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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 8 Jan 2020 - 22:22 | |
| Pan sur mon bec ! la tentation était trop forte ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 15 Jan 2020 - 23:30 | |
| J'ai mêm'pas traité kub, pourtant, deux langues peuvent s'y rencontrer : l'uropi et le psolat. Encore que pour le psolat, j'ai réfléchi et décidé que ledit nom, dans cette langue, ne concernerait que la puissance3, et que la forme géométrique, ou tout objet qui la représente, aurait un nominatif différent (les autres cas ne changeant pas) : kubum.
En tout cas, le génitif singulier serait commun aux deux langues et aux... trois mots : kubi. Par contre, kubis, qui est le génitif pluriel uropi, est le circonstanciel pluriel des noms psolats.
En psolat, 33 se dit tri kube° ; en aneuvien, tern kùbev, en uropi, je sais pas*. On ne confondra pas avec "3 cubes", respectivement :
PLT : tri kuba URO : tri kube° ANV : tern kùbe.
*Dopa, si tu passe par là, s'te plaît... Ça m'évitera d'affronter ton téléphone. °Ô ! étrange ressemblance ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 16 Jan 2020 - 16:28 | |
| Je crois qu'on dirait plutôt tri kubi "trois cubique" | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 16 Jan 2020 - 18:29 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Je crois qu'on dirait plutôt tri kubi "trois cubique"
Tiens, j'aurais mis, dans c'cas là, kubi tri, avec l'épithète en avant. Sauf si, dans ce cas, kubi est un nom au génitif... À préciser... - Doj-pater a écrit:
- En fait, c'est l'adjectif Engli qui est le mot de base (lui même vient de Engel = un Angle, ni aigu, ni droit, ni obtus… mais plutôt un envahisseur germanique de la Bretagne (grande) avec ses copains Saxons… Ne pas confondre non plus avec anʒèl, car les Engle étaient loin d'être des anges)
Engli > Englia (cf la région anglaise de East Anglia) et > Englin, Englina.
Oui, on met une majuscule aussi bien aux adjectifs qu'aux noms de nationalité: en mettre aux uns et pas aux autres, ce n'est pas très logique, et ça fait une difficulté supplémentaire. Chez moi, seul le lieu (qui est un nom propre) récupère la maj'. On a, bien sûr Englaṅd, mais les autres sont des dérivés et se contente d'un bas de casse, y compris le gentilé nominal, qui de toute manière se distingue de l'adjectif par le suffixe - du* : englen, engledu. * Calque de l'anglais englishmen, pris de engligh._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 19 Jan 2020 - 14:08 | |
| - Doj-pater a écrit:
Roma vidì ne struen in un dia.- Spoiler:
Rome ne s'est pas construite en un jour
Roma cem bynòψa nep ùt deaw.Un point commun notable entre l' uropi et l'aneuvien : alors que pas mal de langues indo-européennes utilisent la voix pronominale (ou réflexive), les deux idéolangues citées ici* utilisent la voix passive, chacune dans son domaine : avec l'auxiliaire vido et le participe passé en uropi, et avec la particule cem et le passé de l'indicatif ici. * Pour l'instant, je n'ai pas encore réglé le cas du passif psolat. Je pense innover pour les temps accomplis._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: La fortune, dans tous les sens du terme Lun 20 Jan 2020 - 20:07 | |
| Dans les trois langues citées ici, le mot, dans ses deux sens, est issu du latin FORS (sort), ou, du moins presque. On a un nom commun à deux langues... uniquement pour l'orthographe, c'est fortùn, que se partagent l' uropi et l'aneuvien. En uropi, c'est le sort, la destinée, le pied de nez aux statistiques et j'en passe, voici la déclinaison | S | P | N | fortùn | fortùne | G | fortùni | fortùnis |
Le Ù peut être laissé d'côté et être transformé en U en dehors du nominatif. En aneuvien, ça donne frtùn, en psolat, c'est fortunad. En aneuvien, c'est plus bassement matérialiste, c'est... les pépètes, le grisbi, le blé, mais aussi les valeurs mobilières et immobilières ; voici la déclinaison : | N | P | N | fortùn | fortùne | A | fortùns | fortùnse | G | fortùnen | fortùnene | C | fortùnev | fortùneve |
Là, le Ù est indéboulonnable, pour deux raisons : d'une part, il indique que l'A.T. n'est pas en première syllabe (cas standard en aneuvien) d'autre part, il indique que le U est antérieur : [y]. La déclinaison de frtùn y est identique. Ce nom traduit ricad en uropi. Voyons voir maintenant le psolat. le nom qui correspond à frtùn (anv) et fortùn ( uropi) est fortunad, (neutre), comme tous les noms pris dans cette inter : | N | P | N | fortunad | fortunadi | A | fortunadum | fortunadi | G | fortunadi | fortunaderum | C | fortunade | fortunadis |
