherches) |
Hí/sí sukkat(il/elle cherche) |
Wí sukkan(nous cherchons) |
Jul sukkat(vous cherchez) |
Sí sukkan(ils/elles cherchent) |
Les verbes se terminant en « ån » quant à eux, suivent ce modèle-ci :
Gån(aller) |
Í gå |
Ðu gáș |
Hí/sí gát |
Wí gån |
Jul gåt |
Sí gån |
Au présent il existe très peu de verbes irréguliers, mais voici leur conjugaison :
Sín(être) | Hævan(avoir) | Důn(faire) | Mojan(pouvoir(avoir l’autorisation de) | Kunnan(pouvoir(avoir la capacité de) | Sollan(auxiliaire du futur |
Í ban | Í hæva | Í dů | Í maj | Í kæn | Í sæl |
Ðu baș | Ðu hevaș | Ðu díș | Ðu maj | Ðu kæn | Ðu sæl |
Hí/sí is | Hí/sí hevat | Hí/sí dít | Hí/si maj | Hí/sí kæn | Hí/sí sæl |
Wí sín | Wí hævan | Wí důn | Wí mojan | Wí kunnan | Wí sollan |
Jul sít | Jul hævat | Jul důt | Jul mojat | Jul kunnat | Jul sollat |
Sí sín | Sí hævan | Sí důn | Sí mojan | Sí kunnan | Sí sollan |
Pour former l’impératif, d’un verbe, il suffit d’enlever la terminaison. En plus, l’impératif ne varie pas selon la personne.
Exemples : sukk(cherche de « sukkan »), kom(viens, de « koman »), ném(prends, de « néman »)
La seule exception est le verbe « sín »(être) dont l’impératif est « sí ».
Pour former le passé simple, il faut retirer la terminaison de l’infinitif et prêter attention à la dernière lettre du radical(qui est toujours une consonne). La manière de conjuguer dépendra de s’il s’agit d’une consonne sourde ou voisée. Si le radical du verbe se termine par une consonne sourde, son passé simple se formera selon ce modèle :
Wørkan(travailler) |
Í wørkta |
Ðu wørktaș |
Hí/sí wørktat |
Wí wørktan |
Jul wørktat |
Sí wørktan |
En revanche, s’il se termine par une consonne voisée, il suivra ce modèle :
Stellan(mettre) |
Í stelda |
Ðu steldaș |
Hí/sí steldat |
Wí steldan |
Jul steldat |
Sí steldan |
(Ici le verbe « stellan » perd son deuxième « l » car on évite généralement de faire suivre une consonne double par une autre consonne. C’est pourquoi les infinitifs dont le radical se termine par une double consonne la font tomber au moment de conjuguer au passé simple)
Il est bon de préciser qu’il existe un tas de verbes irréguliers au passé simple où le plus souvent une voyelle du radical change(mais il peut y avoir plus que ça). Je compte faire une liste de ces verbes irréguliers, à l’image des listes que l’on peut trouver pour l’anglais, le néerlandais ou l’allemand. Aussi, j’aimerais vous dire que même si ce temps s’appelle le passé simple, il est très utilisé dans la vie quotidienne, contrairement au français et ne se limite pas à la littérature. C’est en fait généralement le temps qu’on utilise pour parler d’une action ayant eu lieu dans le passé, même si ça remonte à il y a quelques heures. Le passé composé, quant à lui est utilisé pour indiquer des actions qui ont commencé dans le passé mais ne sont pas encore terminées ou qui ont eu lieu dans le passé mais ont toujours une incidence sur le présent, un peu à la manière de leur équivalent en anglais et en espagnol(present perfect et pretérito perfecto compuesto). Former le passé composé est très simple. En fait, il suffit de conjuguer le verbe « hævan » à la personne adéquate et d’y attacher le participe passé. Pour former le participe passé d’un verbe règulier, il faut tout d’abord lui ajouter le préfixe « ja », puis enlever la terminaison et ajouter au radical un « d » s’il se termine par une consonné voisée et un « t » s’il se termine par une consonne sourde. Par exemple, le participe passé de « wørkan » est «
jawørk
t » et celui de « stellan » est «
jastel
d »(Donc : Í hæva jasteld, I hæva jawørkt, etc…). Les verbes commencant par les préfixes « bø », « ja », «ør », « ha », «ønt », « fa » et « ova » ne prennent pas le préfixe « ja » pour former leur participe passé. Et là encore, il y a un tas de participes passés irréguliers à apprendre.
Le futur se forme en conjugant l’auxiliaire « sollan » au présent à la personne adéquate et en y ajoutant l’infinitif du verbe à mettre au futur. Pour le conditionnel, c’est pareil, sauf que le verbe « sollan » doit être conjugué au passé(son passé est heureusement régulier).
La négationIl existe deux négations en Våriska. Celle en « gen/gena » et celle en « nít ». « Ken » et « kena » sont utilisés avec les substantifs, alors que « nít » est utilisé avec les adjectifs et les verbes. « Gen » est réservé aux noms neutres et « gena » aux noms féminins. Ces marqueurs de négations se placent toujours avant le substantif qu’il qualifie. Ainsi, on dira « Í spréka gena Våriska »(je ne parle pas Våriska) et « Sí fațóvan gen Jamósa »(ils ne vendent pas de légumes). « Nít » quant à lui, se place avant les adjectifs, mais après les verbes. Ainsi, on dira « Í fastå nít »(je ne comprends pas), mais « Iþ is nít wár »(ce n’est pas vrai).
Restes du génitifAprès les adverbes « etwaþ »(quelque chose) et « níts »(rien), les adjectifs prennent une forme particulière. S’ils se terminent par une consonne, ils prennent la terminaison « as » et s’ils se terminent par une voyelle, ils prendront simplement un « s » final. Ainsi, on dira «etwaþ skónas » pour « quelque chose de beau » et «etwaþ sålțis » pour quelque chose de salé. L’adjectif « nú » lui deviendra « nuwas ».
Mots composésLe Våriska a énormément de mots formés en en combinant d’autres. Par exemple, « Wørdanbuk » qui est composé de « Wørd »(mot) et de « Buk » signifie «dictionnaire ». Il est donc assez facile de deviner le sens d’un nouveau mot si l’on connait la signification de ses composants. Toutefois, il faut garder certaines règles en tête. Premièrement, tous les mots composés prennent le genre de leur dernier composant, mais sont accentués sur le premier. Il se peut parfois que certains mots changent légèrement lorsqu’ils font partie de composants en fonction de ce qui vient après, pour faciliter la prononciation, mais je ne vais pas m’attarder là-dessus pour l’instant. Par exemple, vous avez sans doute remarqué que « Waþar » était devenu simplement « Waþa » dans « Waþamelona ».
Verbes à particule séparablesCertains verbes sont dits « à particule séparable ». Leur infinitif est donc formé d’un préfixe qui a été collé à un autre verbe. Lorsque ces verbes sont conjugués, la particule est détachée du verbe et le suit dans la phrase plutôt que de le précéder. Par exemple si l’on veut dire « j’arrive », sachant que le verbe arriver se dit « ankoman », formé de la particule « an » et du verbe « koman »(venir), on dira « Í koma an ». Les particules « bø », « ja », «ør », « ha », «ønt », « fa » et « ova » ne se séparent jamais des verbes.