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| Deux environnements... | |
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Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 30 Mar 2019 - 13:09 | |
| Je sais pas si tu l'as précisé plus haut... mais est-ce-que le district de Kesna possède le statut de province fédérée à lui seul ? Un peu comme Berlin ou Washington ? _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 30 Mar 2019 - 13:18 | |
| C'est encore plus particulier que ça : Kesna n'a pas de gouvernement à lui, contrairement, par exemple, aux länder de Berlin (D) et de Wien (Öst). Pour ce qui ne ressort pas des services municipaux (habitations sociales, cultures, sports & loisirs, écoles élémntaires...), il est directement sous la tutelle du gouvernement fédéral, qu''il abrite. Un peu comme Washington (USA)*, Canberra (AUS), Ottawa (CDN), qui ne sont pas des États en tant que telles, mais des districts particuliers.
*Du reste, Washington est appelé en entier : Washington, District of Columbia, qu'on ne confondra pas avec l'État de Washington, situé à l'aut'bout du pays. Sacrés Yankies ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 30 Mar 2019 - 13:25 | |
| OK, merci
C'est plus clair ! _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 15 Avr 2019 - 23:33 | |
| - Vilko a écrit:
- Cette élimination peut être brutale. Elle peut aussi être insidieuse, notamment par la pratique systématique de la stérilisation. Le roi Andreas envisage de faire stériliser les très pauvres, les très stupides, les alcooliques, les toxicomanes, les malades mentaux et les délinquants récidivistes.
C'est vrai qu'on ne peut rien attendre de bon d'une dictature, et l'existence de cybercerveaux ne semble rien changer à l'affaire. La stérilisation d'individus catalogués comme non désirables fait partie des mesures iniques. Ruz avait utilisé cette méthode, inspiré qu'il avait été par ses maîtres depuis des milliers de kilomètres de là, en Europe centrale, mais il avait été y faire un stage, même avant l'époque Hakrel, en 1934 (Hakrel avait été élu en 1935, et il institua son coup d'État en 1938, et Ruz fut ministre de la Police, puis premier ministre, puis remplaça Hakrel). Ruz passait pour un fanatique, même aux yeux d'un certain nombre d'Hakréliens. Au lieu de se suicider dans un Bunker à Nevstad, il choisit plutôt la fuite en sous-marin, mais malchance pour lui, et chance pour le peuple aneuvien, il se trompa de sous-marin et embarqua à bord du seul submersible dont la résistance s'était emparée. Au lieu de débarquer à Puerto Montt (Chili) comme on lui fit croire, il débarqua à Kublane, une ville libérée par l'Armée populaire (ex-réseau Alban, communiste). À l'issue d'un procès qui dura un peu plus d'un an, il fut condamné à mort sans appel et exécuté séance tenante. Non pas d'une balle dans la nuque, comme on le crut longtemps, mais d'une balle en plein front, et l'exécuteur était... une exécutrice, métissée de Thube et d'Akrig* qui tira le projectile fatal. Raciste et machiste comme il était, l'ancien dictateur mourut dans la honte. * Rarissime quand même, les Akrigs vivant en général à l'ouest du pays et les Thubs à l'est. Mais les guerres, y compris civiles, déplacent les populations plus qu'elles ne les cloisonnent.° Quand la division Ganymède s'empara de Nevstad, la ville emblématique de Ruz, tenue par des unités d'élite et poste avancé vers Hocklènge, le courageux chef avait d'jà foutu l'camp en direction de la côte._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 29 Mai 2019 - 9:56, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 27 Mai 2019 - 13:33 | |
| S'il était établi que des Aneuviens eussent été condamnés dans les mêmes conditions, le ministère aneuvien de la Diplomatie aurait vite entériné, en déclarant, s'il est établi que ces individus sont membre de cet État de terroristes, ils sont "citoyens" de cet État et renonce de facto à la citoyenneté aneuvienne. Donc l'État aneuvien ne peut plus rien pour eux : qu'ils se fassent défendre par les avocats de Daesh. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 27 Mai 2019 - 15:52 | |
| - Anoev a écrit:
- S'il était établi que des Aneuviens eussent été condamnés dans les mêmes conditions, le ministère aneuvien de la Diplomatie aurait vite entériné, en déclarant, s'il est établi que ces individus sont membre de cet État de terroristes, ils sont "citoyens" de cet État et renonce de facto à la citoyenneté aneuvienne. Donc l'État aneuvien ne peut plus rien pour eux : qu'ils se fassent défendre par les avocats de Daesh.
Le gouvernement mnarésien se contrefiche de ce qui arrive à ses ressortissants qui commettent des crimes à l'étranger. Tout ce qu'il souhaite c'est qu'ils ne reviennent pas au Mnar. Il arrive de temps en temps que des Mnarésiens obtiennent (ou pas) le statut de réfugiés à l'étranger, et en abusent pour se livrer au trafic de drogue. Activité qui vaut à certains d'entre eux d'être condamnés à mort dans des pays comme l'Indonésie ou la Chine. L'ambassadeur du Mnar en Indonésie ou en Chine va alors remercier publiquement le gouvernement local pour la sévérité, justifiée, de ses tribunaux. Il y a une logique derrière les actions (ou non actions) du gouvernement mnarésien. En effet, pourquoi s'embêter à sauver la vie d'un humain au comportement toxique, alors qu'il a déjà été remplacé par un robot en tant que travailleur ? Sa famille va pleurer ? Qu'elle commence déjà par demander pardon à Nath-Horthath (le dieu national) d'avoir souillé la réputation du Mnar en mettant au monde un être malfaisant. Il arrive aussi le cas inverse. Des étrangers se joignent aux théocrates de Yog-Sothoth, et se font capturer par l'armée mnarésienne, ou arrêter par la police. Il y a alors deux possibilités : 1. Ils viennent d'un pays pauvre et d'une famille pauvre. Le suspect est alors envoyé en détention à Tatanow, avant d'être exilé à Hyagansis, où l'on n'entend plus jamais parler de lui. L'ordre d'exil est signé par le chef de la Police Secrète, après avoir été préparé par des cybermachines. Le chef de la Police Secrète y jette un coup d'œil distrait et blasé avant de le signer. Il faut dire que l'ordre d'exil est généralement collectif, et à raison d'un paragraphe par nom, il fait entre une dizaine et plusieurs centaines de pages. 2. Ils viennent d'un pays riche (par exemple la France), et alors peu importe que leur famille soit riche ou pauvre, ou bien d'un pays pauvre, mais leur famille est riche (ça arrive). Une grâce royale peut alors éventuellement être envisagée. Le roi la signera sans la lire, si elle lui est présentée par l'androïde Chim ou la gynoïde Wagaba. Toutefois, pour qu'une demande de grâce arrive jusqu'au roi, il faut de l'argent. D'abord, pour payer les multiples avocats et intermédiaires. De plus, il est impératif, pour une grâce normale (vingt ans de prison à Tatanow à la place de l'exil à Hyagansis), d'envisager l'achat d'un tableau à l'un des six peintres reconnus de l'École d'Hyltendale, ou au Musée Locsap, à Hyltendale. Il faudra ensuite faire don de ce tableau au Musée Locsap ou au Temple d'Aphrodite (également à Hyltendale). Le prix du tableau peut varier, mais il ne saurait être inférieur à un million de ducats. Le roi Andreas, en effet, est plus enclin à la clémence lorsque les demandeurs prouvent ainsi leur amour de l'art mnarésien. Il n'y a, dit-on, pas d'amour, seulement des preuves d'amour, et un million de ducats (un ducat vaut environ un euro) ça commence déjà à ressembler à une vraie preuve d'amour. Accepter ces preuves tangibles de l'amour de l'art, c'est une façon pour le roi Andreas d'honorer Apollon, le dieu protecteur des arts. Pour une grâce exceptionnelle, avec libération immédiate du criminel et remise aux autorités consulaires du pays d'origine, le processus est le même, mais il faut compter au minimum dix millions de ducats. Il s'agit, on l'aura compris, uniquement du prix du tableau, auquel il faut ajouter les honoraires d'avocats et les émoluments des divers intermédiaires, qui peuvent être élevés. La grâce peut être demandée par n'importe qui (famille, gouvernement du pays d'origine, association humanitaire ou religieuse...) du moment qu'elle soit faite par quelqu'un qui soit disposé à en payer le prix, et que le gracié quitte le Mnar pour ne plus y revenir. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 27 Mai 2019 - 22:13 | |
| En Aneuf, tout dépend des circonstances. Tout dépend aussi du régime du pays dans lequel le citoyen aneuvien s'est fait serrer, tout dépend du délit ou du crime dont on l'accuse : c'est bien évident que, si par exemple la personne risque trente ans de Bastille pour avoir emprunté une Mobylette ou bien avoir exprimé (sans passage à l'acte) ses penchants pour la prime jeunesse, il est bien évident que la Justice aneuvienne ne le laissera pas tomber ; mais s'il s'est fait prendre les armes à la main suite à une prise d'otages, surtout s'il y a eu des défunts, surtout s'il y a des preuves irréfutables, le ressortissant subira la rigueur de la justice du pays où il a commis le(s) crime(s).
