L'Atelier
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L'Atelier

Créations linguistiques
et mondes imaginaires
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

 

 Joual (Québec)

Aller en bas 
+3
Nemszev
Anoev
Gurvan
7 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyDim 22 Fév 2009 - 21:55

Je me suis dit : «Faudrait bien que quelqu'un le fasse.»

Je suis aussi le seul locuteur de cette langue sur le forum. Et, chanceux que vous êtes, vous avec un locuteur qui en est fier. Très fier. Peut-être un peu trop pour quelqu'un comme moi.

Mais ce sacrilège, que je m'apprête à outrepasser, il faut le repousser. Les miens, enfin, ceux que l'on prétendrait être les miens, ne le reconnaîtrons sans doute jamais, dans leur imbécilité double, frustrés de voir des gens parler si bien et pourtant comprendre si mal. Mais pour que les autres, ceux qui viennent en visite, ou ceux qui viennent y vivre, et surtout ceux qui, par erreur, on voulu venir apprendre la langue français de ce côté-ci du monde, il faut dépasser le tabou et enseigner...

La langue du Québec, le joual.

Préambule

De la différence entre le joual et le français

Les Québécois se borneront toujours à vous dire qu'ils parlent le français. Qu'ils l'apprennent à l'école, à l'écrit, aucun doute (mais souvent avec des résultats catastrophiques, surtout si l'on prétend que c'est leur langue maternelle). Mais à l'oral, rien n'est moins sûr.

Le voyageur français est toujours choqué d'entendre ce français au Québec. C'est quoi ces [tsu] et ces [dzi]? Pourquoi est-ce qu'ils n'arrêtent pas de dire [we] au lieu de [wa]? Et l'horreur quand ils entendent [vuzavetsul9R] pour "Quelle heure est-il?". Heureusement que bien des gens éduqués au Québec savent parler une langue rapprochée du français standard, sinon la plupart des Français et autres francophones européens seraient bien perdu dans cette langue, qui leur semblerait tenir du créole...

Mais l'évidence de la différence entre le français normatif et le joual (qu'il faudra aussi opposer au français du Québec) est beaucoup plus évidente avec ceux dont la langue maternelle n'est pas le français. Ceux qui l'ont bien appris, lorsqu'ils se retrouvent face à face au français du Québec, sont perdus pendant bien des semaines, sinon des mois. Et ceux qui ne l'ont jamais appris avant de venir, en suivant les fameux cours de français offerts ici, n'avancent pratiquement jamais, ou en finisse à développer le fameux "ils parlent si bien mais ils comprennent si mal" que j'ai cité plus haut.

Mais est-ce que le joual est très différent du français?

Les études ne sont pas très nombreuses à ce sujet. On note beaucoup de différences morphologiques, syntaxiques, lexicales et phonologiques, mais ces études ne portent que sur des études de cas spécifiques, qui ne permettent pas d'apprécier l'ensemble des différences. Mais la présence du français du Québec vient brouiller les pistes. Français normativisant, mais empreint de québécismes flagrants, on ne sait plus trop où donner de la tête dans toute l'analyse.

De ce français du Québec

Cette dernière langue, élément issu du nationalisme québécois, qu'il soit fédéraliste ou souverainiste, est la source de tous les mots qu'ont les immigrants à leur arrivée. Car c'est un souhait pieux de se rapprocher de la langue normative, que l'on enseigne à l'école comme aux centres de francisation, en oubliant tout ce que le joual a. Si, à l'école, elle a indéniablement un succès, chez les immigrants (même interprovinciaux), c'est une catastrophe d'intégration.

Et ils ne faudra surtout pas mélanger ce français avec le joual. Avec des étrangers, le Québécois moyen, s'il ne se met pas à parler anglais comme le veut sa culture, se mettra à parler ce français, plus ou moins réussi, selon le niveau d'éducation. Il tentera d'appliquer la grammaire apprise à l'école, en utilisant les éléments du joual là où il a moins bien appris. Cet état de fait contrarie de nombreuses personnes.