Celui qui correspond à ricad (uro), c'est | N | P | N | fortune | fortuni | A | fortunum | fortuni | G | fortuni | fortunerum | C | fortune | fortunis |
On retrouve des désinences bien latinisantes, même si c'est pas tout-à-fait "la voix d'son maître"*. * J'ai un temps hésité, et j'étais à moins une de mettre
| N
| P
| N & A
| fortunum
| fortuna
| G
| fortuni
| fortunerum
| C
| fortune
| fortunis
| comme pour pas mal de noms neutres concrets, et p'is j'ai lâché l'éponge.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les genres dans les trois langues de ce fil Mer 22 Jan 2020 - 21:05 | |
| Nous allons commencer par l' uropi : la langue la plus proche des théories et des concepts indo-européens. Nos trois langues ont trois genres : le neutre, le féminin et le masculin... mais en fait, en uropi, le masculin se fond dans l'épicène, et ce genre se caractérise par des noms en consonnes (sauf papa : mìa papa, he av u sikel). Bref, on a des noms désignant exclusivement des êtres masculins : man, pater, frater, mais aussi des noms pouvant désigner des êtres masculins ou féminins : profesor, dictor, kwal, kun... Quant aux nom neutres, ils peuvent se présenter sous trois désinences différentes : la consonne, comme les noms masculins et/ou épicène, le -A (comme dans centra, teatra°) ou bien d'autres voyelles, mais accentué en en fin de mot, comme motò, burò, taksì... Si on a trouvé un nom masculin en -A, des noms neutres en -A, les noms féminins, eux, se terminent tous par un -A (non accentué) : on a des noms exclusifs, comme sesta, ʒika... d'autres qui sont des correspondances de noms masculins ou épicènes, comme kuzina, le féminin de kuzin, dictora, le féminin de dictor, kuna, le féminin de kun. Et p'is y en a quelques uns, qui sont complètement étrangers à leur "équivalent" en consonne, comme mata (mère) qui n'a rien à voir avec mat (natte comme tapis). Les adjectifs ne s'accordent ni en genre, ni en nombre, ni en cas. Le Psolat, lui, reprend partiellement les terminaisons des langues romanes (-O, -A, -consonne), mais fait bien la séparation : les noms en -A (sans accent, cf. plus loin) sont féminins, ceux en -O (itou) sont masculins. Il y a bien quelques "écorchures", comme des noms en - er ( puer) ou en - or ( doktor), qui sont neutres ou masculins, mais leur déclinaison les départage. Tous les autres mots sont neutres ! y compris ceux qui se terminent par une voyelle accentuée, ainsi, on a, pour "zèbre" : zebrá, le nom générique de l'animal, qui peut être zebro (♂) ou zebra (zébresse), ce dernier est commun avec l ' uropi. En latin, parmi les noms en - VS, on ne trouve de noms neutres que dans la troisième déclinaison ( TEMPVS -ORIS -ORA...), les autres sont soit masculins (la plupart de ceux de la deuxième déclinaison en - VS), soit féminins (la quatrième, comme MANVS et une petite poignée de la deuxième, comme MALVS (pommier)). En psolat, TOUS les noms en - us sont neutres, comme ceux en - um, et leur pluriel (nom. + acc.) est en -A. Particularité du psolat, qu'il partage avec le latin : les adjectifs s'accordent (aussi) en genre et en cas. Si un adjectif est épithète ou attribut de deux noms de genres différents, QUELS QU'ILS SOIENT, (y compris F + M), il est systématiquement décliné au neutre. Un nom qui désigne indifféremment un être féminin ou masculin est toujours neutre. C'est également le cas en aneuvien. Par contre, différence avec le psolat, les adjectifs ne s'accordent qu'en nombre. Donc, pas de problème de genre pour les adjectifs. En aneuvien, le neutre est prépondérant. On ne met le masculin ou le féminin à un pronom personnel que si on veut vraiment enfoncer l'clou ( ) sur le sexe de l 'animal, personne comprise. En général, les noms masculins sont en - dak (personnes) ou en -D (autres animaux) et les féminins sont, respectivement en - kad ou en -K. Cela dit, la règle n'est pas systématique : amonak, porrod & merkad (entre d'autres) sont neutres, de même que doktor, diræktor, præsident, à moins qu'un pronom personnel qui le désigne ( da ou ka) ne l'infirme, pour ces derniers. Différence énorme avec les deux autres langues : quasiment tous les noms en -A sont neutres*. ° C'est les seuls que j 'connaisse, alors, évidemment, j 'les place.* De même, d'ailleurs, les mots en -du. Exception notable : dylka (tendron 3), compression de dyla kad, est féminin. Mais dylda (dyla dak) n'est pas masculin, mais neutre._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 6 Fév 2020 - 23:28, édité 2 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 1 Fév 2020 - 20:36 | |
| Teψèdj :
tép, de step (eng.) pour "marche" (d'escalier) sædj, de ASSIDEO -ERE -SESI, SESVM (lat.) pour "asseoir".
