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 La politique linguistique de Melville et de Cévé

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MessageSujet: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 3:14

Suite à ce post, j'ai décidé que j'allais exposer les politiques linguistiques de Melville et de Cévé. Pour les Français, ces politiques seraient constitutionellement anathèmes; au Canada, serait plus mitigé. Les Belges, après un temps de rancoeur, y verraient quelque chose de semblable à chez eux et les Suisses, quelque chose de près de chez eux, avec quelques aspects étranges.

La politique linguistique de Melville

Melville n'a, officiellement, aucune langue nationale. Il n'y a donc pas de langue "melvilloise" à proprement parlé. Il existe des langues qui n'existent qu'à Melville, alors qu'il y a d'autres langues parlées hors-Melville. Règle inscrite dans la Constitution, au niveau des infrastructures, cette loi ne peut être modifiée par l'Assemblée seule; elle doit être acceptée par tous les Melvillois.

À l'inverse, Melville a officiellement une langue commune. Inscrite constitutionellement, elle est soumise aux mêmes règles de la précédente loi. Cette langue commune, la Langue Commune de Melville (LCM), est régie par l'Académie de la Langue Commune, établie par la Constitution. Cette Académie a un rôle à la fois prescriptif et descriptif. Elle analyse l'usage de la langue pour trouver des idées à inclure dans la description officielle de la langue, alors que que la description officielle de la langue, même si elle n'a pas force de loi (sauf pour les textes législatifs en LCM), est une autorité suffisamment respectée pour que l'usage de ces règles se répendent.

Cependant, l'État s'engage, dans la mesure du possible, à offrir tous les services "uniquement" dans les "langues locales". Ce dernier terme fait référence aux communautés géosocioéconomiques, les Cités, ainsi que les possibles divisions de ces Cités. En gros, le LCM est limité dans la mesure du possible aux situations où le contact entre deux langues locales est inévitable. C'est une conséquence de l'autonomisation de l'ensemble des Cités : les Cités (et même les Quartiers) sont des entités souveraines à Melville, et cette autonomie locale est fortement encouragée à travers Melville.

(D'autres conséquences inclut la multiplicité des monnaies, la multiplicité des systèmes scolaires, une forte autonomie culturelle, et d'autres conséquences qui sont difficiles à prévoir. Probablement plus étrange encore est la présence d'ambassades entre les Cités. Une petite cité aura généralement une seule embassade (à Cévé, la capitale de Melville, et en charge des relations avec les autres Cités), mais les Cités peuvent avoir des embassades entre les villes et même avec des autorités non-Melvilloises.)

Cette usage des langues locales est tellement bien implanté que, bien souvent, les locuteurs du LCM sont rares dans certaines Cités, parce qu'ils sont pratiquement inutiles. (Et personne ne s'en formalise; le tourisme, même si bienvenue, n'est jamais quelque chose de fortement favorisé à Melville, et il y a même une attente sociale à ce qu'une autre ville ne parle pas LCM ou, du moins, que les locuteurs du LCM sont rares.)

Cependant, l'Assemblée de Melville, ainsi que toutes les institutions centrales de Melville où la présence de plusieurs langues est prise pour acquise, fonctionne exclusivement en LCM. La moindre discussion publique dans une autre langue peut faire invalider une loi. (Les discussions privés sont exclus) D'ailleurs, la connaissance du LCM, du moins passive, est une condition obligatoire pour obtenir le droit de vote à l'Assemblée de Melville. La Médiathèque de l'État, qui recense toutes les productions culturelles melvilloises, se chargent d'offrir une traduction en LCM de tout. Seul le Quartier de Cent-Maisons (1), financé énormément par l'État du Nouveau-Québec, effectue le même effort. Les autres quartiers font des efforts moindres mais il reste que la majorité des documents importants sont souvent traduits.

(1) Un Quartier de Cévé, je vais en discuter dans la section suivante.

