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 Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)

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Lal Behi

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MessageSujet: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyVen 15 Sep 2017 - 16:46

Comme je pataugeais pas mal dans la mise en place du lugal, je revois ma copie assez radicalement.

− Tout d’abord, j’abandonne phonologie et vocabulaire inspirés du sumérien (ou, plutôt, je les mets de côtés pour un usage futur – et, en plus, suite à une fausse manœuvre dans l’enregistrement du fichier, j’ai perdu tout le vocabulaire que j’avais créé pour le lugal via le sumérien). À la place, j’emprunte ces mêmes phonologie et vocabulaire au tibétain, langue qui m’est assez familière, ce qui me laissera plus de disponibilité pour la création des glyphes et la manipulation de la grammaire.
− J’abandonne aussi les hémiglyphes au profit des glyphes seuls pour obtenir une plus grande régularité d’écriture mais, en lien avec l’écriture glyphique, la langue reste isolante.
− Je conserve l’écriture glyphique de haut en bas et de droite à gauche.
− Pour transcrire les noms propres et les mots étrangers, je vais créer un syllabaire ou un système de modules inclus dans le carré glyphique (mais je ne sais pas du tout à quoi cela va ressembler…).
− Le gyel conserve un système tonal mais, à la différence du lugal, la consonne a une incidence sur le ton de la syllabe.
− Pour l’ordre des mots, je conserve mes cogitations suite au fil que j’avais ouvert à ce propos, à savoir COVSC, avec VS strict, une préférence pour OVSC mais la possibilité de modifier l’ordre des termes (hormis VS).
− Pour les particules (locative, temporelle, oblique, etc.), je garde l’idée d’une disposition en « miroir » autour du groupe VS, c’est-à-dire postposées avant le vb., préposées après le vb. (O[part] VS [part]O).
− Enfin, je laisse tomber l’opposition animé/inanimé ; en gyel, pas de genre grammatical du tout, quel qu’il soit.

Et à cause de tous ces changements, le nom de la langue passe du lugal sumérien au gyel tibétain, l’un et l’autre de même sens…


PHONOLOGIE

Comme pour le lugal, il s’agit d’un pinyin et non d’un alphabet puisqu’il ne fait que retranscrire la prononciation des glyphes. J’ai fait en sorte que chaque son soit représenté par un seul symbole, ce qui amène quelques notations subjectives et quelques diacritiques. L’aspiration, notamment, est notée par une virgule souscrite.

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Tablea10

À propos des voyelles :
− Les voyelles peuvent être prononcées brèves ou longues (dans ce cas, elles sont surmontées d’un macron ; ex. ā [aː], ɛ̄ [ɛː], ȫ [øː]).
le macron est normalement au-dessus du tréma, mais j'ai l'impression que ça ne s'affiche pas correctement... Edit : je viens de m'apercevoir dans les exemples en dessous que le macron est illisible avec l'accent tonal, je remplace donc, au moins sur le forum, le macron par un chrone ( : ).
− Le e se prononce par défaut [e] dans les syllabes ouvertes et [ɛ] dans les syllabes fermées ; le ɛ ne sert qu’à noter le son [ɛ] dans les syllabes ouvertes.
A et o sont toujours nasalisés avant la nasale sans notation particulière (aṅ [ãŋ] et oṅ [õŋ]).

Les syllabes sont de types (C)(y*)V(C**).
* seul le son [j], noté y, peut avoir fonction de glide.
** seules six lettres sont possibles en coda : les consonnes sourdes k et p, les nasales ṅ, n et m ainsi que la lettre l.


TONS

Le gyel est une langue tonale. On distingue 4 tons (3 tons marqués + ton neutre). Le pinyin gyel adopte les conventions suivantes pour les indiquer :
− ton haut plat (T1 - ˥), noté avec un accent aigu (á, í, ú, ǘ, etc.),
− ton bas plat (T2 - ˩), noté avec un accent grave (à, ì, ù, ǜ, etc.),
− ton descendant (T3 - ˥˩), noté avec un double accent grave (ȁ, ȉ, ȕ, ü̏, etc.),
idem pour le double accent grave qui devrait être au-dessus du tréma...
− ton neutre (T0) (sans notation).

À propos des tons et des syllabes :
− Les mots plurisyllabiques sont accentués sur la première syllabe ; la ou les suivantes sont atones (les consonnes de ces syllabes ne sont jamais aspirées et très rarement sonores).
− Le T3 descendant est rare et n’apparaît que sur des mots monosyllabiques.
− Le T0 (neutre), hormis lorsqu’il s’applique à la seconde (et suivante) syllabe d’un mot, ne concerne que des mots monosyllabiques, notamment les particules.

