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 La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo

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Yatem

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MessageSujet: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptySam 4 Mar 2017 - 19:03

ËALSVAM GÜYTÙM PÀETÀM SÜMŪYMCVOŔ HIMVO
La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo
Le Premier Mythe d'Entre les Mythes
CVOMOŔ FYRŪM SAĦVE ‘TVŪT
COMMENT LES HOMMES FURENT SAUVÉS

Il est dit qu’aux temps anciens, alors que le peuple au trésor poisseux et écarlate entamait sa lente progression dans les terres inhospitalières de la Sixième Île, celui-ci se perdit dans la brume d’un brouillard opaque. Noirs furent les jours, glaciales devinrent les nuits, et la famine comme la mort guettaient les êtres plus petits qu’un millimètre, torturant leurs esprits et les maintenant éveillés. Le Sommeil avait fait fausse route et n’avait put les accepter dans sa barque des rêveries et ses abysses cauchemardesques, et le Repos avait dû éteindre sa lanterne pour n’avoir réussi à les trouver. Jamais un tel mur brumeux n’avait ainsi touché les enfants de l’humus et de la sève, et ces derniers errèrent ainsi, des mois durant, dans des ténèbres froides sans une once d’éclat.

Peut-être qu’ils avaient suffisamment marchés, peut-être que les Nymphes aux toges carmins et les Gardiens aimants avaient prononcés quelques prières pour les sauver, peut-être que les Constellations elles-mêmes les avaient pris en pitié, mais en tous cas, le cauchemard éveillé cessa. Lorsque les paupières de ces créatures des forêts s’entrouvrirent le dernier matin de l’automne, nul brouillard, nul nuit éternelle sous leurs yeux ouverts sur le ciel. À la place de ces enfers où l’on ne pouvait voir une lueur, se trouvait sous eux un sol sec où quelques fleurs poussaient timidement, au dessus de leur tête un firmament brillant d’étoiles, devant leurs corps fatigués une chaîne de montagnes se dressaient, fières.

Mais ce n’est que lorsque ces enfants de la nature, encore frêles après cette course contre la Mort et la Faim, baissèrent leurs regards qu’ils comprirent dans quelle terrible tempête ils avaient été. Devant les quelques milliards de créatures gisaient des cadavres pâles, rongés par les insectes et autres vers, pourris par les Maladies vagabondes qui hantaient ces endroits. La plupart étaient tordus dans les positions qu’adoptent les gens qui souffrent, d’autres encore semblaient avoir été frappés de stupeur. Certains pourtant semblaient assoupis, tranquilles. Comme si ils avaient trouvé la paix.

De ceux-là, de ceux qui avaient l’air si heureux dans leur Au-Delà auprès de la Mère nourricière et des Soldats de la Mort, le peuple des arbres et des feuilles ne firent rien. Ils les laissèrent au Repos, qui les avait pris dans ses immenses bras et brûlés de sa lanterne pour leur permettre de s’envoler. Au contact des flammes, les esprits de ces cadavres paisibles s’étaient joints à la fumée indiquant le chemin vers la Seconde Vie, abandonnant leurs frères auprès du peuple au trésor sanglant.

Ceux qui semblaient souffrir et ceux qui avaient l’air apeuré, ils décidèrent de les sauver de leur Seconde Vie, qui serait certainement hantée par les souvenirs, par la peur et par la douleur. Ils avaient compris que si ils avaient été sauvés là où ces gens avaient péri, s’ils avaient pu s’en sortir assez vigoureux pour tenir, il était de leur devoir d’aider ces esprits à renaître. Voilà ce que les Constellations avaient voulu leur murmurer, voilà la mission que les astres blancs avaient dicté. Les Hommes torturés devaient revivre pour ne pas souffrir dans leur Au-Delà, grâce aux pouvoirs et à l’aide de ces êtres forestiers. Tel était la quête de leur peuple.

Alors ils se séparèrent en plusieurs groupes, et durant dix jours et dix nuits, réparèrent la peau, reconstruisirent les muscles, fortifièrent les os, retaillèrent les dents, firent pousser les ongles, cousurent les poils, teignirent les cheveux, réaccordèrent les cordes vocales, remplirent la réserve de larme, installèrent des lampes oculaires, bâtirent des dédales de couloirs étroits qu’ils gorgèrent de leur précieux sang. Devant eux les Hommes renaissaient, plus forts que jamais. Ils sentirent la rosée des Anges fauves pénétrée dans les cadavres, leur rendant leurs vies.

Par cette pluie matinale, l’existence fut donnée aux Hommes et une maison fut accordée aux fils de l’humus et de la sève. Ils s’installèrent dans les corps des Hommes, car dorénavant, le genre humain et le peuple des forêts ne pouvaient plus vivre l’un sans l’autre. Les premiers devaient bénéficier de la magie ancestrale des minuscules créatures pour pouvoir survivre, les seconds étaient devenus trop faibles pour affronter le monde extérieur.
Grâce à ces fils de la forêt, les Hommes étaient protégés des Maladies, étaient habités par des rêves, et étaient débarassés de leurs anciennes craintes. Grâce à ces géants humains, les êtres plus petits qu’un millimètre étaient à l’abri, loin des attaques néfastes de la Terre, dans les entrailles de l’humanité.

Nul ne saura jamais ce que les Hommes avaient put faire pour être tués une première fois et gâcher ainsi leur Première Vie, nul ne saura jamais comment leur naissance originelle se passa ni de qui ils doivent leur existence. Seules les Constellations et les Dieux le savent, et nuls êtres du genre humain aura un jour connaissance des intentions de ces entités supérieures, qui avaient décidé de sacrifier une première fois l’une de leurs créations, afin qu’elle renaisse grâce à une autre.
________________________________________________________________________________________________

Ceci est le Premier Mythe des Légendes de l’Archipel Pàetàm (« de la patrie » en yatem), associé à mon idéolangue. On le rencontre également dans les textes sacrés des deux ordres Cohia, immigrés sur les Îles Himvo après la Révolte Religieuse en l’an 267.
Il s’agit là de la renaissance des hommes grâce au peuple du sang (qui n’a pas de nom spécifique), qui leur a permis de survivre en faisant fonctionner leurs corps. On peut voir également dans ce texte un peu du processus de la mort et du concept de Seconde Vie, très ancré dans la culture payetane en générale.

