Expressions du visage

Des planches quand aux expressions du visage et des émotions, inspirées de la classification de Scott McCloud (in Faire de la bande dessinée, chez Delcourt) pour commencer.

PLANCHE 01

Zhovnet	Iyrr	Ofàlkad
Snaṅset	???	Disgúset

Pour la 5me, j'vois pas trop l'émotion ressentie par le visage représenté: si c'est "peur", la traduction est qbob.

En elko



Les expressions faciales se construisent avec la clé RIL (visage) placée en catégorisateur (à droite). Les constructions données sont le nom de l'expression mais peuvent être modifiés en adjectif ou autre, par le biais du suffixe adéquat.


1. TAS (joie) + RIM (visage) = tasrimo
2. BĖL (colère) + RIM (visage) = bėlrimo
3. POS (surprise) + RIM (visage) = posrimo
4. TĖS (tristesse) + RIM (visage) = tėsrimo
5. MOS (peur) + RIM (visage) = mosrimo
6. PUS (mépris) + RIM (visage) = pusrimo


Pour le 5 je ne savais pas non plus, j'ai pris "peur" comme Anoev.

C'est vrai que j'aurais pu prendre "mépris" (myc) pour la sixième image, plutôt que "dégoût" (disgúset), laquelle expression me paraissait plus spontanée et plus présente que l'autre: le mépris peut durer dans le temps et on peut le cacher de temps à autre. Le dégoût (devant une viande putréfiée, par exemple) est une réaction difficile à cacher.

Mais bon... c'est moi qui dis ça. on peut évidemment voir les choses autrement.

lsd a écrit:

Le problême avec les images de visage c'est que JAMAIS ils ne sont interprêtés de façon univoque (sauf si comme dans la "vraie vie" il sont accompagnés d'autres langages corporels ou non)

En fait, si.
Ce qui se passe c'est que tout le monde ne l'étudie pas.
Et ce genre de code n'est qu'un langage parmi d'autres.
Comme pour les postures et attitudes, c'est tout l'intérêt de fournir que l'expression pour voir les idées qui arrivent selon ceux qui lisent les visages.

Et comme tous les codes, il peut effectivement y avoir une ou plusieurs définitions possibles pour chaque expression mais c'est aussi vrai pour une énorme majorité de mots courants en français ou en anglais ou dans toutes les langues naturelles.

***

Sur 6 expressions, 5 ont été trouvées sans hésitation. L'hypothèse pour la 6ème n'a pas d'alternative citée.
Pour le cas "mépris / dégoût", il se trouve que le mépris contient du dégoût, justement - ce n'est pas un hasard.

***

Il existe bien au moins un code de lecture du visage, qui semble partagé par beaucoup de monde, qui est basé sur les lignes de force (les "rides") du visage : direction des sourcils, des coins des lèvres, des zygomatiques etc. Il est évoqué par Scott McCloud, déjà cité.

Comment un acteur pourrait-il se composer sur commande un visage exprimant tel ou tel message à un moment donné ?
Comment un dessinateur de bande-dessinée pourrait-il rendre "vivants" ses personnages.
Tous n'y arrivent pas, parce qu'ils n'ont pas toujours le bon code, ou n'ont pas de modèles (de miroir) ou pas de modèles compétents.

C'est tout le travail du cours de théâtre, et il y a plusieurs méthodes pour y arriver.

Par ailleurs il peut y avoir plusieurs codes de lecture, notamment selon les nationalités, comme pour les signes de la main.
Enfin le problème de l'interprétation du visage vient du fait que le lecteur de visage s'identifie à tort avec la personne dont il lit le visage : il substitue alors les émotions qu'il ressent avec celui que la personne émetteur veut faire volontairement ou non passer.

Ce bonhomme 3D est assez effrayant je trouve Ses pupilles ne se modifient pas en fonction des émotions. (Uncanny valley anyone?)
Mais en fait en BD la vraie difficulté est d'exprimer des émotions mêlées: peur+curiosité, colère rentrée, joie feinte, etc, par des dissymétries, des angles de la tête et du regard, les mouvements d'épaule...
Sans compter que les gens ont des "cultures du dessin" différentes. Il faut un temps de lecture pour s'habituer à la vision d'un dessinateur donné, et pas mal de gens restent assez insensibles à toute forme de réprésentation graphique qui ne soit pas hyperréaliste ou photographique.

Leo a écrit:

Ce bonhomme 3D est assez effrayant je trouve Ses pupilles ne se modifient pas en fonction des émotions. (Uncanny valley anyone?)
Mais en fait en BD la vraie difficulté est d'exprimer des émotions mêlées: peur+curiosité, colère rentrée, joie feinte, etc, par des dissymétries, des angles de la tête et du regard, les mouvements d'épaule...
Sans compter que les gens ont des "cultures du dessin" différentes. Il faut un temps de lecture pour s'habituer à la vision d'un dessinateur donné, et pas mal de gens restent assez insensibles à toute forme de réprésentation graphique qui ne soit pas hyperréaliste ou photographique.

On peut modifier les pupilles, mais j'ai fait ça à toutes vitesses, et aussi pour voir ce que donnaient les réglages de base.
Il est vrai que lorsque je travaille une expression, j'ai tendance à toucher à tout ce que je peux - posture, regard, tension des muscles, positions de rides supplémentaires sur le nez, les yeux etc., jusqu'à ce que cela me semble meilleur. Toutefois je n'ai pas pensé à dilater les pupilles des exemples ci-dessous.



Je ne sais pas si tu as vu le dessin animé Raiponce de chez Disney, mais je crois que les animateurs 3D ont fait un sacré travail pour arriver à pratiquement restituer la patte d'un dessinateur tout à conférent un réalisme souvent incroyable des expressions des visages. Le dessinateur communique au-delà du réalisme, et c'est aussi vrai des meilleurs photographes - l'infographiste doit faire pareil, souvent sans la puissance que confère un simple crayon... cependant, j'ai cru comprendre qu'il se rattrapait désormais à la palette graphique. C'est souvent par là que passent les images de synthèse fixes (pas les miennes, je n'ai pas le temps de retoucher...).