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| Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) | |
| | Auteur | Message |
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Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) Mar 4 Juil 2023 - 16:33 | |
| L'érôdion est pensé comme un cousin potentiel de l'italien, descendant directement du latin. Il tient du calabrais, du roumain et aussi un peu du grec. C'est une petite langue sympatoche, comme ça, sans prise de tête. N'allez surtout pas l'apprendre ou la parler, elle ne vous servira à rien ! Phonologie et système d'écriture : Rien de bien compliqué, ça se lit comme de l'italien standard. Prosodie : L'érôdion a un accent d'intensité, bien-sûr. Cet accent est dit mobile, parce qu'il est susceptible de changer de place en fonction des affixes collés à la base lexicale, et imprévisible, parce qu'on ne peut deviner sa position avec exactitude sans l'avoir appris par cœur – cela dit, il y a une poignée de modèles d'accentuation très récurrents, et il est possible de développer un certain instinct d'accentuation. Ce n'est absolument pas obligé, mais je note plutôt souvent la position de l'accent pour m'en souvenir. D'ailleurs, vous n'êtes pas du tout obligés d'écrire l'érôdion comme je le prescris, si toutefois il vous prend l'absurde envie de l'écrire. Le verbe : Le verbe est une catégorie incontournable : - Il a presque toujours le rôle sémantique de prédicat. Seuls font exception les verbes supports, de fonction essentiellement syntaxique, et les auxiliaires de conjugaison, qui font office d'affixes libres.
- Sa riche morphologie permet d'actualiser le procès (procès = sujet + prédicat + adjonctions) en marquant de nombreuses catégories sémantiques : le temps, l'aspect, le mode, la personne et la voix.
- Leurs différentes formes sont obtenues en suivant quatre grands modèles de conjugaison, et lesquels moyennent une bonne dizaine d'exceptions, comme les verbes èttre et tenére.
Les quatre grands modèles :1. Les verbes en a unaires. 2. Les verbes en e, i unaires. 3. Les verbes en e, i binaires. 4. Les verbes en e, i ternaires. Principes de la conjugaison :Vous aurez sans doute remarqué que, dans nos quatre modèles, cinq tiroirs verbaux sont directement hérités du latin : le présent, l'imparfait, le parfait et le plus-que-parfait de l'indicatif, ainsi que le présent du subjonctif. Les formes de l'imparfait du subjonctif proviennent de celles du parfait du subjonctif latin, et quant au futur, il est historiquement formé à partir de l'infinitif et de l'auxiliaire tenére. Les verbes en e/i, on l'a vu, peuvent avoir jusqu'à trois bases distinctes : a. La base neutre, utilisée pour former les P4 et P5 du présent de l'indicatif, ainsi que le parfait, le plus-que-parfait, le futur et le conditionnel de l'indicatif, et l'imparfait du subjonctif. ex : vive, mene, udib. La base palatale inaccentuée, utilisée pour former l'imparfait de l'indicatif, ainsi que les P4 et P5 du présent du subjonctif, et la P4 de l'impératif. ex : vive, meng, ugg(i)c. Le base palatale accentuée, utilisée pour former les P1, P2, P3 et P6 du présent de l'indicatif et du subjonctif, ainsi que les P3 et P6 de l'impératif. ex : vive, meng, ógg(i)Je précise que certains parfaits dits archaïques sont formés à partir d'une quatrième base. ex : vive → viceEt cette base est non seulement celle du parfait de l'indicatif, mais aussi celle du plus-que-parfait et de l'imparfait du subjonctif ; car vous l'aurez peut-être remarqué, les formes des deux derniers tiroirs verbaux sont obtenues directement à partir de celle de la P6 du parfait. ex : vicere (ils vécurent) → eu vicero (j'avais vécu), cheu vicere (que je vécusse)Les verbes en a, quant à eux, n'ont qu'une seule base pour tous leurs tiroirs verbaux. Valeurs sémantiques de tout ce bordel :Ci-dessous, un tableau précisant la valeur de chaque tiroir verbal : J'ai oublié de préciser que certains tiroirs verbaux analytiques existaient aussi : 1. Le présent et l'imparfait composés, formés à partir de l'auxiliaire èttre et du participe présent, et qui marquent l'aspect sécant par stricte opposition à l'aspect