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| Qu'est-ce que le langage figuré ? Est-ce qu'il se traduit ou s'intègre à une langue construite ? | |
| | Auteur | Message |
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Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Qu'est-ce que le langage figuré ? Est-ce qu'il se traduit ou s'intègre à une langue construite ? Mar 11 Déc 2018 - 16:10 | |
| Citation de Paul Watzlawick, in "Le langage du changement" chez Points, collection Essai, poche 1980 (réimpression). Il s'agit d'un extrait d'une succession de chapitres proposant des outils au psychologue pour bloquer un raisonnement spécieux du patient qui provoquerait un échec ou un stress inutile, forçant le patient dans un mal-être, une maladie ou des comportements dangereux pour lui et ses proches. - Citation :
- Le langage (figuré) n'explique rien : il crée, il évoque. Comme par magie, le lecteur se retrouve soudain au coeur de l'été, sous un soleil au zénith. Ses sens sont en éveil : il voit, il sent, il entend...
* Puis Watslawick cite Milton Erickson qui déclenche de cette matière une transe hypnotique chez son patient (ce que de fait un romancier déclenche chez un lecteur captivé par son récit au point d'oublier de descendre d'un train ou de rêver plus tard des aventures qu'il vient de lire, ou de tomber plus ou moins amoureux des personnages, comme dans le flot de romans de fantasy romantique type Twilight, True Blood, etc.). - Citation :
- Le presse-papiers, les classeurs, votre pied sur le tapis, le plafonnier, les tentures, votre main droite sur le bras du fauteuil, les tableaux au mur, votre regard qui change d'intensité suivant le point qu'il fixe, l'intérêt s'attarde sur les titres des livres, vos épaules contractées, la sensation du fauteuil...
L'extrait du roman de Heinz Weder qui précède ces deux extraits : - Citation :
- ...Là, trois ou quatre maisons, une auberge délabrée. J'entre, le vin est incomparable. Essence de l'été, jours de bronze et de parure noire, gorge de salamandre. Je demande des noms. Rires... Un chien aboie. Le soleil flotte dans le bleu métallique des falaises de phosphore. Les cloches sonnent le glas. Je vois le prêtre... silhouette noire. Silhouette noire d'encre. Silhouette noir d'encre au rire noir...
*** J'en déduis que le langage figuré est une construction à l'échelle du texte : il peut y avoir emploi de ce que j'appelle les mots-images (rouge, vert, arbre, froid, sable etc.) mais aussi des mots qui ne représentent rien de spécifique (presse-papier - de quelle forme ? quelle couleur ? etc.) mais qui oblige le cerveau à compléter s'il veut "voir dans sa tête" la scène. En terme de littérature, il s'agit de progressions de type "idée libre" : les bribes et les phrases se succèdent comme une caméra ou un projecteur braqué tantôt sur une chose, tantôt sur une autre, ou révélant plus ou moins les détails, en zappant les autres progressions (géographique : ici, là, à gauche, à droite... ; chronologique : d'abord, ensuite, après, enfin ; logique "En effet, mais, par contre, ..." etc. Le langage figuré semble ne pas être incompatible avec les progressions complètes du texte, mais il est incompatibles avec les explications, donc les descriptions : "un presse papier en forme de taxi jaune New-Yorkais, à la peinture un peu usée etc.). - Spoiler:
On dirait aussi le 5, 4, 3, 2, 1 : procédé qui consiste à penser à cinq choses que l'on voit, quatre chose que l'on entend, trois choses que l'on sent, deux choses que l'on ressent et une bonne chose à son propre sujet - répété en boucle il permet de sortir de la tergiversation, de la colère vis à vis d'un bébé qui pleure, d'une crise d'angoisse ou d'une pulsion autopunitive comme se taillader ou ronger ses ongles ou fumer une cigarette pour arrêter de stresser.
Sauf que le 5, 4, 3, 2, 1 n'hypnotise pas, au contraire, il ramène à la réalité - donc ce n'est pas le même procédé.
En revanche, le langage figuré me parait être complètement celui des spots publicitaires et autres bandes-sons cherchant à provoquer une réaction physique réelle, véritables chez le spectateur à la vue de représentations ou de simulations virtuelles, donc fausses.