En gros, les politiques de l'État de Melville encourage au maximum l'autonomie linguistique des Cités, ce qui cause une diversité sociale presque inimaginable pour nos sociétés contemporaines.

Melville n'impose aucune directive linguistique sur les différentes cités. Seul Cévé, en tant que capitale de l'État et siège des institutions communes a quelques obligations, décrites ci-après.

La politique linguistique de Cévé

Cévé est officiellement le siège de l'Assemblée de l'État et de l'ensemble des institutions communes à l'État de Melville. Cette situation causent quelques obligations linguistiques à Cévé.

1. D'abord, et probablement l'effet le plus grave, la langue commune de Cévé est obligatoirement le LCM. L'Assemblée de Cévé n'a aucun pouvoir de changer cette disposition. De toute façon, même si Cévé l'avait, le quartier de Fjordville (2) s'y opposerait vigoureusement.

(2) Le quartier de Fjordville est le siège de l'Armée de Melville, les Orionites. Pour des raisons logistiques, il est demandé de tous les soldats de connaître la langue commune de Melville. C'est donc la population où le taux de connaissance du LCM est le plus élevé. Cependant, il n'est pas interdit de fonctionner dans les langues locales, et de nombreuses divisons fonctionnent essentiellement dans la langue locale. La population locale non-militaire de Fjordville a aussi le LCM comme langue commune. La langue d'usage est généralement très proche du LCM légal.

2. Cévé ne peut imposer l'usage du LCM à ses quartiers.
3. Le quartier où siège l'Assemblée fonctionne en LCM. De plus, un quartier neutre résidentiel adjacent au quartier de l'Assemblée fonctionne aussi légalement en LCM. (Techniquement, d'autres quartiers fonctionnent en LCM.)
4. Finalement, Cévé, ainsi que les quartiers de Cévé, ne peuvent déclarer unilatéralement leur indépendance de Melville. (Cévé a une même règle pour ces quartiers) Si indépendance il y avait, Cévé a quelques obligations d'ajustement, le temps qu'une nouvelle capitale soit sélectionnée.

Autrement, les politiques linguistiques de Cévé sont essentiellement les mêmes que Melville, en changeant le terme de Cité par Quartier. Chaque quartier de Cévé a le droit d'avoir une langue propre.

Cent-Maisons est le cas prototypique d'une tel quartier. Le LCM est pratiquement inutilisé par les Cemmaisonniens, la langue commune est le français (québécois). La connaissance du LCM est en fait découragé, sauf pour ceux qui veulent participer à l'élaboration des politiques de Cévé et Melville; les connaissances des autres langues locales est favorisée. (La langue la plus populaire de Cent-Maisons est le japonais (le LCM est proche second), parlé dans le quartier voisin d'Animezuki. Les trains, cévéens, qui traversent la ville deviennent complètement francophones lors de leur passage dans Cent-Maisons (le conducteur du train ne parle peut-être pas français cependant, si c'est un train transfrontalier; les messages sont automatisés).

Les quartiers comme Cent-Maisons sont nombreux et compte pour la majorité de la population de Cévé. Fjordville est célèbre pour avoir le CLM comme langue commune, et le quartier d'Animezuki, avec le plus fort taux de xénogénisme (origine à l'extérieur de la communauté) et de xénophonisme (locuteur de langue autre que la langue locale) est extrême, fonctionne en japonais. Certains quartiers parlent des langues parlées à l'extérieur de Cévé. Il n'y a aucune ville avec le LCM comme langue commune autre que Cévé, mais Cent-Maisons a donné naissance à un ensemble de villes qui sont devenus une confédération fonctionnant dans une langue commune, le français québécois. Certains quartiers d'imigrations parlent des langues initialement inconnus à Cévé. D'autres quartiers parlent des langues locales qui ne sont utilisées qu'à Cévé (mais ces quartiers sont rares). Enfin...