Les autres fondamentaux mythologiques, dont le Premier Mythe fait parti, seront présentés ensuite.
Je souhaitais d’abord vous introduire avec la renaissance de l’espèce humaine, qui est très certainement l’une des légendes les plus célèbres de toute la mythologie payetane.

J'attends à présent vos retours, j'ai hâte de savoir ce que vous en pensez! Voilà bien trois mois que ce texte était écrit, et il fut l'une de mes motivations pour intégrer le forum et le partager pour connaître vos avis.
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Yatem

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyDim 5 Mar 2017 - 22:51

- Voici les fondamentaux de la mythologie payetane: les Dieux! Vous verrez, il ne s'agit pas de Dieux qui représentent chaque élément (il n'y a pas de Dieu de l'Eau, Dieu du Feu, Dieu de la Terre, Dieu de l'Air, etc.), c'est assez différent. Bonne lecture, et n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez Very Happy !

LES DIEUX PÀETÀM

La mythologie payetane rangent les êtres en quatre principales catégories : les Constellations, assemblées d’étoiles qui sont perçu comme les entités toutes puissantes et à l’origine de tout, les Dieux, fils et filles de ces mêmes étoiles et créateurs de l’Archipel et de Himvo, les Esprits, fils et filles de certains Dieux et les Fées, enfants des Dieux peuplant les Îles (les Hommes, les Nymphes, les Animaux en font partis).

Les Dieux sont au nombre de dix dans les versions des Retranscriptions post Révolte Religieuse, mais étaient originellement (et le sont encore chez les Prieurs Cohia partis sur les Îles Himvo) douze :

- Sysüo, la Déesse des Cinq Sens
- Dvëtatüa,        la Déesse des Richesses Terrestres
- Dvëtatëa,        le Dieu des Richesses Marines
- Solëa, le Dieu des Changements Célestes
- Grànħülüa,        la Déesse du Soleil Noir
- Ülàgiüa,        la Déesse de la Lune Pâle
- Mostëu,        le Dieu de la Seconde Vie
- Vëtüa, la Déesse de la Première Vie
- Càtüu,              la Déesse des Qualités
- Busdyëe,           le Dieu des Défauts
(- Màlyhdëe, le Dieu des Malheurs
- Flihdëu,        le Dieu des Bonheurs)

– LA DÉESSE DES CINQ SENS, SYSÜO –

La légende raconte que Sysüo habite en ces îles mystiques au large des trois mers, à l’intérieur d’une roulotte itinérante avec laquelle elle parcourt le territoire fée afin d’offrir à chaque nouvelle plante, à chaque nouvel animal, à chaque nouvel être humain ou nymphois les sens essentiels à leur adaptation sur les terres autrefois inhospitalières de l’Archipel et des Îles Himvo.

Lors de la naissance d’un nouvel être sur les îles, elle arrive dans la demeure dans sa maison sur roues tirée par sa jument mystique, décharnée et livide transmettant l’un des sens, le Sixième, celui de la douleur physique, et par son étalon magnifique, fringuant et fougueux rendant le dernier sens, le Septième, celui des plaisirs de la chaire. Durant la première nuit du nourrisson, alors que les parents de l’enfant ont purifié ce dernier avec le sable divin de la Baie Bècōym et se sont retirés hors de leur foyer, dans un sanctuaire, elle se charge de lui donner les cinq sens primaires.

Après avoir murmuré à l’intention des Constellations les trois appellations du nouveau-né, afin de lui promettre bénédiction et bonne fortune, elle prélève dans son laboratoire nomade cinq petits pots en terre cuite renfermant les cinq poudres sensorielles.

La première de toutes, prélevée dans le pot d’un blanc le plus pure, est posée avec délicatesse sur l’ensemble du corps du bébé, afin de lui offrir le toucher et les sensations de chaleur et de froideur, de piquant et de douceur, de frissons et de fièvre.

La seconde de toutes, prise dans le pot d’un gris pâle, est glissée avec légèreté sur la langue encore insensible de l’enfant, afin de lui donner le goût et le plaisir du manger et du boire, des grands appétits et des folles ivresses.

La troisième de toutes, provenant du pot d’un gris medium, est mise à l’intérieur des sinus du jeune être, afin de lui donner l’odorat, les perceptions entre la belle fragrance et l’odeur détestable, entre les marquages animaux et les signaux odorants d’alerte, et l’empreinte olfactive unique pour chaque individu.

La quatrième de toutes, contenue dans un pot d’un gris foncé, est déposée dans les oreilles du bambin afin de le voir doté du sens de l’ouïe, des différents tons du grave à l’aigu, de la compréhension des paroles.

La cinquième et dernière de toutes, transportée dans un pot d’un noir pur, est effritée sur les paupières closes du nourrisson endormi, afin de lui offrir la vue et la distinction entre toutes les couleurs, le jour et la nuit.

Après avoir ainsi fait don au nouveau né des cinq sens primaires, Sysüo laisse place à sa vieille et squelettique jument, qui léchera de sa langue râpeuse et désagréable l’entièreté de la peau du bébé, afin de lui faire porter le lourd fardeau que la douleur physique. Le jeune être se réveille sous les coups de langue de la maigre carne, poussant alors un hurlement qui préviendra les parents depuis leur sanctuaire familial que la déesse est venue, et que le baptême des sens est terminée.

L’étalon de Sysüo reviendra aux quinze ans de l’enfant, afin de déposer sur lui la fine poudre, qui, en se mêlant à celle du toucher, lui conférera les plaisirs des ébats amoureux.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyDim 5 Mar 2017 - 23:35

Rien à dire j'adore... c'est génial, j'attends la suite.


Chez moi aussi il y a douze dieux, mais tu gagnes la palme de l'originalité !

