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| Uropi 7 | |
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Auteur | Message |
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Bab
Messages : 948 Date d'inscription : 12/02/2014 Localisation : dins ch' Nord (France)
| Sujet: Re: Uropi 7 Mar 27 Nov 2018 - 11:02 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- C'est intéressant, mais quand je disais idéolangues, j'entendais aussi LAI. Les idéolangues sont des langues non naturelles, y compris les LAI.
Oui, et d'ailleurs se pose à moi le défi de justifier le slogan qui me tient lieu ici de "signature", et qui m'est d'abord venu comme un simple jeu de mot : Uropi, u naturi id maturi komùn linga (L'Uropi, une langue naturelle et mature). Je laisse de côté la "maturité" de l'Uropi dont on peut dire et constater qu'elle est atteinte et poursuit son processus. Cependant l'Uropi n'est pas, d'un certain point de vue, une langue naturelle, bien que je la ressente comme telle. Est-ce à dire qu'il s'agit d'une langue artificielle (adjectif qui semble s'opposer d'emblée à "naturelle") ? Je n'en suis pas persuadé, même s'il s'agit effectivement d'une langue construite ; à une époque, je disais "reconstruite", ce qui n'est sans doute pas tout à fait exact, mais laisse entrevoir, confusément pour le moment, les raisons pour lesquelles l'Uropi offre cette impression de langue naturelle, dès lors qu'on commence à le fréquenter un peu (impression que je n'ai jamais vraiment ressenti avec d'autres langues construites que j'ai étudiées et/ou pratiquées )... ... à commencer, peut-être par l'origine du vocabulaire, le fond commun,etc. Bien entendu il reste à développer et à étayer l'analyse avec les arguments adéquats. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Mar 27 Nov 2018 - 11:14 | |
| - Velonzio a écrit:
- J'ai lu, ici, nous connaissons ton approche, donc rien de nouveau.
Ce que je trouve dommage par rapport à ton annonce, c'est de faire ça comme une forme de justification de tes choix en Uropi, et non comme une proposition de méthode de création de LAI. Voire même une approche d'analyse et de comparaison de LAI ou de ce qui pourrait s'en approcher, ce qui là serait aussi intéressant. En fait, cet article (et c'est là la 1e partie seulement) est une synthèse de diverses interventions postées et discutées ça et là. C'est vrai que beaucoup d'encre a coulé ici sur l'Atelier à propos de l'Uropi… je ne sais pas si tout ce que dit l'article est paru sur l'Atelier, en revanche je suis sûr que tout ce qui a été sur l'Atelier n'est pas dans l'article. Mais il est bon de temps en temps de remettre les choses en place, ne serait-ce que sous forme de résumé. Décrire la méthode de création de l'Uropi, c'est proposer une méthode de création; bien entendu, c'est la nôtre et chacun peut voir les choses différemment: chacun voit midi à sa porte, comme on dit. Quant aux comparaisons de LAI et idéolangues, ça a déjà été fait ici même, parfois sous une forme très polémique (ce qui n'est pas souhaitable)… et Anoev le fait très bien dans le fil Aneuvien, Psolat et Uropi (peut être pourrait-on y inclure d'autres langues). Personnellement, je compare sans arrêt l'Uropi aux langues naturelles que je connais (et même à celles que je ne connais pas, comme le hongrois…). J'ai fait une comparaison poussée entre l'Uropi et le Novial: Jespersen1) 2) 3) qui compare aussi avec l'Universalglot de Jean Pirro et fait référence à l'Espéranto, l'Ido, l'Occidental… Beaucoup trop long pour développer ici. Ce qui est amusant, c'est qu'en adoptant les mêmes critères que Jespersen, on aboutisse à des résultats assez différents. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Mar 27 Nov 2018 - 11:16 | |
| Merci, Bab, d'aborder les questions de fond. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi 7 Mar 27 Nov 2018 - 13:32 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Quant aux comparaisons de LAI et idéolangues, ça a déjà été fait ici même, parfois sous une forme très polémique (ce qui n'est pas souhaitable)… et Anoev le fait très bien dans le fil Aneuvien, Psolat et Uropi (peut être pourrait-on y inclure d'autres langues).