On notera également à propos de la relation entre sons et tons :
− La syllabe initiale d’un mot plurisyllabique commençant par une consonne sourde (k, c, t, p, q) est toujours au T1 (haut).
− La syllabe initiale d’un mot plurisyllabique commençant par une consonne sonore (g, j, d, b, z) ainsi que r et w est toujours au T2 (bas).
− La syllabe initiale d’un mot plurisyllabique commençant par une consonne sourde aspirée (k̦, c̦, ț, p̦, q̦), une nasale (ṅ, ṇ, n, m) ainsi que y, l, ɧ, s et toutes les voyelles peut supporter le T1 et le T2.
décidemment, la virgule souscrite ne s'affiche pas correctement (seulement un petit trait et un espace)... Edit : je la remplace sur le forum par une apostrophe
− Ces règles sont le plus souvent valables pour un mot monosyllabique sauf s’il est au rare ton T3 (descendant).
− Le T0 (neutre), rare en dehors des particules grammaticales, peut être associé à n’importe quel son.

En conséquence, le ton est prédictible pour les mots plurisyllabiques commençant par une consonne sourde non aspirée ou sonore mais pas dans les autres cas. Dans un souci de cohérence et pour en faciliter la lecture, la transcription notera le ton sur tous les mots.

Et avant d’aller plus loin, une première (très courte) phrase en gyel :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Pain13
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Manger10
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Je10
p'à:lep sà ṅà [phaː˩lɛp sa˩ ŋa˩]
pain – manger – je → je mange du pain.


ARTICLE

Le gyel ne possède pas d’article.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Arbre10 ɧíṅ [ʃi˥ŋ] : un arbre, l’arbre

Cependant, il existe deux démonstratifs, l’un proche dì (ce…-ci), l’autre lointain țè (ce…-là) qui se placent avant ou après le nom, selon la place du GN dans la phrase (cf. groupe nomimal). Ce démonstratif sera le plus souvent rendu en français par un article défini.
Ex.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Homme12
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Dym_pr10
mì dì [mi˩ di˩] : cet homme-ci, l’homme (ici) (GN avant le vb. ou GN sujet)
graph. : homme – dém. pr.

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Dym_lo10
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Femme12
t'è kyém [the˩ kjɛ˥m] : cette femme-là, la femme (là-bas) (GN après le vb. sauf sujet)
graph. : dém. pr. - femme


GENRE

Le gyel ne marque pas le genre.
Cependant, le personnel différencie à la troisième personne du singulier le masc. du fém.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Il10 k'ó [kho˥] : il
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Elle10 mò [mo˩] : elle

On trouve également deux postglyphes marquant le genre, associés à des noms de métiers ou d’animaux par exemple. Ces deux postglyphes sont au T0 (atone).
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Suffix10 p'o [pho] (suffixe masculin)
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Suffix11 mo (suffixe féminin)


PLURIEL

Le pluriel ne se marque que sur les mots représentant un animé (êtres humains, animaux) ; il est omis si le nom ou GN a d’autres indications du pluriel (numéral, quantificateur). Il est indiqué graphiquement par le redoublement du glyphe nominal et se prononce nam atone.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Oiseau12
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Oiseau13
c'à-namha˩ nam] : des/les oiseaux (graph. : oiseau oiseau)

La suite bientôt avec le groupe nominal...

Et en relisant le message, je constate que, quel que soit le cas, deux diacritiques l'un au-dessus de l'autre, ne s'affichent pas correctement.
Donc, j'opte (du moins provisoirement) pour :
- le chrone au lieu du macron pour indiquer les voyelles longues,
- ö et ü suivi du numéro du ton (ex. ö2 = son ø à ton bas),
- l'apostrophe au lieu de la virgule souscrite pour les consonnes aspirées.

Dommage, j'aimais bien tous ces petits diacritiques qui donnaient au pinyin gyel un petit air vietnamien. Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 17 Sep 2017 - 20:58

Quelques mots pour présenter le groupe nominal simple...

GROUPE NOMINAL

On appellera « groupe nominal » (GN) l’ensemble GN + particule (ou part. + GN). L’appellation « groupe prépositionnel » ne convient pas puisque les particules sont postposées dans certaines conditions (et un « groupe particulaire », bien que joliment poétique, me paraît vraiment bizarre). Le sujet et l’objet direct, qui n’ont pas de particule, entrent également dans cette catégorie (GN + part. Ø).