Du statut du joual, au Québec

Le joual a un statut nul. Michel Tremblay, dans les années 60, avait fait un scandale en en mettant, de façon très partielle, dans ses oeuvres. Par ailleurs, la mode est aujourd'hui passé, et n'a pas permis une normalisation de cette façon de parler originale. (D'ailleurs, des analyses de linguistes diront que ce joual de Tremblay est une version francisée de cette langue, pour ne pas trop choqué le lecteur.)

Aujourd'hui, c'est une façon de parler stigmatisée par l'élite, sentiment repris par la population en général, qui n'hésitera quand même pas à l'utiliser à outrance dans ses discours. Cependant, un intellectuel québécois qui parlerait en joual ferait gros scandale (j'en ai connu un, et il a du faire une belle mise en garde à son auditoire). On parle d'ailleurs du joual comme une façon de parler débile, pauvre et vile.

Alors, ce que je vous apprends, c'est le code secret à la société québécoise, réprimé mais tellement utile. Mais loin est le jour où les gens en feront l'étalage, heureux.

Place du joual dans les langues romanes

Le joual est évidemment une langue d'oil, ce groupe de langues romanes fortement influencés par le francique germanique des Francs. Plus précisément, on peut s'accorder sur le fait que le joual est essentiellement issu de la langue telle que parlée dans l'Île-de-France à l'époque de Louis XIII, avec quelques régionalismes de Normandie et du Poitou de la même époque. Ceci en fait bien évidemment une langue issue de l'exacte même branche de la langue française normative actuelle.

Mais dès le départ des Rois de la Nouvelle-France, le français du Québec s'est distancié du français normatif. Une partie de la population, l'élite, continuera d'être éduquée dans la langue normée (c'est la langue d'Outremont, qui deviendra le français du Québec à l'issu de l'éveil gaulliste), mais le reste parlera une langue populaire, du même style que les gallo-romains parlaient un latin vulgaire bien différent du latin classique. Le joual, c'est ce français vulgaire. Et il a des particularités qui le rende résolument bizarre, en comparaison aux autres langues.

Finalement, il faut noter la présence de dialectalismes dans le joual. Je m'attacherai au joual de Montréal, mais toutes les unités socio-économiques du Québec possèdent quelques particularismes. Étant donné le manque d'informations, je me bornerai au joual de Montréal, celui que je parle moi-même, avec tout le biais que cela comportera.

Introduction

Le joual possède quelques éléments phonologiques particuliers.
1. Il existe une allophonie dite forte et faible dans les voyelles. Il existe ainsi une distinction /i I/ /y Y/ et /u U/ en joual.
2. Il existe une règle d'harmonie vocalique régressives, où les voyelles hautes ne s'associent qu'à des voyelles semblables. D'ailleurs, les duos notés plus hauts y participent.
3. La palatalisation est célèbre je crois, mais ça reste un élément mineur de la langue.
4. Il y a une distinction de longueur vocalique, plus profonde que celle notée /E:/ dans le français du Québec. Elle a un rôle grammatical plus que lexical, par ailleurs.

La morphologie est intensément synthétique en joual. S'il y a une hypothèse souvent débattu pour le français qui feraient des pronoms clitiques une conjugaison du verbe, en joual, il faut les prendre comme tels, sinon la langue est difficilement analysable. Cependant, les phénomènes de liaisons, qui subsistes par ailleurs, sont plus chaotiques qu'en français standard. Les aspects morphologiques les plus intéressants sont certainement à trouver dans le vocabulaire même. Ou dans les cas de fusions vocaliques...

Le lexique du joual est bien entendu près du lexique du français. Il y a des différences, dont certaines sont facile à mettre en blague (je veux un suçon, je veux une sucette!), mais les différences s'estompent plus on va dans le vocabulaire spécialisé. Cependant, le vocabulaire de tous les jours comportent de nombreuses différences.

De par la nature synthétique des clitiques pronominaux, le joual est donc, syntaxiquement, très différent du français standard. Cette synthétisation a permis l'apparition de phénomène de thématisation sans précédant dans les langues romanes. La différence entre "Moi je t'haïs toi" et "toi je t'haïs moi" en est une de thématisation.