J'aurais pu essayer, mais pour ça, il faudrait que j'arrive à maîtriser le vocabulaire et/ou la grammaire des langues considérées. Malheureusement, j'dois avouer de grosses lacunes de ce côté. Si j'avais des tableaux de conjugaison en interlingua, par exemple, je pourrais comparer cette langue aussi bien avec l'uropi qu'avec le psolat, (conjugaison de la voix passive, des temps accomplis, entre autres). Même s'y a des étymons kotava qui entrent dans la langues aneuvienne (mais pas du tout le psolat), le kotava n'a pas grand chose à voir avec l'aneuvien, surtout au niveau grammatical. J'aurais pu intégrer l'espéranto à ce fil (langue dont je connais assez bien certains aspects grammaticaux), mais j'aurais dû y intégrer (pour ne pas faire d'ostracisme) l'ido, le mundezo, le volapük... et là, ça commençais à faire beaucoup. Mais si certains d'entre vous veulent créer un fil de comparaison entre leur langue, qu'elle soit auxiliaire ou non avec des langues à aspiration internationale, rien ne les en empêche, ce serait sûrement intéressant. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Mar 27 Nov 2018 - 14:44 | |
| Je pensais plutôt que d'autres personnes pouvaient intervenir pour comparer avec d'autres langues. | |
| | | Bab
Messages : 948 Date d'inscription : 12/02/2014 Localisation : dins ch' Nord (France)
| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 28 Nov 2018 - 20:07 | |
| - Anoev a écrit:
- Si j'avais des tableaux de conjugaison en interlingua, par exemple, je pourrais comparer cette langue aussi bien avec l'uropi qu'avec le psolat, (conjugaison de la voix passive, des temps accomplis, entre autres).
Comme celui-ci ? | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8428 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 28 Nov 2018 - 21:09 | |
| - Bab a écrit:
Oui, et d'ailleurs se pose à moi le défi de justifier le slogan qui me tient lieu ici de "signature", et qui m'est d'abord venu comme un simple jeu de mot : Uropi, u naturi id maturi komùn linga (L'Uropi, une langue naturelle et mature).
Je laisse de côté la "maturité" de l'Uropi dont on peut dire et constater qu'elle est atteinte et poursuit son processus. Cependant l'Uropi n'est pas, d'un certain point de vue, une langue naturelle, bien que je la ressente comme telle.
Est-ce à dire qu'il s'agit d'une langue artificielle (adjectif qui semble s'opposer d'emblée à "naturelle") ? Je n'en suis pas persuadé, même s'il s'agit effectivement d'une langue construite ; à une époque, je disais "reconstruite", ce qui n'est sans doute pas tout à fait exact, mais laisse entrevoir, confusément pour le moment, les raisons pour lesquelles l'Uropi offre cette impression de langue naturelle, dès lors qu'on commence à le fréquenter un peu (impression que je n'ai jamais vraiment ressenti avec d'autres langues construites que j'ai étudiées et/ou pratiquées )...
... à commencer, peut-être par l'origine du vocabulaire, le fond commun,etc. Bien entendu il reste à développer et à étayer l'analyse avec les arguments adéquats. Je reprends ton intervention Bab, très intéressante et inspirante. A ce compte-là le (Sambahsa) Mundialect est encore plus une reconstruction et à ce compte là comme lu récemment sur un autre fil de ce forum nombre de langue comme l'hébreu, mais quelque part le hochdeutsch, voire l'italien ou le français qui sont soit langage de cour (aristocratie), soit construction à partir d'une variante régionale (mais pourrait-on dire construction vivante par un groupe et dans le temps). Encore plus peut-il en être des langues Ausbau : kosovar/HSBC (montenegrin, serbo-croate, bosniaque), moldave/ukrainien, ourdou/hindi, etc. Récemment je me disais que peut être ce qui distinguait 'une langue naturelle d'une idéolangue, c'était la vie d'un mot et sa continuité, car une langue naturelle étant la déformation d'une langue préalable existante et évoluant elle-même probablement vers une future nouvelle langue (à moins d'être remplacée, tout comme ce peut être le cas de l'usage d'un mot ou même d'un mot). Malgré sa déformation de prononciation et l'évolution de son écriture un mot dans une langue naturelle a une vie ou ligne de vie avec le mot d'une langue précédente ou étrangère, dont il est originaire ; un emploi en évolution et parfois une fin, mais pas systématiquement, car il pourra être gardé dans la langue ultérieure, avec des déformations logiques, mais gardé. On peut imaginer et on le