*** Qu'en pensez-vous ? Comment est-ce que le langage figuré peut ou non passer à la traduction dans des langues naturelles ? Est-ce que certaines langues construites bloquent ou au contraire facilitent le langage figuré, réduisent ou amplifient son impact ? Est-ce qu'il existait déjà dans les langues anciennes, existe-t-il encore dans les langues véhiculaires, pidgins etc. ? *** - Español (espagnol):
Cita de Paul Watzlawick, en "Le langage du changement" chez Points, colección Essai, edición rústica 1980 (reimpresión). Es un extracto de una serie de capítulos que ofrecen herramientas al psicólogo para bloquear el razonamiento engañoso de un paciente que causaría un fracaso o estrés innecesario, forzándolo a una infelicidad, enfermedad o comportamiento que es peligroso para él o ella y su familia. - Citation :
- El lenguaje (figurativo) no explica nada: crea, evoca. Como por arte de magia, el lector se encuentra de repente en el corazón del verano, bajo un sol en su apogeo. Sus sentidos se despiertan: ve, siente, oye...
* Luego Watslawick cita a Milton Erickson, quien desencadena un trance hipnótico en su paciente con este material (lo que hace un novelista cuando un lector es cautivado por su historia hasta el punto de olvidarse de bajarse de un tren o de soñar más tarde con las aventuras que acaba de leer, o de enamorarse más o menos de los personajes, como en el fluir de novelas fantásticas románticas como Crepúsculo, True Blood, etc.). El pisapapeles, los archivadores, el pie en la alfombra, la lámpara de techo, las cortinas, la mano derecha en el sillón, los cuadros en la pared, la mirada que cambia de intensidad según el punto que fija, el interés que persiste en los títulos de los libros, los hombros contraídos, la sensación de la silla.... [/cita] El extracto de la novela de Heinz Weder que precede a estos dos extractos: - Citation :
- ...tres o cuatro casas, una posada en ruinas. Entra, el vino es incomparable. Esencia de verano, días de bronce y ornamento negro, garganta de salamandra. Estoy pidiendo nombres. Risas...... Un perro ladra. El sol flota en el azul metálico de los acantilados de fósforo. Las campanas están haciendo sonar la campana. Veo al cura... figura negra. Silueta de tinta negra. Silueta de tinta negra con risas negras...
*** Deduzco que el lenguaje figurativo es una construcción a escala del texto: puede haber el uso de lo que yo llamo palabras imagen (rojo, verde, árbol, frío, arena, etc.) pero también palabras que no representan nada específico (pisapapeles - ¿de qué forma? ¿de qué color? etc.) pero que obligan al cerebro a completar si quiere "ver en su cabeza" la escena. En términos de literatura, se trata de progresiones de tipo "idea libre": los fragmentos y las frases se suceden como una cámara o un proyector apuntando a veces a una cosa, a veces a otra, a veces a otra, o revelando más o menos detalles, saltando otras progresiones (geográficas: aquí, allá, a la izquierda, a la derecha...; cronológicas: primero, luego, luego, finalmente; lógicas "En efecto, pero, por otra parte,..." etc.. El lenguaje figurativo no parece incompatible con las progresiones completas del texto, pero es incompatible con las explicaciones, por lo tanto con las descripciones: "una prensa de papel en forma de taxi amarillo neoyorquino, con una pintura ligeramente desgastada, etc.". También parece el 5, 4, 3, 2, 2, 2, 1: un proceso de pensar en cinco cosas que ves, cuatro que oyes, tres que sientes, dos que sientes y una buena cosa sobre ti mismo - repetido una y otra vez te ayuda a salir del titubeo, de la rabia hacia un bebé que llora, de un ataque de ansiedad o de una necesidad de autopsias como cortarse o morderse las uñas o fumar un cigarrillo para detener el estrés. Salvo que el 5, 4, 3, 3, 3, 2, 1 no hipnotiza, al contrario, nos devuelve a la realidad - así que no es el mismo proceso. Por otro lado, el lenguaje figurativo me parece totalmente el de los anuncios y otras bandas sonoras que buscan provocar una reacción física real, real en el espectador a la vista de representaciones o simulaciones virtuales, por lo tanto falsa. *** ¿Qué te parece eso? ¿Cómo se puede traducir el lenguaje figurativo a los lenguajes naturales o no? ¿Algunos lenguajes construidos bloquean o, por el contrario, facilitan el lenguaje figurativo, reducen o amplifican su impacto? ¿Existía ya en lenguas antiguas, sigue existiendo en lenguas vehiculares, pidgins, etc.? ***
- Esperanto (espérato):
Kotizo de Paul Watzlawick, en "Le langage du changement" chez Points, kolekto Essai, poŝlibro, 1980 (reimpreso). Ĝi estas ekstrakto de serio de ĉapitroj, kiuj proponas ilojn al la psikologo por bloki la spertan rezonadon de paciento, kiu kaŭzus nenecesan fiaskon aŭ streĉiĝon, devigante al la paciento en malkomforton, malsanon aŭ konduton, kiu estas danĝera por li kaj al sia familio. - Citation :
- La (figura) lingvo klarigas nenion: ĝi kreas, ĝi elvokas. Kvazaŭ per magio, la leganto subite troviĝas en la koro de somero, sub suno ĉe ĝia zenito. Liaj sentoj vekas: li vidas, li sentas, li aŭdas ...