Toutefois, les échanges de prisonniers peuvent exister, mais ils sont, malgré tout, assez rares. Les crimes comme les meurtres ou les mutilations, par exemple, sont très sévèrement punis en Aneuf, et les prévenus, même étrangers, risquent très gros : pas la peine capitale, celle-ci ayant été abolie en 1978, mais la réclusion criminelle (prison B) renouvelable, autrement dit : l'enfer pour un vivant. Ce n'est pas Hyagansis, car on peut en revenir, mais dans quel état : à quarante ans, on en parait soixante-dix et on végète dans un lotissement de rejet ou bien dans un asile pour reclus. Celà dit, une personne qui n'a jamais commis de crime auparavant n'y entre, en principe, pas ; mais n'a pas pour autant des conditions de détention idylliques. Cela dit, en Aneuf, contrairement à la France (pays de la Liberté et des Droits de l'Homme), on n'est pas embastillé pour des délits plutôt "véniels" comme des heures de main d'œuvres surfacturées, ou bien des collections d'images d'un érotiques un brin... sulfureux. En Aneuf, on sait encore faire la différence entre un délit et un crime. Les coupables de ces derniers (ceux qui vivent encore) s'en souviennent, s'il ne sont pas alzeimerisés. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Sam 29 Juin 2019 - 0:55, édité 2 fois | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 11:22 | |
| - Anoev a écrit:
- En Aneuf, tout dépend des circonstances. Tout dépend aussi du régime du pays dans lequel le citoyen aneuvien s'est fait serrer, tout dé"pend du délit ou du crime dont on l'accuse : c'est bien évident que, si par exemple la personne risque trente ans de Bastille pour avoir emprunté une Mobylette ou bien avoir exprimé (sans passage à l'acte) ses penchants pour la prime jeunesse, il est bien évident que la Justice aneuvienne ne le laissera pas tomber ; mais s'il s'est fait prendre les armes à la main suite à une prise d'otages, surtout s'il y a eu des défunts, surtout s'il y a des preuves irréfutables, le ressortissant subira la rigueur de la justice du pays où il a commis le(s) crime(s).
Réponse du ministre mnarésien de la Justice à l'ambassadeur du Mnar, qui se plaignait qu'un touriste Aneuvien ait été condamné à trente ans de prison pour avoir utilisé à des fins hygiéniques un journal sur lequel figurait la photo du roi Andreas : Le Mnar est un pays souverain, et aucun pays étranger ne peut influencer notre justice, qui est basée, non pas sur une doctrine athée et antimonarchique très contestable, mais sur l'enseignement sacré des Manuscrits Pnakotiques, dont la source vient des dieux eux-mêmes. Toutefois, le roi Andreas englobe ses sujets et résidents étrangers de sa miséricorde et de sa clémence. Son but n’est pas de faire souffrir ou d'anéantir. Au contraire, il accorde des délais et demande à son administration de proclamer sa générosité en ces termes : « Que ceux qui ont commis des excès à leur propre détriment ne désespèrent pas de la miséricorde royale. Car le roi Andreas pardonne toutes les infractions, à qui honore Apollon en soutenant de ses achats le marché de l'art hyltendalien. » - Anoev a écrit:
- la réclusion criminelle (prison B) renouvelable, autrement dit : l'enfer pour un vivant. Ce n'est pas Hyagansis, car on peut en revenir, mais dans quel état : à quarante ans, on en parait soixante-dix et on végète dans un lotissement de rejet ou bien dans un asile pour reclus.
Commentaire du roi Andreas, dans une conversation avec Mers Fengwel : - Ceux qui nous critiquent sont pires que nous. Je pense aux prisons B aneuviennes, par exemple. Quelle horreur, je suis bien content que rien de semblable n'existe chez nous. Au Mnar, la prison c'est la privation de liberté, et rien de plus. Nous préférons l'exil comme punition. À Hygansis, les exilés sont obligés de résider dans des villes sous-marines et sur des îles flottantes coupées du monde. Les co-princes de Hyagansis m'ont affirmé que les gens y mènent des vies normales, et bien évidemment je n'ai aucune raison de ne pas leur faire confiance. - Anoev a écrit:
- Cela dit, en Aneuf, contrairement à la France (pays de la Liberté et des Droits de l'Homme), on n'est pas embastillé pour des délits plutôt "véniels" comme des heures de main d'œuvres surfacturées, ou bien des collections d'images d'un érotiques un brin... sulfureux.
Laissons encore parler le roi Andreas : - Surfacturer des heures de main-d'œuvre, c'est comme voler de l'argent, et au Mnar le vol est sévèrement puni. Moins sévèrement que dans les pays islamiques, où le vol est puni de l'amputation d'une main, mais assez durement quand même. De même, pour les gens qui collectionnent des images p 0rnographiques. Ce sont des êtres humains qui sont ainsi photographiés dans des poses dégradantes, et bien souvent ces êtres humains ont été contraints à figurer sur ces photos, ou bien leur consentement n'a aucune valeur du fait de leur jeune âge. Ces actions sont équivalentes à de l'esclavage, et ceux qui participent à cet esclavage, ou qui l'encouragent en collectionnant des photos p 0rnographiques représentant des mineurs, en sont les complices. C'est un principe du droit que les complices encourent les mêmes peines que les auteurs du crime. Il me paraît donc logique que les possesseurs de ce genre de photos encourent de longues peines de prison ferme.
