Avis très subjectif quand même. Je suis d'accord avec toi quant au comportement de JM Schleyer : il avait certes des talents de linguiste, mais certain'ment pas de négociateur ! Y avait pas mal de choses qui m'ont intéressé dans le volapük, c'est pas une langue simpliste comme l'espéranto (qui a également ses atouts, y faut l'reconnait'), mais pas non plus une langue compliquée à l'envi : toutes les flexions, quoi que nombreuses, sont régulières. Y a une grande richesse phonique, certains la considèrent comme un frein, d'autres comme un soin (contre les homonymes, notamment). Y a pas mal de paronymes, par exemple entre bok et bök, l'espéranto a repris le concept (verbes en -igi et d'autres en -iĝi)... l'elko, l'aneuvien et le psolat itou.
Certes, y a des "mots mystérieux" en volapük, mais en espéranto, y en a qui défient le bon sens, comme virino, par exemple.
Certes, on pourrait chercher des bizarreries dans le volapük, comme les radicaux qui DOIVENT commencer et finir par des consonnes (à cause des flexions en voyelles). La langue n'est pas de mauvaise qualité, son lexique n'est pas plus difficile à apprendre que le Ravlemak (kotava), même si, à mon avis, c'est par là qu'il pèche parfois. Pour ce qui est de la gestion des genres, le volapük rigik a le même défaut que l'espéranto et l'uropi. Par contre, le volapük nulik a corrigé l'tir efficacement et rejoint l'ido* et le kotava.
*Même si, personnellement, je n'aurais pas choisi -ul- comme désinence masculine. La version riiste de l'espéranto a eu une idée nettement plus rIĈhe.
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- Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.