* Tiam Watslawick citas Milton Erickson, kiu kondukas hipnotan tenton en sia paciento kun ĉi tiu materialo (kion novelisto faras, kiam leganto estas allogita de sia rakonto, por forgesi malproksimigi trajnon aŭ sonĝi poste pri la aventuroj, kiujn li ĵus legis. , aŭ fali pli aŭ malpli enamiĝitaj de la gravuloj, kiel en la fluo de romantikaj fantazaj romanoj kiel Twilight, True Blood, ktp.). La papero, la bildkabinetoj, via piedo sur la tapiŝo, la plafono, la ŝnuretoj, la dekstra mano sur la fotelo, la bildoj sur la muro, via rigardo ŝanĝanta intensecon laŭ la punkto, ĝi fiksas la intereson pri la titoloj de la libroj, viaj ŝultroj kontraktitaj, la sento de la seĝo ... [/ citaĵo] La ekstrakto de la romano de Heinz Weder kiu antaŭas ĉi tiujn du ekstraktojn: - Citation :
- ... Tie, tri aŭ kvar domoj, maldorma gastejo. Mi envenas, la vino estas nekomparebla. Somero de somero, tagoj de bronzo kaj nigra ornamaĵo, Salamandro. Mi petas nomojn. Ridas ... Hundo kruĉas. La suno flosas en la metala bluo de la fosforaj klifoj. La sonoriloj sonas la sonorilon. Mi vidas la pastron ... nigra figuro. Nigra inka silueto. Nigra inka silueto kun nigra ridado ...
*** Mi deduktas ke figurativa lingvo estas konstruado sur la skalo de la teksto: ekzistas la uzo de tio, kion mi nomas bildaj vortoj (ruĝa, verda, arbo, malvarma, sablo ktp), sed ankaŭ vortoj, kiuj ne reprezentas ion ajn specifan ( peza pezo - de kia formo? kia koloro? ktp.) Sed tio devigas la cerbon kompletigi se ĝi volas "vidi en sia kapo" la scenon. Koncerne al la literaturo, ĉi tiuj estas tipoj de "senpaga ideo": la fragmentoj kaj frazoj okazas unu al la alia kiel ĉambro aŭ projekciisto montrita kelkfoje ĉe unu afero, kelkfoje ĉe alia, kelkfoje ĉe alia, aŭ malkaŝante pli aŭ malpli detalojn, saltante aliajn progresoj (geografiaj: ĉi tie, maldekstren, dekstre ...; cronológicamente: unue, tiam, fine, logika "Efektive, sed, aliflanke, ..." ktp. La figura lingvo ne ŝajnas nekongrua kun la kompletaj progresoj de la teksto, sed ĝi estas nekongrua kun la eksplikoj, do la priskriboj: "papero-gazetaro en formo de flava Nov-Jorko-taksio, kun iomete eluzita pentraĵo ktp.). Ĝi ankaŭ aspektas kiel la 5, 4, 3, 2, 2, 1: procezo de pensado pri kvin aĵoj kiujn vi vidas, kvar aferojn, kiujn vi aŭdas, tri aferojn, kiujn vi sentas, du aferojn, kiujn vi sentas kaj unu bonon pri vi mem - ripetita kaj plurfoje helpas vin ekstere forkuri, kolero ĉe ploranta bebo, maltrankvila atako aŭ senkomunika imposto kiel tranĉi aŭ mordi viajn najlojn aŭ fumi cigaredon por halti streso. Escepte, ke la 5, 4, 3, 3, 2, 1 ne hipnotigas, kontraŭe, ĝi revenas al realeco - do ne estas la sama procezo. Aliflanke, la figura lingvo ŝajnas al mi tute esti komercaĵoj kaj aliaj voĉaj bandoj kiuj provokas veran fizikan reagon, reale en la spektanto, ĉe la vido de virtualaj reprezentoj aŭ simulaĵoj, do malveraj. *** Kion vi pensas pri tio? Kiel povas figuri lingvon traduki al naturaj lingvoj aŭ ne? Ĉu iuj konstruitaj lingvoj blokas aŭ kontraŭe faciligas figuran lingvon, reduktas aŭ ampligas sian efikon? Ĉu ĝi jam ekzistas en antikvaj lingvoj, ĉu ĝi ankoraŭ ekzistas en veturiloj, pidgins ktp. ***
- English (anglais):
Quotation from Paul Watzlawick, in "Le langage du changement" chez Points, collection Essai, pocket book 1980 (reprint). It is an excerpt from a series of chapters offering tools to the psychologist to block a patient's specious reasoning that would cause unnecessary failure or stress, forcing the patient into discomfort, illness or behaviour that is dangerous to him/her and his/her family. - Citation :
- The (figurative) language explains nothing: it creates, it evokes. As if by magic, the reader suddenly finds himself in the heart of summer, under a sun at its zenith. His senses are awakened: he sees, he feels, he hears...