J'aime particulièrement le récit sur SYSUO et comment elle offre les 5 sens au nourrisson

Le cri du bébé causé par la jument de la douleur et la puberté qui arrive avec l'étalon du plaisir charnel, c'est bien trouvé

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 6 Mar 2017 - 7:47

Waouh, merci! Je suis super contente que tu l'aies autant apprécié, surtout la Légende sur Sysüo! C'est une Déesse assez particulière, on la reverra très bientôt dans d'autres récits sous un angle plutôt différent...

bedal a écrit:
Chez moi aussi il y a douze dieux, mais tu gagnes la palme de l'originalité !
Les douze dieux (je ne sais pas pour toi) sont inspirés des dieux de l'Olympe (pour leur nombre mais aussi pour leurs rapports entre eux, très "humains") mais Màlyhdëe et Flihdëu ont été reniés par les Hommes de l'Archipel, là où les Hommes de Himvo continuent à les vénérer. J'en expliquerai les raisons plus tard...
En fait, le fait qu'ils soient assez "originaux" vient de la perception plutôt particulière qu'ont les Hommes et les Nymphes du monde, comme le fait que la Déesse la plus importante à leurs yeux est la Déesse Sysüo et non pas Vëtüa, la Déesse de la Vie.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 6 Mar 2017 - 8:21

Moi ce que j'aime avec les langues artistiques c'est lorsque celles-ci disposent comme le yatem d'une riche mythologie et d'une histoire associé. Je t'en félicite car le résultat est admirable.

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 6 Mar 2017 - 12:49

Yatem a écrit:

Les douze dieux (je ne sais pas pour toi) sont inspirés des dieux de l'Olympe (pour leur nombre mais aussi pour leurs rapports entre eux, très "humains") mais Màlyhdëe et Flihdëu ont été reniés par les Hommes de l'Archipel, là où les Hommes de Himvo continuent à les vénérer. J'en expliquerai les raisons plus tard...

Je me suis vaguement inspiré de l'Olympe aussi ^^

Citation :


En fait, le fait qu'ils soient assez "originaux" vient de la perception plutôt particulière qu'ont les Hommes et les Nymphes du monde, comme le fait que la Déesse la plus importante à leurs yeux est la Déesse Sysüo et non pas Vëtüa, la Déesse de la Vie.

Chez moi la déesse la plus importante du panthéon est Lerya, déesse de la Vie, de la Création et de la Magie

c'est la déesse-mère et elle a une importance majeure si bien que la religion algardienne est appelée par métonymie Culte de Lerya.

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 6 Mar 2017 - 17:48

Ziecken a écrit:
Moi ce que j'aime avec les langues artistiques c'est lorsque celles-ci disposent comme le yatem d'une riche mythologie et d'une histoire associé. Je t'en félicite car le résultat est admirable.
Merci énormément! Je suis une passionnée de mythologie (grecque et japonaise essentiellement) et avoir ce genre de retour sur la mienne est génial! Pareillement, j'adore les langues artistiques ayant une culture associée, ça rend la langue plus vivante, plus réelle.

bedal a écrit:
la déesse la plus importante du panthéon est Lerya, déesse de la Vie, de la Création et de la Magie [...]elle a une importance majeure si bien que la religion algardienne est appelée par métonymie Culte de Lerya.
Pareil, les gens de l'Archipel Pàetàm ont la fâcheuse tendance à nommer la religion des Îles Himvo (qui ne diffère presque pas de celle de l'Archipel) soit l'Adoration du Bonheur et du Malheur soit le Culte des Dieux Reniés, d'une façon néanmoins très péjorative. Cela fut d'ailleurs la source de nombreux conflits entre les Prieurs Cohia (Îles Himvo) et les Prieurs Pohdiu (Archipel Pàetàm).
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 6 Mar 2017 - 20:42

- Après avoir présenté Sysüo, la Déesse des Cinq Sens, je continue avec les deux Dieux des Richesses, très importants pour les habitants de l'Archipel et de Himvo Very Happy Il s'agit de Dvëtatüa et Dvëtatëa, bonne lecture à vous!

- LES DIEUX DES RICHESSES TERRESTRES ET MARINES, DVËTATÜA ET DVËTATËA –

De ces deux jumeaux aux pouvoirs semblables mais régnant sur deux mondes opposés, on raconte bien des choses. D’après certains ils seraient nés portés par les bras d’une centaine de Constellations entre les terres alors arides de l’Archipel et des Îles et le ciel encore opaque, instaurant ainsi la tradition du lit suspendu – ou « hamac », comme le nomment les européens.

D’autres disent qu’ils auraient vu le jour dans la vase d’un étang sombre sur la minuscule Troisième Île, non loin de la Baie Bècōym où se refléterrent pour la première fois les astres, symbolisant là l’alliance entre leurs deux royaumes : les Îles Fées et les Mers Mystiques.

Les Nymphes rapportent pourtant qu’ils nacquirent de l’union entre l’Astre Grandiose (ou l’étoile polaire) et l’Étoile Immaculée (ou l’une des étoiles de la constellation du Grand Chien), d’où leur viendrait l’éclat de leurs yeux gris pâles et leurs immenses domaines.

Dvëtatüa est la maîtresse des Îles Fées, la protectrice des terres où vivent Hommes, Nymphes, Animaux et Plantes, la reine des territoires rocheux comme terreux, herbus comme sablonneux. Seuls les étangs, lacs et rivières ne peuvent se soumettre à ses lois et à ses serviteurs, ces derniers vivant à ses côtés dans les entrailles des montagnes de la Sixième Île.

Tout ce que le sol renferme, des gemmes d’or aux graines d’arbre, sont de sa création et le fruit de son travail assidu depuis sa demeure souterraine où viennent se reposer les Dieux et Esprits fâtigués de leurs voyages et périples. Mais même si elle veille à ce que chaque Homme, chaque Nymphe, chaque Animaux et chaque Plante ne manque de rien, Dvëtatüa ne peut se défaire du destin qui dévore avec avidité sa Vie Éternelle.
Car si d’entre tous les Dieux elle est l’une des plus puissants et influents, le prix à payer pour ses avantages royaux est un sommeil long de cent jours et cent nuits, durant une partie de l’année.

