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| Emprunts ? | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Emprunts ? Ven 23 Mai 2008 - 21:20 | |
| Comment réagissez-vous lorsque vous devez créer un mot qui dans les langues modernes, est souvent issus du latin, du grec ou de l'anglais ? - L'adaptez-vous un peu comme le turc ou le russe, avec une orthographe et une prononciation propre à la langue ? - L'adaptez-vous de sorte que le mot ne devient que très peu reconnaissable, un peu comme en japonais ? - Le conservez-vous tel quel, un peu comme le fait le français... ou s'il s'agit de mots latins ou grec, selon une tradition de transcription du latin ou du grec ? - Ou bien, le formez-vous au moyen de racine propres à la langue, comme le fait par exemple l'islandais ?
Personnellement, j'ai toujours eu un peu de réticence à emprunter des mots trop facilement reconnaissables. Aussi le tatsique ne possède pas de mots directement empruntés au latin, au grec ou encore à l'anglais. Quelques rares cas existent, et dans ce cas, le mot est bien souvent fort différent du mot original (ex.: pospolitka < respublica ; mputuk < computer). Les quelques rares emprunts sont donc souvent fort peu fidèles à leur forme originale. Dans certains cas, le tatsique suit un peu le modèle du turc, en conservant plus ou moins la prononciation originale (ex.: morso > fr. morceau [de musique]). Ainsi les néologismes tatsiques sont construits au moyen de racines propres à la langue (ex.: novslov < nov- nouveau + slov, mot = néologisme). Cela complique sévèrement l'apprentissage de la langue, notamment lorsqu'on veut utiliser ces mots passe-partout, si pratiques entre la majorité des langues européennes, parce qu'ils sont sensiblement toujours les mêmes... Pas de chance, c'est un peu comme en allemand, ou à un degré extrême, comme en islandais. Dans la majorité des cas, l'adaptation reste cependant fidèle à la composition grecque ou latine du mot. J'explique ceci par le fait que le tatsique n'est pas parlé dans un monde où les langues grecques et latines ont exercé une influence suffisante pour fournir en termes divers les principales langues humaines. Bien au contraire, en dépit du fait que j'ai volontairement introduit des langues terrestres dans ma diégèse (dans mon monde imaginaire), je ne leur ai donné que très peu de place dans une langue comme le tatsique, qui s'est d'après son histoire, développée seule et indépendemment de toute influence ouest-européenne ou méditerranéenne. Et puis c'est aussi un trait de la mentalité tatsique que l'auto-suffisance...
Quelques mots tatsiques empruntés au français (ou indirectement au latin) : - absolutno [(ɐ)bsʊɫutˈno] (absolument) - burot [bu'rwot] (bureau) - kinšampaň [kinʃɐmˈpɒn] ([vin] Champagne) - kritik [kri'tik] (critique) - kvizin [kwi'zin] ([grande] cuisine) - morso [mʊr'so] (morceau [de musique]) - narkotik [nɐrkʊ'tik] (narcotique) - odtvaletk [ʊttwɐ'ɫɛtɨk] (eau de toilette) - omlet [ʊm'ɫɛt] (omelette) - politik [pʊli'tik] (politique) - pospolitka [pʊspʊlit'ka] (république, mot latin via le polonais "rzeczpospolita") - prostitutk [prʊsti'tutɨk] > prosta [prʊ'sta] (prostituée [argot]) - restavraċ [rɛstɐw'rɒts] (restaurant [mot en vogue dans les milieux culinaires]) - štomak [ʃtʊ'mɒk] (estomac) Etc. C'est tout ce qui me vient à l'esprit pour le moment, mais il y en a d'autres. À vous d'en juger en tout cas mais pour ma part, je les trouve assez différenciés du français, surtout dans l'orthographe, et cela me plaît.