itératif. ex : sóm uscultannu (j'écoute, je suis en train d'écouter)uscultu (j'écoute d'habitude, par les temps qui courent, de manière générale)2. Le parfait composé, formé à partir de l'auxiliaire tenére ou èttre et du participe passé, et qui marque le présent accompli par stricte opposition au passé global (tous deux exprimés par le parfait synthétique, comme en latin). ex : tà uscultatu (j'ai écouté, déjà au moment où l'on parle)uscultai (j'ai écouté, j'écoutai, à ce moment-là) 3. Le plus-que-parfait composé, en parallèle du précédent. Il suffit, pour le former, de conjuguer à l'imparfait l'auxiliaire èttre ou tenére. Il n'y a pas de grande différence de sens entre plus-que-parfait synthétique ou composé, simplement une différence stylistique. ex : eu téo usculatu = eu uscultaro (j'avais écouté)4. Le futur et le conditionnel composés, équivalents respectifs de notre futur antérieur et notre conditionnel passé français. Comme les deux précédents, ils ont formés à partir d'un auxiliaire et d'un participe passé ; mais au contraire du plus-que-parfait, ils ont complètement supplanté les tiroirs verbaux qui avaient auparavant la même valeur qu'eux, et sont devenus indispensables. ex : tentrù uscultatu (j'aurai écouté)eu tentréo uscultatu (j'aurais écouté)Passons maintenant à la valeur des modes : Le futur et le conditionnel sont considérés comme faisant partie du mode indicatif, mais en vérité, ils ont très souvent une valeur modale. Les autres tiroirs verbaux de l'indicatif, principalement le présent et l'imparfait, peuvent aussi parfois véhiculer quelque modalité. Le mode subjonctif ne se rencontre guère qu'en proposition subordonnée, après un verbe introducteur de modalité (modalité déontique ou affective principalement), comme permettre, interdire, se réjouir, espérer, aimer, craindre et cætera. Bon, j'écrirai la suite un peu plus tard, j'ai un entretien d'embauche ! Souhaitez-moi bonne chance... | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8431 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) Mar 4 Juil 2023 - 21:32 | |
| Moi j'aime bien le nom de ta langue. Même si le nom fait un peu plus gaulois par ses sonorités, au moins cela me semble comme ça, plutôt que descendant du latin a contrario de ta grammaire. D'ailleurs ce n'est pas sans me rappeler mon llîwa.
Ça faisait un petit moment, dis moi. En espérant te lire à nouveau un peu plus ils fréquemment.
PS : Oui, bonne chance pour ton entretien...enfin vu l'heure, j'espère plus pour toi qu'il s'est bien passé. Conseil d'ancien : fais-en plein, même des faux, pour t'entraîner. En fait, ça n'est qu'un exercice. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Dernière édition par Velonzio Noeudefée le Mer 5 Juil 2023 - 16:52, édité 1 fois | |
| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) Mer 5 Juil 2023 - 15:42 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Ça faisait un petit moment, dis moi. En espérant te lire à nouveau un peu plus ils fréquemment.
Bien-sûr, avec plaisir ! Après tout, en ce moment, c'est les vacances ! - Velonzio Noeudefée a écrit:
- PS : Oui, bonne chance pour ton entretien...enfin vu l'heure, j'espère plus pour toi qu'il s'est bien passé.
Conseil d'ancien : fais-en plein, même des faux, pour t'entraîner. En fait, ça n'est qu'un exercice. Ç'a été un désastre. Pas à cause de moi, je suis juste tombée sur une manager trop bizarre ; la meuf m'a fait venir et poireauter vingt minutes, juste pour me dire de repasser dans deux semaines. Merci pour le conseil, je m'en souviendrai ! | |
| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) Lun 10 Juil 2023 - 14:29 | |
| Le nom : Le nom a principalement l'une de ces trois fonctions syntaxiques : sujet, CD ou attribut du sujet ; et ces fonctions n'ont pas de marque morphologique. Il n'existe pas de genres lexicaux chez les noms, pas même chez les noms désignant des êtres humains ! Je préconise de trier les noms selon leur voyelle finale et leur type de pluriel, ce qui nous donne quatre catégories : - Les noms en -u, i.
ex : donnu, donni (seigneur, seigneurs)
- Les noms en -u, o.
ex : tecciu, teccio (temple, temples)
- Les noms en -o, i.