Alors qu’elle est endormie, paisible dans un lit suspendu dans une de ses forêts, la direction de ses terres revient à Ülàgiüa, la Déesse de la Lune Pâle. Cette dernière, amante de Dvëtatüa, offre à celle-ci une couverture faite de ses flocons ainsi que de ses fleurs ne poussant que durant cet hiver, l’équivalent de nos perce-neiges, afin que la Déesse des Richesses Terrestres puisse dormir paisiblement. Mais lorsque le destin s’amuse à ne pas réveiller Dvëtatüa à temps, la protectrice de la Lune Pâle s’énerve alors, faisant naître une multitude de rafales et tempêtes, fulminant de rage que sa bien-aîmée ne se réveille point. Au réveil de Dvëtatüa, neige et perce-neiges disparaissent en même temps que lui reviennent ses territoires, et qu’elle peut retrouver son palais rocheux et les autres Dieux du panthéon.

Dvëtatëa est l’empereur des Mers Mystiques, le guerrier des cours d’eau douce comme salée, le représentant des flots et des vagues ainsi que des Bêtes (appelation donnée aux Animaux marins). Uniquement la Baie Bècōym n’est pas sous son joux, étant l’endroit où se reposent Étoiles et Astres lors de leurs séjours aux Îles Fées, mais fleuves et deltas ne peuvent ignorer sa puissance et son titre.

Son habitation aux multiples bains, où les entités divines se retrouvent pour se prélasser et profiter de ses eaux tièdes et ses encens entêtants, se situe sur une île mythique dont sa sœur lui a fait cadeau après qu’il l’ait sauvée des griffes d’une créature maléfique. C’est ici qu’il cousut pour la première fois à même la mer la dentelle des vagues, qu’il nomma Scüme, l’écume, afin de protéger les flots de la rugosité des roches faisant le pourtour des Îles. Il offrit également aux étendues d’eau entourant les terres de sa sœur le sel, afin d’aider les vagues à se protéger des Hommes et des Nymphes qui risquaient de trop les boire.

Aux Fées, il accorda le droit de s’abreuver des eaux pures à l’intérieur des Îles après que Dvëtatüa se fut inquiétée pour l’avenir de ses protégés, et leur permit de naviguer sur les Mers Mystiques malgré sa réticence première. Il n’a jamais été un adorateur des peuples formant les Fées et ne l’a jamais caché, se vantant néanmoins d’avoir sa place au côté de sa soeur dans les sanctuaires louant les Richesses. Ce sont ses yeux gris pâles reflétant la nuit la lumière de la Lune Pâle qui inspirèrent aux Hommes et aux Nymphes les phares pour les premiers, les lanternes indicatrices pour les suivantes, et ce sont la froideur de ses vagues qui donna naissance à la Danse des Pieds Nus.

Il s’agit d’une danse traditionnelle Himvo (mais qui s’est developpée dans les grandes villes de l’Archipel après la paix entre les deux pays annoncée en l’an 354) qui s’inspire des mouvements que l’on fait lorsque nos pieds et chevilles entre en contact avec de l’eau glaciale, c’est-à-dire une succession de mouvements saccadés, ce qui donne une danse très rythmique et très dynamique. Elle est surtout dansée lors des festivités et dans les sanctuaires destiné au culte de lui et Dvëtatüa.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyMar 7 Mar 2017 - 8:30

Yatem a écrit:

Merci énormément! Je suis une passionnée de mythologie (grecque et japonaise essentiellement) et avoir ce genre de retour sur la mienne est génial! Pareillement, j'adore les langues artistiques ayant une culture associée, ça rend la langue plus vivante, plus réelle.

De rien. Je travaille actuellement à la rédaction des chroniques du Losda et à la mythologie qui va avec. Moi c'est la mythologie grecque et nordique qui m'inspirent. J'ai étudié la japonaise et toutes les autres pour les besoins de l'elko, puisque cette langue est construite à partir des noms de divinités mythologiques.

Bon courage pour la continuité de ton travail. Impatient de lire la suite.

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyVen 10 Mar 2017 - 23:39

Et voici la présentation d'un Dieu qui, très certainement, est un de mes Dieux préférés dans la mythologie payetane Very Happy . J'en profite pour faire remarquer les liens entre les Dieux qui se dessinent:
- Dvëtatüa et Dvëtatëa sont frère et soeur jumeaux.
- Ülàgiüa est l'amante de Dvëtatüa (les couples homosexuelles n'ont d'ailleurs jamais subi la moindre discrimination à l'Archipel ni à Himvo)
Et ici, on verra que Solëa, Grànħülüa et Ülàgiüa sont frères et soeurs. Bonne lecture à vous!
________________________________________________________________________________________________

– LE DIEU DES CHANGEMENTS CÉLESTES, SOLËA –

Frère des deux Déesses de la Lune Pâle et du Soleil Noir, Solëa est très certainement l’un des Dieux les plus aimés et les plus respectés par les Nymphes et Hommes. Vivant au sud des Îles, dans une demeure sombre en haut d’un arbre centenaire d’où il veille sur les Fées et autres créatures, ses ateliers d’artiste et ses bibliothèques renferment là tous les savoirs de l’Archipel et des Îles Himvo. Seul lui ne connaît l’ignorance, car de sa plume fine et aiguisée provenant d’une oie des fermes des Prieurs Cohia, dans les longs rouleaux fermés de son sceau noire comme une toile, il rédige le jour durant ce que ses merles cramoisis lui rapportent des Îles.

Il est le peintre aveugle du ciel où siègent les astres, l’adorateur des aquarelles, avec lesquelles il redessine indéfiniment le firmament, offrant à ce dernier le bleu de l’azur, le gris des matins automnales, le blanc délavé des jours d’hiver, les arc-en-ciel de ces après-midi pluvieux d’été.

Le soir, à la tombée du jour, il lave ses pinceaux lourds de couleurs éclatantes au bas de sa toile sombre, à la source où il rejoint sa sœur Grànħülüa qui bénit là son Soleil. Ainsi, au crépuscule, une multitude de teintes dorées, vermeilles, vertes s’entremêlent pour offrir un splendide spectacle alors que la Déesse du Soleil Noir descend de son observatoire céleste.