Le P du premier élément et le S du deuxième donnent, évidemment la charnière Ψ.
On est pas vraiment sur les rives du Danube*.
*Un peu quand même, mais bien avant Attila. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L'escalier en trois langues Mar 4 Fév 2020 - 0:29 | |
| La racine commune aux trois, c'est le latin SCALA -Æ pour une échelle. On va voir comment cette échelle s'est transformée, d'une part entre Baltique et Méditerranée, et d'autre part sur les bords de la Taan.
Commençons par l'uropi. La prise de racine est la même sinon que le -I- ne vient pas du français (escalier) comme on pourrait bien le croire, mais du suffixe uropi -ia qui désigne un lieu spécifique. On pourrait croire à une cage d'escalier, mais skalia désigne toute sorte d'escalier, y compris celui d'un perron. L'escalier mécanique se dit roliskalia. L'échelle se dit skal.
Continuons par l'aneuvien. L'escalier se dit skala, à une lettre près comme l'échelle en latin, et à une lettre en moins (pas la même) comme l'escalier en uropi. Comme l'uropi skalia, c'est un nom neutre. La paronymie ne s'arrête pas là : y a bien un uropi skala, mais il signifie une gamme. Je ne sais pas laquelle : si c'est une gamme musicale ou une gamme de produits. On peut supposer les deux : aucune précision n'est mentionnée dans le Vordar... mais au moins, la traduction existe, pas comme chez moué. L'escalier mécanique aneuvien se dit roleskála.
Et enfin, en psolat, l'escalier (qu'il soit libre ou en cage) se dit skalá : nom neutre aussi, comme l'indique le diacritique sur la finale. Au pluriel, c'est donc itou. Par contre, l'échelle*, c'est skalum, neutre aussi. Au pluriel, eh ben c'est... skala. On fera donc attention à l'accent tonique, surtout au pluriel : skala VS skalá. J'ai encore rien pour l'escalier roulant.
*Y a ben skal en psolat pour une échelle, mais pas la peine d'essayer d'y grimper, sauf peut-être dans le sens 3. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Fév 2020 - 21:31 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Cer = soin
vient bien du latin cura, it. cura et aussi de l'ang. care = soin < germanique *karo- = se lamenter et aussi de l'albanais shëroj = guérir ce mot est influencé par l'i-e *kā- = aimer bien, *kāros = cher > Ur. keri et fr. cher Et moi qui m'figurais... En fait, le C vient du latin et de l'anglais, le R itou, et le E est emprunté à l'albanais, ainsi, peut-être (je connais pas assez l'abanais pour en êt'certain) que la prononciation [ʃ]. J'vais mettre tout ça noir sur blanc dans Idéolexique... C'est fait. Pour le soin, chez moi, j'ai amàl pour l'application et kùr pour le soin médi... Bon, j 'crois que j 'l 'ai d'jà dit quèqu'part. Pour le psolat, le soin médical , j'ai kur, qu'on ne confondra pas avec son homophone aneuvien qui signifie une cure (ecclésiastique). Je n'ai pas encore le soin (méticuleux). Cer est-il toujours un soin médical ou infirmier ( ceror pour "soigneur", ceran pour "infirmier") ? Je pense que c'est aussi l'autre sens, parce que j'ai vu ceric pour "soigneux"*. Ah, un truc quand même : ceran est-il uniquement un nom commun ? Comme il se termine en - an, je lui verrais bien une vocation d'adjectif : qualificatif en français, verbal en uropi (pris de cero) : de ceran siense = les sciences infirmières #. Non ? * Par contre, j'ai vu ceri nulle part. Et pourtant, comme tu as dit, y a bien *kāros° pour "cher", "chéri" n'est pas loin, non ?° Kœr en aneuvien. Coïncidence, non ?# Àr flekùrene ziènse en aneuvien._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 8 Fév 2020 - 18:17 | |
| Réponse dans le fil Uropi | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Fév 2020 - 21:24 | |
| - Doj-pater a écrit:
- La préposition DE en français Voir