voit bien via la reconstruction de l'indo-européen, qu'un mot employé couramment dans tel ou tel langue via son origine existait peut être dans sa forme la plus ancienne dans la langue mère, un peu comme le germe qui a donné vie à une plante ou un arbre aux multiples tiges et ramifications. C'est une forme d'immortalité ou transcendance, via l'évolution et sa variation, du mot ou du moins du concept de mot et par là, d'immanence, de naturalité et d'à propos. Peut-être justement via l'indo-européen reconstruit, ton sentiment vient-il de là, on reste dans une forme de patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Chose qu'avec des mots a priori ou empruntés de ci, de là, à la va-vite, au hasard, sans réflexion, on perd. Une autre réflexion que j'eus aujourd'hui, c'est que pour moi "l'humanité" d'une langue c'est à dire son degré de correspondance à l'esprit et au cerveau humain dépend de la morphosyntaxe. En gros langue isolante = langage machine quasiment puis via l'agglomération/agglutination, la fusion/flexion on va de plus en plus vers un fonctionnement de type esprit humain, le mieux me paraissant être le polysynthétisme. C'est pourquoi une idéolangue sans flexion quelque part ça me gêne, je ressens un manque car je trouve ça trop machinal, robotisé, automatique et pas assze à l'aune de l'esprit humain rapide, envolé, plein de raccourcis (et de préjugés), intuitif, car il fonctionne fondaamentalement, de mon point de vue, par association. C'est probablement personnel. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Bab
Messages : 948 Date d'inscription : 12/02/2014 Localisation : dins ch' Nord (France)
| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 29 Nov 2018 - 19:04 | |
| Merci Velonzio pour ta réponse, qui nourrit ma réflexion, et l'éclaire aussi, notamment ce passage sur l' Histoire des mots, en quelque sorte, et qui leur donnent vie, d'ailleurs même quand ils viennent des langues dites "mortes"... - Velonzio Noeudefée a écrit:
Récemment je me disais que peut être ce qui distinguait 'une langue naturelle d'une idéolangue, c'était la vie d'un mot et sa continuité, car une langue naturelle étant la déformation d'une langue préalable existante et évoluant elle-même probablement vers une future nouvelle langue (à moins d'être remplacée, tout comme ce peut être le cas de l'usage d'un mot ou même d'un mot). Malgré sa déformation de prononciation et l'évolution de son écriture un mot dans une langue naturelle a une vie ou ligne de vie avec le mot d'une langue précédente ou étrangère, dont il est originaire ; un emploi en évolution et parfois une fin, mais pas systématiquement, car il pourra être gardé dans la langue ultérieure, avec des déformations logiques, mais gardé. On peut imaginer et on le voit bien via la reconstruction de l'indo-européen, qu'un mot employé couramment dans tel ou tel langue via son origine existait peut être dans sa forme la plus ancienne dans la langue mère, un peu comme le germe qui a donné vie à une plante ou un arbre aux multiples tiges et ramifications. C'est une forme d'immortalité ou transcendance, via l'évolution et sa variation, du mot ou du moins du concept de mot et par là, d'immanence, de naturalité et d'à propos. Peut-être justement via l'indo-européen reconstruit, ton sentiment vient-il de là, on reste dans une forme de patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Chose qu'avec des mots a priori ou empruntés de ci, de là, à la va-vite, au hasard, sans réflexion, on perd. Je vais lire et relire le reste, à tête reposée, pour tâcher de comprendre un peu mieux le problème, ou plutôt la question que je (me) posais dans mon message précédent. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 13:37 | |
| Oui, Vélonzio, je trouve aussi que tu as mis le doigt sur quelque chose d'essentiel (pour l'Uropi, en tous cas) - Bab a écrit:
- …à une époque, je disais "reconstruite", ce qui n'est sans doute pas tout à fait exact, mais laisse entrevoir, confusément pour le moment, les raisons pour lesquelles l'Uropi offre cette impression de langue naturelle, dès lors qu'on commence à le fréquenter un peu…
J'aime bien cette idée de langue "reconstruite" qui implique qu'à partir de matériaux anciens (indo-européens) on va construire qqch de nouveau, mais dans lequel transparaît toujours le caractère "ancien"… - Citation :
- .. à commencer, peut-être par l'origine du vocabulaire, le fond commun,etc.
