Addition vectorielle de la sémantique

C'est ouf



communisme - capitalisme = révolution

J'ai regardé sans le son en vitesse accéléré, c'est un exercice intéressant à faire je vous le conseille.
Je trouve que le taux d'information et de connaissance transmis par une vidéo est très inférieure à celui d'un écrit.

Le résultat ici:
- le vidéaste bavasse beaucoup
- tout cela est basé sur un seul diagramme : roi-homme+femme=reine*
- qui plus est, cela joue sur la dualité homme-femme (ce n'est pas le cas de toute langue)
Je regarderai (futur) la vidéo entière, mais ce contexte me laisse subodorer qu'aussi intéressante et prometteuse soit la piste, elle n'en est néanmoins qu'à ses balbutiements...à voir comment cela est théorisé.

*D'ailleurs roi/femme ou roi+femme=reine, aussi non.

Je pense que tu vas regretter ton message quand tu auras regardé la vidéo avec le son

'

Cette vidéo, c'est une excellente introduction à une partie de la sémantique formelle.

Mais oui, si tu regardes un média audiovisuel sans le son, tu perds une bonne moitié du contenu, et c'est nul.

Oui, le type "bavasse beaucoup", c'est assez courant qu'un domaine complexe (tel que, je sais pas, la sémantique formelle !) demande des explications de plus de 12 secondes.

Non, ce n'est pas basé que sur un seul diagramme : ce diagramme est utilisé comme illustration d'un concept beaucoup plus complexe. Le vidéaste ajoute à ce diagramme à partir de la seconde minute, et en sort complètement un peu avant la 4ème.

L'opposition homme/femme n'a aucun intérêt au-delà de l'exemple. Il aurait pu prendre n'importe quelle autre paire sémantique se comportant de façon similaire, il a simplement pris celle-là parce que ça marche et c'est simple.

Velonzio a écrit:

*D'ailleurs roi/femme ou roi+femme=reine, aussi non.

Non, c'est pas comme ça que la théorie expliquée par la vidéo à laquelle tu n'as prêté aucune attention fonctionne.

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Vélonzio sans les neurones, c'est pas un exercice intéressant.

Djino a écrit:

Je pense que tu vas regretter ton message quand tu auras regardé la vidéo avec le son

Ca je l'espère bien ;-)

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Effectivement, c'est intéressant.

Aaaah, la sémantique formelle. 6 ans de théories pour finir en faisant des algorithmes avec des lambda term et des pseudo-défintion de sous corpus de langues naturelle, pour calculer les (e,s)-e de chaque mot en fonction de l'interprétation du prof, et obtenir des formules mathématiques de l'anaphore ou de la comparaison... une belle connerie je vous jure. Et au final ? les lambda term c'est utile en algorithmique quand on fait de l'intelligence artificielle avec des réseaux de neurones en python pour analyser un corpus de recette de cuisine et en déduire une grammaire automatiquement, mais sinon... hein ?

Certaines personnes ont l'art de transformer des choses pourtant simples en trucs imbuvables et ésotériques. Dans les universités surtout, mais pas que là.
Mais tant mieux, car c'est mon métier de remettre sur les rails les quidams qui ont été écœurés

PatrikGC a écrit:

Certaines personnes ont l'art de transformer des choses pourtant simples en trucs imbuvables et ésotériques. Dans les universités surtout, mais pas que là.
Mais tant mieux, car c'est mon métier de remettre sur les rails les quidams qui ont été écœurés

Je dis ça, mais je trouve que c'est quand même un outil puissant.

J'ai pris de la distance avec la sémantique formelle en 2012, après deux ans à l'ENS où j'ai morflé.
Je me suis rendu compte de l'utilité de la théorie en 2016 quand j'ai fait un master d'informatique (orienté linguistique), et qu'on avait des cours d'algorithmique.

Au final je suis capable de le lire et de le comprendre, mais je trouve juste que les profs d'université se triturent l'esprit un peu trop sur ces trucs (au point que des fois, ils s'y perdent aussi voulant perdre leur élèves).

Kl3m a écrit:

Au final je suis capable de le lire et de le comprendre, mais je trouve juste que les profs d'université se triturent l'esprit un peu trop sur ces trucs (au point que des fois, ils s'y perdent aussi voulant perdre leur élèves).

On trouve même des profs d'université qui ne comprennent pas eux-mêmes les tenants et les aboutissants de ce qu'ils enseignent. Ils répètent comme des perroquets, année après année, sans chercher à aller plus loin.

Djino a écrit:

J'ai à peu près compris l'début. Ça marche avec pas mal de mots aneuviens :

præsidenkad - kad + dak = præsidendak

Là, ça marche, car præsidenkad - kad = præsident : le nom existe : c'est la fonction*. On y agglutine dak, et ça donne præsidendak, autrement dit un président ♂.

Ça marche aussi dans l'autre sens :
profesordak - dak + kad = profesorkad.

Il s'agit là d'une juxtaposition plutôt que d'une imbrication, mais le principe est exactement le même.

Pour la royauté, ça marche déjà moins bien :

regkad - kad + dak = regdak. Ça semble marcher, sauf que...

regkad signifie aussi bien une reine régnante (dans sa vie politique comme dans sa vie privée) que l'épouse d'un roi. Regdak, c'est soit un roi dans sa vie privée, soit l'époux d'une reine, mais ce n'est pas un roi régnant dans sa vie politique. Ce dernier se dit rex, comme en latin. C'est un des (rares) cas de déséquilibre des genres en aneuvien, commue pour prins, dùk, etc. D'ailleurs, rex - dak, eh ben... ça donne rien, contrairement aux autres exemples ci d'ssus.


*Une personne qui préside, c'est soit le même mot, soit præsidendu. Le D de dù, n'a ici aucune masculinté, contrairement, par exemple à celui de dak, de booved, de gated etc. Dù est l'apocope de dunérat = être humain et signifie "personne", quel que soit son sexe, comme dans baabdu, par exemple.