L’ordre des mots du groupe nominal dépend de sa place dans la phrase. Rappelons que la phrase est de type (C)OVSC. Par convention, on notera GNh les groupes nominaux dont les glyphes sont situés au-dessus (haut) du glyphe verbal, et GNb les groupes nominaux dont les glyphes se situent en-dessous (bas) du glyphe verbal (en pinyin gyel, le GNh est à gauche du verbe, le GNb est à droite).
— L’ordre du GNh est (de haut en bas) : pers. [part. rel.]* nom. adj. quant. dém. [part.**]
— L’ordre du GNb est inverse (toujours de haut en bas) (sauf pour le possessif qui conserve sa place en début de groupe) : [part.] pers. [part. rel.] dém. quant. adj. nom.
* le groupe « pers. [part. rel.] » équivaut au possessif
** particule locative, temporelle, oblique, etc.
À noter : le sujet, bien que sous le vb., est de type GNg.

Ex. de GNh (sujet ou cod : part. Ø) :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Mes_ch10
ṅà-ni ƙyí-nam nàk  [ŋa˩ ni khji˥ nam na˩k] : mes chiens noirs
graph. : je – [rel.] – chien – chien - noir

Ex. de GNb (avec part. locative) :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Dans_n10
naṅ ṅànam-ni zɛ̀ ƙáṅpa  [nãŋ ŋa˩nam ni ʣɛ˩ khãŋ˥pa] : dans notre belle maison
graph. : [loc.] – nous – [rel.] – beau – maison

Je prépare une présentation du groupe verbe-auxiliaire pour bientôt.
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyJeu 21 Sep 2017 - 14:37

Quelques informations sur le système verbal (j'avoue que je n'avance pas vite...).

VERBES ET AUXILIAIRES

Généralités

Le verbe gyel possède trois temps : le présent (sur lequel se construit aussi l’impératif), le passé et le futur (qui sert de base au conditionnel et au jussif).

Le verbe est toujours accompagné d’un auxiliaire. Ceux-ci prennent des formes différentes selon que :
— le verbe est à la première personne (sg. ou pl.) ou non,
— le verbe est volitif ou involitif.

À la forme dite neutre, c’est-à-dire sans indication particulière, l’auxiliaire possède 12 formes (vol. et invol. + 3 temps + 1ère pers. ou non).

On trouve aussi plusieurs autres auxiliaires spécifiques (assertif, constatif, expérientiel, etc.) qui ne sont parfois compatibles qu’avec certains temps.


Temps verbaux et représentation glyphique

Les verbes gyels, dont beaucoup sont monosyllabiques, possèdent trois temps théoriques. Cependant, tous n’ont pas trois formes différentes : certains ont, par ex., une forme identique au présent et au futur, d’autres sont invariables. Les formes verbales sont représentées dans l’ordre présent/passé/futur.

Au niveau glyphique, le verbe est représenté par un glyphe unique quel que soit le temps.
Ex. :  
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Manger11 signifie manger et se prononce :
- [sa˩] au présent
- sɛ̀ [sɛ˩] au passé
- sàː [saː˩]) au futur
C’est donc l’auxiliaire qui permettra de définir le temps (et la prononciation du verbe).


Pour les formes simples, les auxiliaires sont les suivants :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Auxili10

On remarque que, dans la plupart des cas, les glyphes ont un dessin logique : personne à gauche, temps à droite (défini sur une ‘barre’ temporelle : passé en haut, présent au centre, futur en bas ; repère de temps marqué par un trait (ou deux) oblique pour pour les vb. volitifs et des portions de cercles pour les vb. involitifs).

Trois formes involitives font exception à cette règle : passé (1) et futur (1 et 2-3). Ces formes sont respectivement identiques aux verbes aller, venir et devenir. Cependant, le glyphe auxiliaire suivant toujours le vb. ne peut être confondu avec celui du verbe à sens plein (qui sera lui-même suivi d’un auxiliaire).

Pour revenir à l’ex. du vb. manger, on aura donc les formes suivantes (à la 1ère pers.) :

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Je_man10 sà sòm [sa˩ sɔm˩] : je* mange

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) J_ai_m10 sɛ̀ wànin [sɛ˩ wa˩nin] : je mangeais, j’ai mangé

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Je_man11 sà: kyénin [saː˩ kje˥nin] : je mangerai

* Le pronom personnel est le plus souvent omis à la 1ère p. sg.
La présence de l’auxiliaire rend donc le temps reconnaissable et indique la prononciation verbale.


