Messages : 35 Date d'inscription : 24/10/2020 Localisation : Entre Paris et Liuzhou 柳州
Sujet: Le mythe d'Althair Mar 27 Oct 2020 - 0:16
Althair est mon monde. J'ai commencé à le tisser au cours du collège. J'ai peaufiné la langue à la fac. D'une langue je suis passé à deux, puis une proto-langue, donc 3, etc.
Althair est le nom de la langue, ça veut dire "parler des althan". Les althand ? C'est nous !
Tout commença avec un mot : θin 'arbre'. Très vite sur la feuille vint un concept clé de l'althair : les niveaux. athin voulu signifer 'plante', eothin 'fleur'... et puis iθin 'nature'. iθin devint vite iθo pour laisser place à iθin 'forêt'.
J'étais en licence D'allemand à l'époque, et je me faisait braire en cours de grammaire. Un concept clef que j'avais besoin de créer fut l'idée de radical de construction (que j'appellerais aujourd'hui radical de dérivation). L'allemand semble manquer de cette caractéristique, ce qui lui permet de produire des mots gigantesques. Mais je voulais créer une langue qui puisse avoir la plasticité de l'allemand, mais compacte comme le français.
Ainsi θin a pour radical de dérivation (-s:-) (θ était noté d'un symbole inexistant dans le clavier : un h avec une barre de t, sorte de ligature de th, très similaire à ħ. Cet romanisation qui ignorait encore l'existence de la phonétique est encore utilisé aujourd'hui lorsque je traduis ou que je crée du vocabulaire. dans ce système, un point au dessus d'une lettre l'allonge, le radical se notait donc ṡ.)
iθo (-iθ-) donna comme première construction iθu 'aimer'. Immédiatement après, pʰeiθu 'haïr', aṅ (-ȧṅ-)/(-sem-) 'et' puis iθȧṅpʰeiθu 'Homme' avec une majuscule pour signifier "humanité". Trop long, le mot s'est transformé en iȧṅu mais ça n'était pas satisfaisant.
L'idée principale que j'ai tiré de cette première tentative résidait dans le verbe : le verbe n'avait pas de radical de construction, car à ma connaissance de l'époque (basée sur l'allemand), seul les noms pouvaient se jumeler pour former d'autres noms. Il fallait donc trouver un moyen de créer une "racine" au verbe : c'est alors que j'ai eu l'idée d'un "circonfixe" (je le met entre guillemets car je ne l'ai pas nommé à l'époque, ignorant comment appeller un truc pareil). i-R-u devait être la forme du verbe, tout ce qui était au milieu était donc la racine. Ainsi (-θ-) reprenait l'idée d'amour.
Je voulais un monde basé sur l'amour de la nature, et donc j'ai créé iθenu 'être' (au sens de l'espagnol ser). D'être, j'ai obtenu iθanu 'savoir' puis aθanu 'connaître'. C'est là que les choses prennent un sens important : je ne maîtrisait pas bien ma nouvelle romanisation. J'ai écrit athanu mais la barre du t s'est décalé sur le h donnant alħanu, que j'ai relu le soir même en alθanu. Je ne me suis rendu compte de la dérive que des années plus tard. J'en avais même oublié le i-R-u. J'ai décidé que mes erreurs passées et futures représenteraient les irrégularités naturelles des langues.
D'alθanu on est passé à un radical alθan 'connaissance', qui a dérivé pour devenir alθair 'somme de la connaissance'. Ce n'est que plus tard, que d'alθair j'ai eu l'idée de changer l'affreux iȧṅu en alθan, réattribuant alθa le sens de 'connaissance' et ajoutant le radical de dérivation de na (-ṅ-) 'ensemble' pour donner 'collection du savoir', par métaphore 'l'humanité' (car personne ne détient la vérité, il faut tout s'assembler pour y parvenir). Peut-être foireux, mais cette langue était pour moi le moyen d'exprimer mes développement personnels, philosophies, psychologiques, etc.