J'ai trouvé dans le dico 16 cas d'emploi différents de de (+ 12 si l'on rajoute l'article partitif); ça fait vraiment beaucoup ! En Uropi, on a 11 équivalents différents. Bel inventaire ! on va voir, à titre de comparaison, ce que ça donne en aneuvien : 1) le génitif : de kamar mi frati = àt sœvrœm ed fràndaken = la chambre de mon frère u vas vini = ù vas viynen = un verre de vin u sal ses kwari metris = ùt sal seg quarrige metrene = une pièce de 6 mètres carrés. Mais u kid pin jaris = ùt nexàvdu jàrev seg = un enfant de 5 ans u vartad 2 horis = ùt waadet tiyn hoψeve = une attente de 2 heures*. En aneuvien, c'est le circonstanciel (temps) qui s'y colle. En aneuvien on distingue le complément de l'adjectif (même si celui-ci se termine en - en) par sa syntaxe weri nave = ùr xhipe xapen = des navires de guerre armidi nave = ùr aremídeme xhipe = des navires militaires. u drovi tab = ù mes dreven = une table de bois Mais des agglutinations existent aussi en aneuvien u sopisak = ùt legpòl = un sac de couchage. Pour la provenance, ou le lieu de vie, voire la cause, c'est, en aneuvien, le circonstanciel qui est de mise : de tren od Amsterdam = à strægen fran Amsterdam-ev = le train d’Amsterdam. moro od fam = dæn inzhyynev = mourir de faim. liente od camp, od pol = dĕr laṅdav, stadev = des gens de la campagne, de la ville. Là, deux cas pour le Roi de France : de Raj od Francia : Àt Rex Fraṅsen s'il est dans son pays, voire sur son trône. Àt Rex Fraṅsev s'il est à l'étranger (en visite diplomatique, en guerre...). Mais on dira : À Præsident à fraṅsen Republiken.od du a pin hore = devèr hoψev dvo yn hoψ pent = de 2h à 5h falo ap u skal = vàlun fran ù skalev = tomber d'une échelle fole fal ap dreve = àr luffe vàler fràn àr tændeve = les feuilles tombent des arbres. Génitif laro ov tal = riydun omnen = rire de tout voko ov ha = dysertun dan = parler de lui. Là, tout dépend du sujet de la pensée : he men ov hi famìl = da dœm ni ed famils = il pense à sa famille (ni + acc = datif aneuvien) he men ov de kadèl = da dœm àt warmesenten = il pense à la chaudière (génitif). Et là, c'est le verbe qui change : i soini ov ce = e slivèdja kan = j'ai rêvé d'elle i soin ov u maj bun mold = eg rev ùt looder mœṅden = je rêve d'un monde meilleur. Chez moi, c'est l'accusatif, quoi qu'il y ait devant : de rad a Tur = à strad dyn Tours° = La route de Tours Po liam a Doj ! = pœr klims ᴅivs = pour l'amour de Dieu. Là aussi, c'est assez variable de kolege be de burò = àr kuwárdur bùron = Les collègues du bureau. Mais : i vizi kolege be de burò 14# = eg vedja ùr kuwárduse uspùzun àt bùrov 14. = J'ai vu sortir des collègues du bureau 14. La aussi, c'est le circonstanciel, même si c'est un complément de nom : be dia, be noc = davetev, noxev = de jour, de nuit Là aussi he gan 20 Euròs be hor = da temes tiyn eurose per hoψev. = Il gagne 2 € de l'heure Et là aussi : de rices man in mold = À plutert dak mœṅdev = L'homme le plus riche du monde de alties bob in de klas = àt remmert dak àt klasev = le plus grand garçon de la classe. he det nit in jar[/justify] = Da dor nep ùċ jàrev. = il ne fait rien de l'année : Le circonstanciel (d'agent) u romàn pa Balzac = ùt saag Balzac-ev = Un roman de Balzac. u picten pa Picasso = ùt ărpar Picasso-v = un tableau de Picasso : L'aneuvien met le verbe au participe : becizo deto ekwa = avèl fàktun okèndus = Décider de faire quelque chose siudo ito kopo = ere livadev harmentun = avoir l'habitude d'aller faire les courses so suprizen vizo ca = cem pœne vedjun kas = être surpris de la voir je s'anmozli deto da = Dorun as • elipòtendar = c'est impossible de faire ça : Le nom en apposition se met au même cas que le nom apposé : de citàd Parìs = à stad Paris = La ville de Paris a de citàd Minsk = ni à staż Minskes = à la ville de Minsk he ruʒivì be de dia Paska = da rolívă àt deaw Pasquav = Il ressuscita le jour de Pâques. lu men ov mon Maj = ar dœme moneden Màjen = Ils pensent au mois de mai : J'ai eu une hésitation pour le prénom de Paul (Marcel). * Mais tiyn hoψe waadeten = deux heures d'attente. °Tours a déjà un S : pas besoin d'enfoncer l'clou ! #Reprends-moi si c'est pas ça. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 27 Oct 2021 - 21:16, édité 4 fois (Raison : faute de déclinaison aneuvienne) | |
| | | Kavelen
Messages : 828 Date d'inscription : 11/03/2019 Localisation : Alsace abiétine
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Fév 2020 - 21:27 | |
| - Doj-Pater a écrit:
- 16 cas d'emploi différents de de (+ 12 si l'on rajoute l'article partitif); ça fait vraiment beaucoup !