Représentation glyphique des couples verbaux volitifs/involitifs

Les couples verbaux volitifs/involitifs sont représentés par un glyphe unique.
Ex. : Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Regard10 signifie :
- regarder (vol.) : [ta˥] / [te˥] / táː [taː˥]
- voir (invol.) : ƭóṅ [thõŋ˥] (inv.)

C’est donc l’auxiliaire qui précisera à la fois la nature vol. ou invol. du vb. (et donc sa signification) et son temps.
Ex.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Je_reg10  tá sòm [ta˥ sɔm˩] : je regarde (aux. vol. présent 1)

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) J_ai_v10  ƭóṅ sòṅ [thõŋ˥ sõŋ˩] : j’ai vu (aux. invol. passé 1)


La suite bientôt (ou un peu plus tard... Very Happy )
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 20:46

En voyant tes exemples sur le fil phrase du jour, je verrais bien une évolution du Gyel alphasyllabique en tournant tes glyphes d'un quart de tour à gauche (sens inverse des aiguilles d'une montre) avec une barre suscrite (dessus) un peu comme en Hindi (et la plupart des langues dérivées de la brahmi).

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 21:24

Qu'entends-tu par tourner les glyphes d'un quart de tour (puisqu'ils sont carrés) ?

Cela dit, je suis justement en train d'y réfléchir… J’étais parti sur un syllabaire pour transcrire les noms propres et les mots étrangers, mais vu le nombre de combinaisons (25 consonnes et 8 voyelles + six codas possibles), je crois que je vais opter pour un système « alphabétique » dont la graphie pourrait être inspirée de l’écriture ‘phags-pa (variante du tibétain).

Un glyphe représentant une syllabe aurait :
- une consonne dans sa partie supérieure,
- une voyelle dans sa partie inférieure
- une coda (quelque part ailleurs… ?)
On pourrait mettre deux syllabes dans le même glyphe en réduisant les lettres :
- première syllabe dans la partie droite (consonne en haut, voyelle en bas),
- seconde syllabe dans la partie gauche.

Je vais sans doute partir avec le trio sourde/aspirée/sonore dessinée sur le même modèle, avec une variante (par exemple un point pour l’aspirée et un trait prolongée pour la sonore). Mais j’avoue que j’ai du mal à me décider…

J’en profite pour présenter la dernière version (finale ?) de la transcription gyelle, simplifiée par rapport à l’origine (pas d’accumulation de diacritiques et consonnes proches de la prononciation françaises) :
k – kʰ [kʰ] – g [g] – ng [ŋ]
c [ʧ] – cʰ [ʧʰ] – j [ʤ] – ny [ɲ]
t – tʰ [tʰ] – d – n
p – pʰ [pʰ] – b – m
ts – tsʰ [ʦʰ] – z [ʣ]
y [j] – r [r] – l – w [w]
sh [ʃ] – s
a, a’ [aː] – i, i’ [iː] – u [u], u’ [uː] – ü [y], ü’ [yː]
e [e, ɛ], e’ [eː, ɛː] - ɛ [ɛ], ɛ’ [ɛː] – o [o, ɔ], o’ [oː, ɔː] – ö [ø], ö’ [øː]

Pour les tons :
- un point souscrit pour le T1 (ton haut)
- un trait souscrit pour le T2 (ton bas)
- un double trait souscrit pour le T3 (ton descendant).
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 21:36

Lal Behi a écrit:
Qu'entends-tu par tourner les glyphes d'un quart de tour (puisqu'ils sont carrés) ?

Cela dit, je suis justement en train d'y réfléchir… J’étais parti sur un syllabaire pour transcrire les noms propres et les mots étrangers, mais vu le nombre de combinaisons (25 consonnes et 8 voyelles + six codas possibles), je crois que je vais opter pour un système « alphabétique » dont la graphie pourrait être inspirée de l’écriture ‘phags-pa (variante du tibétain).


J'avais bien vu, alors, lol.
Dommage que ce soit alphabétique.

Je t'ai fait un petit montage à partir de la dernière phrase du jour que tu as mise, de ce que j'ai cru voir.

Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Pour_g10

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 21:54

Je comprends mieux Very Happy .