justement. Mais Vélonzio va encore plus loin lorsqu'il dit: - Velonzio a écrit:
- … une langue naturelle étant la déformation d'une langue préalable existante et évoluant elle-même probablement vers une future nouvelle langue…
Malgré sa déformation de prononciation et l'évolution de son écriture un mot dans une langue naturelle a une vie ou ligne de vie avec le mot d'une langue précédente ou étrangère, dont il est originaire Souligné par moi. C'est exactement le cas des mots Uropi, qui renvoient toujours à une langue précédente (par ex. le PIE…etc.) ou/et à une/des langue/s étrangère/s (les langues indo-européennes actuelles). C'est pratiquement toujours les deux, et c'est ce qui fait la différence entre l'Uropi et l'Europaio de Carlos Quilès, par exemple. C.Quilès nous restitue les racines indo-européennes telles quelles, "dans leur jus", sans tenir compte de la déformation (et simplification) due à l 'évolution, par exemple: E. sāwel (soleil) - Ur. sol (esp., L. scandinaves), nāws (bateau) - U. nav (hin. nāv, armen. nav, it nave…), E. pṛkskō (demander) - U. prago (al fragen, esp. preguntar, rus sprachivat', lit prašyti…), E. djēws (jour) - U. dia (esp. día, por, cat. dia), E. dhídhēmi (faire) - U. deto (E. do, nl doen, rus delat', tch dělat…), E. swopnjom (rêve) - U. soin (rus son', tch sen, slo sanje, it. sogno, esp. sueño, por sonho…) L'Uropi, au contraire, semble procurer ce sentiment de continuité, à la fois synchronique (cette parenté, cette familiarité avec les L. i-e actuelles) et diachronique (qui, en passant par les langues anciennes, permet de remonter à l'indo-européen). Les choix de l'Uropi: - Citation :
- ces choix se justifient et s'expliquent à chaque fois par l'étymologie et la comparaison avec de nombreuses langues classiques et modernes, dans lesquelles ces racines communes ont pu évoluer différemment.
nous dit Bab (hors Atelier) | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8428 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 18:54 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui, Vélonzio, je trouve aussi que tu as mis le doigt sur quelque chose d'essentiel (pour l'Uropi, en tous cas)
- Bab a écrit:
- …à une époque, je disais "reconstruite", ce qui n'est sans doute pas tout à fait exact, mais laisse entrevoir, confusément pour le moment, les raisons pour lesquelles l'Uropi offre cette impression de langue naturelle, dès lors qu'on commence à le fréquenter un peu…
Effectivement l'Uropi a cette tendance, moins je dirai parce que langue reconstruite. Dopa tu nous parles de L'Europaio. Le Mundialect (ex Sambahsa) me semblerait être plus une reconstruction à ce titre, mais il a moins la prétention de LAI, je pense. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 19:57 | |
| L'Europaio se proclame "indo-européen moderne", mais quand je vois son lexique ou sa grammaire, j'ai des doutes sur sa modernité.
Pour le Sambahsa, c'est beaucoup plus complexe: il utilise un grand nombre de mots arabes, indonésiens… Par ex. Mumkin an tu tarjems ? Khuda hafiz… Maaf…Selamat… marba… saat… jamile… maschkhoul…sayang
D'après O.Simon, l'indo-européen représente 44% du lexique (si je le cite correctement). Mais, là aussi les racines sont plus proches des racines originelles du PIE, que des langues actuelles, ce qui les rend plus difficiles à identifier pour les non-indo-européanistes. Par ex: Maghte yu ? (pouvez-vous), gwehm (venir), gwah (aller, go), kwehr (faire: Hi. karna, Pers. kardan, Kur kirin), swehp (dormir, rus spat', hi. sona, sué. sova), linekw (laisser, gr leipô, lat linquo, ang. let, al. lassen, fr laisser…)
Equivalents Uropi: Moz vu ? veno, ito, deto, sopo, laso… | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 22:30 | |
| - Doj-pater a écrit:
- D'après O.Simon, l'indo-européen représente 44% du lexique (si je le cite correctement).