Dernière édition par Nikura le Ven 23 Mai 2008 - 22:00, édité 2 fois |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Emprunts ? Ven 23 Mai 2008 - 21:46 | |
| Le Cosmopolite n'est basé que sur les emprunts pour son vocabulaire.
Il y a quand même deux types d'emprunts: - les mots de base, dont le sens est plus généralisé: ils tiennent en une syllabe ou deux syllabes identiques. Exemple: faire > fe (faire, action, faisant...); solo > soso (seulement, seul, solitude).
- les emprunts tardifs: lorsqu'un concept est trop compliqué à définir par la composition ou qu'il s'agit d'un nom de peuple, de langue... on reprend tout le mot mais prononcé de manière simplifiée, avec parfois des accents sur des voyelles. On ajoute parfois un nom commun pour préciser. Exemple: qahwah (café en arabe) > kawa; philosophia > filosofiya; English > Ingli, ba Ingli (langue anglaise). _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Invité Invité
| Sujet: Emprunts en Kotava Ven 23 Mai 2008 - 22:29 | |
| - Nikura a écrit:
- - Ou bien, le formez-vous au moyen de racine propres à la langue, comme le fait par exemple l'islandais ?
Le fondement même du Kotava étant de ne baser son lexique sur aucune langue actuelle ou ayant existé, en principe on ne peut imaginer y intégrer des mots étrangers. Donc pour les néologismes ils sont construits à partir des racines existantes, comme en Islandais, ou bien des racines complètement nouvelles sont carrément proposées et soumises à validation (l'année dernière ont ainsi été ajoutées plusieurs dizaines de mots totalement nouveaux et absolument inédits correspondant à des noms de plantes). Sinon, il existe une possibilité bien pratique pour exprimer un mot extérieur précis sans l'intégrer au lexique : les classificateurs. Si par exemple, je veux parler du tiare, fleur spécifique de Polynésie, je peux lui adjoindre en apposition le classificateur imwa (fleur) : - bene oblaka va tiare imwa buré = je porte un tiaré à l'oreille Toutefois, il existe quelques exceptions, dans le domaine de termes très scientifiques. Ainsi, par exemple, récemment ont été avalisés les termes touchant aux particules physiques élémentaires, à partir des racines internationales + un suffixe spécifique Kotava : kwarkolk (quark), muolk (muon), mesolk (méson), etc. PS. Pour les fleurs de Tahiti, vous pouvez jeter un oeil ici |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Emprunts ? Ven 23 Mai 2008 - 22:41 | |
| En Elko on emprunte que les Noms propres, aucun nom commun. Cependant, les noms propres sont transcrits phonétiquement et nécessitent un auxiliaire. Tamiz wago La Tamisewago signifiant rivière _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Lal Behi
Messages : 925 Date d'inscription : 16/03/2008
| Sujet: Re: Emprunts ? Sam 24 Mai 2008 - 13:41 | |
| En ry, seul les noms propres sont des emprunts.
Les noms de personnes (précédé d’un signe honorifique noté en transcription par une majuscule) respectent au plus près possible la prononciation d’origine et s’écrivent donc phonétiquement. Par exemple, Ziecken s’écrirait Zikɛn.
Les noms de pays, villes ou autres sont adaptés au ry de façon parfois assez éloignée et ne prennent pas de majuscule. Ex : wizra (la Suisse), inɛg (l’Angleterre).
Toutes les autres constructions sont propres à cette idéolangue en utilisant cependant parfois des racines préexistantes. | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Emprunts ? Lun 2 Juin 2008 - 11:32 | |
| En Rémaï, deux choix sont possibles :
1°) comme en Elko, on emprunte, mais en insérant le nom propre au minimum après le mode ++ ("jé") et avant un promot (terminaison grammaticale) de nom de type +X ("idé").
Ce promot +X peut être rallongé d'une racine élémentaire, première, seconde etc. ce qui revient à le doter de ce que j'appelle une "clé", comme en Elko.