J'espère pouvoir passer avec vous une agréable introduction au joual.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyDim 22 Fév 2009 - 23:28

Je comprends pas bien tous les termes techniques (clitiques pronominaux ?) mais je trouve intéressant d'analyser le joual en tant que langue à part entière Surprised Cela dit une langue qui n'a pas de statut officiel (et à ce que j'ai compris n'est pas enseignée) est forcément moins "formatée" et disposera sans doute d'élément "au ptit bonheur la chance" qui relèvent de l'usage et n'ont pas vraiment de fondement grammatical study C'est probablement assez compliqué à analyser.

Enfin bon apprendre le "parler québécois" c'est une expérience bonne à prendre Razz
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 23 Fév 2009 - 0:26

Shrykull a écrit:
Je comprends pas bien tous les termes techniques (clitiques pronominaux ?) mais je trouve intéressant d'analyser le joual en tant que langue à part entière Surprised Cela dit une langue qui n'a pas de statut officiel (et à ce que j'ai compris n'est pas enseignée) est forcément moins "formatée" et disposera sans doute d'élément "au ptit bonheur la chance" qui relèvent de l'usage et n'ont pas vraiment de fondement grammatical study C'est probablement assez compliqué à analyser.

Enfin bon apprendre le "parler québécois" c'est une expérience bonne à prendre Razz

Clitiques pronominaux : Je te le dit. Ces pronoms, généralement monosyllabiques, se placent, en français normatif, tous avant le verbe, sauf dans le cas des impératifs. (En joual, "ça" se place cependant toujours après, mais suit la même tendance que les autres clitiques.) En grammaire courante, on les oppose souvent aux pronoms pleins moi/toi/lui que l'on utilise avec des prépositions.

Quant à l'enseignement, certains osent depuis trois ans (oui, 3!) l'enseigner. Évidemment, il ne faut pas trop en parler dans les cercles de grammariens ayatollesques, ce serait le plus grand tollé de l'histoire qui s'éveillerait.

Ces détails que j'exposerai son pourtant bien analysables sur le plan grammatical, et on le bonheur de faire généralement consensus dans la population quant à la compréhensibilité.

On verra ce que cela donnera Smile
Revenir en haut Aller en bas
Gurvan

Gurvan


Messages : 239
Date d'inscription : 30/06/2008
Localisation : Quimper

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 23 Fév 2009 - 7:25

Le joual reprend un peu de français dans ses phrases. On pourrait donc dire que c'est un patois. . . .
On va dire que c'est une langues (patois, c'est moins élégant Smile )
Revenir en haut Aller en bas
Anoev
Modérateur
Anoev


Messages : 37585
Date d'inscription : 16/10/2008
Localisation : Île-de-France

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Dialecte?   Joual (Québec) EmptyLun 23 Fév 2009 - 9:37

Akakuro a écrit:
Le joual reprend un peu de français dans ses phrases. on pourrait donc dire que c'est un patois. . . .
on va dire que c'est une langue (patois c'est moins élégant Smile )

Alors disons... un dialecte. Un peu comme l'anglo-américain (anglais), le cubain (espagnol), le brésilien (portugais) ou l'afrikaans (néerlandais)(?). Ces dialectes sont certes distincts de leur langues d'origine, mais trop proche toutefois pour qu'on puisse les considérer comme des langues à part entière. Par contre, qui oserait prétendre que l'estonien serait un dialecte du finnois ou bien le norvégien (bokmål) le serait du danois, malgré de grosses apparentés: il y a vraiment de grrrosses disparités.
Revenir en haut Aller en bas
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 23 Fév 2009 - 15:33

Le joual est une variété de français, donc un dialecte.