Mais je tiens à ce que l'écriture du gyel reste verticale.
Cela dit, ton idée me plaît bien, et ce trait - au-dessus des lettres dans les langues indiennes - pourrait se trouver à droite en gyel.

Je préfère moi aussi un syllabaire à un alphabet, mais j'avoue que le nombre de combinaison me fait reculer.
Une autre solution pourrait être d'utiliser des glyphes existants en en prenant seulement la première syllabe. Ils se différencieraient des glyphes à sens plein justement par ce trait continu qui les relierait entre eux. Mais ils me faudrait beaucoup beaucoup de mots - et je n'ai, pour l'instant, créé que 130 glyphes environ ! Et cela ne résout pas le problème de l'indication des tons (que j'avais omis dans mon message précédent)...
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 22:14

Lal Behi a écrit:

Je préfère moi aussi un syllabaire à un alphabet, mais j'avoue que le nombre de combinaison me fait reculer.
Une autre solution pourrait être d'utiliser des glyphes existants en en prenant seulement la première syllabe. Ils se différencieraient des glyphes à sens plein justement par ce trait continu qui les relierait entre eux. Mais ils me faudrait beaucoup beaucoup de mots - et je n'ai, pour l'instant, créé que 130 glyphes environ !

C'était aussi mon idée et je pense que c'est une bonne piste.

Pour les tons, tu pourrais changer la position du trait, au moins:
- au-dessus
- en-dessous
- au-milieu (= barré, raturé)

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 8 Oct 2017 - 23:19

Je crois que je préfère un seul trait vertical à droite ; de toute façon, seule la première syllabe de chaque mot est tonale (évidemment, pour les noms propres, il y a en général au moins deux mots distincts, donc deux fois une indication de ton). Et il faut que je réfléchisse à "l'accroche" de chaque glyphe sur ce trait.

En tout cas, merci Velonzio pour ces suggestions qui relancent mes cogitations syllabaires...
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyLun 9 Oct 2017 - 8:42

Lal Behi a écrit:
Je comprends mieux Very Happy .

Mais je tiens à ce que l'écriture du gyel reste verticale.
Cela dit, ton idée me plaît bien, et ce trait - au-dessus des lettres dans les langues indiennes - pourrait se trouver à droite en gyel.

Cela dit je l'ai fait rapidement et ce n'est qu'une inspiration. N'hésite pas si le coeur t'en dit à vérifier comment cela fonctionne vraiment dans toutes ces écritures. Le trait, me semble-t-il, ni ne remplace, ni n'est ajouté, mais fait partie du caractère si je ne m'abuse, le glyphe d'ailleurs est accroché à ce trait.

Si tu souhaites conserver la verticalité, tu as une ancienne écriture mongole verticale qui se lisait dans les vagues et les brisures du trait vertical.

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyLun 9 Oct 2017 - 15:40

Après quelques cogitations, voici une ébauche du syllabaire gyel.

Je pars donc d’un glyphe existant que je transforme/simplifie éventuellement, ou que je modifie pour qu’il puisse s’accrocher sur le trait vertical droit. Je libère également une zone en haut à droite pour marquer le ton.

Prenons un glyphe simple : Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Pa_suf10 , pa (suffixe agentif) pour n’en garder que la phonologie. Il se trouve que ce glyphe est atone mais, si ce n’était pas le cas, on n’en retiendrait que la prononciation sans le ton (et seulement la première syllabe si le mot est dissyllabique).

À partir de ce glyphe (retourné symétriquement pour libérer la zone droite), je rajoute :
- un trait vertical à droite pour la prononciation atone (donc jamais en première syllabe)
- un trait vertical tronqué jusqu’à la plus haute connexion possible pour le T1 (ton haut)
- un trait vertical complet avec petit trait horizontal supérieur pour le T2 (ton bas)
- un trait vertical complet avec deux petits traits horizontaux pour le T3 (ton descendant)

Dans le même ordre, on a donc : pa – pạ (T1) - pa (T2) - pa̳ (T3)
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Pa_pa110
       
Pour l’allongement vocalique, j’inclus dans le glyphe un petit cercle. Les marques tonales sont les mêmes. Donc : pa’ [paː] – pạ’ (T1) - pa’ (T2) - pa̳’ (T3)
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Pa_pa_10

Il ne reste plus qu’à relier les glyphes en prolongeant entre eux le trait vertical droit. On peut ainsi transcrire des noms propres. Par ex. :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Paris_10
pari [pa˩ri] : Paris

Je reconnais que c’est un exemple simple mais je ne suis qu'à une première ébauche. J’ai aussi pris volontairement un exemple avec des syllabes sans coda.