Un peu moins de la moitié de la population de Cévé parle une langue commune distincte du LCM. Cette langue, issue d'une naturalisation du LCM et relativement proche du LCM, est utilisée dans une vaste zone contigüe de la Cité. Elle est légalement appelée "cévéen" par les différents quartiers de Melville, dénomination acceptée par tous les quartiers de Cévé pour célébrer le coeur de la cité. Le cévéen reste très près du LCM, et la plupart des quartiers enseignent en fait le LCM dans les cours, pour s'assurer que le cévéen reste toujours lié au LCM; la plupart des termes dérivés en cévéen sont issues du LCM, et les innovations du LCM sont généralement bien acceptées au sein du Cévéen. Il reste que le cévéen a développé son propre accent (qui le distingue du LCM, fortement allophonique) et qu'il y a beaucoup d'expressions figées qui ne seraient que de possibles expressions en LCM. La zone est le coeur économique de la Cité de Cévé, mais fonctionne essentiellement de façon autonome à la Cité.

Autres Cités de Melville

Les autres cités peuvent fonctionner entièrement dans leur langue locale. Les cités avec plusieurs langues locales sont rares; Pont-Rouge, coeur du sud de Melville est un de ces rares cas, mais elle fonctionne comme un lieu de rencontre pour une zone restrainte de Melville, et le coeur de la ville est essentiellement unilingue, et l'usage de cette langue est permise à l'Assemblée de Pont-Rouge. (Pont-Rouge est ainsi une ville où le LCM est en fait tolérer afin de devenir un lieu de rencontre, et seul une connaissance passive de la langue locale est demandée. Ça l'a donné à Pont-Rouge le statut de seconde plus grande ville à Melville.)

Résident, Citoyen et Électeur

La connaissance de la langue commune d'une Assemblée est obligatoire pour y être membre, généralement. C'est le statut d'Électeur, et ce statut n'est pas automatique. Un citoyen sera généralement capable de parler la langue locale, mais n'est pas nécessairement un natif, mais aucun devoir de l'apprendre (cependant, la connaissance de cette langue est nécessaire pour participer aux services de l'État, alors ils l'apprennent tous). D'ailleurs, il est légal pour une institution locale de demander de ses employés de pouvoir parler et écrire la langue locale (le statut de natif est cependant illégal; on considère que c'est une discrimination).

Il y a généralement au moins une Université (un centre de connaissances et de savoir) dédié à chaque langue locale. L'Université de Melville, institution de l'État, fonctionne cependant en LCM, ainsi que l'Université multilingue de Delta, la plus grande et plus prestigieuse école de langues (et linguisitique) de Melville.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 17:29

Y a-t-il des universités à Melville? Dans quelles langues fonctionnent-elles?
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 17:32

La LCM me fait penser au latin médiéval, langue commune des lettrés européens jusqu'à la Renaissance et l'invention de l'imprimerie. Mais le latin médiéval n'a jamais été une langue de commandement militaire, contrairement à la LCM. C'est dommage, car cela aurait sans doute permis sa survie : l'ourdou, langue majoritaire au Pakistan, a d'abord été la langue de commandement de l'armée. Et certains Etats, comme la Prusse (ancêtre de l'Allemagne moderne) ont d'abord été des armées avec un Etat, plutôt que l'inverse...

Le latin a survécu pendant le Moyen-Âge parce qu'il était la langue de l'Eglise, à une époque où seuls les religieux catholiques savaient lire et écrire. Il lui a manqué d'être aussi la langue des militaires pour survivre jusqu'à nos jours.

Il semble que la LCM ne soit langue quotidienne qu'à Fjordville. Pour le reste de Melville, elle est donc l'équivalent du latin.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 17:49

Silvano a écrit:
Y a-t-il des universités à Melville? Dans quelles langues fonctionnent-elles?

Il y a au moins une université par cité. À cause de la diversité de la Cité de Cévé, elle en a des dizaines. Il existe aussi des universités spécialisées.