Le nom propre peut donc être transformé en adjectif ou en verbe, ou qualifier un autre mode (on retombe au passage sur le principe de la clé).
Il faut noter que le Rémaï peut emprunter de cette manière tous les mots d'une langue étrangère. Si ce ne sont pas des noms propres, d'autres modes comme NN ("articulation, son produit par la bouche") fonctionnent comme ++ pour ouvrir une fenêtre de sons "non rémai" dans le discours "rémai".
***
2°) L'autre solution consiste à traduire la signification de ce nom propre en Rémaï. Le caractère de nom propre est alors restitué via une racine première placé avant le promot final.
Ce qui est je crois proche du Kotava, si j'ai bien compris, sauf qu'il n'y jamais création de nouvelles racines, les 144 racines premières couvrant toutes les notions pouvant former un nom.
***
3°) Il faut préciser qu'en Rémaï on peut ajouter des déterminants principaux ("préfixes en a") qui indiquent si on parle d'une personne ou d'une société ou d'un lieu etc.
***
Application.
Je veux traduire par emprunt "(C'est) Monsieur Dupont"
X_++ XSSANN' '+X Da_jé düpon idé (Personne responsable) (nom propre que l'on prononce comme) Dupon (c'est celui qui).
***
Je veux traduire directement "(C'est) Monsieur Dupont"
Deux possibilités selon que nous parlons d'un homme relié à un pont :
X_N><N'+X Da_mékaréma-idé (personne responsable) (courbe, arc, pont) (comportement humain) (C'est lui qui).
... Ou bien du Seigneur du Pont (pratiquement le titre de noblesse, la traduction de la particule).
X_N><N'+X Da_mékaji-idé (personne responsable) (arc, pont) (décision, chef, seigneur) (C'est lui qui). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: La main Sam 18 Oct 2008 - 23:33 | |
| - Nikura a écrit:
- Comment réagissez-vous lorsque vous devez créer un mot qui dans les langues modernes, est souvent issus du latin, du grec ou de l'anglais ?
- L'adaptez-vous un peu comme le turc ou le russe, avec une orthographe et une prononciation propre à la langue ?
... Je l'adapte. Un exemple? ll y a deux noms en aneuvien pour désigner une main. Pas pour la main gauche et la main droite (ha! ha! ) mais pour désigner l'organe en lui-même Hhir (pris du grec) et l'organe actif Hænt (pris de l'allemand ou de l'anglais). In at fœntballtym, a cys tiynek-tiyn hhire jan tiyne hænte.Dans une équipe de foot, il y a 22 mains (au total) dont 2 mains (celles du gardien de but) Pour faire simple, je n'ai compté ni les remplaçants ni le sélectionneur! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Emprunts ? Sam 18 Oct 2008 - 23:59 | |
| - Nikura a écrit:
- Comment réagissez-vous lorsque vous devez créer un mot qui dans les langues modernes, est souvent issus du latin, du grec ou de l'anglais ?
- L'adaptez-vous un peu comme le turc ou le russe, avec une orthographe et une prononciation propre à la langue ?
... Je l'adapte. Un autre exemple? Pour le cheval, je ne me suis pas trop foulé: j'ai carrément pris le mot grec sans aucune transformation, si ce n'est celle de l'alphabet. Pour les variantes, j'ai mis des préfixes et/ou des suffixes: Cheval=hippo (déclinaison: hippo, hippos, hippon, hippov) Jument=hippok (hoppok, hippox, hippoken, hippokev) Étalon=Hippod (hippod, hippods, hippoden, hippodev) Poulain=Baabippo, nexàvippo (etc...) Pouliche=Jœngippok Hongre=Kùtippo (cheval coupé) Destrier=Xapippo (cheval de guerre) Palefroi=Myppo (cheval de transport) Cavalier (-ière)=Hippodak, hippokad Chevalier=Xapippodak mais Chevalière=Çirevring (bague pour faire des empreintes dans la cire!)