Pour les codas, j’ai deux solutions. Soit prendre des mots avec la coda en première syllabe (mais il va falloir en créer beaucoup et sans doute pour l’occasion), soit ne considérer que des syllabes sans coda et trouver un système de notation sur le glyphe pour les indiquer (comme j’ai fait pour l’allongement vocalique). Mais il y a 6 codas possibles (donc six signes différents à inclure), et je ne voudrais pas trop surcharger les glyphes.
Je pourrais aussi simplifier les glyphes pour libérer l'espace d'une indication de coda (mais il faudrait sans doute que cette indication soit toujours au même endroit du glyphe, par ex. en bas à gauche, pour faciliter la lecture).

A suivre donc…
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyMer 11 Oct 2017 - 13:33

Un x-ième changement dans la phonologie du gyel (que je modifie jusqu’à en être totalement satisfait).
- Je supprime carrément les voyelles longues (on admettra toutefois que, par défaut, les voyelles à T3 (descendant) se prononcent légèrement plus longues que les autres).
- Je rajoute une septième coda possible, le ‘r’.

À propos des codas (k, p, ng, n, m, r, l), j’esquisse une règle pour indiquer après quelles voyelles elles peuvent se trouver :
- k, p, ng, m et r : après a, i, u, e et o,
- n et l : après i, ü, e et ö.

Pour ce qui est de ‘y’, on peut le trouver :
- en position initiale (comme toutes les consonnes),
- en position de glide, seulement après les trois consonnes de la première série : k, kʰ et g.

Du coup, il va falloir que je revoie la prononciation de pas mal de mots…
Mais cela simplifie quelque peu le syllabaire, dans la mesure où je n'aurais pas à gérer de voyelles longues. En revanche, j'abandonne l'idée de "coller" quelque part sur le glyphe un signe indiquant la coda ; chaque syllabe devra donc exister sous sa forme simple (ex. 'ka') et sous ses formes avec codas (ex. 'kak', 'kap', 'kang', 'kam', 'kar'), soit entre 2 et 7 glyphes avec coda par syllabe...
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyLun 18 Déc 2017 - 12:36

La sonorité celte du wagelioth fait rêver, mais personnellement comem dans cet exemple :


Citation :
Tous ces moments seront perdus, comme des larmes sous la pluie.

en gyel :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Tous_c10

j'adore tes glyphes et le rendu graphique, je te félicite !

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyLun 18 Déc 2017 - 21:01

Merci beaucoup Velonzio !

J'ai un peu délaissé le gyel ; si la création du vocabulaire est assez facile (il s'agit clairement d'un vocabulaire à postériori tiré du tibétain), l'élaboration des glyphes est une autre histoire...

Pour me faire la main, je voulais traduire le poème de l'anneau (que j'avais déjà traduit en ry et en wàgelioth) mais je me suis tout de suite heurté au problème des chiffres gyels. La solution de facilité consisterait à créer 10 glyphes (de 0 à 9) et de les utiliser comme des chiffres romains (ou comme en chinois). J'ai aussi pensé utiliser la trame carrée des glyphes qui se subdivise en 16 petits carrés pour créer un système en base 16 et, même, à doubler le système sur un seul glyphe pour atteindre 16 x 16, soit 256. Mais à chaque tentative, je me casse les dents car le résultat n'a pas l'esthétique voulue.

Bref, je bloque sur les chiffres qui sont souvent quelques choses d'assez simple. Ce n'est donc pas les nombres eux-mêmes (facilement imaginables dans une langue a postériori) mais bien leur graphie qui me pose problème.

Bon, je vais tenter d'être plus assidu sur la phrase du jour en gyel, histoire de ne pas perdre la main.
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyLun 18 Déc 2017 - 21:15

Tu peux aussi peut être utiliser des principes de bandes, notamment horizontales et verticales...
Renseigne-toi, il y a une méthode de multiplication japonaise avec des groupes de trois lignes.

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyVen 22 Déc 2017 - 17:25

Voici donc le (premier essai du) système numéral gyel. Après réflexion, je suis resté à la classique base 10.
Le gyel possède deux séries de glyphes, l’une pour les chiffres (glyphes spiralés), l’autre pour les nombres (glyphes linéaires).