Chaque université fonctionne dans la langue de la localité qu'elle dessert. Ainsi, l'Université de Cent-Maisons fonctionne entièrement en français-québécois. L'État de Melville et la Cité de Cévé maintiennent l'Université de Melville en LCM, mais c'est surtout un centre de recherche, une Académie. Seuls l'Université de Delta et l'Académie de Fjordville fonctionne entièrement en LCM, et elles se spécialisent respectivement en enseignement des langues et en sciences militaires.

Toutes les universités ont cependant un département en LCM, et une vaste majorité des spécialistes peuvent très bien écrire en LCM. Cependant, ce n'est pas un obstacle à l'apprentissage pour une majorité des étudiants; les informations essentielles sont généralement accessible en langue locale.

Vilko a écrit:
La LCM me fait penser au latin médiéval, langue commune des lettrés européens jusqu'à la Renaissance et l'invention de l'imprimerie. Mais le latin médiéval n'a jamais été une langue de commandement militaire, contrairement à la LCM. C'est dommage, car cela aurait sans doute permis sa survie : l'ourdou, langue majoritaire au Pakistan, a d'abord été la langue de commandement de l'armée. Et certains Etats, comme la Prusse (ancêtre de l'Allemagne moderne) ont d'abord été des armées avec un Etat, plutôt que l'inverse...

C'est un accident historique qui a fait du LCM la langue de commandement des Orionites.

Citation :
Le latin a survécu pendant le Moyen-Âge parce qu'il était la langue de l'Eglise, à une époque où seuls les religieux catholiques savaient lire et écrire. Il lui a manqué d'être aussi la langue des militaires pour survivre jusqu'à nos jours.

Il semble que la LCM ne soit langue quotidienne qu'à Fjordville. Pour le reste de Melville, elle est donc l'équivalent du latin.

Le LCM est la langue quotidienne nulle part, mais Fjordville utilise la langue qui s'en rapproche le plus. L'énorme coeur économique de Cévé qui fonctionne en cévéen ne parle pas LCM, mais les locuteurs du LCM peuvent relativement facilement s'intégrer au coeur de la ville à cause de la proximité lexicale (artificiellement LCMisée).

Ce qui a manqué au latin n'est pas une armée mais bien une prononciation. Chaque pays avait fini par développer sa propre prononciation. Incompréhension totale. Mais évidemment, la présence d'une autorité qui favorise quelque peu le LCM ainsi qu'un milieu qui fonctionne entièrement en LCM a de nombreux avantages. Je n'aurais pas peur de dire que la majorité des Melvillois peuvent probablement parler LCM à l'âge adulte, avec un niveau suffisant pour les communications quotidiennes.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 17:53

Yiuel a écrit:
Toutes les universités ont cependant un département en LCM,
Ça veut dire quoi, ça? Un département où l'on enseigne le LCM, ou bien un où l'on enseigne EN LCM? Et combien d'habitants ont tes cités? Parce qu'une université pour moins que plusieurs centaines de milliers d'habitants peut difficilement couvrir efficacement toutes les disciplines.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyJeu 25 Juil 2013 - 18:26

Silvano a écrit:
Yiuel a écrit:
Toutes les universités ont cependant un département en LCM,
Ça veut dire quoi, ça? Un département où l'on enseigne le LCM, ou bien un où l'on enseigne EN LCM? Et combien d'habitants ont tes cités? Parce qu'une université pour moins que plusieurs centaines de milliers d'habitants peut difficilement couvrir efficacement toutes les disciplines.

Un département où on enseigne le LCM.

Cévé, la plus grosse Cité de Melville, a, en l'an 856, plus de 150 millions d'habitants. Un peu moins de la moitié fonctionne en cévéen. Le reste de la Cité se partage en de nombreux quartiers, mais la plupart sont assez gros pour maintenir une université de base pour les services quotidiens et les cursus de base. À noter qu'une ville comme Montréal a une large diversité de professeurs, malgré une population de moins de 2,5 millions. La plupart des grandes Cités ont environ le tiers de la population de Cévé (environ 50 millions), et sont généralement unilingues.