* Then Watslawick quotes Milton Erickson who triggers a hypnotic trance in his patient with this material (what a novelist does when a reader is captivated by his story to the point of forgetting to get off a train or to dream later of the adventures he has just read, or to fall more or less in love with the characters, as in the flow of romantic fantasy novels like Twilight, True Blood, etc.). - Citation :
- The paperweight, the filing cabinets, your foot on the carpet, the ceiling lamp, the drapes, your right hand on the armchair, the pictures on the wall, your gaze changing intensity according to the point it sets, the interest lingers on the titles of the books, your shoulders contracted, the feeling of the chair...
The excerpt from Heinz Weder's novel that precedes these two excerpts: - Citation :
- ...There, three or four houses, a dilapidated inn. I come in, the wine is incomparable. Summer essence, days of bronze and black ornament, salamander's throat. I'm asking for names. Laughs.... A dog barks. The sun floats in the metallic blue of the phosphorus cliffs. The bells are ringing the bell. I see the priest... black figure. Black ink silhouette. Black ink silhouette with black laughter...
*** I deduce that figurative language is a construction on the scale of the text: there can be the use of what I call image words (red, green, tree, cold, sand, etc.) but also words that do not represent anything specific (paperweight - of what shape? what colour? etc.) but that force the brain to complete if it wants to "see in its head" the scene. In terms of literature, these are "free idea" type progressions: the fragments and sentences follow one another like a camera or a projector pointed sometimes at one thing, sometimes at another, sometimes at another, or revealing more or less details, skipping other progressions (geographical: here, there, to the left, to the right... ; chronological: first, then, then, finally ; logical "Indeed, but, on the other hand,..." etc. The figurative language does not seem to be incompatible with the complete progressions of the text, but it is incompatible with the explanations, therefore the descriptions: "a paper press in the shape of a yellow New York taxi, with a slightly worn-out paint etc.). It also looks like the 5, 4, 3, 2, 2, 1: a process of thinking about five things you see, four things you hear, three things you feel, two things you feel and one good thing about yourself - repeated over and over again it helps you get out of dithering, anger at a crying baby, an anxiety attack or an autopunitive urge like cutting or biting your nails or smoking a cigarette to stop stress. Except that the 5, 4, 3, 3, 2, 1 does not hypnotize, on the contrary, it brings back to reality - so it is not the same process. On the other hand, the figurative language seems to me to be completely that of commercials and other soundtracks seeking to provoke a real physical reaction, real in the viewer at the sight of virtual representations or simulations, therefore false. *** What do you think of that? How can figurative language be translated into natural languages or not? Do some built languages block or on the contrary facilitate figurative language, reduce or amplify its impact? Did it already exist in ancient languages, does it still exist in vehicular languages, pidgins etc.? ***
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| | | Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
| Sujet: Re: Qu'est-ce que le langage figuré ? Est-ce qu'il se traduit ou s'intègre à une langue construite ? Mar 11 Déc 2018 - 16:44 | |