Nous voilà donc à Althan, et déjà une belle porte d'entrée dans mon monde. Bienvenue !
Ziecken aime ce message
Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8436 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
Sujet: Re: Le mythe d'Althair Jeu 29 Oct 2020 - 13:45
Très intéressant, merci !
Plasticité de l'allemand dérivation romane à la française, j'adore aussi. Tu as aussi les langues gabaritiques que tu connais déjà, t'en as parlé; j'sais plus où.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Sujet: Re: Le mythe d'Althair Sam 31 Oct 2020 - 18:23
Tout cela me paraît très prometteur et cette approche écologique n'est pas pour me déplaire.
Hâte de poursuivre la découverte de ton univers, de ses mythes et de ses langues.
_________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda
Kl3m
Messages : 35 Date d'inscription : 24/10/2020 Localisation : Entre Paris et Liuzhou 柳州
Sujet: Les maisons Mer 18 Nov 2020 - 16:17
Les peuples d'althair sont inspirés originellement des peuples germaniques, et à ce titre sont rassemblés en clans que j'appelle maison, /omniv/ de /nivo (-niv-)/ foyer. Chaque maison prend un nom basé sur le prénom de son ou sa fondatrice, on parlerait de lignée en terminologie française. Typiquement, les mérovingiens, les carolingiens, sont des lignées. Chaque maison est représentée par un arbre sacré (mythe inspiré des croyances anciennes (ou modernes pensées de) des celtes et peuples germaniques d'europe centrale type Hallstatt). Pas de création botaniques pour l'instant, arbres principaux vénérés en Europe à savoir Ifs, Chênes, Tilleuls, Noyers, Sorbier, Sureau, etc. Cet arbre n'est pas forcément connu ou nommé, puisque la maison est appelée par un adjectif composite de formule '/niv/+{a,e,i,o,u}+/s:/+Aj'
La première lignée sur laquelle ce cible mon histoire est dite "lignée d'eon", d'eothin /eoθin/ premier roi unificateur des 12 tribus (système numéral duodécimal, un autre point commun d'avec le mahérien), inspiré des systèmes summériens et gaulois ('dont j'étais particulièrement fasciné parà la façon franglish' à l'époque), dont la lignée est appelée /nivas:natif/ 'Foyer de l'arbre fleurissant'. Ce "nom de lignée" se résumera souvent à sa forme raccourcie /(-s:avat-)/ dans le langage courant, mais aussi bien à /eon nivaja/ puis /eon/ une fois la lignée éteinte (je sais c'est compliqué ^^).
Cette lignée se déroule sur 8 générations, commence avec eothin Ier, finit avec eothin II. La lignée voit les rois et reines suivants : eothin Ier (634-704) (masc.) : dates selon le calendier traditionnel, 4e dynastie 7e cadran. Il édictera que sa mort commencera l'an 0 d'un nouveau calendrier : l'ère d'eon, plus tard référencée comme le premier cycle (I). eodon (664(4D7C)-34(eon)) (masc.) dɛlerian (692(4D7C)-80(eon)) (masc.) milenian (19-119) (fem.) eodɔn:ɛn (52-138) (masc.) eodintaʁ (96-170) (masc.) θɛm:ɛn (119-215) (fem.) eothin II (134-248) (masc.)
Roi ou reine n'est choisi qu'en fonction des enfants, et le roi/reine peut rendre le pouvoir s'il se sent fatigué. Le pouvoir reste au sein de la famille, mais n'est pas forcément hérité à la mort du précédent. Il ne s'agit également pas le plus agé descentant.e qui hérite, mais celui ou celle qui s'en sent le plus motivé et qui jugé par le peuple sera de meilleur usage aux temps de son intrônisation.
Vous noterez qu'il n'y a pas de majuscule aux noms car l'écriture originelle n'en contient pas, les fondateurs de l'écriture pendant qu'aucune lettre n'est plus importante qu'une autre.
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Sujet: Re: Le mythe d'Althair
Le mythe d'Althair
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