(En gros, Tokyo serait considérée comme une Cité plus petite que la moyenne à Melville avec ses 40 millions d'habitants.)
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyVen 26 Juil 2013 - 0:17

Yiuel a écrit:
Cévé, la plus grosse Cité de Melville, a, en l'an 856, plus de 150 millions d'habitants. Un peu moins de la moitié fonctionne en cévéen.
C'est un pays, quoi, et même un gros. Ce terme de cité est un peu mélangeant.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyVen 26 Juil 2013 - 0:44

Silvano a écrit:
Yiuel a écrit:
Cévé, la plus grosse Cité de Melville, a, en l'an 856, plus de 150 millions d'habitants. Un peu moins de la moitié fonctionne en cévéen.
C'est un pays, quoi, et même un gros. Ce terme de cité est un peu mélangeant.

"Cité" est le terme que je prévilégie, parce que ce sont vraiment des villes sur la plan socioéconomique, mais qu'ils sont politiquement presque indépendants. Oui, je parle bien d'une ville de plus de 150 millions d'habitants.
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyDim 28 Juil 2013 - 11:39

Yiuel a écrit:
je parle bien d'une ville de plus de 150 millions d'habitants.
Je me demande si une telle mégapole n'imploserait pas du fait de sa masse. Ces 150 millions d'habitants devraient se nourrir, travailler, etc, ils consommeraient donc :

1. De l'eau. Il faudrait des fleuves entiers pour leur consommation. À mon avis les rivières qui entreraient dans cette zone urbaine en ressortiraient à sec (ou irrémédiablement polluées). Cette mégapole devrait recycler totalement son eau, ce qui consomme de l'énergie.

2. De l'énergie. 150 millions d'habitants, c'est presque la moitié de la population des Etats-Unis, et plus du double de la population de la France (65 millions). Les habitants des villes consomment nettement moins d'énergie que ceux des banlieues et des campagnes, mais il faudrait quand même des quantités énormes d'électricité.

Je vois plusieurs solutions :

2a. Importer de l'électricité de centrales nucléaires situées à distance raisonnable de la mégapole. Sinon... Eh bien, imagine ce qui serait arrivé si Fukushima avait été situé à Tokyo même.

2b. Recouvrir tous les toits des maisons et des immeubles de panneaux solaires. Normalement, ça devrait suffire à couvrir les besoins domestiques, si la consommation d'énergie est bien gérée : fenêtres à doubles vitrages, appartements à double exposition (afin de pouvoir se passer de climatiseurs même par forte chaleur), etc.

3. De la nourriture. Il faudrait au moins 500 000 km2 de terres agricoles pour nourrir 150 millions d'habitants. Il se pose alors la question du transport. Il faudrait un réseau ferré très dense, voire même des lignes de métro réservées aux marchandises, pour éviter que les rues soient bloquées par des camions transportant des marchandises jusque dans les supermarchés et les épiceries.

Tout ça, c'est possible. Je vois aussi d'autres problèmes :

4. Pollution de l'air. Il faudrait favoriser les véhicules électriques, et imposer des normes draconiennes en ce qui concerne les moteurs à essence. Moyens normaux de déplacement des habitants : le train, le métro, le tramway, le bus électrique, et le vélo. Pour les gens âgés ou en mauvaise santé, des tricycles à assistance électrique.

5. Criminalité. Une émeute peut facilement prendre des proportions gigantesques dans une mégapole. Si un habitant sur mille, joint par les réseaux sociaux, décide de participer à une émeute, cela fait 150 000 personnes qui se rassemblent à un point donné pour s'amuser à tout casser. Un habitant sur cent, cela ferait un million et demi de personnes...

La mégapole aurait besoin de forces anti-émeutes redoutables : une véritable armée de robocops.