Le glyphe numéral de base est le suivant. À noter que ce glyphe est (pour l’instant du moins) le seul à déroger à la règle des quatre côtés (tous les autres glyphes ont au moins un point de leur dessin en contact avec les quatre côtés du carré dans lequel le glyphe s’inscrit). : Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) 010

Tous les glyphes numéraux l’incluent dans leur graphie. Utilisé seul, il correspond au « 0 » et se prononce mi̱ndu (mi̱n après un spécificateur de dizaine).


Continuons par les chiffres (glyphes spiralés) :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Tablea10

Dans le groupe nominal, les chiffres se placent après le nom et l’adjectif dans un GNh, avant l’adjectif et le nom dans un GNb.

Ex. : Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Deux_p10
kụpkya cʰụng tsạ (chaise – petit – 2) : deux petites chaises


Outre ces chiffres, le gyel possède deux séries de glyphes pour les dizaines (notés 10 à 90) et pour les unités de ces dizaines (notés 01 à 09). Ces deux séries de glyphes s’utilisent en combinaison pour former les nombres de 10 à 99.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) Tablea11
EDIT : je viens de m'apercevoir que les glyphes 08 et 09 sont inversés !

On constate qu’au niveau graphique les glyphes des dizaines sont identiques à ceux des unités correspondantes avec un quart de tour.

La prononciation des unités est identiques à celle des chiffres sauf pour 01, prononcé cị, et pour 07 prononcé tʰö̱ devant un spécificateur de dizaine commençant par ‘n’.

La prononciation des dizaines dérive directement de celle des unités (à l’exception notable de 20) à laquelle s’ajoute le suffixe ru (ou u pour 60). 30 et 90 intercalent un m euphonique.

La composition des dizaines et des unités suit le schéma : unité – spécificateur – dizaine. Le spécificateur est indiqué entre parenthèse dans le tableau.
Ex. : 23 : sọ-tsa-nyi̱ru (03 – spécificateur des trentaines – 20)
17 : thö̱-no-cịru (07 – spécificateur des dizaines – 10)

Au niveau graphique, le glyphe se forme par la superposition de la dizaine et de l’unité.
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) 17_et_10


Pour les nombres de 100 à 9999, on utilise simplement deux glyphes à la suite l’un de l’autre. Par exemple, 1964 s’écrira 19 64 et se prononcera de même : kʰo̱-no-cịru she̱-we-re̱u.

Pour les nombres à trois chiffres, on utilise en premier le glyphe dizaine-unité puis le chiffre seul. Si le chiffre seul est 00, il se prononce mi̱n.
Ex. :
Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) 17910
tʰö̱-ni-cịru kʰo̱ (17 & 09 → 179)


En questionnement :

Je réfléchis néanmoins à d’autres solutions pour les nombres ronds comme 100, 200, 1000, etc. avec l’utilisation de glyphes particuliers et, peut-être, une prononciation spécifiques.

Dans tous les cas, j’envisage l’utilisation du spécificateur numéral seul (sans la dizaine), puisque celui-ci est redondant, peut-être dans un seul des glyphes (ou dans les deux ??).

Pour les nombres à partir de 10 000 qui nécessitent 3 glyphes ou plus, je ne suis pas encore fixé…
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyVen 28 Déc 2018 - 23:00

Histoire de me remettre un peu le pied à l'étrier, j'ai créé une page de présentation du gyel sur Idéolexique. Il me manque encore un drapeau à trouver...

Je commencerai à inclure un peu de vocabulaire (à dose sans doute homéopathique). J'espère que les diacritiques tonales seront lisibles ; n'hésitez pas à m'alerter si ce n'est pas le cas. Il faudra aussi que j'inclue l'image du glyphe pour chaque mot (mais j'utiliserai évidemment la transcription latine dans les médaillons !).
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptySam 29 Déc 2018 - 23:17

Je suis un peu perplexe : je crois que là, t'as dû lapsuser un peu et as mis "voyelle" pour "syllabe", tant il est vrai que la voyelle fermée (comme le [o]) termine une syllabe ouverte, alors qu'une voyelle ouverte (comme le [ɔ]) "attend" une consonne (coda) pour fermer la syllabe.

Tes glyphes sont un peu compliqués (pour moi, je précise), mais très beaux !