Dernière édition par Vilko le Mar 28 Mai 2019 - 12:25, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 11:41 | |
| Réponse de certains journalistes aneuviens. C'est vrai qu'en Aneuf, y a les prisons B, uniquement réservés aux grands criminels, ceux qui ont planifié des meurtres d'innocents notamment. Au Mnar, y a Hyagansis, d'où absolument personne ne revient, c'est un peu "nuit et brouillard" à la mode mnarésienne, pour ceux qui s'opposent à l'autoritarisme du Roi. Plusieurs de nos aïeux ont connu ça aux époques de Deskerrem, de Ruz et d'Hakrel. Les disparitions furent le lot de certains prisonniers dans les oubliettes de l'Ancien régime français, et aussi de régimes dictatoriaux dans les années 40 sous la botte nazie, les années '30 à '50 sous celle de Staline, et durant la deuxième moitié du siècle dernier, chez Pol Pot, Pinochet, Videla et Pahlevi. Il n'y a pas de prisonnier d'opinion en Aneuf, certains qui critiquent les prisons B ont condamné à mort (suite à procès truqués) et exécuté des personnes qui ont été reconnues innocentes des années après. On ne sait pas combien il y a de reclus (prisonniers B) au total en Aneuf, certainement moins que de prisonniers dans le Couloir de la Mort dans le seul Texas.
Le vol est également réprimé en Aneuf, cela dit, on n'agonira moins un pauv'type qui vole une pastèque dans un marché qu'un salopard qui détourne de l'argent public. La privation de liberté n'est pas forcément la prison, ça peut être le boulet électronique (appellation aneuvienne du bracelet de même nature), l'obligation de pointer dans des établissements (ça se fait aussi dans d'autres pays, dont la France), l'interdiction de séjour, de quitter un territoire, national ou régional, voire d'un district. La non présentation d'un permis de conduire est un délit en France, c'est une infraction en Aneuf.
En Aneuf, l'emprisonnement est appliqué quand aucune autre possibilité n'est envisageable, en France, c'est la règle pour beaucoup de délits. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 12:15 | |
| - Anoev a écrit:
- La non présentation d'un permis de conduire est un délit en France, c'est une infraction en Aneuf.
En France la non présentation de permis de conduire est une contravention, punie d'une amende de 11€, suivie d'une autre amende de 135€ si le permis n'est pas présenté dans les cinq jours. lien. Par contre, la conduite sans permis est un délit, mais comme personne n'a jamais été envoyé en prison uniquement pour ça, Taubira, lorsqu'elle était ministre de la Justice, envisageait d'en faire une contravention (à ma connaissance, le projet n'a pas abouti). Conduire sans permis, c'est mettre en danger la vie d'autrui, parce que si on n'a pas son permis, a priori on n'a pas eu la formation nécessaire pour maîtriser un véhicule. Il est donc logique que ce soit un délit, il faut protéger la vie des piétons, des cyclistes et des autres automobilistes qui pourraient être victimes d'un conducteur sans permis qui ne sait pas réellement conduire. De plus, si on n'a pas son permis, le véhicule n'est pas couvert par les assurances, et les dégâts causés par le chauffard sans permis sont donc, au final, à la charge de la société, donc du contribuable, si le chauffard est insolvable. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 12:33 | |
| Oupses. J'ai dû faire une erreur.
J'ai appris y a un certain temps (une décennie au moins) que quelqu'un avait conduit des années sans permis (il avait dû rater l'examen plusieurs fois, et entre temps, il avait eu l'temps de prendre une certaine expérience), et ça, sans aucun accident. Cela dit, y a aussi le cas où on a perdu ses papiers en vacances et qu'y faut ben rev'nir à la maison en voiture.
En tout cas, il y a quelque chose qui est considéré par les lois françaises comme un délit passible d'incarcération (et pourtant sans danger pour la vie d'autrui), c'est la simple possession d'images à caractère pédopornographique (ou considéré comme telles par tel juge), y compris des lolikons (dessins japonais) ou des images de synthèse ! À quand les toiles de Corrège, Poussin, Rubens & Bouguerau mises à l'index ? À quand le dynamitage des statues de l'Hôtel de Ville et du pont Alex III ? Avec certains intégristes, on peut s'attendre à tout ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 15:17 | |
| - Anoev a écrit:
- En tout cas, il y a quelque chose qui est considéré par les lois françaises comme un délit passible d'incarcération (et pourtant sans danger pour la vie d'autrui), c'est la simple possession d'images à caractère pédopornographique (ou considéré comme telles par tel juge), y compris des lolikons (dessins japonais) ou des images de synthèse !
Au Mnar, la politique officielle était la répression brutale et impitoyable des déviants sexuels de toute nature, mais cela a changé récemment, quand certains mauvais esprits ont fait remarquer que la robophilie, c'était, quand même, un peu contre nature... Même si le roi Andreas est un robophile et ne s'en cache pas. En effet, un humanoïde, de quelque sexe qu'il soit, c'est un robot fait à l'image d'un être humain, pas un être humain authentique. En toute logique, on peut dire que c'est une déviance. Une paraphilie, comme disent certains. La politique officielle a donc changé, à la demande du roi Andreas. Certaines déviances, comme la robophilie ou le fétichisme, sont désormais considérées comme bénignes, et donc hors du champ de la loi ou de la médecine. L'homosexualité entre adultes consentants est considérée comme bénigne à Hyltendale et dans les milieux "branchés" de Sarnath et de Céléphaïs. La zoophilie est également considérée comme bénigne, les animaux n'ayant pas d'âme, selon les théologiens mnarésiens. Toutes les autres déviances (nécrophilie, sadisme, péd 0philie, etc) sont considérées comme lourdes, car susceptibles de troubler l'ordre public ou de causer des traumatismes physiques ou psychologiques chez des innocents. Chez les enfants, de simples attouchements peuvent avoir des séquelles psychologiques durables. Les déviances bénignes sont ignorées par l'État mnarésien, et considérées comme étant du domaine privé. Ce sont, malgré tout, toujours des déviances, il serait donc malvenu (et même illégal) d'en faire la promotion auprès de la jeunesse. Les publicités promouvant le tourisme sexuel à Zodonie sont donc interdites en dehors des médias destinés aux adultes. Les déviances lourdes sont illégales, et punies de peines allant, selon la gravité des cas, de la simple amende à l'exil à Hyagansis. Les récidivistes peuvent être envoyés au Lagovat-Kwo, le plus grand hôpital psychiatrique du monde, situé à Hyltendale. Tous les moyens de la médecine moderne y sont utilisés pour les soigner, y compris les castrations chimiques ou chirurgicales, les électrochocs et les lobotomies. Par peur des traitements, la plupart des déviants préfèrent aller en prison plutôt qu'au Lagovat-Kwo. Les déviants sexuels soignés au Lagovat-Kwo ont la possibilité de payer leur propre traitement, ce qui leur permet de choisir leur médecin. Plus le traitement est cher, plus il est court, et surtout plus il est léger. Il peut s'agir simplement d'ergothérapie. Les malades sont alors soignés par le biais d'activités apaisantes, comme la poterie, la peinture ou le jardinage. Pour les cas de péd 0philie avérée, un traitement consistant à faire du dessin ou de la broderie permet de sortir de l'hôpital au bout de deux mois en étant considéré comme guéri, mais il coûte un million de ducats, aux frais du malade ou de sa famille. Si le traitement échoue, par exemple si le déviant supposé guéri récidive, l'option de payer le traitement est alors refusée. Le déviant se retrouve alors au milieu des malades sans le sou, qui sont souvent lobotomisés, ce qui les guérit définitivement de leur déviance mais les transforme en légumes. Le traitement par ergothérapie au Lagovat-Kwo est également possible pour les gens qui sont atteints d'une pulsion meurtrière isolée, c'est-à-dire qui ont tué quelqu'un une seule fois dans leur vie. Avec l'accord du roi, le meurtrier est alors sorti de sa prison et envoyé au Lagovat-Kwo pour y faire de la broderie pendant trois mois. Dans ce cas, le prix du traitement est de dix millions de ducats. À la fin des trois mois de traitement, le meurtrier, considéré comme guéri, est remis en liberté, sous réserve de l'accord du médecin-chef. Le traitement par ergothérapie est également possible pour d'autres infractions, comme le vol, les violences, profanations, escroqueries, etc. On parle dans ce cas de pulsion antisociale isolée. Le prix du traitement varie entre un million et dix millions de ducats. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 19:19 | |
| En Aneuf, y a une règle essentielle : on n'est pas jugé pour ce qu'on est, mais pour ce qu'on fait vis à vis d'autrui. Tout le reste en découle. S'il y avait des robots sexuels, un certain nombre de personnes pourraient vivre leur paraphilie sans trop d'états d'âme (façon d'causer bien sûr) et en tout cas ne risqueraient pas une éventuelle condamnation. Malheureusement pour eux, l'Aneuf n'est pas aussi avancé que le Mnar en matière de robotique domestique. Même si Eneas Tonnd a pu aller (avant de fuir au Mnar, puis revenir) à la Zone Franche de Kastenexhelle (laquelle zone a changé de nom et s'appelle désormais l'Atrium), c'était loin d'être bon marché. Ailleurs, même à Kastenexhelle, c'était mêm'pas la peine d'espérer : la Loi est la Loi*.
*La majorité sexuelle est fixée à douze ans (comme en Espagne, si ça n'a pas changé), avec un écart d'âge maximal de six ans, c'est-à-dire que quelqu'un qui a par exemple quinze ans aura comme partenaire sexuel majeur qu'une personne qui n'aura pas plus de vingt-et-un ans. Certaines associations demandent que la loi change, soit avec plus de restriction, soit au contraire avec plus de latitude. Un tel débat serait quasiment impossible, voire impensable en France. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 22:01 | |
| - Anoev a écrit:
- En Aneuf, y a une règle essentielle : on n'est pas jugé pour ce qu'on est, mais pour ce qu'on fait vis à vis d'autrui.
Cette distinction est purement théorique. Qu'est-ce qui prouve que quelqu'un est atteint d'une déviance lourde ? La possession de certains types de photos interdites peut être une preuve. Le suspect sera jugé pour avoir détenu ces photos. En d'autres termes, pour avoir commis l'action de détenir des photos interdites. On peut objecter que simplement détenir des photos ou des images de synthèse ne fait pas de mal à autrui. Les juristes mnarésiens sont sensibles à cet argument, c'est pourquoi ils sont de plus en plus partisans de soigner les déviants dans des hôpitaux psychiatriques, les individus atteints de déviances lourdes étant potentiellement dangereux pour autrui (notamment pour les enfants). Les déviants sont considérés comme des malades qu'il faut soigner, pas comme des délinquants. De même, un schizophrène est soigné pour sa schizophrénie, pas pour les actes qu'il aurait commis sous l'influence de celle-ci. Au Mnar, qu'est-ce qui différencie une déviance lourde, qui conduit à la prison ou à l'hôpital psychiatrique, d'une déviance bénigne, considérée comme une aimable excentricité ? La dangerosité. Les péd 0philes, les sadiques, les nécrophiles, sont dangereux pour autrui. Pas les robophiles, les homosexuels ou les fétichistes. En Cathurie, pour des raisons politiques (hostilité au Mnar), la robophilie est considérée comme une déviance lourde, aux effets désastreux : les robophiles préfèrent vivre avec des humanoïdes au lieu de se marier, et n'ont donc pas d'enfants. Surtout, la robophilie favorise la prise de contrôle insidieuse de la société par les cyberlords, dont l'objectif ultime est de remplacer les humains par des cybermachines. D'autres arguments anti-robophilie, pris très au sérieux en Cathurie, viennent des féministes opposés aux sexbots : les humanoïdes sont des esclaves, et donc favorisent les comportements machistes, sexistes, et esclavagistes. La robophilie dégrade la sexualité, en en faisant une relation de maître à esclave, d'homme dominant à femme dominée, ils donnent une mauvaise image de la femme. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 28 Mai 2019 - 22:30 | |
| Le terme "potentiellement" est lourd de suppositions et de sous-entendus et ne repose sur rien de concret. Ce qui est valable en matière de politique est également valable en matière de sexualité. On ne va pas arrêter un nostalgique d'Hakrel, de Deskerrem, de Krœvolt ou de Ruz simplement parce qu'il a des images et des écrits glorifiant l'époque où ces dictateurs étaient en place. On l'appréhende s'il est prouvé qu'il a commis ou participé à un attentat ou bien s'il est pris dans une manifestation en possession d'armes interdites. Comment fait la police si elle trouve chez un disciple de Yog-Sothoth des images et des pamphlets de martyrs de la Révolte contre les Rois du Mnar ? Ils le retirent secrètement de la circulation en lui offrant un aller simple pour Hyagansis, parce qu'il est potentiellement dangereux pour le Régime ? Dans ce cas, ce régime est effectiv'ment une dystopie et ressemble étrangement aux dictatures d'Amérique du sud ou aux "pays-frères" d'Europe centrale durant la seconde moitié du siècle dernier. Durant la fin de l'ère Brejnev et durant les règnes d'Andropov et de Tchernienko, détenir un samizdat, comme l'Archipel du Goulag envoyait son détenteur en Asile psychiatrique, prétendument pour le soigner de sa déviance politique. Le Roi Andreas semble s'être inspiré de ces méthodes vis à vis de ses ennemis les plus en vue pas seulement juste après les Évènements, mais... bien après, y semblerait. Pour en revenir au sexe, il ne faut pas confondre une déviance avec une psychose. C'est absolument essentiel, sinon bonjour les bavures judiciaires et psychiatriques ! À ce propos, il faut bien se rappeler une chose : la psychiatrie, comme la psychanalyse, ne sont pas des sciences exactes. Et pourtant bien des hospitalisations arbitraires ont été commises, y compris chez nous. En Aneuf, rien n'est parfait, certes, mais on fait le maximum pour que ce genre de bavure n'arrive pas. Eneas Tonnd a parfois un peu de vague à l'âme et se souvient encore des caresses avec Moyae et Xenopha... Mais il se ressaisit quand il pense aux deux derniers jours, quand il réalisa qui elles étaient vraiment : des robots-espions des cybersophontes. Alors il pense alors que peut-être un jour des robots "humains" seraient fabriqués en Aneuf, Des robots n'ayant pas d'autre fonction d'apporter réconfort et plaisir à leurs locataires, d'adorables robots correspondant à ses aspirations. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 29 Mai 2019 - 0:29 | |
| - Anoev a écrit:
- Comment fait la police si elle trouve chez un disciple de Yog-Sothoth des images et des pamphlets de martyrs de la Révolte contre les Rois du Mnar ? Ils le retirent secrètement de la circulation en lui offrant un aller simple pour Hyagansis, parce qu'il est potentiellement dangereux pour le Régime ?