| Étant à ce moment précis un peu à la bourre, je vais devoir me contenter d'une réponse laconique, et p-ê un peu HS : penses-tu que le stellaire, en tant que langue-pont et donc potentiellement concernée par cette problématique, pourrait la traiter ? | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Qu'est-ce que le langage figuré ? Est-ce qu'il se traduit ou s'intègre à une langue construite ? Mar 11 Déc 2018 - 16:58 | |
| - Hanhól Hoguèm a écrit:
- Étant à ce moment précis un peu à la bourre, je vais devoir me contenter d'une réponse laconique, et p-ê un peu HS : penses-tu que le stellaire, en tant que langue-pont et donc potentiellement concernée par cette problématique, pourrait la traiter ?
Le stellaire qu'il soit pris comme un simple système de notation de la progression grammaticale, un aide à la traduction ou dans sa version complète, une langue facile à basculer d'une langue à l'autre ou pouvant importer tous les mots d'une langue... ... me parait bloquer le langage figuré jusqu'à un certain point : Il y a deux éléments qui me semblent construire le langage figuré : * l'esprit doit connaître le mot de départ pour tenter de l'associer à des sensations, une représentation mentale continue - un nouveau fil de pensée parallèle qui en prenant de l'ampleur provoque l'hypnose et éloigne l'interlocuteur de la réalité de l'énoncé, de ce que l'on est en train de lui dire, et de ce qu'il en pense, logiquement, intelligemment, de manière analytique ou explicative. Seulement, comme toutes les secondes langues, le Stellaire va s'interposer en substituant au réseau de neurones répétant la seule association d'idée maternelle ou culturelle, un chapelet de mots alternatifs, et d'associations disjonctives : l'idée derrière le mot Stellaire résulte d'autres mots et pas seulement celui de la langue de l'échange. Mais à supposer que le locuteur et l'interlocuteur parlent un Stellaire complet, l'effet d'évocation est censé fonctionner, si le langage figuratif fonctionne dans toutes les langues, ce dont je ne suis pas certain, d'où ce post. *Le deuxième trait du langage figuratif, bloquer l'analyse ou l'explication... est bloqué par le Stellaire, ou en tout cas je le suppose, à cause des terminaisons explicites : pas de genre mais la nature des mots, pas de possibilité de faire flotter l'analyse grammaticale en supprimant la place logique des mots dans la phrase, en impersonnalisant de fait le discours en prétendant que "vous / tu", signifient de fait "il, ça". Le Stellaire est transparent grammaticalement, donc toutes ses marques, dès qu'elles sont employées, expliquent et décrivent - or le langage figuré est censé ne pas expliquer, ne pas décrire, seulement obliger l'interlocuteur à ressentir. *** En rémaï, mon impression est que le langage figuré est strictement impossible : les propriétés d'un texte en langue naturelle sont systématiquement recomposées en signes idées qui tiennent un langage figuratif à l'échelle du signe et non du mot ou même du texte. Le rémaï est univoque - aucune possibilité de construire une chaîne (une phrase, un texte) sans qu'il n'ait un sens cohérent et spécifique, quand bien même ce sens serait "ce que je dis est équivoque". Je suppose donc que le langage figuré (publicitaire, hypnotique) est impossible, le rémaï procédant au contraire à une synchronisation constante et cohérente entre les deux hémisphères du cerveau (droit et gauche). Rien ne dit cependant ce qui se passera quand le rémaï finalisé se transmettra vraiment et couramment entre l'interlocuteur et le locuteur - le rémaï pouvant se transmettre indifféremment par la parole ou les signes de la main ou n'importe quelle série de 12 signes ou plus identifiables et combinables au moins deux par deux. *** - Español (Espagnol):
El Stellar que se toma como un simple sistema de notación de progresión gramatical, una ayuda de traducción o en su versión completa, un idioma que es fácil de cambiar de un idioma a otro o que puede importar todas las palabras de un idioma....