La tradition veut que, à chaque pleine lune, lorsque la lumière éclatante de cette incarnation de la pâleur resplendit depuis l’observatoire céleste, les Hommes et Nymphes de l’Archipel se rassemblent autour de la source-nourricière de leur ville ou village, afin d’y faire brûler des yeux de perroquets, dont le plumage évoque les couleurs des pinceaux de Solëa.
Ainsi rend on hommage au Dieu des Changements Célestes, lui qui sacrifia, pour offrir lumière et bienveillance aux Créatures, ses deux yeux, vairons comme ceux de ses sœurs : le premier, d’un iris dorée, il se l’arracha et le confia à Grànħülüa, le second, d’un gris argenté, il se le retira et le donna à Ülàgiüa. Lune et Soleil naquirent ainsi.

Les deux sœurs de Solëa édifièrent ensemble l’observatoire céleste, accessible grâce à deux grandes passerelles reliant ce bâtiment d’or et d’argent aux Îles mythiques où vivent les deux Déesses. De ce grandiose laboratoire, les deux jumelles observent Îles et Mers comme Hommes et Nymphes, rapportant par écrit les actions faites, les événements de la journée comme de la nuit, avant de confier leurs observations aux merles rouges de Solëa.

De par son sacrifice, la lueur lunaire et ensoleillée fut et les Hommes comme Nymphes l’en remercièrent, en portant à chaque solstice, sur le front, le bandeau bleu nuit que revêt lui-même le Donneur de Soleil et de Lune pour cacher ses orbites scarifiés.
Tout Prieur Pohdiu se doit d’entourer son crâne d’une étoffe bleutée, faisant connaître ainsi son respect pour ce Dieu du Savoir et du Ciel.

On raconte que c’est grâce à Solëa que Hommes et Nymphes eurent le sens du sacrifice, du devoir, de la raison et de l’humilité. Le Dieu à la vision sacrifiée n’a jamais caché son amour et son sentiment de protection presque paternelle envers les Fées, ces créatures peuplant la création de ces entités divines, trimant dur et admirant les Étoiles comme un enfant respecte ses parents. Il n’a jamais hésité à aider, par de simples cadeaux comme une moisson plus abondante ou des étés plus longs, ces Hommes et Nymphes dont lui-même envie le courage et la détermination.

Il est dit, dans les vieux écrits Cohia que Solëa demande, supplie même, à chaque aurore, alors que Dvëtatüa traverse la passerelle Est en amenant sous une cloche de verre raffiné l’Oeil Soleil à l'observatoire, les Étoiles de lui accorder la Première et la Seconde Vie et de revêtir le statut d’Homme ou de Nymphe. Mais ce souhait n’a jamais été exaucé, et seules les Constellations décideront de l’avenir de l’existence de ce puits de savoir, dont les bibliothèques et les rouleaux font envier libraires et chercheurs de toutes les Îles.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyMer 22 Mar 2017 - 18:51

cheers Bonjour! Aujourd'hui, pause dans la mythologie, place aux arts et à la culture! Very Happy On commence par la musique, l'art le plus important aux Îles Fées! Bonne lecture, n'hésitez pas à donner votre avis!

À PROPOS DES ARTS FÉES - LES INSTRUMENTS
LES PERCUSSIONS CORPORELLES - OU COMMENT UTILISER SON CORPS POUR CRÉER DES SONS
1 - LES CLAQUETTES

Plaques métalliques accrochées aux guêtres que revêtent les percussionnistes, leur bruit caractéristique que les européens peuvent trouver dans la danse irlandaise ou encore les claquettes américaines représente aux yeux des Hommes les colères du ciel, là où les Nymphes y voient le choc des vagues s'écrasant contre les roches. Cette danse pour nous, considérée comme un instrument par les Fées, est née aux Îles Riveraines (Cinquième et Neuvième, plus précisément, très certainement dans la Contrée de Ùnisce ou celle de Sigjüla, compte tenu du nombre de Maisons abritant des artistes de claquettes), et est considérée comme un des piliers des arts traditionnels Fées.

Fabriquées dans les Ateliers Gris à Himvo et au sein des Maisons (familles, pour la plupart anciennes et peu aisées, abritant un certain nombre d'artistes qui, en échange de protection, de nourriture et parfois de formation et de matériel - comme c'est le cas pour les danseurs de claquettes - offre l'intégralité de leur or de leurs prestations à ces Maisons) à Pàetàm, les guêtres de claquettes, pour la plupart de couleurs simples - marrons et vertes, teintes basiques aux Îles Fées - s'enfilent sur des chaussettes épaisses blanches et remontent jusqu'en dessous des hanches.
C'est grâce à un système de laçage complexe, via des rubans bleus ou verts de gris, que se maintiennent ces chausses qui possèdent également, entre la chaussette et la partie métallique, en plus du cuir de la guêtre, une épaisse laine de brebis nymphoise afin d'éviter blessures et fêlures au niveau des pieds.

Autrefois considéré comme un art de gueux, de miséreux, compte tenu de l'origine peu envieuse de cet instrument (les Îles Riveraines étaient auparavant très pauvres, si ce n'est la Septième Île, et la légende raconte que les claquettes étaient utilisées durant la Révolution Fée pour alerter le voisinage de l'arrivée de la nourriture clandestine en ces temps de guerre), aujourd'hui les claquettes humaines et nymphoises sont enfin reconnues à leur juste valeur et nombreux sont ceux qui cherchent à s'initier à celles-ci.

Au niveau du genre de danse, on y voit un mixte entre danse irlandaise et claquettes américaines, pour faire une comparaison parlante pour nous, européens. Le haut du corps est très fixe (si ce n'est - et c'est là un comble - dans la région d'où sont originaires les claquettes humaines et nymphoises, où le haut du corps est au contraire très mouvant - reste des signaux guerriers utilisés pendant la Révolution Fée), mais les mouvements de pieds sont aussi variés qu'en claquettes américaines. On tourne sur soi-même, on saute, on monte sur ses pointes (autant les hommes que les femmes) et on n'hésite pas à faire des chorégraphies grandioses.
 
Petite particularité: il est très - mais alors très - rare de voir des solos, voir-même des duos de claquettes humaines ou nymphoises.
On voit surtout des groupes de quatre et plus, allant jusqu'à trente pour les grandes compagnies. Il s'agit là, encore une fois, d'un héritage de la guerre: on est à plusieurs pour se protéger mutuellement de l'ennemi, être seul, c'est risquer sa vie.