En Belgique, nous avons notamment le wallon, toujours parlé par une partie de population (assez vieillissante) dans des contextes plutôt familiers dans la plupart de la région wallone. Le français parlé dans cette zone en est parfois influencé et l'on garde des expressions ou des mots (nondidjû, oufti, barakî, m'fi, qué novèle, etc), mais à l'école, on fait tout pour enseigner un français dénudé de belgicismes et wallonismes, ce qui n'est pas toujours facile, parce que parfois le professeur ignore ses propres régionalismes et s'en rend compte quand il voyage à l'étranger. Le wallon lui-même, lorsqu'il est parlé, est fortement influencé par le français, parfois des phrases entières sont juste adaptées phonologiquement à la langue, mais reprises telles quelles du français, c'est du wallon de cuisine. Il existe peu ou pas de méthodes de wallon disponible, donc il est difficile de bien parler cette langue, sauf peut-être en discutant avec des gens qui l'ont appris naturellement.

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyDim 5 Juil 2009 - 17:16

c'est intéressant
une question : d'où vient le nom de la langue (joual) ? Pourquoi pas franco-canadien, franco-québécois ?
Revenir en haut Aller en bas
Olivier Simon
Modérateur
Olivier Simon


Messages : 5565
Date d'inscription : 20/02/2009
Localisation : Lorraine

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyDim 5 Juil 2009 - 18:53

esrecriel a écrit:
c'est intéressant
une question : d'où vient le nom de la langue (joual) ? Pourquoi pas franco-canadien, franco-québécois ?

Bonjour !

A ma connaissance, ce mot viendrait d'une déformation du mot "cheval".

Olivier
http://sambahsa.pbworks.com/
Revenir en haut Aller en bas
http://sambahsa.pbwiki.com/


Xé


Messages : 190
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : NANCY

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 7:06

esrecriel a écrit:
c'est intéressant
une question : d'où vient le nom de la langue (joual) ? Pourquoi pas franco-canadien, franco-québécois ?

Bonne question... Mais bon souvent les dialectes ont un nom régional...

Par contre, concernant le wallon, j'avais entendu que ce n'était pas un dialecte, une variété de français, mais une langue séparée, qui avait évolué en parallèle au français... non?
Revenir en haut Aller en bas
Anoev
Modérateur
Anoev


Messages : 37585
Date d'inscription : 16/10/2008
Localisation : Île-de-France

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Langues et dialectes.   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 9:55

cebelab° a écrit:
esrecriel a écrit:
c'est intéressant
une question : d'où vient le nom de la langue (joual) ? Pourquoi pas franco-canadien, franco-québécois ?

Bonne question... Mais bon souvent les dialectes ont un nom régional...

Par contre, concernant le wallon, j'avais entendu que ce n'était pas un dialecte, une variété de français, mais une langue séparée, qui avait évolué en parallèle au français... non?

C'est vrai... tout comme, du reste le luxembourgeois et l'autrichien (on ne confondra pas ce dernier avec l'allemand d'Autriche).

Du reste, il convient de ne pas confondre le français de wallonie et le wallon; le premier est un dialecte, le second est une langue (régionale, mais une langue quand même).


Par contre, l'anglo-américain (appelé abusivement l'"américain") est bien un dialecte, tout comme le brésilien.

Par contre, pour le "suisse-allemand", j'me perds en conjectures... mais je penche quand même pour le dialecte. Y a-t-il des Suisses alémaniques dans la salle?
Revenir en haut Aller en bas
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 10:23

Effectivement, le français de Wallonie est du français, mais qui a évolué avec l'influence des langues régionales environnantes, dont le wallon.

En revanche, le wallon est une langue d'Oïl tout comme le français, le picard, le normand, le champenois, etc.
"Oïl" est une classification des groupes dialectaux parlés dans la partie nord de la France et au Sud de la Belgique au temps du vieux français. Chaque langue a évolué de son côté (non sans influence mutuelle), mais le dialecte d'Île de France (francien) s'est imposé comme langue nationale. Il a subi des changements visant à dérégionaliser le parler (ajouts de mots d'autres régions, provençaux par exemple, de vocabulaire savant provenant du latin...) et a évolué à sa manière. Ensuite les autres groupes dialectaux sont devenus un peu désuets, mais dans certaines régions, ils sont encore bien présents.