La réponse, malheureusement, est oui. Le fanatisme théocratique, au Mnar, c'est comme le racisme dans les pays occidentaux ou en Aneuf : ce n'est pas une opinion, c'est un délit. Pire, un crime. - Anoev a écrit:
- Eneas Tonnd a parfois un peu de vague à l'âme et se souvient encore des caresses avec Moyae et Xenopha... Mais il se ressaisit quand il pense aux deux derniers jours, quand il réalisa qui elles étaient vraiment : des robots-espions des cybersophontes. Alors il pense alors que peut-être un jour des robots "humains" seraient fabriqués en Aneuf, Des robots n'ayant pas d'autre fonction d'apporter réconfort et plaisir à leurs locataires, d'adorables robots correspondant à ses aspirations.
Logiquement, en Aneuf, ce genre de pensée, s'il devient un projet, doit provoquer les protestations indignées des féministes et des communistes, non ? Parce qu'il s'agit ni plus ni moins que de fabriquer des femmes-esclaves artificielles... On a vu ce qui s'est passé à Paris quand quelqu'un a ouvert un commerce de poupées sexuelles. (lien) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 29 Mai 2019 - 8:34 | |
| Les féministes (tout comme les machistes, d'ailleurs) ont relativement peu de poids en Aneuf, si on les compare à celles et ceux des autres pays occidentaux. Comme j'avais dit auparavant (dans ce même fil ou chez les fembotniks, j'sais plus), les principales personnes qui verraient les robots prostitués d'un œil critique, ce seraient... les prostitué(e)s humain(e)s. Par ailleurs, ceux-celles-ci (v'là que j'me mets à écrire en écriture... euh... comment déjà ? ah ! inclusive ! voilà !) sont syndiqué(e)s et respecté(e) par la sôôciété, ils-elles ont des droits reconnus par tous : justice, police, clientèle & employeurs : ça n'a rien à voir avec chez nous. Ah bien sûr, y a ceux-celles qui travaillent "hors réseau" (comme dans l'Atrium, par exemple), et ceux-celles-là ont des conditions de travail qui rappellent ce qui s'passe chez nous, et ça représente une concurrence déloyale pour ceux-celles qui cotisent*. Quant aux communistes aneuviens, ils ont beaucoup moins de principes à c'propos que les communistes français (du moins, ce qu'il en reste, ceci expliquant peut-être en partie cela, j'sais pas trop). Comme la prostitution officielle n'est pas considérée comme un esclavage, ils n'ont pas d'avis à c'propos. Ceux qui avaient vraiment des tabous à propos du sexe : homophobie, transphobie etc. ont peu à peu disparu du paysage communiste aneuivien : c'étaient les staliniens de l'AKA, formation qui s'est fondu avec les maoïstes du KPA(ml) pour former le KPA, partie assez éphémère à l'électorat volatil, qui s'est fondu par la suite dans l'UAK, formation faite de la fusion de l'AKP (aneuvien ! pas turc !) et l'AKL (trotskyste). laquelle UAK fait partie de l'ASA ( anoeven sosjeson alkáṅvad) avec d'autres formations, dont le SPS ( sosjeson partet Anoeven). Ces formations s'occupent essentiellement de social, plus que de sociétal. Beaucoup se sont rendu compte qu'en matière de mœurs il valait mieux ne pas être trop rigoureux et être plutôt tolérant. - Vilko a écrit:
- On a vu ce qui s'est passé à Paris quand quelqu'un a ouvert un commerce de poupées sexuelles. (lien)
J'ai lu le lien en diagonale (je le lirai plus profondément), mais ça m'a provisoirement suffi pour me faire une idée : ce genre de pudibonderie ( antoqúd) existe certes en Aneuf, mais beaucoup moins, et en tout cas, pas aux Santes, nettement plus libérées, par exemple, que l'Alfazie ou certaines franges féministes malyroises (très minoritaires, on s'rassure). Si les robots infantiles existaient en Aneuf, ils feraient certainement l'affaire de nexaqúdune°. En Aneuf, on sait faire la différence entre une personne et un robot, et on ne fait pas d'extrapolation du type : « ils pourraient faire ça ou ça ». On juge à l'indicatif, pas au conditionnel ! On dirait qu'en matière de sexualité, un certain nombre de communistes français ne se sont pas débarrassés des vieux démons staliniens. Ce n'est pas le cas en Aneuf avec l'UAK (cf plus haut). * Sauf pour les proxénètes "hors réseau", qui sont considérés comme des délinquants, il faut avoir été soi-même prostitué pendant cinq ans pour pouvoir faire travailler des prostitué(e)s en Aneuf. Pour analyser l'Aneuf, oublie (partiellement) ce qui se passe chez nous. Pour l'Aneuf, c'est comme pour sa langue : certains principes ont été imaginé en réaction.° Répartis en gros entre trois tendances : la religion catholique, bien sûr, les athées & agnostiques, et aussi parmi les adeptes de la mythologie romaine, notamment en ce qui concerne Qupidoṅ. Suppose une seconde que Vulcain, quand il a fabriqué des armes à l'intention de Vénus, pour le compte d'Énée, il ait décliné à celle-ci son offre de l'payer en nature et qu'il ait plutôt choisi Cupidon, qui accompagnait souvent sa mère durant les transactions délicates. Pourquoi l'accompagnait-il, d'ailleurs ? N'est-ce pas au cas où ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 29 Mai 2019 - 12:13 | |
| J'ai relu plus en détail le fameux article en lien. Je comprends par conséquent pourquoi ces formations politiques françaises sont en chute libre. On peut dire là que l'Aneuf (et surtout à gauche) est l'antithèse de la France. À tous les points de vue du moins au niveau sexuel.
C'est vrai que la sexualité sert principalement à faire des enfants* ; mais elle ne sert pas uniquement à faire des enfants, comme le prétendent les intégristes de toute foi quelle qu'elle soit, comme les nostalgiques de Thorez et consorts.
L'article en lien est bien écrit. C'est vrai que de telles poupées°devraient résoudre bien des problèmes à certains, mais les féministes s'en contrefichent : elles ont leur dogme à défendre, qui dit que dans tout homme (♂) il y a un violeur qui sommeille. Ça n'a plus rien à voir avec la défense de l'égalité des droits, tant économiques (salaire) que sociaux. Là, c'est ni plus ni moins que de l'androphobie, pure et simple. Ce genre de sexisme est à éradiquer, au même titre que le machisme.