ex : roso, rosi (rose, roses)
- Les noms en -e, i.
ex : cane, cani (chien, chiens)
Forme nominale spécifique :Dans un état antérieur de la langue, il existait un article défini postposé au nom. Puis, avec le temps, cet article a fusionné avec le nom à tel point que l'on ne peut plus distinguer l'un de l'autre. Ainsi, la forme nominale spécifique est le résultat de l'évolution diachronique du nom accompagné de l'article défini. Pour parler en termes techniques de sémantique, la forme spécifique sert à construire une référence : - Générique : c'est-à-dire qu'on réfère à toute une classe de référents répondant à de mêmes critères représentationnels, ou bien à un exemplaire-type de cette classe, un exemplaire virtuel ;
- Ou occurrentielle spécifique : c'est-à-dire qu'on réfère à un exemplaire d'une classe de référents ; mais pas n'importe lequel ! Ledit exemplaire doit constituer une occurrence concrète, que ce soit dans la réalité physique ou dans l'imaginaire, et parfaitement identifiable par l'interlocuteur.
La forme nominale spécifique s'oppose naturellement à la forme nominale non spécifique, qui, quant à elle, permet de construire une référence occurrentielle non spécifique. Si vous ne comprenez pas la différence entre ces trois types de références, ça ne fait rien. Dites-vous simplement que la forme nominale spécifique équivaut à un "article défini + nom" en français, et la forme nominale non spécifique à un "article indéfini + nom" ; grosso modo, hein ! Déclinaison :La morphologie du nom marque donc le nombre (singulier ou pluriel) et le type de référence (spécifique ou non spécifique). Cela nous donne quatre formes pour chacun des quatre types de noms : L'adjectif : L'adjectif peut avoir quatre fonctions syntaxiques : expansion du nom (= épithète), attribut du sujet, attribut du CD ou adjonction (= apposition). Sa morphologie ne marque aucune catégorie sémantique, mais elle illustre le lien de dépendance syntaxique entre lui et son régisseur : la tête d'un syntagme nominal, le sujet ou le CD. Il existe deux catégories d'adjectifs : - Les adjectifs en -u, o, i.
ex : magnu, magno (grand), magni (grands) bellu, bello (beau), belli (beaux)
- Les adjectifs en -e, i.
ex : ludénte (amusant), ludénti (amusants) empussibbie (impossible, insupportable), empussibbiei, -bii (impossibles, insupportables)
Les adjectifs de la première catégorie finissent tantôt par - u, tantôt par -o au singulier, suivant la voyelle finale de leur régisseur. ex : tecciu bellu (un beau temple) madre bonu (une bonne mère) fémeno corático (une femme de tempérament) Attention : dans certaines variétés de la langue, l'adjectif prend la désinence -o au pluriel, derrière un nom en - u, o ! ex : teccio bello (de beaux temples) au lieu de teccio belliL'adjectif épithète vient toujours après le nom. La gradation :Le comparatif de supériorité et le superlatif positif se construisent de deux façons : - De manière analytique, avec l'adverbe mai.
ex : piacénte (agréable) → mai piacénte (plus agréable, le plus agréable)
- De manière synthétique.