Des histoires similaires existent en Angleterre - le dialecte mercien s'est imposé, ensuite de nouveaux groupes dialectaux ont vu le jour, mais le dialecte East-Midlands s'est imposé et a été nationalisé, également dans son vocabulaire -, en Italie - le florentin remplit la fonction de langue nationale et des mots d'autres groupes dialectaux furent ajoutés (citons par exemple "ciao" qui est un mot vénitien) -, et en Allemagne/Autriche/Suisse avec le Hochdeutsch (mais je n'ai pas étudié son histoire).

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 15:39

"Joual" provient effectivement du mot "cheval". On doit ce terme à une description peu flatteuse de la langue vernaculaire. À noter cependant que l'on dit /Zwal/ pour "Joual" et /Sfal/ pour "cheval", ce qui laisse à penser à une évolution pas très différente des Langues d'Oïl (quoiqu'une ancienne prononciation aurait bien pu être /Zwal/).

Citation :
Bonne question... Mais bon souvent les dialectes ont un nom régional...

C'est en fait l'incompréhensibilité de ce dialecte qui a poussé à l'usage de ce terme.

Difficile de dire à quel point le joual est incompréhensible pour le francophone (non-Canadien-français) moyen. Les différences ne sont pas trop grandes, et il y a semble-t-il adaptabilité, mais la plupart des néo-locuteurs prennent quelques mois à s'acclimater.

D'un autre côté, à l'image de l'Europe, il y a eu une tendance à pousser la norme linguistique vers le français réputé international. Les plus jeunes locuteurs passent plusieurs années à subir de la réforme langagière par bourrage de crâne. Certains passent au travers, d'autres non. Mais il y a une très forte influence sur l'usage effectif dans la langue orale (qui pourrait être la cause du /Jwal/ -> /Sfal/). Les meilleurs cas que j'ai sont ma propre famille. Hormis pour moi, ma mère, et son côté, tout le monde fait partie sans exception du Joual sans influence. Mon ex-petite-amie (ex-blonde), d'origine française et ayant vécu 4 ans au Québec, pennait à comprendre ma famille (mon père surtout : elle ne le comprenait pas du tout). Ce qui me fait dire que je ne parle pas, moi-même, le Joual, ou du moins j'ai eu une forte influence de la langue normative.

Il y a d'autres aspects. Il y a eu au cours des 50 dernières années apparition de cette langue normative québécoise, française dans l'essentiel de sa structure, mais avec prononciation et vocabulaire local. On appelle ça le français normatif québécois, et c'est très différent du joual, à l'image du français de Wallonie et du wallon.

L'usage du terme joual est finalement dépréciatif. Il aurait du être nommé québécois sans doute, mais le Québec s'identifie encore beaucoup (trop? c'est une part de mon opinion) au français.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 16:58

Yiuel a écrit:
Je me suis dit : «Faudrait bien que quelqu'un le fasse.»

Oui sans doute. On persiste à enseigner le français du style [Z@sHizalealaplaZ] aux immigrés et aux anglophones, tandis que s'ils essaient de causer avec un québecois, ils entendront plutôt [SHialeaZ], et ils ont une forte chance de ne rien comprendre. C'est en fait l'expérience de mon père, qui, à cause du bilinguisme officiel du gouvernement canadien, a dû prendre trois années de cours de français (y inclue une année à temps plein). Il peut maintenant écouter la radio en français, mais il le parle assez péniblement et il ne l'utilise presque jamais au bureau. Et mon père est un des "succès" de ce programme, il a passé tous les tests; il y en a qui font cinq années ou plus de cours et échouent quand même. Mais ce qui importe, ce n'est pas qu'on apprenne vraiement le français, c'est que le gouvernement puisse se dire bilingue. Et donc on ne se demande jamais "quelle serait la meilleure manière d'assurer que les anglophones puisse parler aux francophones et les comprendre?", on leur enseigne le français comme si c'était une langue étrangère.

