Polysynthétique

Ca me rappelle une blague:
Un bébé vient de naître. Le père sort de la maternité, heureux.
On lui pose la question: "Alors, c'est un garçon ou une fille ?"
Il répond: "Oui".

Juste pour m'éclaircir les idées, cet article est totalement incomplet.

Règles grammaticales de base

Phonétique

4 séries de consonnes : labiale, dentale, rétroflexe, vélaire
Occlusives : p t d k
Fricatives : f s z x
Nasales : m n q g

Diverses : w y r (roulé) l

Voyelles :
i e (été) / ï (u japonais) ë (duck) / ä (a~ê)
u (nous) o / ü (lune) ö (eux) / a (pâte)
h (e muet)

Racines

Cette langue est composée de racines monosyllabiques selon le schéma général : CV(v).
Ces racines ont en générale 2 utilités : racines pleines et racines outils.
Une racine pleine contient en elle-même un sens.
Une racine outil est un instrument grammatical dérivé du sens plein.
Une légère différence de prononciation distingue les racines pleines des racines outils. Cette légère différence est facultative si le sens permet la compréhension sans trop d'ambigüité.
Ex : "tu" signifie "outil" en racine pleine et devient le cas instrumental en racine outil.
Ex : "du" signifie "être humain" en racine pleine et devient une sorte de pronom/classe en outil

Une racine de classe permet le catalogage des racines, et sert de pronom.
Ex : "na" signifie "femme/féminin" et en outil "elle"
Ex : "gi" signifie "chose" et en outil "il/elle/it/es/het"

Mot/phrase

L'élément primordial, le plus englobant est mis en tête de mot/phrase.
Les éléments suivants, par ordre décroissant d'importance sont concaténés, suffixés en suite.
Une racine peut être mise en première position dans la phrase formant un premier mot complexe, son rôle étant alors précisé dans le/les mots suivants, sa place étant indiqué grâce à une racine outil de classe.

Ex : vélo-moi chose-beauté – on pourrait aussi dire : vélo-moi vélo-beauté – chose est une classe qui désigne le vélo. Cette construction met en relief le fait que ce vélo est le mien.

Nemszev a écrit:

Ca me rappelle une blague:
Un bébé vient de naître. Le père sort de la maternité, heureux.
On lui pose la question: "Alors, c'est un garçon ou une fille ?"
Il répond: "Oui".

Ùt baabdu dhep natyva. Àt padh usgæn àt parturoosev, hàrlon.

La podun àt prgœntyns ni das: «Siă, æt ù dak od ù kad?»
Da replige: «Jo».

Effectivement, la réponse est archi-logique: c'est un garçon ou une fillle: ça ne peut pas être un poisson. Toutefois, si la question avait été:

«Siă, od æt ù dak od ù kad?»

Là, aurait ben fallu répondre par une des deux possibilités ùt dak ou bien ùt kad. À moins qu'il ne réponde: «Tiyn tœlas: ùt bisagooxdu»*

*(Les) deux (ensemble): un hermaphrodite.

Nemszev a écrit:

Ca me rappelle une blague:
Un bébé vient de naître. Le père sort de la maternité, heureux.
On lui pose la question: "Alors, c'est un garçon ou une fille ?"
Il répond: "Oui".

Si vous voulez vous casser la tête, la grammaire du lojban a un chapitre complet sur la question.

Je laisse tombé ma première mouture de langue polysynthétique, il faut réfléchir quelques secondes avant de pouvoir ouvrir la bouche et l'enchevêtrement des syllabes n'est pas toujours agréable à l'oreille. Sans parler que dès que les concepts se compliquent, on perd vite le fil de sa pensée.
J'aurais bien aimé écrire ici mon premier jet grammatical, mais cette conlang est non opérationnelle.

En revanche, je mets en route un autre projet, toujours +/- polysynthétique, basé sur les concepts suivants :

• Langue émotive - je sais, qqun est déjà passé par là - dans laquelle on jette ses idées selon son émotivité.
  
• La logique infixée (début DE semaine) gère mal les divers niveaux d'emboîtement -> non
  
• La logique préfixée (DE début semaine) oblige à savoir AVANT ce qu'on a à exprimer, ce qui cadre mal avec l'émotivité -> non
  
• La logique suffixée est plus à même de régler mon petit pb. Donc je garde, même si c'est une logique peu humaine.
  
• Ces suffixes ne sont pas obligatoires, si le sens permet de s'en passer : toi ici / toi moi danse
  
• C'est une artlang, certainement pas une auxlang, donc je peux y aller de bon coeur
  

Voilà, il ne me reste plus qu'à tester la chose et voir si ce n'est pas non plus une impasse...

 

Non, c'est un constat d'échec, je n'ai pas pris la bonne voie (et voix ).

Il est vrai que je suis assez exigeant sur certains points comme l'emboîtement des niveaux, bref, ce qui est arborescence sur au moins 3 étages. Je pourrais me rabattre sur une logique purement Lisp ou Logo, voire Rebol (3 langages informatiques) mais je cherche autre chose, quelque chose de + humain, d'émotif, de non-planifié d'avance dans lequel on jette ses idées, ses émotions, qu'on met éventuelmt en forme ensuite.

Je pense avoir fait le tour des langues/conlangs analytiques, les langues flexionnelles ne m'attirent pas, l'agglutinant m'amuse.
Mais amusement pour amusement, autant plonger dans l'autre extrême (par rapport à l'analytique) : le polysynthétique.