*Y compris par la PMA, parce que pour qu'une nouvelle vie naisse, il faut quand même que deux cellules (une ovule et un spermatozoïde) entrent en contact. J'ai dit "principalement", ça va dans ce sens-là aussi : le clonage reste quand même l'exception exceptionnelle. Je suppose qu'à l'heure actuelle, Dolly a fini en méchoui. Y a-t-il eu d'autres expériences semblables ? A-t-elle fait école ? Y compris chez les humains ? °Et même des poupons, j'en suis persuadé... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Un peu d'architecture. Mer 26 Juin 2019 - 19:25 | |
| J'ai vu y a une bonne décennie de ça, les maisons en cubes à 45° de Blaak (Rotterdam), élaborées (ça je l'savais pas, j'l'ai su grâce à Wikipédia), par l'architecte Piet Blom. Ce que je ne savais pas non plus, c'est qu'il avait assuré la construction d'autres maisons semblables en forme, mais avec un revêtrement plus nature (bois) à Helmond (Brabant septentrional, sud des PB). Et j'me suis dit que son cabinet pourrait bien avoir eu pour clientèle une commune aneuvienne. Une commune de montagne qui, inspirée, pourrait trouver harmonieux les toits des maisons de Piet avec les cimes alorynes. Je ne me suis pas "occupé" des maisons de Helmond car je n'y suis jamais allé (ça manque à ma culture), quant aux maisons de Blaak, comme les prises de vues ici sont de mon fait, je me suis permis de varier un peu les couleurs. À l'origine (à Rotterdam), c'était du jaune.
Voici c'que ça donnerait en bleu... ou en saumon. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 8 Aoû 2019 - 0:19 | |
| - Vilko a écrit:
- La Côte d'Ethel et le Lakkadoum, c'est, comment dire... Comme si la Côte d'Azur française était mitoyenne de la Syrie, juste après la guerre civile.
Sans aller jusque là, il eut un peu cet état de fait entre les Santes et le sud du Kanolthe à la fin des années '40 (émeutes de la faim) et entre les Santes et la Pande autonome, de 1972 à 1980, environ), il y avait des frontières interprovinciales qu'il valait mieux ne pas franchir si on voulait éviter les problèmes. C'était, à l'intérieur d'un même pays pourtant, de véritables frontières, avec barbelés (voire mur, comme en Pande) et contrôles tatillons et à peine polis. Heureusement, les choses se sont aplanies depuis et les syvstrægene passent Nezhank/Neżhanka sans s'arrêter*. * Au plus fort de la tension entre le Neckbar (région des Santes où se furent installés les anciens colons de Pande) et la Pande, le trafic voyageurs était totalement interrompu. Les voyageurs en question devaient quitter la gare de Nezhank (Santes), marcher (avec leurs bagages), traverser la frontière (temps estimé : une demi-heure quand il n'y avait pas d'incident°) puis aller à la gare de Neżhanka (aucune inscription en aneuvieen). Particularité, le train partait à l'heure, des deux côtés, tant pis pour les retardataires ! Y fallait être vach'ment motivé pour traverser la ville de part en part ! Un jour, je parlerai de cette ville très particulière, qui n'a jamais été réunifiée. C'est un peu comme Komarom (H)/Komarno (SK) sur le Danube, ou bien Gorizia(I)/Nova Gorica (SLO).° En fait, les incidents, il risquait d'y en avoir des deux côtés, pour des raisons diverses, les individus les plus recherchés étaient des activistes ultras, soit du KOO, soit de la Conscience Thub allant faire leurs sales coups en face. Nombre se firent prendre. Selon leurs crimes c'était soit la peine capitale avant 1978, soit la prison B (réclusion) après._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 8 Aoû 2019 - 1:30 | |
| Une frontière intérieure carrément ? Y a-t-il eu auto-proclamation d'une "République Thub de Pande, libre et indépendante" ? _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 8 Aoû 2019 - 8:06 | |
| Ça, c'était la velléité des ultra thub de la "Conscience", les rivaux du KOO. L'autre parti pandais, c'était l'union démocratique pandaise, qui était au pouvoir dans la province. Ils établirent cette "frontière" pour en filtrer le passage et surtout empêcher son franchissement par les activistes (d'extrême-droite) du KOO. Quand les relations se normalisèrent entre les provinces des Santes et de la Pande, la frontière fut dématérialisée et ne fut qu'une limite provinciale, comme par exemple, entre la Toscane et l'Émilie-Romagne (I). Cette normalisation passa notamment par l'interdiction du KOO (1976) qui avait par ailleurs trempé dans une tentative de pronunciamento en Alfazie (1974), en conséquence de quoi, la "Conscience" abandonna la lutte armée. Ne pas oublier que le statut particulier de la Pande fut obtenu en contrepartie d'une cession de territoire d'une 50 km de large au profit des Santes. La Pande concéda cette bande de terre à condition d'avoir un statut spécial (constitution de chemins de fer, d'entreprise électrique, puis d'une gendarmerie#. Que les lois fédérales ne fussent appliquées en Pande que si le parlement pandais avait voté pour en majorité, et enfin, que la chambre pandaise ne pût pas être dissoute par une autre personne que le premier ministre pandais, et enfin le thub comme langue officielle°). En contrepartie, en plus ce cette bande de territoire, la Pande céda Zhenek et une petite partie de Nezhank : la partie qui devint la municipalité santoise. L'autre devint Neđaɴka*. Suite à des actions du KOO, la frontière fut matérialisée entre les deux villes (cf. inter précédente) et la gendarmerie pandaise fut constituée (si la frontière n'existe plus, la gendarmerie pandaise, elle, existe encore). En 2022, le statut d'autonomie devrait être renégocié.
#La gendarmerie, aussi bien aneuvienne que pandaise, ce n'est pas comme en France. Elle ne fait pas la police à la campagne. Sa spécialité est la lutte contre le terrorisme, le trafic d'armes et accessoirement le grand banditisme. S'il arrive qu'elle fasse des opérations de police (recherche de disparus, par exemple), c'est uniquement à titre de renfort. °L'aneuvien restant enseigné comme langue d'échange. *En plus de ça, les ex-colons, devenus santois, revendiquèrent des quartiers blancs à Sordalker (Sordalkÿ), Tonnd (Doɴđke) et Saremm (Eđɴa) ; ces revendications furent repoussées. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 8 Aoû 2019 - 10:15 | |
| Merci pour la précision, fort instructif ! - Anoev a écrit:
- la frontière fut dématérialisa et ne fut qu'une limite provinciale, comme par exemple, entre la Toscane et l'Émilie-Romagne (I).