Les claquettes sont associées à Solëa, Dieu des Changements Célestes, par les Hommes, et à Dvëtatëa, Dieu des Richesse Marines, par les Nymphes.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 17 Avr 2017 - 20:32

BÀU HIMTO, CLAQUETTISTE À LA RETRAITE
ENTRETIEN AVEC UN DES DERNIERS DANSEURS DE LA RÉVOLUTION FÉE - PARTIE PREMIÈRE

Votre enfance et adolescence ont été vécues à Himvo, d'après vos anciens témoignages.
C'est vrai. Je suis né dans la région de Dunà, sur l'Île Tertiaire de Himvo, alors sous le jouc effroyable d'une dictature déjà vieille de vingt-deux ans, elle-même ayant vu le jour suite à l'attentat des Ateliers Noirs au nord-est de l'Île. Le village où j'ai grandi durant les dix-sept premières années de mon existence était non loin des côtes ouest, face à la Sixième Île Pàetàm.
J'étais alors un vrai fils de pêcheurs, je pataugeais dans l'eau des Mers Mystiques et dans le fleuve Ihcüy la journée durant. Je me rappelle avoir passé des jours entiers sur des bateaux, vers l'âge de six-sept ans, avec mon père près des filets et ma mère aux commandes de ce qu'on appelait nos protecteurs. Toutes les coques étaient peintes selon l'ancienne tradition, en jaune pâle, pour que Dëdat (Dvëtatëa, le Dieu des Richesses Marines en dialecte Tertiaire) garde calme ses vagues et empêche les vents marins de nous geler la nuit. On peut pas dire que nos protecteurs aient toujours réussi à nous épargner de l'eau salée, mais il n'y avait pas d'incidents graves à l'époque. Ce n'est pas comme maintenant, où les mers se font plus violentes.

Vous n'étiez pas prêt à l'époque de quitter votre île natale pour gagner les Îles Riveraines.

On ne s'en va pas de son lieu de naissance et des eaux de notre enfance rapidement. Il a d'abord fallu se rendre à l'évidence que les tensions politiques entre les trois royaumes de Himvo se faisaient de plus en plus sentir, et que l'imminence de leur explosion en une guerre d'une incroyable violence était on ne peut plus perceptible. Des histoires se tramaient à la Cour neutre, et peu des civils autrefois avaient idée de quoi il s'agissait, et de ce qu'on y disait, et mon village de Dunà ne faisait pas exception. La seule certitude était que des conflits, où couleraient sang et larmes, étaient sur le point de se déclencher. On sentait déjà que, bientôt, les oiseaux immaculés des élevages princiers viendraient pour appeler à gonfler les rangs d'une armée morte d'avance.
J'avais dix-sept ans quand mon courrier officiel m'est parvenu, et comme le veut la coutume, ma mère a égorgé le volatile. Ce jour là, mon père m'a dit de l'aider à mettre dans les draps de nos hamacs provisions, armes et vêtements. On partait.

Vous devez vous souvenir de votre état d'esprit de l'époque, alors que vous quittiez vos amis et votre pays.
J'avais honte, j'avais l'impression d'être lâche. J'en voulais à mes parents et à ma personne d'être capables de fuir ainsi, en laissant les autres derrière nous. Les larmes ont beaucoup coulé durant la traversée, qui nous mena jusqu'à Loüslu, la ville marchande de la contrée du même sur la Sixième Île. Je pleurais les amitiés abandonnées à Himvo et ma patrie qui, même si elle n'était pas un modèle de société, faisait partie de moi. Je quittais tout, je ne laissais rien, si ce n'est une maison vide et un amour naissant.
La traversée n'avait pas été de tout repos: notre fuit nous avait vite rappelé son illégalité, et méfiance était de mise. On savait que les navires tertiaires ne nous courseraient pas longtemps mais que notre exil était définitif. Si l'envie nous prenait de revenir en arrière, on était prêts pour les fusillades.
Effroi et regret sont les mots qui qualifièrent le mieux notre voyage, et le soulagement lorsqu'on arriva de nuit en terre pàetàm, se changea vite en peur viscérale de se faire arrêter pour clandestinité. Sitôt débarqués, dans un des renfoncements du port grandiose de Loüslu, on s'empressa de couler notre bateau-protecteur, le jaune de sa coque rappelant nos origines. On ne pouvait pas se permettre de le repeindre en rouge aux yeux de tous, on choisit donc la solution radicale: tuer notre protection, l'incarnation de notre respect envers Dëdat. Ce n'est pas pour rien que je n'ai jamais navigué de nouveau, depuis.

La seconde partie de cet entretien arrive bientôt, le temps que la traductrice - Blolgàa Isgdio, parlant couramment le français et le dialecte de Himvo en plus du yatem nordique, sa langue maternelle - s'occupe du reste de l'entrevue.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyMer 24 Mai 2017 - 15:52

À PROPOS DES ARTS FÉES - LES DANSES
1 - LES PAS EN SIGNES

Certainement que le nom de cette danse, originaire des Îles Sud de l'Archipel, est assez mystérieux et ne doit pas vous dire grand chose. Cependant, jamais une appellation aussi mystique n'a convenu à un art tel que celui-là. Le torse dénudé, le ventre nu au nombril paré d'un bijou, les jambes visibles jusqu'à la hanche de par la jupe longue coupée sur les côtés, la peau du buste recouvertes de tatouages effaçables, les lèvres colorées de rouge, les cheveux coupés courts, une paire de pointes aux pieds; telle est l'antique tenue portée par les danseurs depuis près de deux cents ans. Les jupes, allant jusqu'au niveau de la cheville, sont teintes dans des tons vifs, détonant sur les panoplies aux couleurs fades des claquettistes. Bleu vif, vert d'herbe, rouge sang sont les teintures les plus demandées pour les jupons de lin.

Développés par les communautés éphémères sudistes (ainsi sont nommées les peuplades anarchistes sur l'ensemble des îles, même si les plus nombreuses se situent au sud et dans les vallées des montagnes nordiques), les pas des signes consistent en une désharmonisation du haut et du bas du corps.

