Quel serait l'intérêt des ontologies pour les langues construites ?

LSD a cité le terme informatique "ontologie" dans un autre sujet.

Wikipédia a dit ce que c'était ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ontologie_%28informatique%29

Est-ce que cette approche et ses ressources pourraient avoir un intérêt en langue construite ou naturelle, ou bien est-ce que c'est déjà une ressource pour les langues construites ?

Personnellement, j'ai l'impression de retrouver exactement les mêmes composantes et les mêmes contenus que dans un thésaurus (dictionnaire permettant de retrouver un mot en fonction du domaine auquel il se rattache, des idées qu'il contient).

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Autre question : une ontologie pourrait-elle constituer une langue construite per se (en soi-même), compte tenu qu'elle contient et organise logiquement un lexique (vocabulaire) ?

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Dernière question : à quel point les ontologies ne sont-elles pas exactement les mêmes outils que décrivent les AAC (interfaces de communication augmentative et alternative) ?

 

Greenheart a écrit:

Est-ce que cette approche et ses ressources pourraient avoir un intérêt en langue construite ou naturelle, ou bien est-ce que c'est déjà une ressource pour les langues construites ?

Les ontologies sont déjà utilisées pour les langues naturelles, voir la discussion sur https://aphil.1fr1.net/t153-liste-des-hyperonymes
Elles permettent notamment d'améliorer le traitement automatique du langage en utilisant explicitement le contexte pour dénouer certaines ambiguités. CYC va plus loin et veut en faire "un esprit" mais ça ne marche pas, depuis le temps qu'ils tâtonnent.
A mon avis, les ontologies sont utiles surtout quand on veut monter un dictionnaire aux fonctions avancées, mais elles ne sont pas utiles directement pour la création linguistique, sauf à faire une langue du type classification décimale des bibliothèques.

LSD a écrit:

les langues construites (avouons-le) n'ont aucune utilité pratique (sinon le plaisir que l'on a à les construire)).

Là, je ne suis pas tout à fait d'accord. L'idéolinguistique permet de structurer sa pensée, d'acquérir des notions de linguistique, d'élargir sa vision du monde, de travailler sa concentration et de repousser ses limites (patience, motivation, argumentation, ...)

Par ailleurs, l'elko par exemple, laisse une grande part à la propédeutique, sa structure à été etudiée en ce sens. J'avais au départ le même à priori que toi sur l'ideolinguistique, mais je me suis fixé comme objectif de prouver le contraire. Je suis suis pour ma part satisfait du résultat. Et j'ai aujourd'hui changé d'avis sur la question.

Mais surtout, l'important est de se faire plaisir. D'autant que n'a pas nécessairement pour finalité d'être utile !

 

Même si je n'ai aucune chance de diffuser l'aneuvien de manière notable, ma langue m'aura permis, surtout par le biais de l'Atelier et d'Idéopédia, d'en savoir toujours plus sur la grammaire, la phonologie, l'étymologie de différentes langues (réelles ou imaginaires) et qu'est-ce qui pousse tel indéolinguiste de mettre en place telle règle plutôt que telle autre.

J'ai participé à l'élaboration d'articles généralistes assez bien fournis sur Idéopédia (Ziecken te le confirmera) que jamais je n'aurais pensé écrire si je n'avais pas connu ce wiki. Et la connaissance de ce wiki, je la dois à l'aneuvien, par l'entremise de l'Atelier.

L'aneuvien s'est enrichi de deux nouveaux outils de construction de mots, dont l'un, à l'origine n'est pas de mon fait (l'adnébou). Et peut-être un jour j'arriverai à comprendre ce qui me hante depuis tant d'années : pourquoi, dans la plupart* des langues romanes, le C et le G changent de phonème selon la lettre qui les suit ?


*Je dis "la plupart" et non "toutes", car y a au moins une exception : le psolat. Mais peut-être est-ce une langue latine et non une langue romane... va savoir !

 

lsd a écrit:

Mais c'est bien ça, tout ça relève de la construction (et des menus plaisirs qu'elle apporte)
alors que le résultat, l'idéolingue en tant que telle...

Ben... le résultat, c'est...

As-tu connaissance de cet article, paru également dans Idéopédia ?