Du moins dans l'Italie réelle... Si l'Aneuf est sur la même Terre que les Iles-Romanes, par contre... ton exemple ne fonctionne plus du tout _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 8 Aoû 2019 - 10:55 | |
| Pour parler du Kanolthe, à la deuxième moitié des années '40, un extrait de "La descente", une nouvelle (provisoirement du moins j'espère, en attendant que l'inspiration revienne), inspirée du roman de Vladimir Nabokov : "Lolita" : Arfadne, 26 décembre 1947
La situation au Kanolthe ne s'était pas améliorée et tout le sud était isolé du reste du pays. Les postes routiers étaient infranchissables et les trains passaient au compte-gouttes. Le nord n'était pas paralysé, mais la situation n'était pas idyllique pour autant : deux routes de transit, dont l'autoroute de Nobenkost, étaient ouvertes, mais il valait mieux s'y engager assez tôt le matin le réservoir plein et ne pas quitter l'autoroute avant Lanporen (Malyr). Ce qui devait nous inciter à faire un arrêt à Fermœs avant la traversée délicate. J'eus une hésitation. Je me dis qu'on pourrait aller directement aller à la capitale, puis revenir à la maison en passant par la route du littoral sud ; ce serait dommage, la montagne malyroise étant vraiment belle. J'expliquai le problème à Lola, seulement j'avais oublié les années pendant lesquelles elle avait suivi un endoctrinement "en règle", tout d'abord à l'école nationale-socialiste, puis ensuite à celle d'Hakrel-Ruz : — C'est qu'on peut pas passer ? C'est les Rouges qui nous coupent la route ? — Qu'est-ce que tu en sais ? » répondis-je d'un ton peu amène. — Ben... moi, rien ; une idée, comme ça. — Tu as entendu parler des émeutes de la faim ? — Non. — Les propriétaires terriens font de l'obstruction. Ils font grimper les prix, et ils emploient des journaliers qu'ils payent une misère. Les prix des denrées alimentaires grimpent en flèche et les gens n'ont plus assez pour manger. Alors des chaînes de solidarité se créent, organisées, entre autre, par... les Rouges, comme tu dis si élégamment. Mais parfois, ces chaînes sont attaquées par des nervis engagés par ces propriétaires terriens. Nervis parmi lesquels on a retrouvé des sbires dans le genre de ton premier beau-père. Des individus qui n'hésitent pas à faire usage d'armes à feu sur des hommes et des femmes sans armes, sur des enfants... de ton âge, et même plus jeunes. Ce n'est pas moi qui raconte ça. Même des journaux neutres comme Merkùr s'en émeuvent. Tu savais ça ? — Non. — Eh bien maintenant tu le sais ! On va passer par le Kanolthe. — Mais tu... — On va y passer ! Fin de l'entretien !
Toute la route entre Arfadne et Fermœs fut faite sous un silence pesant. Aussi pesant que les nuages qui s'agglutinaient au dessus du toit de la voiture. La seule crainte que j'avais, c'est qu'il plût et que nous ne trouvassions pas de chambre. Ce qui signifierait soit dormir dans la voiture, soit monter une tente sous une pluie battante. Finalement, la pluie ne tomba pas, mais aucune chambre n'était disponible : les candidats à la traversée du nord du Kanolthe étaient plus nombreux que je ne l'avais imaginé. Tellement nombreux, d'ailleurs, que les deux terrains de camping étaient pleins. Je pris alors la route de l'Hatua, en direction de Selne, et à huit kilomètres, nous trouvâmes un petit terrain de camping, certes rudimentaire, mais qui nous suffirait pour une nuit. Nous mangeâmes ce que nous pûmes, nous nous couchâmes assez tôt pour pouvoir attraper l'autoroute dans les meilleures conditions possibles le lendemain. Lola avait oublié notre vive discussion de tantôt sur le Kanolthe. Il faisait froid sous la tente, et nos sacs de couchage n'étaient guère efficaces.
Traversée du Kanolthe, 27 décembre 1947
Après avoir pris des vivres, puis de l'essence (trente minutes d'attente en tout, environ), nous atteignîmes la bretelle d'autoroute à huit heures trente et déjà elle était bien pleine ; elle était également entourée de barbelés, maillés si fin que personne aurait pu passer à travers. Quel pouvait être le motif d'une telle barrière ? Toutefois, la circulation n'était pas bloquée et la file de voitures avançait, à une allure très modérée, certes, mais elle avançait. On nous annonça que l'autoroute était interrompue une vingtaine de kilomètres plus loin et qu'on devrait traverser Arrondaz en son centre ; mais qu'il était déconseillé d'y rester plus longtemps que raisonnable. Je commençai à me demander à quelle heure nous rejoindrions le Malyr ; je me demandai aussi si j'avais bien fait de passer par là.
— Quand j'pense, Noël est passé, et tu n'as même pas eu l'idée de m'offrir un p'tit quelque chose. — J'y ai pensé avant notre départ, tu l'as même chargé dans la voiture sans t'en rendre compte. La boîte marron, un peu carrée que tu as mise à côté de la roue de secours... — Non ? Tu y as pensé ? — Qu'est-ce que tu crois ! — Qu'est-ce que ça peut bien être ? — Si j'te l'dis, c'est plus une surprise. Mais j'ai jeté un œil dans ta chambre (tu m'en excuseras) pour connaître un peu tes goûts, et je pense que, si je me suis trompé (tu m'en excuseras aussi), ce n'est pas de beaucoup. — J'ai envie d't'embrasser... — Avec plaisir, mais pas maint'nant : on roule, du moins, tant qu'on peut; et puis, tout-à-l'heure, à Arrondaz, on a des chances de s'arrêter plusieurs fois... mais, y aura du monde autour. On arriva dans l'agglomération d'Arrondaz et ce n'était guère joli à voir. Quand je pense que le sud du Kanolthe était fermé à toute circulation externe ; ce devait être insupportable. Ici, c'était délabrement et misère. Puis, on vit la plaque d'entrée de la ville : AR... (deux panneaux manquants) … AZ. Puis des maisons tenant encore debout, la route défoncée, sur laquelle il était vraiment difficile de dépasser les 25 km/h et des personnes faisaient la manche dès que la file de voitures marquait un temps d'arrêt, des enfants, surtout, mal ou peu habillés. Je me demandais vraiment ce que faisait le gouvernement provincial pour tout reconstruire. Certes, l'Aneuf ne baignait pas dans l'opulence, il ne devait guère compter que sur lui-même, mais quand je savais que des gens s'étaient enrichis à une vitesse phénoménale pendant et après la guerre civile, je tenais cette misère pour injuste et scandaleuse. Je regardai Lo du coin de l'œil pour observer sa réaction. Visiblement, elle était impressionnée elle aussi : c'était un peu ce que j'escomptais. Nous mîmes presque une heure pour franchir une quinzaine de kilomètres (Arrondaz d'ouest en est). Heureusement, j'avais acheté quelques sandwiches à Fermœs en plus de notre restauration personnelle. Je les distribuai parcimonieusement à chaque feu rouge et demandai à Lo d'en faire autant de son côté. Résultat, notre voiture était prise d'assaut par une multitude d'enfants, parfois très jeunes. Un agent de la police, à peine aimable nous pria de cesser, arguant qu'on ralentissait la circulation. Comment