Ainsi, pour être plus explicite, sur une musique traditionnelle payetane (un rythme très soutenu par d'innombrables instruments, et des choeurs d'une centaine de personnes en moyenne), le buste, la tête et les bras du danseur se synchronisera aux paroles scandées par les chanteurs, tandis que les membres en dessous du nombril se lieront au tempo endiablé des percussions. Lorsque les voix s'arrêtent, le buste est fixe; lorsque les chanteurs sont a cappella, le bas du corps ne bouge plus.

Mais la particularité majeure de cette danse reste l'usage de la danse des signes traditionnelles. Lorsque les danseurs interprètent une chanson, ils en traduisent en même temps les paroles dans cette langue aujourd'hui désuète. Cela explique ainsi le fait que le haut du corps se coordonne aux chants, et non le bas.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyMer 21 Juin 2017 - 21:11

SLÈOPIO

Slèop, slèop, odràos spùcug
Nitsaþ lvëfu Psac lað himvug
Slèop, slèop, spùcug odràos
Tsantüð fafa Mac bëthünmos

Slèop, slèop, niovedos grihag
Egrümam csonuns hüslòmag
Slèopio vedve nun chàmrus
Nisùfëc mymneom Paclùs

Dort, dort, je veux que tu rêves
Papa reviendra bientôt, c’est ma promesse
Dort, dort, je souhaites que tu rêves
Maman attendra longtemps ton sommeil

Dort, dort, je ne veux pas que tu vois
Les larmes coulant sur mon visage
Dort, dort, et tu ne dois pas voir
Les orbites en sang de ton Papa


On appelle cette comptine Le chant de la Peur. Elle fut écrite par une nourrice du Second Royaume de Himvo qui, en apprenant que le père de l'enfant était mort lors d'une des batailles opposant le Troisième aux Deux autres, repoussait toujours l'échéance que de devoir lui annoncer la triste nouvelle.
"orbites en sang" -> à la mort du défunt, on crève les yeux de celui-ci.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 18:41

CECI N’EST PAS UN TEXTE SACRÉ, ET NOUS JURONS QU’IL NE L’EST PAS
CECI EST UN RECUEIL, ET NOUS JURONS QU’IL LE RESTERA  
                                     

INTRODUCTION À CE RECUEIL

La tradition orale tenace encore de nos jours dans la religion (et la culture en générale) fée n’a jamais permis à posséder une mythologie dite standard, dont les codes les plus simples soient communs à toutes les îles. On ne dénombre plus les multitudes de récits se distinguant d’une région à l’autre, voire de villes en villes (notamment dans le Second Royaume de Himvo, dont la ville Càtlao possède trois divinités propre), ou de versions différentes de la génèse des Archipels. Ici vous sera donc présentés l’ensemble de ce que nos démarches ont pu fournir en termes de mythes, divinités, rites et traditions en lien avec la religion fée. Ce recueil est l’aboutissement d’un long travail de recherches sur près de deux ans, et nous espérons que malgré les restrictions dû à la tradition orale, ce présent livre vous permettra de vous faire une idée de la richesse de notre mythologie.

S’il existe bien évidemment de très nombreux traits communs aux diverses légendes constituant la religion fée à travers les deux pays, le présent recueil ne saurait donner une unique version de chaques mythes, c’est pourquoi le lecteur pourra trouver dans ces pages de nombreuses notes apportant nuances aux récits. Elles permettront d’avoir un regard différent provenant de régions particulières ou d’ordres religieux plus ou moins conservateurs ; elles offriront aussi des témoignages de Prieurs et de simples pratiquants, tout comme d’historiens et d’élèves en religion. Les photos, dessins, schémas présents dans ce livre ont été réalisés via les descriptions qui nous ont été faites par plusieurs centaines de personnes provenant de toutes les îles du Continent Fée. C’est grâce à des artistes principalement nymphois dont les noms figurent en fin d’ouvrage que nous avons pu mettre sur toile ces figures mythologiques et récits légendaires.

Ce recueil a été écrit avec l’aide d’un ensemble d’étudiants des Ateliers Pourpres (école spécialisée dans la conservation des rares traces écrites culturelles et religieuses, et dans la formation en histoire et en arts potiers), de nombreux spécialistes aux noms figurants à la fin de cet ouvrage et de religieux décidés d’être neutres. Les historiens ayant participés nous ont offert leur regard rationnel sur cette religion et la supposée véracité de certains mythes, nous les en remercions chaleureusement.

Comme indiqué en début de ce livre, rien de sacré dans ce contenu : ce précis de mythologie n’a aucune vocation religieuse, et nous assurons respecter ici le caractère traditionnel de la transmission orale. Aucune prière ne sera inscrite sur ces pages, les rituels décrits ne contiendront aucun descriptif de recettes religieuses et les chants traditionnels ne verront aucune de leurs paroles transmises ici.

Nous espérons que nous aurons réussi à transcrire tout notre émerveillement durant nos recherches et nos découvertes sur la mythologie payétane et himvoise, et que vous partagerez notre joie et lirez avidement ces pages.
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Mardikhouran

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 19:45

Si j'en crois le succès de l'Edda poétique, écrite par un prêtre catholique, auprès des néo-païens de l'Asatru, ceux qui voudront y trouver du sens sacré pourront toujours en voir !
Yatem a écrit:
"orbites en sang" -> à la mort du défunt, on crève les yeux de celui-ci.
pale sinon, simplement couvrir les yeux de pièces ou de cailloux, ça suffit pas ?
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 19:57

Mardikhouran a écrit:
Si j'en crois le succès de l'Edda poétique, écrite par un prêtre catholique, auprès des néo-païens de l'Asatru, ceux qui voudront y trouver du sens sacré pourront toujours en voir !
Dans la diégèse, ce livre, paru dans les années quatre-vingt-dix fait l'objet d'une censure suite aux nombreuses plaintes déposées contre lui lors de sa parution par des pratiquants; malgré les efforts de certaines éditions pour que cet ouvrage continue à être en vente ou du moins dans les bibliothèques d'Ateliers (= universités), il n'en reste que quelques rares exemplaires qui ne sont plus que chez certains particuliers.
Donc, on peut dire que le sens sacré a bel et bien été "vu" dans ce livre, malheureusement...
Mardikhouran a écrit:
pale sinon, simplement couvrir les yeux de pièces ou de cailloux, ça suffit pas ?
Razz C'est une tradition en lien direct avec le mythe de la fin du monde (un peu gore, c'est vrai Very Happy Very Happy )
Pour créer le Soleil et la Lune, le Dieu des Changements Célestes, Solëa, s'arracha les yeux. Depuis, ses orbites ne cessent de se vider de leur sang, et on dit que lorsque le corps de Solëa sera exsangue, ce sera la fin des temps puisque son sang renferme tous les savoirs des îles (c'est pour ça qu'on boit aux îles un peu du sang d'un mort lorsqu'on le peut: on se gorge de son savoir).
Lorsqu'une personne meurt, on lui arrache ou lui crève les yeux en référence à la mort prochaine de Solëa, car c'est la fin de sa vie, et donc de son propre monde.