Citation :
Le joual possède quelques éléments phonologiques particuliers.
1. Il existe une allophonie dite forte et faible dans les voyelles. Il existe ainsi une distinction /i I/ /y Y/ et /u U/ en joual.
2. Il existe une règle d'harmonie vocalique régressives, où les voyelles hautes ne s'associent qu'à des voyelles semblables. D'ailleurs, les duos notés plus hauts y participent.
3. La palatalisation est célèbre je crois, mais ça reste un élément mineur de la langue.
4. Il y a une distinction de longueur vocalique, plus profonde que celle notée /E:/ dans le français du Québec. Elle a un rôle grammatical plus que lexical, par ailleurs.

Tu veux dire qu'il y a une distinction phonémique entre /i/ et /I/? Je n'ai jamais entendu ça. Il y a-t-il des paires minimales? L'harmonie vocalique est quelque chose que j'ai observé, mais il me semble qu'elle ne ferait pas un grand problème pour les Français, puisque c'est un effet assez subtil. Le dévoisement des voyelles hautes et la diphthongaison des voyelles longues seraient plus difficiles pour eux. Qu'est ce que tu veux dire par 4. ? Parles-tu des prépositions fusionnées avec les articles ([da~:, sa:] etc.) ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyLun 6 Juil 2009 - 22:06

Grammatologue a écrit:
Yiuel a écrit:
Je me suis dit : «Faudrait bien que quelqu'un le fasse.»

Oui sans doute. On persiste à enseigner le français du style [Z@sHizalealaplaZ] aux immigrés et aux anglophones, tandis que s'ils essaient de causer avec un québecois, ils entendront plutôt [SHialeaZ], et ils ont une forte chance de ne rien comprendre. C'est en fait l'expérience de mon père, qui, à cause du bilinguisme officiel du gouvernement canadien, a dû prendre trois années de cours de français (y inclue une année à temps plein). Il peut maintenant écouter la radio en français, mais il le parle assez péniblement et il ne l'utilise presque jamais au bureau. Et mon père est un des "succès" de ce programme, il a passé tous les tests; il y en a qui font cinq années ou plus de cours et échouent quand même. Mais ce qui importe, ce n'est pas qu'on apprenne vraiement le français, c'est que le gouvernement puisse se dire bilingue. Et donc on ne se demande jamais "quelle serait la meilleure manière d'assurer que les anglophones puisse parler aux francophones et les comprendre?", on leur enseigne le français comme si c'était une langue étrangère.

Ce serait sans doute [Stalea:plaZ]*.

(*Le verbe être au présent de l'indicatif de la troisième personne dépend du phonème qui suit. Si c'est une consonne, ce sera /y/ ou /Hi/, sinon, ce sera /t/.)

Sinon, l'histoire est commune un peu partout. Les mentalités sont encore loin de changer, mais il y a quelques avancés dans les programmes au Québec, mais timides à cause de la réaction de la majorité des profs.

(Les étudiants eux, cependant, sont très heureux d'apprendre ce vernaculaire. Je ne connais personne qui s'est attristé de parler une langue vernaculaire, surtout la langue locale!)

Citation :
Le joual possède quelques éléments phonologiques particuliers.
1. Il existe une allophonie dite forte et faible dans les voyelles. Il existe ainsi une distinction /i I/ /y Y/ et /u U/ en joual.
2. Il existe une règle d'harmonie vocalique régressives, où les voyelles hautes ne s'associent qu'à des voyelles semblables. D'ailleurs, les duos notés plus hauts y participent.
3. La palatalisation est célèbre je crois, mais ça reste un élément mineur de la langue.
4. Il y a une distinction de longueur vocalique, plus profonde que celle notée /E:/ dans le français du Québec. Elle a un rôle grammatical plus que lexical, par ailleurs.

Citation :
Tu veux dire qu'il y a une distinction phonémique entre /i/ et /I/? Je n'ai jamais entendu ça.