Mais, là aussi les racines sont plus proches des racines originelles du PIE, que des langues actuelles, ce qui les rend plus difficiles à identifier pour les non-indo-européanistes. Par ex: Maghte yu ? (pouvez-vous), gwehm (venir), gwah (aller, go), kwehr (faire: Hi. karna, Pers. kardan, Kur kirin), swehp (dormir, rus spat', hi. sona, sué. sova), linekw (laisser, gr leipô, lat linquo, ang. let, al. lassen, fr laisser…)
Equivalents Uropi: Moz vu ? veno, ito, deto, sopo, laso… Le sambahsa est à la fois sur deux polarités extrêmes : soit des mots non reconnaissables si on n'en connait pas l'origine (ceux que je préfère, même si je ne les reconnais pas d'emblée : ça me fait penser au volapük, terrain (partiel) d'inspiration de l'aneuvien), soit des mots tellement familiers que ce sont des copies conformes (orthographe comprise) de mots actuels en français, anglais, etc. Ce que j'aime bien en uropi, c'est que cette langue a son orthographe propre, laquelle est, à mon avis, plus simple à assimiler que celle du sambahsa qui me semble avoir deux orthographes : celle des mots directement indo-européens ou outre-indo-européens, et celle des mots directement pris de ceux des langues actuelles. C'est assez déroutant, j'l'avoue. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 22:52 | |
| Le Sambahsa n'a qu'une seule orthographe; même si on mettait de côté la difficulté et qu'on admettait deux systèmes orthographiques, ça serait tout simplement impossible à appliquer car il n'est pas toujours évident de savoir qu'Est-ce qui est indo-européen et ce qui ne l'est pas.
(cf. Le Frenkisch dont l'accentuation variait selon l'origine des mots... et quand on ne sait pas ?)
Et de plus il y a quand même quelques mots issus du PIE qui sont restés assez internationaux.
Je précise, pour ceux qui ne sont pas sur Facebook, qu'on a abordé récemment ce sujet du PIE car l'équipe Dnghu a publié son manuel de Modern Indo-European : https://academiaprisca.org/en/resources/modern-indo-european-self-learning-guidebook/
C'est intéressant à voir (et à comparer avec le Sambahsa), mais le problème c'est que ça ressemble plus à un dialecte tardif du PIE qu'au PIE lui-même. Ca a été assez critiqué, y compris sur le groupe Sambahsa (et même en Sambahsa...)
Or, dans ma grammaire de PIE, je reconstruis cette langue avec une grammaire entièrement régulière (bien que très élaborée). On s'imagine souvent le PIE comme une sorte de latin avec de jolies terminaisons sonores de chants grégoriens alors que ce n'était pas toujours le cas.
C'était une langue assez consonantique avec les fameuses laryngales et des règles phonétiques très complexes. Ses règles de syntaxes se basaient sur l'opposition entre clitiques et mots portant l'accent de hauteur. La flexion athématique (avec modification de la racine) était très répandue, et le système verbal était aspectuel, et non temporel.
On voit que ça ne correspond pas exactement aux langues IE qui ont suivi (y compris une bonne part des langues anciennes), où le verbe marche suivant des conjugaisons temporelles, où l'alternance vocalique est plus réduite.
A mon avis, "lassen/laisser" ne vient pas de "linekw".
Je suppose que l'europaio-dnghu "dhídhēmi" ne signifie pas "je fais", mais plutôt "je mets" (Sambahsa "dehm").
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi 7 Ven 30 Nov 2018 - 23:22 | |
| - Olivier Simon a écrit:
- Le Sambahsa n'a qu'une seule orthographe
J'avais bien dit "qui me semble" : j'suis resté prudent dans mon propos. J'espère ne pas t'avoir froissé : ce n'était qu'une simple impression de ma part, en comparant des mots comme abdication et d'autres comme kwaun. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Sam 1 Déc 2018 - 14:08 | |
| - O.Simon a écrit:
- Je précise, pour ceux qui ne sont pas sur Facebook, qu'on a abordé récemment ce sujet du PIE car l'équipe Dnghu a publié son manuel de Modern Indo-European : https://academiaprisca.org/en/resources/modern-indo-european-self-learning-guidebook/
C'est intéressant à voir (et à comparer avec le Sambahsa), mais le problème c'est que ça ressemble plus à un dialecte tardif du PIE qu'au PIE lui-même. Ca a été assez critiqué, y compris sur le groupe Sambahsa (et même en Sambahsa...) On est bien d'accord. D'ailleurs quelle est la pertinence du PIE comme LAI en 2018 ? - Citation :
- C'était une langue assez consonantique avec les fameuses laryngales et des règles phonétiques très complexes.
On est bien d'accord, ce qui, à mon sens l'exclut totalement en tant que LAI. - Citation :
- A mon avis, "lassen/laisser" ne vient pas de "linekw".