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 19:58

C'est même très gore en fait pale


Tu peux revenir sur le chat ^^
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 21:06

Renseignez-vous sur:
- le culte de Baal, on lui immolait de jeunes vierges on les jetant dans sa gueule en feu, n'est-ce-pas, Yatem?
- les mayas
C'était gore aussi.

_________________
En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit
En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc
Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI)
langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish

Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit)
Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 21:30

Velonzio Noeudefée a écrit:
Renseignez-vous sur:
- le culte de Baal, on lui immolait de jeunes vierges on les jetant dans sa gueule en feu, n'est-ce-pas, Yatem?
- les mayas
C'était gore aussi.
Le culte de Baal, je connais des Aventures d'Alix, il y a au moins deux albums où Baal mange des enfants (pas forcément des jeunes vierges).
Les Mayas je ne sais plus, mais les Aztèques faisaient leur sacrifices humains pour nourrir le soleil.
Personne ne fait ça dans les Îles ? Il faudrait que je relise ce fil, il a l'air plus sombre que je ne le pensais...
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Mickaël B. Farlay

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 22:06

Crever les yeux pour recréer un mythe religieux ? J'aime ! La comptine est vraiment belle, mais triste à la fois, bravo !
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyLun 26 Juin 2017 - 22:17

Mardikhouran a écrit:
Personne ne fait ça dans les Îles ? Il faudrait que je relise ce fil, il a l'air plus sombre que je ne le pensais...
Les sacrifices humains existent... ou plutôt existaient avant les Lois Sacrificielles, mais je les aborderai un peu plus tard, pour ne pas tout dévoiler ici. C'est un sujet assez complexe, à vrai dire. Il y avait également la consommation d'animaux vivants par des jeunes enfants, lors des premiers baptêmes (le dégoût arrive, attention).
Sombre, la mythologie des fées l'est sans doute. Mais des posts aussi sombres, il n'y en a pas tant que ça pour le moment - il faudra attendre ceux sur les rites Wink .
Mickaël B. Farlay a écrit:
Crever les yeux pour recréer un mythe religieux ? J'aime ! La comptine est vraiment belle, mais triste à la fois, bravo !
x) Tant mieux, j'aime ça aussi! Les Prieurs du Dieu des Changements Célestes se doivent d'être aveugle en sa mémoire - et comme peu le sont de naissance, il faut bien trouver des moyens de l'être efficacement...
La comptine, je suis contente que tu l'aimes bien! Very Happy On la chante souvent en période de guerre ou lors des enterrements, elle est très connue à Himvo.
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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 18:27

'


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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 21:11

Ça m'a bien plu. J'ai trouvé que le premier récit était bien rythmé, comme si un vieux barde (ou une vieille bardesse) le racontait près d'un feu de camp. Je ne sais pas s'il y a d'autres fils sur ta diégèse mais je me pose une question: d'un point de vue extérieur ce sont juste des mythes ou est-ce que tu vois ça comme un monde où ces dieux existent vraiment?
J'ai trouvé que certains noms avaient une consonance Maori (mais en plus court), c'est voulu?

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MessageSujet: Re: La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo    La Culture de l'Archipel Pàetàm et des Îles Himvo  EmptyVen 4 Aoû 2017 - 17:23

Hyeronimus a écrit:
Ça m'a bien plu. J'ai trouvé que le premier récit était bien rythmé, comme si un vieux barde (ou une vieille bardesse) le racontait près d'un feu de camp. Je ne sais pas s'il y a d'autres fils sur ta diégèse mais je me pose une question: d'un point de vue extérieur ce sont juste des mythes ou est-ce que tu vois ça comme un monde où ces dieux existent vraiment?
C'était l'effet recherché pour le premier récit, merci beaucoup et heureux-se que ça t'aies plus! Smile C'est d'autant plus un compliment quand on sait que les mythes sont sous tradition orale dans ma diégèse (je viole les Lois de la Voix en vous les partageant).
Ma diégèse ne possède pas d'autres fils que celui-là.
D'un point de vue extérieur, la mythologie payétane et shimoise présentée ici est de l'ordre de la religion simple, les dieux, les constellations, les esprits n'existent pas réellement. L'influence religieuse sur la culture de ces îles est cependant très forte. Si je parle essentiellement de la mythologie, c'est parce qu'il s'agit de la plus grande partie de mon travail sur cette diégèse, et aussi qu'il y a une sorte de... valeur sentimentale avec ces mythes. Ça va faire bientôt six ans qu'ils existaient avant d'être écrits et partagés ici.
Hyeronimus a écrit:
J'ai trouvé que certains noms avaient une consonance Maori (mais en plus court), c'est voulu?
Pas du tout, je ne le savais pas ^^. Les noms viennent du yatem, une idéolangue (morte aujourd'hui) possédant un fil dans la rubrique "Autres idéolangues", si ça t'intéresse. Ils possèdent tous des significations en lien avec leurs fonctions. Ex: Solëa -> Sola (ciel) -> Dieu des Changements Célestes. Le ë est la marque masculine du vocatif et permet la formation des prénoms.
Pomme de Terre a écrit:
Je redécouvre ce fil que j'avais perdu de vue, et deux constats s'imposent : de un j'ai presque tout loupé en fait, de deux... je trouve ça super cheers J'aime particulièrement ta mythologie.
Merci beaucoup!! Very Happy Tu n'as pas loupé grand chose non plus ^^. Et avec la fréquence où je poste mes écrits, on ne risque pas de rater beaucoup si on ne vient pas régulièrement ahah.
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