Effectivement, je savais que "de" pouvait dire maintes et maintes choses mais je n'imaginais pas à ce point! | |
| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 11 Fév 2020 - 19:13 | |
| - Anoev a écrit:
- #Reprends-moi si c'est pas ça.
i soini ov ce = e slivèdja kan = j'ai rêvé d'elle i soini ov ca | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 11 Fév 2020 - 19:19 | |
| Oupses ! Je m'suis gouré de... kas... euh... de cas.
Y a des choses qui m'intéressent, notamment comment on fait la limite sémantique d'un mot : à quel niveau on cesse d'utiliser tel mot pour un autre, et d'une langue à l'autre, ça change. Par exemple, dans deux langues : l' uropi et l'aneuvien, on va prendre deux paires de noms : jedisàl et jedihàl d'une part, et spiysrum et spiysal d'autre part. Ces quatre noms signifient "salle à manger", mais la découpe n'est pas opérée de la même manière : d'appartement | de restaurant touristique | réfectoire | jedisàl | jedihàl | spiysrum | spiysal |
Bref, en aneuvien on note la superficie et le nombre de tables, éventuellement le côté "privé/personnel" de l'endroit (inclus dans un appartement), et ça donne spiysrum, comme dans toute pièce "à vivre" d'un appartement ( rœm, comme dans livrœm, suvrœm). Si la pièce est grande et contient plusieurs tables, on passe de rœm à sal et ça donne spiysal. En uropi, on opte plus pour l'ambiance de la pièce que sa superficie ou le nombre de tables. Que ce soit un appartement ou un restaurant touristique, on aura sàl pour désigner l'espace entre les murs ; et jedihàl signifiera UNIQUEMENT un réfectoire*. * Pourtant, un dortoir se tradiuit bien sopisàl._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Lun 17 Fév 2020 - 12:21, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 17 Fév 2020 - 10:57 | |
| J'ai lu l'uropi Canalblog* sur les pluriels en -E, et, j'voulais te dire que les pluriels des mots aneuviens en consonnes (noms, adjectifs, verbes à l'indicatif présent et à l'impératif) sont aussi en -E, et ce depuis plutôt longtemps. Mais j'dois d'avouer que j'avais pensé ni à l'hindi ni à l'italien. J'avais plutôt fait cette règle en réaction au français : je ne voulais pas de -E (pas davantage de -A) pour le féminin et pas de -S pour le pluriel. Du coup, j'ai casé le -E (ou le -R, pour les mots en voyelles comme gòla, dù, a, pùze) pour le pluriel et -S (ou /s/) pour l'accusatif, pour les utiliser quand même. Quant au -A, il sert pour les verbes au parfait, quel qu'en soit le mode : -A à l'indicatif, -una au participe, -ta à l'impératif, -éa, -ía ou autres au subjonctif.
Par contre, en psolat, langue prise du latin, on a des pluriels neutres en -I (nominatif/accusatif)° des pluriels masculins et féminins en -S (accusatif) des pluriels neutres en -A.
Un nom qui rassemble les trois langues : doktor.
on a, en aneuvien (neutre) et en uropi (épicène), le pluriel doktore doktoris (pluriel, encore un coup) est commun au génitif épicène uropi et au circonstanciel neutre psolat. doktoras (féminin pluriel) est commun au nominatif uropi et à l'accusatif psolat.
Mais on a aussi, en commun entre l 'espéranto et le psolat, doktoroj, comme nominatif masculin pluriel.
*Pourquoi écris-tu Canalblog avec un C ? Je n'ai trouvé canal nulle part dans le Vordar version. °En latin, c'est seulement pour le nominatif masculin pluriel et le génitif de la deuxième déclinaison au singulier. En uropi, c'est à la fois le génitif singulier et le suffixe de la plupart des adjectifs qualificatifs. À c'propos, j'ai pas trouvé "ligneux" dans l'Vordar. On pourrait supposer que c'est drovic, mais j'en suis pas vraiment certain. J'verrais plutôt : u tab drovi = une table en bois u drovi plant = une plante ligneuse. Pour "lignite" (que j'ai pas trouvé non plus), j'verrais bien drovikalb.
Bon, j'ai pas envie d'tricher, j'dois t'avouer : j'avais pas non plus "ligneux" en aneuvien, mais j'viens d'trouver deux mots qui pourraient conv'nir : drevon# et xiylon en tant que synonymes. #Drev est commun à l'uropi et à l'aneuvien, mais c'est pas la même signification : "arbre" pour l'uropi (tænd en aneuvien, proche du grec δένδρον ou de l'elko tano) "bois" en aneuvien, pris au slovaque via... l'uropi, en concurrence avec xiyl, pompé au grec ξύλον et qu'on utilisera si on veut éviter une confusion avec le paronyme à-priori xhiyl (glace). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 7 Mar 2020 - 18:28 | |
| - Dopa a écrit:
- Daske mole Silvàn po di interesan komènt. Vu se regi, di punt vidì longim disvoken su l'Atelier. Zis de cevi argumente:
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais dans le titre même de l'article, il y a une divergence entre Français et Anglais (qui n'a rien à voir avec le Brexit ) En français on dit "reine d'Ecosse", en anglais "queen of Scots", c'est à dire "reine des Ecossais" et non "queen of Scotland", comme on aurait pu s'y attendre. Quel rapport avec l'Uropi ? J'y viens. Aucune règle n'a été changée, en effet, en Uropi on ne peut pas dire "raj Franciu", comme on peut dire "de rive Franciu" (les rivières de France), car si les rivières appartiennent bien à la France, le roi, ne lui n'appartient pas, ce serait plutôt le contraire dans l'optique de la monarchie absolue: la France qui appartient au roi. D'où l'emploi de la préposition OD (origine, provenance) pour les titres de noblesse: de duk od Burgonia: le duc n'appartient pas à la Bourgogne, il vient de Bourgogne, de SES terres, car la Bourgogne lui appartient: "Bienvenue dans MON beau duché". Il y a un changement politique majeur avec Louis-Philippe 1er, qui contrairement à la tradition, n'est plus "roi de France (par la grâce de Dieu)", mais "roi des Français", introduisant par là la monarchie constitutionnelle: Luìs-Filìp I, raj Francis. C'est pour cela qu'on dit Raj Belgis (roi des Belges) et non raj Belgiu. Le monarque constitutionnel appartient à son peuple. L'utilisation du génitif direct est assez différent d'une langue à l'autre, donc. En aneuvien, le génitif indique uniquement, quand il s'agit d'un complément de nom (car ce peut être aussi un COI) que le nom est en rapport avec celui qui le précède, ainsi : àt hoos Akironsen = la maison d'Akirons (ben tiens !) ùt hoos laṅdan = une maison de campagne (mais àt laṅdoos = la maison de pays) ùt hoos briqene = une maison de briques ùt hoos wrægen = une maison en ruine(s). et j'en passe. Pour la traduction d'un complément de nom utilisant la provenance, on utilisera soit le génitif ou le circonstanciel. et là, ça dépendra : Àt rex Fraṅsen anqbină àt ambasadors Tùrklaṅdev = Le roi de France reçut l'ambassadeur de Turquie (le roi est en son palais, l'anbassadeur représente un autre pays). Àt rex Englaṅdev eră zhoolan àr astrygdune = Le roi d'Angleterre fut prisonnier des Autrichiens (Richard Cœur de Lion). Mais on aurais pu dire Englaṅden, à supposer que les Anglais de l'époque parlassent aneuvien (euh ? ). Mais bien sûr, le rôle principal du circonstanciel, pour la traduction de "de", ce serait surtout : Àt kœnadev à xapen, àr sudetedur cem usdòmăr Ċheskoslovensketev. = À la fin de la guerre, les Sudètes furent expulsés de Tchécoslovaquie. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Dim 8 Mar 2020 - 17:32, édité 1 fois (Raison : parenthèse oubliée) | |
| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 8 Mar 2020 - 17:03 | |
| Vu ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 10 Mar 2020 - 10:10 | |
| Pour pri, pro, pru, voici c'que ça donne en aneuvien.
PRI : chez moi, c'est pirm, on n'est donc pas bien loin. Pour prim en uropi, y a en aneuvien pirmas.
PRO : là, on s'éloigne pas mal ! Pour la préposition, j'ai aṅk, pris de aṅt (avant), dont le -T latin (ici temporel) a été remplacé par le -K de klœt (lieu). L'adverbe s'obtient (contrairement à des adverbes comme pirmas, parce qu'ici il s'agit de verbes non pris sur des adjectifs, mais sur des adpositions) en préfixant it- à la préposition : itáṅk ; toutefois, on peut enfoncer l'clou et obtenir itáṅkas pour "auparavant".
PRU : là, c'est aussi très différent. "Tôt" se dit lyp en aneuvien : c'est un adverbe sans affixe, comme en français. Il est formé par inversion de l'ordre des lettres de pyl (tard). Particularité, ici, c'est l'adjectif qui est formé sur le verbe : lypis = précoce.