6. Traitement des déchets. Le recyclage total, comme dans un vaisseau spatial, est indispensable. Sinon, la mégapole s'asphyxie sous ses proches déchets.

Bref, une ville de 150 millions d'habitants ne pourrait être qu'un ville de haute technologie.

Je vois encore un autre problème :

7. La santé mentale des habitants. Les parcs ne suffisent pas à assouvir le besoin de nature. Le besoin de paix, de tranquillité, de sérénité, pourrait être partiellement assouvi dans des appartements confortables, bien éclairés, et munis de balcons ou de terrasses. Là encore, il faudrait des normes draconiennes.

La solitude au sein de la foule : les habitants de la mégapole auraient besoin de faire partie d'une communauté, qu'elle soit familiale (clanique), religieuse, etc. Il serait vital qu'ils trouvent leur équilibre entre le besoin de tranquillité et le besoin de chaleur humaine.

À mon avis, une ville de 150 millions d'habitants, ce serait possible, mais il faudrait que tout se passe bien. Un effondrement économique façon Detroit aurait des conséquences terrifiantes...

La mégapole aurait besoin d'une langue commune, façon LCM, pour sa gestion. Mais d'autres langues pourraient coexister. Je connais une interprète de chinois dont les parents habitent à Paris depuis plus de trente ans et ne parlent pas le français. Ils font leurs courses dans des magasins chinois, et ils sont passés par un notaire chinois (installé à Paris) lorsqu'ils ont acheté un appartement... Paris est pour eux une ville étrangère, avec quelques îlots chinois où ils peuvent parler leur langue.

En quelques générations, la LCM éliminerait les autres langues : si on peut se faire comprendre partout avec la LCM, et s'il est nécessaire de l'apprendre pour participer à la vie de la cité, alors on peut se passer des autres langues. Comme dans les quartiers chinois de Paris, où la caissière de langue maternelle chinoise parle aussi le français, langue commune. Ce qui n'est pas nécessairement le cas des manutentionnaires, qui ont rarement besoin de parler avec les clients !
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MessageSujet: Re: La politique linguistique de Melville et de Cévé   La politique linguistique de Melville et de Cévé EmptyLun 29 Juil 2013 - 1:28

Vilko a écrit:
Yiuel a écrit:
je parle bien d'une ville de plus de 150 millions d'habitants.
Je me demande si une telle mégapole n'imploserait pas du fait de sa masse. Ces 150 millions d'habitants devraient se nourrir, travailler, etc, ils consommeraient donc :

1. De l'eau. Il faudrait des fleuves entiers pour leur consommation. À mon avis les rivières qui entreraient dans cette zone urbaine en ressortiraient à sec (ou irrémédiablement polluées). Cette mégapole devrait recycler totalement son eau, ce qui consomme de l'énergie.

C'est exactement ce qui est envisagé; un recyclage de l'eau utilisé. Donc, on réutilise l'eau qu'on a utilisé. Évidemment, la filtration doit être d'une excellente qualité, ce qui laisse évidemment dire qu'il va y avoir de bons professsionnels nécessaires.

Citation :
2. De l'énergie. 150 millions d'habitants, c'est presque la moitié de la population des Etats-Unis, et plus du double de la population de la France (65 millions). Les habitants des villes consomment nettement moins d'énergie que ceux des banlieues et des campagnes, mais il faudrait quand même des quantités énormes d'électricité.

Je vois plusieurs solutions :

2a. Importer de l'électricité de centrales nucléaires situées à distance raisonnable de la mégapole. Sinon... Eh bien, imagine ce qui serait arrivé si Fukushima avait été situé à Tokyo même.

2b. Recouvrir tous les toits des maisons et des immeubles de panneaux solaires. Normalement, ça devrait suffire à couvrir les besoins domestiques, si la consommation d'énergie est bien gérée : fenêtres à doubles vitrages, appartements à double exposition (afin de pouvoir se passer de climatiseurs même par forte chaleur), etc.