Dernière édition par Anoev le Mer 17 Fév 2010 - 16:42, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Erratum Dim 19 Oct 2008 - 12:01 | |
| - Anoev a écrit:
- In at fœntballtym, a cys tiynek-tiyn hhire jan tiyne hænte.
Aïe! une faute de déclinaison! In at fœntballtym ev, a cys tiynek-tiyn hhire jan tiyne hænte. Avec mes excuses! | |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Emprunts ? Dim 19 Oct 2008 - 14:53 | |
| L'option "éditer son message" est là pour ça! _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Oui mais... Dim 19 Oct 2008 - 20:58 | |
| ...malheureusement, je m'en suis aperçu trop tard! comme je me suis rendu compte après coup (après 2 coups!) que j'avais mis un e au deuxième "tiyn" (In at fœntballtym, a cys tiynek-tiyn hhire jan tiyne hænte.). Les erreurs c'est pas toujours du premier coup qu'on s'en rend compte! ce serait trop beau! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: À propos d'emprunts Jeu 29 Avr 2010 - 10:14 | |
| Il y a une chose que j'aimerais savoir, c'est (dans une langue mixte, notamment), à partir de quel "seuil" un mot pert son statut d'"à postériori", si toutefois, il y en a un? L'exemple cité plus haut: Çirevring On a deux éléments totalement à postériori: Çir, du français "cire" Ring, de l'anglais "ring" et entre les deux la terminaison -ev 1 du premier mot Ce qui donne un nom qui n'a plus grand chose de commun avec "chevalière", qu'il est censé traduire. Toutefois, je ne pourrais le qualifié d'à-priori, car les emprunts sont bien là. Un autre: Posvic = prochain. -Une troncature du latin "post" = après -une autre, toujours du latin "vicinus" = voisin. Celui là paraît un peu moins éloigné que le précédent, peut-être parce que les deux étymons sont de la même origine et qu'il n'y a pas de rajout (du genre de -ev). Ce mot est indiscutablement à-postériori, du moins, je pense. Mais que penser alors des emprunts transformés, comme -xap, inversion du latin pax (paix) = guerre. -neràp-, inversion (au diacritique près) d'une troncature du français: parèn (de: parent) = enfant (filiation) Les mots d'origine (pax 2, parèn-) sont bien des à-postériori, l'inversion littérale est-elle une méthode à-postériori (L'imversion syllabique en est une: c'est le principe du verlan) ou bien mixte (car inspirée d'une autre méthode d'inversion)? Quant à certains résultats, on pourrait croire des mots "à priori", alors que... Je me rappelle que c'était un reproche qui avait été fait au volapük, ce fait que certaines racines fussent méconnaissables. Moi, ça m'déplait pas... bon, il est vrai que l'inventeur du volapük avait la prétention (réussie, au départ) d'en faire une auxlangue, alors que d'autres langues comme le syldave, le bordure (Le sceptre d'Ottokar & l'affaire Tournesol) ou bien l'aneuvien n'ont pas cette vocation. Mais il y a une chose que j'aime bien dans toutes ces langues (dont la mienne: y a pas d'raison!), c'est à la fois une impression de "nouveauté" et de "déjà vu" qui, je reconnais, pourrait en agacer certains, mais qui en charmeront d'autres. On retrouve ça dans certains suffixes, quand on voyage à l'étranger ou bien dans l'imaginaire: FR, EN, DE | -tion | ES | -ción | CAT | -ció | NL | -tie | IT | -zione | EO | -to | AN | -tyn |
Malheureusement, ça marche pas toujours... 1 Dû au circonstanciel aneuvien -ev: une bague SUR la cire. La logique aurait voulu le génitif (partitif: DE la cire): -en, mais ça f'sait... çirenring... bof... j'peux toujours l'caser dans la boîte à dialectes: l'aneuvien est assez souple pour ça 2 Pax existe aussi en aneuvien; il signifie... té..."paix". | |
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