... me parece que bloquea hasta cierto punto el lenguaje figurativo:
Hay dos elementos que me parecen construir el lenguaje figurativo:
* La mente debe conocer la palabra inicial para tratar de asociarla con sensaciones, una representación mental continua - un nuevo hilo de pensamiento paralelo que, a medida que se expande, provoca hipnosis y aleja al interlocutor de la realidad de la afirmación, de lo que se le dice y de lo que piensa de ella, de manera lógica, inteligente, analítica o explicativa.
Sólo, como con todas las segundas lenguas, el Stellar se interpondrá sustituyendo la red neuronal repitiendo la única asociación de la idea materna o cultural, una cadena de palabras alternativas, y asociaciones disyuntivas: la idea detrás de la palabra Stellara resulta de otras palabras y no sólo de la de la lengua del intercambio.
Pero suponiendo que el hablante y el interlocutor hablen un Stellaro completo, se supone que el efecto de evocación funciona, si el lenguaje figurativo funciona en todos los idiomas, cosa que no estoy seguro, de ahí este post.
*La segunda característica del lenguaje figurativo, que bloquea el análisis o la explicación... es bloqueada por el Stellar, o al menos supongo, debido a los finales explícitos: ningún género sino la naturaleza de las palabras, ninguna posibilidad de hacer flotar el análisis gramatical eliminando el lugar lógico de las palabras en la frase, personalizando efectivamente el discurso afirmando que "tú/tú", de hecho significa "él/ella, esto".
El Stellar es gramaticalmente transparente, por lo que todas sus marcas, tan pronto como se utilizan, explican y describen - sin embargo, se supone que el lenguaje figurativo no debe explicar, no describir, sólo forzar al interlocutor a sentir.
***
En Remaï, mi impresión es que el lenguaje figurativo es estrictamente imposible: las propiedades de un texto en lenguaje natural se recomponen sistemáticamente en signos de idea que sostienen un lenguaje figurativo a la escala del signo y no de la palabra o incluso del texto. El Remaï es unívoco - no hay posibilidad de construir una cadena (una frase, un texto) sin que tenga un significado coherente y específico, aunque ese significado sea "lo que yo digo es ambiguo".
Por lo tanto, supongo que el lenguaje figurativo (publicitario, hipnótico) es imposible, ya que el Remaï procede al contrario de una sincronización constante y coherente entre los dos hemisferios del cerebro (derecho e izquierdo). Sin embargo, nada dice lo que sucederá cuando el remaï finalizado se transmita real y fluidamente entre el interlocutor y el orador - el Remaï puede transmitirse indistintamente por medio de señales de voz o de mano o cualquier serie de 12 o más signos identificables que puedan combinarse al menos de dos en dos.
- Esperanto (espéranto):
La Stelero ĉu ĝi estas prenita kiel simpla gramatika progresiva nota sistemo, traduka helpo aŭ en ĝia kompleta versio, lingvo facile facila de unu lingvo al alia aŭ kiu povas importi ĉiujn vortojn de lingvo ...
... ŝajnas al mi bloki la figuran lingvon en iu mezuro:
Estas du elementoj, kiuj ŝajnas al mi konstrui la figuran lingvon:
* La menso devas scii la komencan vorton provi asocii ĝin per sentoj, kontinua mensa reprezento - nova paralela fadeno de penso, ke ĝi plifortigas, kaŭzas hipnoton kaj forprenas la interparolanton de la realaĵo de la deklaro, de kio estas dirante al li, kaj el tio, kion li pensas pri tio, logike, inteligente, analice aŭ klarigebla.
Nur, kiel kun ĉiuj duaj lingvoj, la Stelero intermetos sin anstataŭigante la neŭtan reton ripetante la solan asocion de patrina aŭ kultura ideo, ŝnuro de alternativaj vortoj kaj disjunkciaj asocioj: la ideo malantaŭ la vorto Stelera rezultas de aliaj vortoj kaj ne nur la lingvon de la interŝanĝo.