Personellement, j'avais plutôt l'idée d'aller chercher l'énergie solaire directement dans l'espace et transférer le tout à Melville. J'avais aussi l'idée de profiter de la pluie qui tombe sur Cévé pour produire de l'électricité avec chaque immeuble. En gros, les solutions ne manquent pas, mais je vais éviter le nucléaire au maximum, considérant Tcherny et Fuky.

Citation :
3. De la nourriture. Il faudrait au moins 500 000 km2 de terres agricoles pour nourrir 150 millions d'habitants. Il se pose alors la question du transport. Il faudrait un réseau ferré très dense, voire même des lignes de métro réservées aux marchandises, pour éviter que les rues soient bloquées par des camions transportant des marchandises jusque dans les supermarchés et les épiceries.

Tu parles à un gars qui s'est spécialisé en transport en commun; j'ai eu aussi un excellent cours sur le transport de marchandise. Je sais que dans le coeur de Cévé, le transport va être un certain problème, mais j'ai un bel exemple à 250 km de chez moi, Tokyo, pour savoir qu'est-ce qu'il faut faire pour ça.

Citation :
4. Pollution de l'air. Il faudrait favoriser les véhicules électriques, et imposer des normes draconiennes en ce qui concerne les moteurs à essence. Moyens normaux de déplacement des habitants : le train, le métro, le tramway, le bus électrique, et le vélo. Pour les gens âgés ou en mauvaise santé, des tricycles à assistance électrique.

Déjà, en partant, tout moteur au pétrole serait en somme interdit. Je le savais d'avance, et je vais évidemment privilégier tout transport en commun. Il est peut-être légèrement déficitaire côté énergie à ses débuts, mais étape par étape, le tout fait son chemin.

Citation :
5. Criminalité. Une émeute peut facilement prendre des proportions gigantesques dans une mégapole. Si un habitant sur mille, joint par les réseaux sociaux, décide de participer à une émeute, cela fait 150 000 personnes qui se rassemblent à un point donné pour s'amuser à tout casser. Un habitant sur cent, cela ferait un million et demi de personnes...

Tokyo me donne la méthode, et la méthode la plus important est d'insérer socialement le maximum de la population. Ils sont 40 millions, et ça n'explose pas en révolte.

Citation :
La mégapole aurait besoin de forces anti-émeutes redoutables : une véritable armée de robocops.

J'ai déjà une armée, les Orionites. Pour ce qui est de forces anti-émeutes, encore, Tokyo. Ça va être important, mais si tu réussis l'insertion maximale, tu minimise les besoins d'une force anti-émeute.

Citation :
6. Traitement des déchets. Le recyclage total, comme dans un vaisseau spatial, est indispensable. Sinon, la mégapole s'asphyxie sous ses proches déchets.

Je le sais, et en plus, ça permet d'économiser des richesses matérielles.

Citation :
7. La santé mentale des habitants. Les parcs ne suffisent pas à assouvir le besoin de nature. Le besoin de paix, de tranquillité, de sérénité, pourrait être partiellement assouvi dans des appartements confortables, bien éclairés, et munis de balcons ou de terrasses. Là encore, il faudrait des normes draconiennes.

J'ai Montréal comme exemple, mais j'ai aussi Tokyo. Les trains à Tokyo ne s'arrêtent pas aux banlieues résidentiels mais vont jusqu'en pleine nature. Ça semblerait idiot, si ce n'était de ton commentaire. Pour les normes de bruits, tout à fait d'accord, mais même chose pour ce qui est de la lumière. Mon objectif : avoir une gigapole comme Cévé, mais être capable de voir la Voie Lactée du haut des tours centrales.

Citation :
La solitude au sein de la foule : les habitants de la mégapole auraient besoin de faire partie d'une communauté, qu'elle soit familiale (clanique), religieuse, etc. Il serait vital qu'ils trouvent leur équilibre entre le besoin de tranquillité et le besoin de chaleur humaine.