Difficile de dire s'il y a distinction ou non. Poser la distinction simplifie de loin de le système vocalique, surtout l'harmonie. Par ailleurs, un Montréalais n'aura pas de mal à trouver l'accent bizarre s'il entend [frederik] au lieu de /frederIk/. (Mais /frEdErIk/ sera considéré comme meilleur.) Mais la distribution de i/I est complémentaire à la présence d'une consonne finale ou non au radical. Mais si l'on considère les règles phonotactiques qui poussent les consonnes finales à s'associer à une voyelle initiale [frE.dE.rI.kA.Yn.mE.zo~] et tout le reste, la conclusion logique est que, au moins dans ces versions du français, /I/ commence une phonémisation.

(Sinon, il faut inventer mille et unes explications, qui ne prennent pas en compte le fait que le locuteur moyen sent la différence! Ce qui est l'aspect primordial d'un phonème.)

Citation :
Il y a-t-il des paires minimales?

Malheureusement, pas sur le plan strictement lexical. Il faut rechercher dans les aspects phonotactiques de la langue pour voir.

(À noter que ce phénomène de sandhi semble très proche des liaisons, à ceci près qu'on ne les perd pas avec une consonne suivante. Or, personne ne va enlever le statut de phonème à ces consonnes semi-permanentes.)

Citation :
L'harmonie vocalique est quelque chose que j'ai observé, mais il me semble qu'elle ne , ferait pas un grand problème pour les Français, puisque c'est un effet assez subtil. Le dévoisement des voyelles hautes et la diphthongaison des voyelles longues seraient plus difficiles pour eux.

En fait, l'harmonie vocalique ne concerne que les dialectes occidentaux du Joual, à partir de Trois-Rivières. Poteau "poto/pOto" est l'identificateur principal du phénomène de base. De plus, l'harmonie pure semblerait être un phénomène strictement montréalais.

Dévoisement des voyelles hautes? Je ne me rapelle pas avoir ça en QcFr (et je parle une langue qui a ce phénomène), quoique ça puisse être possible, étant donné la proximité phonologique entre les deux langues.

Citation :
Qu'est ce que tu veux dire par 4. ? Parles-tu des prépositions fusionnées avec les articles ([da~:, sa:] etc.) ?

C'est la partie obligatoire du phénomène, mais rien ne bat /Zma~vE::kOl/. Ces règles sont encore chaotiques, par ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas
Vilko

Vilko


Messages : 3561
Date d'inscription : 10/07/2008
Localisation : Neuf-trois

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 7 Juil 2009 - 9:51

Yiuel a écrit:
"Joual" provient effectivement du mot "cheval". On doit ce terme à une description peu flatteuse de la langue vernaculaire. À noter cependant que l'on dit /Zwal/ pour "Joual" et /Sfal/ pour "cheval", ce qui laisse à penser à une évolution pas très différente des Langues d'Oïl (quoiqu'une ancienne prononciation aurait bien pu être /Zwal/).
J'ai déjà entendu /dESwo/ pour "des chevaux" en France à la campagne, dans mon enfance. Cette prononciation doit être disparue aujourd'hui, sauf peut-être chez quelques vieillards. Le singulier devait être /Swal/.
Revenir en haut Aller en bas
http://pagesperso-orange.fr/saiwosh/man.html
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 7 Juil 2009 - 11:28

Yiuel a écrit:
On appelle ça le français normatif québécois, et c'est très différent du joual, à l'image du français de Wallonie et du wallon.
Mais il n'empêche que le joual reste un dialecte du français, vu qu'il est dérivé du français (avec d'autres influences, certes). Le wallon n'en est pas dérivé, juste influencé.

Citation :
Ce serait sans doute [Stalea:plaZ]*.

(*Le verbe être au présent de l'indicatif de la troisième personne dépend du phonème qui suit. Si c'est une consonne, ce sera /y/ ou /Hi/, sinon, ce sera /t/.)
Première personne plutôt, non?

Citation :
C'est la partie obligatoire du phénomène, mais rien ne bat /Zma~vE::kOl/.
"Je m'en vais à l'école"?