Bien entendu. Nous avons 2 racines différentes: *leh₁d- qui donne ang. l et, lit leisti, alb lë , nl laten, al lassen… etc. et *leikʷ-, *linékʷmi qui donne gr leipô, lat linquo… etc. Je comparais simplement avec les termes actuels. - Citation :
- Je suppose que l'europaio-dnghu "dhídhēmi" ne signifie pas "je fais", mais plutôt "je mets" (Sambahsa "dehm").
Dans mon lexique Europaio (est-il préférable de dire Dnghu ?), dhídhēmi = je fais, c'est peut être une erreur? La racine *dʰeh₁-, *dhidhēmi veut bien dire mettre, poser, placer, comme en sanskr dadhāti, gr tithêmi (gr. mod > thetô, mais dans certaines langues le sens a glissé vers faire: lat feci, aha deda (al tun, ang do) = je fis | |
| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 5 Déc 2018 - 12:38 | |
| Imbrication
Voilà un mot cher à Anoev et un procédé qu'on utilise aussi en Uropi (mais ce n'est pas le plus fréquent, je dois dire ) Un exemple: Mold est une imbrication parfaite de monde et worldSi on change à chaque fois une seule lettre, on obtient soit mond, soit wold, c'est à dire pratiquement monde et world .
Naturi id maturi…
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 5 Déc 2018 - 13:16 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Voilà un mot cher à Anoev et un procédé qu'on utilise aussi en Uropi (mais ce n'est pas le plus fréquent, je dois dire )
Mold est une imbrication parfaite de monde et world Joli ! C'est l'genre de nom uropi que j'aime bien ! Il sut d'jà traité dans Idéolexique. Par contre, j'ai mis un (1), et ça, j'ai été influencé par le nom anglais world. Mais y a-t-il d'autres noms uropi pour "monde", pour les autres définitions ? - ci d'ssus : le monde végétal, minéral, animal
- lieu de vie (être encore de ce monde)
- beaucoup de gens, tous les gens :
- y a du monde à la réunion
- le maître et son monde (ses serviteurs, ses adjoints)
- Bonne sôôciété (le monde artistique, le monde des affaires)
complexité, problème : y s'en fait tout un monde.Je m'demande si j'devrais pas y ajouter le 3. Mais pour les autres ? et mold inclut-il vraiment toutes les subdivisions du 3*? dois-je y ajouter aussi le 2 ? * Par exemple, j'ai pas vu "mondain" dans le Vordar, ce qui me ferait supposer que mold ne traduit pas forcément le 3/3, à moins qu'on trouve moldic (ou autre dérivé de mold) dans la prochaine mise à jour.
_________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 5 Déc 2018 - 13:34 | |
| Mold =
1) Vegetal, mineral, besti mold 2) Ce se nemaj in di mold (elle n'est plus de ce monde) … 3/3 De arti mold, de kodeli mold
3/1: liente (gens): mole liente, tale liente 1/2: Je ste mole liente be de insamad 2/2: De mastor id hi beronad (son entourage)
4) He det u tali bor od ja (il en fait toute une montagne)
* mondain = moldan (qui rappelle modan = à la mode) | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Uropi 7 Mer 5 Déc 2018 - 13:42 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Mold =
1) Vegetal, mineral, besti mold 2) Ce se nemaj in di mold (elle n'est plus de ce monde) … 3/3 De arti mold, de kodeli mold
3/1: liente (gens): mole liente, tale liente 1/2: Je ste mole liente be de insamad 2/2: De mastor id hi beronad (son entourage)
4) He det u tali bor od ja (il en fait toute une montagne)
* mondain = moldan (qui rappelle modan = à la mode) Merci pour cette réponse rapide. Donc on peut ajouter liente (gens) pour 3/1 & 3/2, et mettre bor (mont) pour le 4, mais aussi beronad°, pour le 3/2. Je vais pouvoir les rajouter, pour l'uropi, au pavé de "monde". Liente ( lientis au gén.) est-il un plurae tantum *? ° Comme dans cette réplique, d'après le Comte de Monte-Cristo : Monte-Cristo (E. Dantès) à l'ex-comte de Morcerf : N'approchez plus mon domaine, Mondego, sinon je vous ferai bastonner par mes gens.*Petite digression aneuvienne : les gens, chez moi, c'est dĕr (neutre pour "gens", neutre ou masculin pour "types"), pluriel de dĕ, qui peut être lui aussi au neutre (a) ou au masculin (da)). Dĕ est donc une déformation de dù ou de dak._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 6 Déc 2018 - 0:14 | |
| J'ai traité "furie" et "fureur" dans Idéolexique. J'ai trouvé furij pour les deux. Peux-tu me donner les éclaircissement suivants :
Pour furij, je suppose que c'est plutôt le premier sens (accès de colère explosive) qui traduit aussi "fureur" ; pour le deuxième sens, j'opterais pour un nom féminin, puisqu'il qualifie une... euh... personne, et du coup : furia. Bon, d'accord, c'est le même nom qu'en interlingua et en sambahsa, mais comme ces deux langues sont aussi à-postériori et puisent elle aussi dans l'indo-européen (langues romanes pour l'interlingua), fallait s'y attendre.
