... m'est maintenant apparue nécessaire, suite à une suite de dialogue à propos du verbe "servir", dans le fil lexical et grammatical
uropi.
Madame est servie
Actuellement, c'est encore (plus pour bien longtemps)
Ekkad cem særva.Le problème, c'est que c'est exactement la même forme grammaticale que pour
à trăg cem serva (le plat est servi). Vous mordez (c'est l'cas d'le dire) ?
Dans les deux cas, la voix est considère
ekkad et
à trăg comme deux entités exactement équivalentes, grammaticales surtout, mais rien ne permet de les distinguer, même pas sémantiquement :
Ekkad cem særva: àr imínzhordur mir kàne ċeen. = Madame est servie: les cannibales vont pouvoir dîner.
Bref, dans ce cas particulièrement, y a un sérieux problème. À résoudre d'urgence, et de préférence avec les outils dont j'dispose, pour ne pas en créer d'autres (et ne pas compliquer la tâche d'un hypothétique apprenant).
On a quoi ? "on sert madame" qui devient "madame est servie". autrement dit, du moins en aneuvien, un COI qui devient sujet. Un COI, oui, puisque, contrairement au français*, on a
la dhep særv ni ekkaż.
L'idé est donc d'inverser la phrase : et ça deviendrait
ni ekkaż cem særvun, puis, une fois qu'elle est servie,
ni ekkaż cem særva. Mais comme
ekkad est le sujet du verbe (malgré la préposition), on a
Ni ekkad cem særva.
La nouveauté, c'est qu'il y a un sujet précédé d'une préposition. Ce sera la "signature" de la voix complétive. Aucune importance que
ni précède autre chose que l'accusatif, puisqu'il y avait déjà
le géntif :
eg dœm nir warkene = je pense aux travaux.
le circonstanciel :
or rœdhit nit leov = faites attention au lion.
Mais bon, une voix complétive uniquement réservée au verbe
særv, ce serait un peu du gâchis. Et on peut, par exemple, utiliser cette voix pour éviter l'utilisation systématiquent le pronom
la (on).
Par exemple, on peut avoir
Iyr, nir qùvdur cem gèvne = Ici, on donne aux pauvres.
Cette voix est-elle extrapolable à une provenance (j'ai été volé) ? J'ai des doutes.
*
— Servez-vous des andouilles ?
— Ici, monsieur, on sert tout le monde.