ex : magnu (grand) → maggióre (plus grand, plus âgé, le plus grand, le plus âgé)
Le comparatif d'infériorité et le superlatif négatif se construisent exclusivement de manière analytique, avec l'adverbe mè, men, mem, mel. ex : mè bellu (moins beau, le moins beau) men erritante (moins chiant, le moins chiant) mem magnu (moins grand, le moins grand) mel ludénte (moins drôle, le moins drôle) Le comparatif d'égalité se construit avec l'adverbe ta, tan, tam, tal. ex : ta bellu, tan erritante, tam magnu, tal ludénte (aussi beau, aussi chiant, aussi grand, aussi drôle) L' intensif se construit soit de manière analytique, avec des adverbes que j'énumérerai une autre fois, soit de manière synthétique. ex : bellu → bellèssemuerritante → erritantèssemumagnu → mássemugèntele → gentèllemuLes prépositions : Les prépositions sont ces mots grammaticaux, de sens strictement instructionnel, permettant de conférer au nom toutes sortes de fonctions syntaxiques et de rôles sémantiques. D'un point de vue génératif et transformationnel chomskien, une préposition ne fait pas partie d'un syntagme nominal : elle régit le nom et le régime du nom, et constitue son propre syntagme prépositionnel. Vous vous en serez peut-être doutés, j'ai préféré ce point de vue pour décrire ma langue. Ainsi, un syntagme prépositionnel peut avoir toute une diversité de fonctions : CI, CN, complément de l'adjectif, complément de phrase, adjonction... grâce aux prépositions, tout est possible ! Voici une liste des plus récurrentes : | |
| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Erôdion (nom très moche, pardonnez-moi) Ven 21 Juil 2023 - 0:11 | |
| Pronom et déterminant : Les pronoms constituent des syntagmes nominaux au même titre que les noms. Leur sens est instructionnel : il n'est pas composé de traits représentationnels, comme chez les noms. Le rôle des déterminants, lui, est d'actualiser le nom, de préciser sa référence. Leur sens est aussi instructionnel, conventionnellement ; dans la pratique, il existe de nombreux paradigmes à la frontière entre les adjectifs et les déterminants. Pronoms personnels :Les pronoms personnels P1, P2, P4 et P5 construisent une référence déictique la plupart du temps : ils utilisent la déixis, le contexte d'énonciation des phrases, pour référer. Ils réfèrent presque exclusivement à des êtres humains, et sont de genre non spécifié. Les pronoms P3 construisent le plus souvent une référence anaphorique : ils utilisent le cotexte, ce qui a été dit auparavant, pour référer. Ils peuvent référer tantôt à des êtres humains, tantôt à des objets inertes, des concepts immatériels ou des idées... Seules les formes au singulier varient en fonction du genre, surtout quand elles réfèrent à des êtres humains. Comme en italien, les pronoms personnels sujets ne sont pas obligatoires et ont un rôle d'emphase. Déterminants et pronoms possessifs :Les déterminants possessifs marquent le possesseur ou le siège du nom (par référence déictique ou anaphorique), et leur morphologie indique également le lien de dépendance syntaxique avec le nom. Attention : un déterminant possessif s'accompagne le plus souvent d'une forme nominale spécifique ! ex : corrie miu (mon cœur)au lieu de corre miu (un cœur à moi) qui n'a aucun sens en l'occurrence Le déterminant possessif est très souvent postposé au nom. ex : corrie miuToutefois, les formes mi, tu, to, ti, su, so, si doivent nécessairement être antéposées. ex : so tucca (sa robe) mais tucca suo (idem) La forme des pronoms possessifs est très proche de celle des déterminants. A vrai dire, on ne les reconnaît qu'à leur désinence spécifique : e, a, ei. Déterminants et pronoms démonstratifs :Les déterminants démonstratifs permettent d'identifier la référence d'un nom : - En utilisant la contiguïté spatiale ou temporelle, par un mode de référence déictique.
- En utilisant la contiguïté cotextuelle, par un mode de référence anaphorique.
Comme en italien, ils marquent une catégorie sémantique spéciale, la distance, qui permet d'opposer les paradigmes proximaux au paradigme distal. Concrètement, les proximaux servent à désigner des référents proches des interlocuteurs, et les distaux des référents lointains. Encore une fois, la distance peut être de nature spatiale, temporelle ou cotextuelle. Les déterminants démonstratifs sont nécessairement accompagnés d'une forme nominale spécifique, et à laquelle ils sont antéposés. ex : quesso tezzala (ce moustique)quado tezzala (ce moustique, là, tu vois ?)quello tezzala (ce moustique là-bas, dont on parlait avant)Les pronoms démonstratifs ont une forme très similaire, encore une fois, à celle des déterminants. Contrairement aux déterminants, ils ont des désinences spécifiques e, a, ei. Les pronoms relatifs :Ce sont des subordonnants par excellence. Leur forme varie selon leur propre fonction syntaxique, et selon le nombre de leur antécédent nominal dans la proposition principale. Seuls les pronoms CN varient en fonction de la voyelle finale du nom, nom qui, d'ailleurs, est toujours à la forme spécifique. ex : Me sedusse quello fata chiu órie surridéo, chio bocca téo u sermóne eccontante... fotaleménte, e m'enecó. (Cette fée dont le visage souriait, dont la bouche tenait un discours enchanteur... fatalement, me séduisit et me tua.) | |
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