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 7 Juil 2009 - 12:08

Nemszev a écrit:
Yiuel a écrit:
On appelle ça le français normatif québécois, et c'est très différent du joual, à l'image du français de Wallonie et du wallon.
Mais il n'empêche que le joual reste un dialecte du français, vu qu'il est dérivé du français (avec d'autres influences, certes). Le wallon n'en est pas dérivé, juste influencé.
Effectivement, le français et le joual sont des frères.

Citation :
Première personne plutôt, non?

Oups. Oui Embarassed

Citation :
Citation :
C'est la partie obligatoire du phénomène, mais rien ne bat /Zma~vE::kOl/.
"Je m'en vais à l'école"?

Oui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 12:58

Cet hiver j'ai rencontré Alexandre Coutu. Il est le premier homme d'écrire un livre pour l’apprentissage du québécois.

Le québécois en 10 leçons

Je lui ai acheté son livre pis j'arrête pas parler en québécois là, à matin pis à soir ! C'est l'fun je t’assure ! Very Happy

Hier je suis tombé dessous un autre site aussi, OffQc, qui peut nous aider dans nos études. Puis, je me suis rendu compte qu'il existe déjà un fil sur l'atelier justement sur ce thème !
Revenir en haut Aller en bas
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 13:37

C'est certainement utile pour les non-francophones qui apprennent un français trop standard pour comprendre la population locale du Québec.

Cela dit, je me demande quelle est la perception d'un québécois qui entend un francophone d'Europe parler en utilisant des expressions et/ou une prononciation québécoise. Quand un québécois prend un accent plus standard, c'est plutôt bien accepté par les autres francophones, mais l'inverse, je ne sais pas.

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 13:49

kefga_x a écrit:
Je lui ai acheté son livre ...
J'y ai acheté...

Nemszev a écrit:
Cela dit, je me demande quelle est la perception d'un québécois qui entend un francophone d'Europe parler en utilisant des expressions et/ou une prononciation québécoise. Quand un québécois prend un accent plus standard, c'est plutôt bien accepté par les autres francophones, mais l'inverse, je ne sais pas.
Ça varie entre l'exaspération et la rigolade. Vous l'avez juste pas!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 14:36

Silvano a écrit:
kefga_x a écrit:
Je lui ai acheté son livre ...
J'y ai acheté...
Merci Silvano ! Je savais pas comment former la phrase en effet et j'y hésitais pendant une coup' de minutes.

Pour ceux qui ça intéresse, Les sœurs Boulay, un group québécois seront en France pour le Printemps de Bourges.
Revenir en haut Aller en bas
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 17:43

Moi, parait que je l'ai, selon deux québécoises que j'ai rencontrées.
Faudrait que je m'enregistre un jour...

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 19:50

Je pensais à apprendre un accent québécois. J'ai des origines québécoises et ça ferait ma mère heureuse, mais je pense que si un étranger avait un accent québécois en France, ça serait un peu bizarre pour tout le monde ? En revanche, j'ai toujours un accent, pourquoi pas essayer d'avoir un accent que j'aime bien ?

Qu'en pensez vous, l'Atelier ?
Revenir en haut Aller en bas
Nemszev
Admin
Nemszev


Messages : 5559
Date d'inscription : 06/03/2008
Localisation : Bruxelles, Belgique

Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 20:04

C'est comme moi qui prends souvent un accent un peu écossais (confirmé par un ami écossais) quand je parle anglais. Rien à faire, passer plusieurs mois en Écosse, ça fournit l'affection nécessaire. Laughing

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) EmptyMar 16 Avr 2013 - 22:25

Un exercice ! Pouvez vous comprendre cette chanson ?

Cauchemar de course (les paroles sont en bas de la page)

Je suis curieux si c'est difficile pour les autres de la comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Joual (Québec) Empty
MessageSujet: Re: Joual (Québec)   Joual (Québec) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Joual (Québec)
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Guide prononciation du Joual
» L'enseignement des langues autochtones au Québec

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Atelier :: Extras :: Cours en ligne-
Sauter vers: