Pour "pense à lui/elle" (hors sujet), c'est assez simple (au cas près), puisqu'on a
dœmet ni das = pense à lui (aie une pensée pour lui)
dœmet ni dan = pense à lui (aie une pensée à son sujet (pas forcément à son bénéfice)).
Chez moi, pour "penses-y", on a deux cas :
Y (pronom) représente un nom, et on aura :
dœmet nit xeliys = pense à la voiture
eg dœm ni an = j'y pense.
Y (toujours pronom) représente autre chose (une proposition, par exemple, ou un verbe au participe), et on a :
dœmet ni quan eg dikta ni os = pense (à) ce que je t'ai dit
dœmet lægakun àr oċhboxe = pense à descendre les poubelles.
eg dœmp ni ċyn = j'y pense.
La formule dialectale "j'y sais pas !" (Bourbonnais) peut être traduite par e ste nep ċys!, ça rejoint un peu eg intel nep ċys (j'y comprends rien : le ùt de nep ùt a été "avalé" par ċys).
Cependant, les verbes de situation (j'y suis) ou de déplacement (j'y cours, même si, dans ce cas, il s'agit de destination) auront pour "complément" (ou plutôt, adverbe) : ċyv :
eg ep ċyv, e staṅ ċyv! = j'y suis, j'y reste !
pùzet ċyv = vas-y (mais dorit ċys pour les autres sens).
Ce ċyv traduit également en pour l'adverbe de lieu, avec la préposition fran, en cas de besoin :
eg uskòmun fran ċyv = j'en sors.
Mais "en" se traduit également par ċyn ou ċys s'il n'y a pas de notion de localisation :
eg hab tiyn ċys (nota : invariable en nombre) = j'en ai deux.
mais eg hab tiyn kilo ċyn = j'en ai deux kilos.
eg dœm ċys loot* = j'en pense du bien.
e kogen ċys qua mir hab ùt zhàflet ea mir pùze kàms sin inzhun ed uspýs! = J'en connais un qui va avoir une fessée et qui va aller au lit sans manger son dessert !
eg vedj ċys klàras ed kœndatev on in = j'y vois clair dans ton jeu.
*Notez l'absence de ni, vis à vis des traductions de "y".
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- Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.