Vous avez peut-être déjà entendu parler de l'oubykh, langue caucasienne du nord-ouest qui possédaient un des inventaires phonologiques les plus large sur Terre hors Afrique ; et que son dernier locuteur était mort il y a plus de vingt ans.
L'archéologue et linguiste australienne Rhona Fenwick, déjà auteure d'une grammaire de la langue, la seule de ce genre après celle (en français) de Georges Dumézil en 1931, a pour projet de publier un dictionnaire le plus exhaustif possible, qui puisse servir de base à un projet de revitalisation. En voici déjà un extrait.
Malheureusement pour un projet d'une telle ampleur, Fenwick n'a pas le soutien financier d'une institution. C'est pourquoi elle a commencé une campagne de financement participatif. Faites-vous une idée ici.
La personne et son travail m'apparaissent assez sérieux ; sa grammaire a été jugée favorablement par Edward Vajda1.
Il me reste quelques questions que j'irai poser au bon docteur avant de faire ma donation : par exemple, si ce dictionnaire ne sera qu'en anglais ou s'il aura des versions russes et turques pour le rendre accessible aux futurs locuteurs.
1que vous connaissez-peut-être comme le linguiste ayant réussi à démontrer un lien génétique entre les langues na-déné d'Amérique et ïénisséennes de Sibérie, le premier de ce genre entre l'Ancien et le Nouveau Monde.