150 millions d'humains; à Melville, l'idée est justement de rassembler tout ce beau monde en des communautés toujours plus petites et soutenantes. Ils ne vivent pas dans une Cité, chaque personne vie dans un petit quartier où presque tout le monde se connait, mais les habitants forment aussi d'autres communautés; la communication est un des cinq domaines de l'éducation Melvilloise. Il y a des familles, des clans, des religions, des clubs d'intérêts. Et comme Melville encourage la diversité, il y aura pas mal de tout, même pour les intérêts les plus rares.

Citation :
À mon avis, une ville de 150 millions d'habitants, ce serait possible, mais il faudrait que tout se passe bien. Un effondrement économique façon Detroit aurait des conséquences terrifiantes...

Note que j'ai donné l'an 856; l'an 0 correspond à la fondation de Cévé (et Melville) par l'union de 4 petites villes. Je donne environ 800 ans à ma ville pour atteindre 150 millions d'habitants. Il faut y aller étape par étape, en observant. Pour que tout ce passe bien, il faut prendre son temps, en observant et testant un peu.

Citation :
La mégapole aurait besoin d'une langue commune, façon LCM, pour sa gestion. Mais d'autres langues pourraient coexister. Je connais une interprète de chinois dont les parents habitent à Paris depuis plus de trente ans et ne parlent pas le français. Ils font leurs courses dans des magasins chinois, et ils sont passés par un notaire chinois (installé à Paris) lorsqu'ils ont acheté un appartement... Paris est pour eux une ville étrangère, avec quelques îlots chinois où ils peuvent parler leur langue.

En quelques générations, la LCM éliminerait les autres langues : si on peut se faire comprendre partout avec la LCM, et s'il est nécessaire de l'apprendre pour participer à la vie de la cité, alors on peut se passer des autres langues. Comme dans les quartiers chinois de Paris, où la caissière de langue maternelle chinoise parle aussi le français, langue commune. Ce qui n'est pas nécessairement le cas des manutentionnaires, qui ont rarement besoin de parler avec les clients !

À Montréal, l'anglais et le français ont coexisté pendant près de 250 ans. C'est plus de 10 générations, si on y va à 25 ans la génération. Il y a eu une petite peur pour le français dans les années 60, et une peur pour l'anglais dans les années 80, mais l'un était du au fait que Montréal devenait la métropole du Canada anglais (alors que Toronto joue ce rôle aujourd'hui, à la bonne heure), et l'autre est l'avènement d'une frustration linguistique profonde, qui affecte présentement les Catalans et les Flamands.

Cette coexistence du français et de l'anglais n'a été possible que pour une simple raison : chaque côté fonctionnait essentiellement indépendemment. Il y a toujours eu une population bilingue, mais ce n'était qu'une minorité. Et en fondant des institutions supérieurs dans les deux langues, la cohabitation devient possible à plus long terme.

Évidemment, l'idéal, ce sont des villes et quartiers autonomes pour chaque groupe linguistique. S'ils ont des universités, des hôpitaux et d'autres services de la même qualité que le reste de la population, on ne peut pas parler de ghetto; si en plus n'importe qui peut s'y installer et s'intégrer, on ne peut plus parler de communautarisme. On parle juste de villes et quartiers avec des cultures différentes.

Le LCM ne sera pas compris partout; mais il y a aussi l'idée de ne pas utilise le LCM; tous les Animezukiens parlent probablement tous le LCM, hormis la (certes forte) minorité née sur place, mais ils font un choix conscient de n'utiliser que le japonais. L'idée existe dans d'autres quartiers, et ce n'est pas considérer comme une insulte du tout, surtout pour les salutations.

Il n'est pas nécessaire de connaître le LCM pour participer à la vie de la Cité; les langues locales sont de loins plus utiles. Et Cévé est l'exception, les autres Cités de Melville sont unilingues, et l'État n'a à peu près aucun contrôle.
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