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptySam 29 Déc 2018 - 23:39

Effectivement, j'ai tout mélangé. Merci pour le coup d'oeil, Anoev ! (c'est rectifié)

C'est vrai que les glyphes gyels sont un peu compliqués mais j'avoue les avoir conçus pour leur esthétique, non leur aspect pratique à transcrire. J'imagine que si la langue devait être utilisée (ce qui n'est pas prêt d'arriver), il en découlerait sans doute une graphie plus rapide, un peu à la manière des hiéroglyphes égyptiens devenus hiératique, puis démotique. Mais je n'en suis pas, et n'en serai certainement jamais, là...

Pour l'instant, je crée les glyphes au compte-goutte et j'en suis encore à me poser des questions de base sur les adjectifs ou sur le bien-fondé des 26 auxiliaires (et quelques) différents que j'ai mis en place.
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyMar 29 Jan 2019 - 22:08

Je n’étais pas très satisfait du marquage tonal du pinyin gyel. Aussi, j’apporte des simplifications pour tenter de le rendre plus léger visuellement (bien que pas nécessairement plus simple à déchiffrer).

Le ton haut ou bas dépend en partie de la consonne initiale du mot :
— sont toujours à ton haut les syllabes commençant par les consonnes sourdes k, c [t͡ʃ], t, p et ts → en conséquence, les syllabes commençant par ces lettres ne porteront pas de marque tonale,
— sont toujours à ton bas les syllabes commençant par les consonnes sonores g, j [d͡ʒ], d, b, r et w → les syllabes ne porteront pas non plus de marque tonale,
— sont le plus souvent (par défaut) à ton bas, les lettres y [j], l, sh [ʃ] et s + les nasales (ng [ŋ], ny [ɲ], n et m) → les syllabes commençant par ces lettres ne porteront la marque tonale que si elles sont à ton haut (accent aigu),
— sont indifféremment à ton haut ou bas, les consonnes aspirées (kʰ, cʰ, tʰ, pʰ et tsʰ) et les voyelles → les syllabes commençant par ces lettres porteront toujours une marque tonale (accent aigu pour le ton haut, accent grave pour le ton bas).

Le ton descendant (rare) sera noté par une apostrophe en fin de syllabe.

Voici un passage du texte du Petit Prince (dans le fil des traductions) dans les deux versions, histoires de donner une idée (je ne suis pas sûr que tout s’affiche correctement sur le forum). Pour rappel, seule la première syllabe d’un mot est tonale, les suivantes atones :

ancienne version
dü̱l lü̱ kị cạlak shẹn shạtsa kyẹsomre . cị shẹn tʰü̱ yö̱ ma̱ren la̱ mi̱-nam . tsʰọngpa la̱ cạlak sö̱wa e̱da nyo̱ o̱nam /kịn/ tʰʳo̱kpa no̱ tsʰọngpa ma̱ yö̱ kyẹn-gi tʰʳo̱kpa yö̱ ma̱ren la̱ mi̱-nam . tʰʳo̱kpa yö̱ kʰyẹ ja̳-/gi/ nga̱ dü̱l tʰa̱ng cẹ shọ̈ su̱ wa̱ .

nouvelle version
dül lü ki calak shén shátsa kyesomre . ci shén tʰǜ yö maren la mi-nam . tsʰóngpa la calak söwa èda nyo ònam /kin/ tʰʳòkpa no tsʰóngpa ma yö kyen-gi tʰʳòkpa yö maren la mi-nam . tʰʳòkpa yö kʰyé ja’-/gi/ nga dül tʰàng ce shö́ su wa .

Avant de modifier mes dicos, ma présentation et les quelques pages sur Idéolexique, je me laisse tout de même le temps de la réflexion, mais je crois que je préfère la nouvelle version qui est plus légère visuellement.
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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyMer 30 Jan 2019 - 10:50

Je viens de créer une ébauche de présentation du gyel sur Idéopédia. N'hésites pas à la compléter ou à ajouter la mention "langue morte" si tel est bien le cas. Wink

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MessageSujet: Re: Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !)   Gyel (le lugal est mort, vive le gyel !) EmptyDim 3 Fév 2019 - 0:00

J'ai traité, dans Idéolexique, le nom "bonheur", ce qui m'a donné l'occasion d'en ajouter le pavé au nom dewa. 'fectiv'ment, je sais que tu préfères l'empilage de pavés au pavé local. Comme le pavé de "bonheur" existait d'jà, je n'ai donc qu'à y ajouter le nom gyel, en mettant [[Dewa#Gyel|dewa]]*.






*Comme tu le sais, mais d'autres peut-être pas, la page est partagée entre l'elko (temporel) et le gyel. Eh ouais, souvent, le bonheur n'est que temporel.

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