Sed supozante, ke la parolanto kaj la interparolanto parolas kompletan Stelaron, la efekto de evokado devas esti funkcii, se la figura lingvo funkcias en ĉiuj lingvoj, kiujn mi ne certas, tial ĉi tiu poŝto.
* La dua funkcio de figura lingvo, blokante la analizon aŭ eksplikon ... estas blokita de la Stelaro, aŭ almenaŭ supozeble, pro la eksplicitaj finoj: sen sekso sed la naturo de la vortoj, nek ebleco flosi la gramatikan analizon per forigado de la logika loko de la vortoj en la frazo, efektive senpersona la parolado petante ke "vi / vi", fakte signifas "li, ĉi tiu".
La Stelaro estas gramatike travidebla, do ĉiuj liaj markoj, tuj kiam ili estas uzataj, klarigas kaj priskribas - tamen la figura lingvo estas supozita ne klarigi, ne priskribi, nur por devigi la interparolanton senti.
***
En Remaïo, mia impreso estas, ke figurativa lingvo estas strikte neebla: la proprietoj de teksto en natura lingvo estas sisteme rekompencitaj en ideajn signojn, kiuj havas lingvan figuron ĉe la skalo de la signo kaj ne la vorto aŭ eĉ la teksto. La remaïo estas univoka - neniu ebleco konstrui ĉenon (frazo, teksto) sen ĝi havanta koheran kaj specifan signifon, eĉ se tiu signifo estis "kion mi diras estas dubasenca".
Mi do supozas, ke figura lingvo (reklamado, hipnoto) estas neebla, ĉar la remaïo progresas kontraŭe al konstanta kaj kohera sinkronigo inter la du hemisferoj de la cerbo (dekstre kaj maldekstre). Tamen, nenio diras kio okazos kiam la remaï finita estas vere kaj flue transdonita inter la interparolanto kaj la parolanto - la remaïo povas esti sendita sendiference per parolado aŭ manaj signoj aŭ ia serio de 12 aŭ pli identaj signoj, kiuj povas esti kombinitaj almenaŭ du per du.
- English (anglais):
The Stellar whether it is taken as a simple grammatical progression notation system, a translation aid or in its complete version, a language that is easy to switch from one language to another or that can import all the words of a language....
... seems from my point of view to block the figurative language to a certain extent:
There are two elements that seem to me to construct the figurative language:
* The mind must know the starting word to try to associate it with sensations, a continuous mental representation - a new parallel thread of thought that, as it expands, provokes hypnosis and takes the interlocutor away from the reality of the statement, from what is being said to him, and from what he thinks of it, logically, intelligently, analytically or explanatory.
Only, as with all second languages, the Stellar will interpose itself by replacing the neural network repeating the only association of maternal or cultural idea, a string of alternative words, and disjunctive associations: the idea behind the word Stellar results from other words and not only that of the language of the exchange.
But assuming that the speaker and the interlocutor speak a complete Stellar, the evocation effect is supposed to work, if the figurative language works in all languages, which I am not sure, hence this post.
*The second feature of figurative language, blocking the analysis or explanation... is blocked by the Stellar, or at least I suppose, because of the explicit endings: no gender but the nature of the words, no possibility of floating the grammatical analysis by removing the logical place of the words in the sentence, by effectively impersonalizing the speech by claiming that "you / you", in fact means "he, this".
The Stellar is grammatically transparent, so all his marks, as soon as they are used, explain and describe - yet the figurative language is supposed not to explain, not describe, only to force the interlocutor to feel.
***
In Remaï, my impression is that figurative language is strictly impossible: the properties of a text in natural language are systematically recomposed into idea signs that hold a figurative language at the scale of the sign and not the word or even the text. The Remaï is univocal - no possibility of constructing a chain (a sentence, a text) without it having a coherent and specific meaning, even if that meaning were "what I say is ambiguous".
I therefore suppose that figurative language (advertising, hypnotic) is impossible, as the remaï proceeds on the contrary to a constant and coherent synchronization between the two hemispheres of the brain (right and left). However, nothing says what will happen when the finalized Remaï is really and fluently transmitted between the interlocutor and the speaker - the Remaï can be transmitted indifferently by speech or hand signs or any series of 12 or more identifiable signs that can be combined at least two by two.
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