Particularité entre l'uropi et le psolat : prim, c'est "premièrement" en uropi, "premier" en psolat. À faire entrer dans Idéolexique (les deux).
Comment traduis-tu "avant-première" ? En aneuvien, c'est aṅpirláṅcha. Ça désigne également un spectacle donné avant midi. Pirláṅcha désigne aussi bien une première qu'une matinée (théâtre, cirque, cinéma...). C'est un mot-valise dont le P est la charnière antéposée : commune à pirm et à plaṅch (scène).
Pri est entré dans Idéolexique, il y est même arrivé avant pirm (anv). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Je J dans les trois langues... Sam 14 Mar 2020 - 1:40 | |
| ... se prononce pareil, à quelques détails près.
En uropi, il se prononce toujours [j], mais on ne le rencontre (en principe) pas juste après une consonne, où il est remplacé par un I glidisé, comme par exemple les noms en -ia qui expriment un lieu. On le rencontre aussi en fin de mot (derrière un -I-*).
Il pourrait être assez étonnant de trouver cette lettre en psolat, alors que j'ai fait tous les efforts possibles pour remplacer le G par un C et pour virer le W. En fait, contrairement à ce qui se passe poir pas mal de langues romanes dont le français, l'italien etc... mais aussi d'autres langues comme l'anglais et l'uropi, je répugnais assez à devoir glidiser le -I, que j'ai voulu, dans tous les cas, garder comme une VRAIE voyelle. Du coup, j'ai fait comme en espéranto et en ido : le [j] est représenté par un J, comme en...
... aneuvien, où cette lettre se prononce toujours [j]... Enfin presque ! En fait, là, j'me trouve face à une situation assez originale (c'est le propre des persolangues, en fait). Originale, mais pas capricieuse, rassurez-vous. Il y a des verbes aneuvien en -ía dont l'infinitif et l'indicatif présent se terminent par un J derrière une consonne (un peu comme le Ь russe juste derrière un T à l'infinitif de ses verbes). Quand derrière c'est un pronom neutre ou un article, c'est pas bien grave (eg vedj æse, da vedj ùt hippos), mais quand le mot qui suit est une consonne (ce qui peut toujours arriver : aṅtep ar ădj Màrkus, ka vedj das), là, on se rend bien compte que cette glide coincée entre deux consonnes, même si elles ne sont pas dans le même mot, est malaisée à prononcer. Du coup, on la remplace par un [ɪ], mais son orthographe reste J, pas Y, et on a /'ɑ̃ntəp ɐʁ'ɐʊdɪ 'maχkus/, /kɐ'vɛdɪdɐs/. D'où ça vient ? En fait, j'en sais rien moi-même. Ça m'a pas dérangé outre mesure. Je m'suis dit : étant donné qe des tas de langues glidisent le I, pourquoi ne serait-il pas possible de vocaliser un J ? Et l'tour était joué !
*lequel lui donne une orthographe quelque peu néerlandaises, mais ne nous y trompons pas : la prononciation est bien [ij] comme dans "gentille". _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8436 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 14 Mar 2020 - 13:02 | |
| Personnellement le j /j/ en losfuvian entre voyelle et consonne peut aussi être vocalisé comme chez toi, sauf que c'est plutôt une variante allophonique. Pourquoi ton dj /dj/ quand il est difficile à prononcer avant une consonne ne pourrait-il pas se prononcer dj comme en français ou j comme en anglais comme dans jazz ? _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 14 Mar 2020 - 13:58 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Pourquoi ton dj /dj/ quand il est difficile à prononcer avant une consonne ne pourrait-il pas se prononcer dj comme en français ou j comme en anglais comme dans jazz ?
