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| Modèle Entité-Relation | |
| | Auteur | Message |
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PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Modèle Entité-Relation Mar 2 Déc 2014 - 15:08 | |
| Faisons son analyste-informaticien en parlant de façon simplifiée du modèle Entité-Relation appliquée aux conlangs, le domaine qui nous intéresse tous ici.
Une entité est un mot concret, désignant la plupart du temps un fait, une chose, souvent palpable, comme le soleil, la lune, la mer, une maison, une table, le temps, un chien, un chat et j’en passe.
Une relation relie (c’est le but) en général 2 entités pour les faire collaborer à une action, à un état de fait. Souvent, ça se traduit dans les langues classiques par un verbe comme manger, boire, marche etc.
Donc dans la phrase « Eve croque la pomme », la relation est « croquer » et les 2 entités sont « Eve » et « pomme ». Quand une relation unit des entités, il faut préciser les rôles ; dans notre cas : qui croque et qui est croqué. C’est en général l’ordre des mots ou une déclinaison qui s’en occupe.
Mais s’il manque l’un des rôles ou si on souhaite fabriquer une phrase nominale, il faut que la relation soit précisée : elle est dans son rôle actif ou passif, si nous prenons l’exemple de notre phrase précédente. Donc croquant(e) ou croqué(e)… Donc en fonction de la nature de la phrase, en français comme dans bcp de langues, ce sont les entités qui possèdent la marque du rôle ou c’est la relation qui la possède. Donc : « Eve croquant » (Eve croque) et « pomme croquée » (on croque la pomme, la pomme est croquée)
Dans la phrase « Je vois une pomme coquée », il y a emboîtement de 2 ensembles d’entité-relation. Nous avons l’ensemble « je vois une pomme » et l’entité « pomme » qui est incluse dans la relation « on croque la pomme » / « pomme croquée ». On pourrait écrire : (je vois (on croque la ^pomme)) avec l’accent circonflexe qui indique l’élément principal de la sous-phrase.
Comment gérez-vous ceci ? Par le grand classique : participe passé versus participe présent ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Modèle Entité-Relation Mar 2 Déc 2014 - 20:30 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Une entité est un mot concret, désignant la plupart du temps un fait, une chose, souvent palpable, comme le soleil, la lune, la mer, une maison, une table, le temps, un chien, un chat et j’en passe.
Ah... voici qui f... tout en l'air ma vision de Dieu.... que je voyais justement comme une entité non concrète, puisque ni minérale, ni végétale ni animale, puisqu'éternelle. À moins que... une vision peut-êlle être considérée comme une entité (du mot "entier") ? Palpable ? Comme le soleil ? Toi au moins, t'as pas peur de t'brûler les doigts ! _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Modèle Entité-Relation Mar 2 Déc 2014 - 20:36 | |
| Souvent palpable... Une vision est une entité, elle n'est pas une action en elle-mm, juste le fruit de l'imagination ou d'une illusion optique. J'ai rarement eu peur de me bruler les doigts, tu ne peux savoir à quel point Mais ce n'est pas à diffuser/divulger sur ce forum qui est qd mm fréquenté par des âmes pures et innocentes (qui sont en mm temps des entités) | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Modèle Entité-Relation Mar 2 Déc 2014 - 22:10 | |
| En kotava, ta notion de relation rejoint celle de voix. Et donc, oui on va trouver de l'actif et du passif, ventilés en participes, en gérondifs, voire en simples compléments typés (prép. va d'objet --> actif; prép. gan d'agent induit du passif).
Mais on a aussi du complétif, du réfléchi et du réciproque. Par exemple zilimba ristula = l'administration réceptionnaire, où le participe complétif zilimb signifie littéralement "auquel on donne".
Les phrases nominales sont très courantes en kotava, notamment au travers de toutes les prépositions locatives de mouvement (chaque prép. "incorpore" quasiment l'idée d'un verbe de mouvement en elle-même). Cela couplé avec les adverbes temporels qui rendent facultative l'expression verbale du temps, on a de véritables phrases nominales complètes. Par ex.:
Eldeon okilik ko Paris ta abara = demain le chef ira à Paris pour participer à un congrès Demain / chef / à (mouv.) / Paris / pour (but) / participation_congrès (déverbal d'action)
il n'y a aucune forme verbale là-dedans, même pas un participe, les prépositions ko (dans, à, avec mouv.), ta (pour, notion de but) et l'adverbe temporel eldeon (demain, le jour qui suit) les rendent inutiles. | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Modèle Entité-Relation Mer 3 Déc 2014 - 11:49 | |
| - PatrikGC a écrit:
Donc en fonction de la nature de la phrase, en français comme dans bcp de langues, ce sont les entités qui possèdent la marque du rôle ou c’est la relation qui la possède. Donc : « Eve croquant » (Eve croque) et « pomme croquée » (on croque la pomme, la pomme est croquée)
Dans la phrase « Je vois une pomme coquée », il y a emboîtement de 2 ensembles d’entité-relation. Nous avons l’ensemble « je vois une pomme » et l’entité « pomme » qui est incluse dans la relation « on croque la pomme » / « pomme croquée ». On pourrait écrire : (je vois (on croque la ^pomme)) avec l’accent circonflexe qui indique l’élément principal de la sous-phrase.
Comment gérez-vous ceci ? Par le grand classique : participe passé versus participe présent ? D'abord, une remarque : les langues distingues les verbes conjugués des adjectifs ou des racines composant les noms. Il y a des nuances qui se cachent dans le choix d'utiliser des formes grammaticales séparées, tout simplement parce qu'il faut pouvoir dire "je croque la pomme croquée croquant le bout non croqué". En rémaï, j'appelle "entité" les objets, qui sont simplement les composantes du monde qui nous entoure et dont nous faisons parti, et dont nous racontons l'histoire quand nous formons une phrase. J'appelle "relation" les rôles que tiennent les objets dans l'histoire. Ensuite toutes les sortes de mots ou de parties de mots se répartissent dans une hiérarchie (conclusions qui indiquent la fin des phrases, articulations qui indiquent le rôle de la phrase suivante par rapport à la précédente, noms / adjectifs / personnes qui décrivent les objets dont nous racontons l'histoire, rôles = particules qui indiquent le rôle des objets dans l'histoire etc. Il faut bien noter que la notion de verbe a été éliminée à un moment, parce qu'elle pouvait être assurée par un "adjectif de phrase" ce qui veut dire que les relations quand tu les décrit par des verbes conjugués français correspondent à des objets en rémaï, car une activité peut être considéré comme un objet dont on peut raconter l'histoire. Ceci dit : Je vois = HOI-JI (HOI adjectif de point de vue, JI, point de vue de celui qui parle) Une pomme = (plusieurs traductions possibles) JOI POM NN (français importé). Je vois une pomme HOIJI JOI POM (NN). Je vois une pomme croquée (déjà croquée) : HOIJI JOI POM NN NOUNOIKA VOREKE. Je vois une pomme croquée (en train d'être croquée) : HOIJI JOI POM NN NOUNOIJA VOREKE NOI : adjectif de phrase / verbe KA passé révolu, JA présent actuel VO préfixe une partie de, partiellement ; RE attrapé KE emporté. Croqué (NOIJAVOREKE) est alors une partie du mot "pomme" JOI POM NN Je vois HOIJI n'est qu'un adjectif placé devant le mot "pomme". Noter bien que HOIJI devient un objet s'il n'a pas d'épithète, et signifie alors "mon point de vue, ce que je vois" | |
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