Comment tu vois les choses ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 6 Déc 2018 - 11:51 | |
| Oui, c'est furia | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 6 Déc 2018 - 12:01 | |
| Pââârfait : j'vais pouvoir compléter la page.
C'est fait.
Y a actuellement 807 chapitres uropi dans Idéolexique. Je ne compte pas, bien sûr, les mots uropi présents dans les pavés de traductions (modèles ou locaux) non encore traités. Avec ces mots-là, on devrait atteindre, voire dépasser les 1000 mots uropi référencés dans le Lexique.
Y a deux carnivores : l'un a failli être traité (mais j'ai oublié de sauv'garder l'boulot : aaaarghh !), c'est l'oiseau : la chouette. Cuva en uropi (chouette (!!!) j'l'ai trouvé dans l'vordar étymologique). l'autre est prêt, c'est le charognard terrestre : la hyène (hien en uropi, là, pas besoin d'aller chercher bien loin).
Par ailleurs, la frénésie et son adjectif ont été traités, du moins, en français, de même que les modèles. Ça m'donnera l'occasion de traiter les mots uropi franzij & franzic. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: Uropi 7 Lun 10 Déc 2018 - 14:56 | |
| L'évolution du pronom "je" de l'indo-européen à nos joursEn Uropi le pronom "i" /i/ (je) ne vient pas seulement de l'anglais "I" (prononcé /ai/): i/j est commun aux langues romanes, germaniques et slaves. Bien entendu ça aurait pu être "je, ja, jo", si ces formes n'avaient pas été prises par le pronom neutre de la troisième personne du singulier: je (= ang. it, al. es). Le pronom "i" (je) est le même dans le dialecte Poitevin en France: " Par ex: P. i véyi, i vivi, i dissi = Ur. i vizì, i ʒivì, i dezì… (j'ai vu, j'ai vécu, j'ai dit) On le retrouve aussi dans un dialecte bavarois-autrichien. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 13 Déc 2018 - 13:31 | |
| Quelques p'tits trous dans l'Vordar :
un sou : est-ce que ça se dit cent (comme "centime") ou bien as-tu une autre traduc sous l'coude ?
sucrier (adjectif) : j'ai bien vu "un sucrier" (un sukrar), mais je suppose, vu la terminaison, que c'est le nom. Pour l'adjectif, j'ai déduit sukri.
frôler : est-ce ustrofo (comme "effleurer") pour la première définition (toucher à peine) ? Et la deuxième (figurée : on a frôlé la guerre nucléaire), c'est quoi ?
Sinon, kaʒ est-il utilisable pour tout type de cage*? Pour l'instant, chez moi, pour la cage d'escalier et la cage d'ascenseur, je m'tâte. Pour les autres, j'ai kloslăr.
En attendant une réponse rapide, avant qu'j'oublie...
*J'te pos'cett'question pa'c'qu'en sambahsa (autre langues à inspiration indo-européenne), cage a une acception uniquement incarcérative, alors, forcément, comme les deux noms sont proches, sans être identiques, tout'fois, ça rend prudent. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Uropi 7 Jeu 13 Déc 2018 - 19:48 | |
| J'ai bossé toute la journée sur mon dernier article et je sens totalement incapable de répondre tellement j'ai la tête farcie. bon pour sucrier, c'est bien ça: sukribèt = betterave sucrière. pour frôler au sens propre, c'est bien ustrofo ou ustogo (de togo = toucher), pour le reste, ça demande réflexion. En attendant: Parlons du temps! | |
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