Parce que jazz, c'est / d͡ʒɑːz / ( żheaz chez moi en orthographe aneuvisée). Le J ne se prononce jamais [ʒ] en aneuvien, sauf à la rigueur dans les noms non aneuvisées (Jacqueline, Jocelyne, Janine, Just (Leblanc)...). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 19 Mar 2020 - 12:12 | |
| - Doj-pater a écrit:
- En parlant des points communs entre l'Uropi et le russe, ils sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit généralement:
Par exemple les dérivés du verbe идти (idti) = aller correspondent à ceux du verbe ito = aller (qui vient du slave) войти = entrer = ito in выйти = sortir = ito us уйти = partir = ito ap отойти = s'éloigner = ito ap (dal) подойти = s'approcher - ito do (aller vers) прийти = venir, arriver = veno, aveno перейти = traverser = ito tra, ito uve пройти = passer = ito pas дойти = aller jusqu'à (atteindre) = ito tis (atogo) Chez moi, ça... va pas aussi loin que ça, mais c'est vrai que les verbes sont souvent chaussés de préfixes, ne serait-ce que pour donner une idée d'entrée ou de sortie. pùze = aller, partir (quel qu'en soit le moyen) inpùze = entrer (en s'éloignant), uspùze = sortir (en s'éloignant) kom = venir inkòm = entrer (en venant), uskòm = sortir (en venant) pocte = poster (situer) inpòcte = rentrer (p. ex : l'armoire), uspòcte = sortir (p. ex : le chien) gæn = aller (par ses propres moyens : à pied, ou bien à la nage) ingæn = entrer à pied, usgæn = sortir à pied, olgæn = contourner. faar = aller (à bord d'un véhicule) infaar = entrer en étant à bord, usfaar = sortir à bord, olfaar = contourner à bord. Bref : on peut choisir d'être vague ou précis, contrairement par exemple à ce qui se passe en kotava. Avec certains verbes, les préfixes dispense l'utilisation de prépositions : Àt golàjdak ingænă àt vadebs = L'amant entra dans l'armoire. Ar usfaarăr àt autostradev = Ils sortirent de l'autoroute. ... mais pas d'autres : Er inpòctar àt vadebs in àt lyftes = On a rentré l'armoire dans l'ascenseur. Dopa, peux-tu traduire ces trois phrases en uropi, pour me faire une idée ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 22 Mar 2020 - 1:58 | |
| Il pourrait être assez amusant de comparer les conjugaisons de ces trois langues, encore que le psolat soit un cas à part, puisqu'il s'agit d'une conjugaison à la personne, comme pour sa langue inspiratrice (le latin). Chacune de ces trois langues a (au moins) une particularité par rapport aux deux autres, cette particularité est, bien entendu guidée par un choix. Mais on peut trouver, évidemment des points communs.
L'uropi n'a pas de subjonctif. C'est un choix de Dopa qui ayant constaté que, d'une langue naturelle à l'autre, les modalités d'utilisation changent, autant ne pas s'encombrer d'incompatibilités. L'uropi étant une langue à vocation internationale, on peut comprendre ce choix. Ce choix n'a pas été celui de J.M. Schleyer (volapük). C'est aussi, la seule langue des trois à faire intervenir le participe passé dans les conjugaisons composées.
L'uropi et l'aneuvien font appel à une particule pour le futur, quel qu'il soit, alors que le psolat fait appel à une conjugaison d'un seul tenant, comme en latin, même pour l'aspect accompli. Sauf qu'en uropi, cette particule précède un infinitif (comme en anglais : shall/will + inf), alors qu'en aneuvien, le verbe est conjugué, donc variable si le mode est indicatif ou impératif (mais invariable au subjonctif et au participe). Il n'y a pas d'infinitif futur en aneuvien, même si on pourrait croire le contraire.
Il y a un déplacement d'accent tonique en aneuvien et en uropi, au passé. Sauf que c'est le passé (prétérit) de l'indicatif en uropi et le parfait du subjonctif en aneuvien. Mais dans les deux cas, l'accent recule d'un cran.
L'aneuvien est le seul des trois langues dont l'impératif est conjugable à toutes les personnes, le seul aussi à disposer d'un futur (pour des ordres différés : pars à mon signal ; reviens la semaine prochaine). C'est aussi le seul à comporter deux temps utilisables dans les histoires de science-fiction évoquant des voyages dans le temps (je ferai ça l'année dernière ; il a posé l'almanach trente ans après aujourd'hui).
L'aneuvien utilise davantage de particules que le psolat, voire même que l'uropi, mais l'utilisation des particules, soit avec les différents temps, soit avec les modes (indicatif/subjonctif/impératif, dans le cas de kjas, pour le conditionnel pour les deux premiers modes) permet des nuances sans multiplier les flexions, comme c'est le cas en psolat. Je n'ai pas réfléchi (c'est un peu d'ma faute) comment on pourrait dire en psolat :
Il venait de sortir les assiettes quand ses invités sonnèrent. Il allait sortir les assiettes quand ses invités sonnèrent.
Et en uropi ?
En aneuvien, ça donne :
Da dhep uspòctă ar baase tev ed adíqbedur driynăr. Da ăk uspòctă ar baase tev ed adíqbedur driynăr. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 27 Mar 2020 - 16:32 | |
| - Doj-pater a écrit:
- sauf 5.1 un amour de fromage
Ce n'était qu'un exemple publicitaire. Mais prenons un autre exemple et mettons-nous dans la peau de Jacques Lantier (la Bête humaine) quand il évoque Lison (une Crampton faisant des tractions sur la ligne de Normandie : Paris-Le Havre) : un amour de locomotive ! Là, liam devrait tout-à-fait convenir, non ? I liam trene ! E klim strægense!* Liam, klim : trois lettres communes sur 4, et en plus, dans le même ordre : L, I, M. _________________ - Pœr æse qua stane:
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