pouvait-on avoir aussi peu de cœur ! Heureusement, peu après la sortie d'Arrondaz, nous retrouvâmes l'autoroute, et j'espérai qu'elle ne serait pas de nouveau coupée à Malbœrg, parce qu'alors, on ne pourrait pas quitter le Kanolthe avant la nuit. À 13:00 nous arrivions à peu près à l'endroit où l'autoroute contourne la capitale du Kanolthe. La chaussée, sans être extraordinaire, était néanmoins praticable à une vitesse raisonnable (autour de 90 km/h) et je pus reprendre espoir. Toutefois, à la sortie de l'agglomération, nouvel arrêt. Comme ce ne pouvait pas être dû aux voitures arrivant sur l'autoroute (bretelle fermée), je me demandai ce que ça pouvait être : j'eus la réponse dix kilomètres plus loin (et deux heures plus tard) : un accident de poids lourd. Vers quinze heures, nous approchions Kantyre, là, nouveau ralentissement, on ne passait pas loin de l'agglomération, on la contournait par le sud, comme à Malbœrg... et comme à Arrondaz si l'autoroute n'avait pas été coupée. Nous empruntions les derniers kilomètres kanolthiens avant la limite avec le Malyr ; de nouveau, l'autoroute était jalonnée par le même genre de barbelés qu 'entre Fermœs et la bretelle d'Arrondaz. C'était vraiment déprimant. Depuis l'autoroute, on ne voyait plus aucun paysage, et de nouveau, la file de véhicule ralentissait, ralentissait, puis, de nouveau, l'avancée au compte-gouttes. Deux heures après, j'en aperçus le motif : contrôles serrés puis chicanes en zig-zag sur la route. Un véhicule qui forçait les barrières avait aucune chance de poursuivre son chemin dans les conditions prévues par son conducteur. J'eus tout à coup un filet de sueur froide couler le long de mon dos : la voiture que je conduisais était au nom de Karla Haas ; certes, j'avais sa fille à côté de moi. Mais un policier un peu zélé cherchant la p'tit'bête pourrait me chercher d'où je tenais cette voiture. Lo n'avait pour tout papier d'identité que son permis de séjour. Son pays d'origine n'ayant plus aucune existence légale et elle étant mineure, j'espérai quand même qu'on ne lui demanderait pas d'explications : ce serait un comble... mais ce n'était pas gagné : les contrôles étant effectués par des agents fédéraux ou des agents des polices des provinces limitrophes. Ma file avança d'une vingtaine de mètres. Placardés, des panneaux donnaient des consignes péremptoires : Ne laissez personne entrer dans votre véhicule ! Vous en seriez responsable en cas de problème ! Préparez les papiers du véhicule et des passagers. Tout manque de document rend son responsable passible d'une arrestation ! On se croyait revenus à des années en arrière, quand la police des régimes Hakrel ou Ruz cherchaient à débusquer des "terroristes" ; sauf que là, les individus recherchés étaient, vraisemblablement, ceux qui menaient activement les investigations auparavant. On avança encore de quelques mètres : je voyais encore plus nettement les guérites de contrôle, avec les agents épluchant méthodiquement tous les papiers, un par un. Je tenais les miens, ceux de ma belle-fille et ceux de la voiture d'une main fébrile. Je me souvins alors d'une phrase, prononcée peu après les obsèque de mon épouse : « Tu devrais quand même savoir qu'il y a des Haas aneuviens. Peut-être ont ils des ancêtres allemands, mais dont l'immigration est beaucoup plus ancienne, et beaucoup moins sulfureuse ». Certes, mais ceux-ci ont des enfants titulaires d'une carte d'identité aneuvienne, pas d'un permis de séjour ! Vraiment, je commençais à regretter d'être passé par le littoral kanolthien. On avança, on s'arrêta, une fois, deux fois puis... — Papiers des passagers et du véhicule. Je présentai lesdits papiers... — Mmmh... mmmh... mmmh... Le véhicule est à vous ? — Il était à ma femme, je suis veuf (certes, je ne m'attendais pas à l'attendrir), maintenant il appartient à ma belle-fille. J'en ai l'usufruit. — Hem... je vois... vot'belle-fille... (il vit ma carte d'identité) Hœmbert Haas Aṁber (il vit le permis de séjours de Lo) Haas Lola... La gamine est allemande ? — Sa mère était allemande. Sa naturalisation est en cours... — J'm'en moque ! C'est pas mon problème ! Comment elles sont arrivées en Aneuf ? » demanda-t-il d'un ton rogue. Avant que Lo, tremblant comme une feuille, répondît, un gradé arriva et dit simplement à son subordonné : — Laissez-les passer. — Mais enfin, y a quelque chose de pas cl... — Je vous ai dit de les laisser passer ! C'EST UN ORDRE ! Laissant tomber son zèle, le contrôleur nous fit signe de passer, d'un geste mou, qui contenait tout le dégoût que nous lui inspirions. Je m'engageai dans la chicane, une peur bleue que le gradé ne se ravisât, ou bien que le sous fifre, pris d'un coup de folie, ne tirât dans les pneus ou dans une des portières. Finalement, nous quittâmes la zone sensible, fîmes quelques kilomètres, nous arrêtâmes sur une petite aire où nous nous serrâmes l'un dans les bras de l'autre, de soulagement. Lo ne put retenir ses larmes... et moi non plus, du reste. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 5 Sep 2019 - 0:31, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Dim 18 Aoû 2019 - 0:41 | |
| Un beau jour, un imprésario de Nælvyn dit à son poulain : -Ça fait des années que vous faites de la musique, et ça marche plutôt bien, j'ai pas à m'en plaindre, les ventes sont à la hauteur et les stations de radio passent régulièrement vos morceaux. Mais comment ça se fait que vous ne vous êtes jamais lancé dans la musique techno. Ça marche plutôt bien, vous savez, à l'étranger. Et ce serait bien que ce soit vous qui lanciez le mouvement en Aneuf. -Ben, y faut dire que jusque là, je n'ai pas vraiment été inspiré par le style. J'ai entendu certains morceaux étrangers, et c'est pas vraiment mon truc, mais je vous promets, je vais faire un effort.
Et le musicien, pour trouver l'inspiration, partit au Surroenyls, berceau de la sidérurgie aneuvienne, cœur du fer, de l'acier, du chrome, du manganèse etc. Deux ans plus tard, il en revint avec sa maquette d'album. Il n'avait plus qu'à donner des titres à ses morceaux, qu'il avait peaufiné avec ses échantillonneurs, à partir de bruits qu'il avait récolté dans les usines qu'il avait visitées, il avait même interviouvé des sidérurgistes à qui il avait donné des albums gracieusement. Et ça donna "Acier trempé", "train de laminoirs", "Carbone 6%", Plaques 12mm" et j'en passe. Et le succès ne se ternit pas. Et Aban Parkal (c'est son nom) devint un grand nom de la techno aneuvienne. L'imprésario, lui, fut un peu décontenancé : la techno, il ne l'avait pas vraiment vue comme ça. Et pourtant, "techno", on ne pouvait guère l'être davantage.
Et pourtant, le thème de la technologie (même si le style de musique n'était pas le même) n'était pas une nouveauté dans la musique aneuvienne : les Finor s'étaient rendus en 1974 en Allemagne (des deux côtés de la frontière) pour évoquer en musique les deux entreprises optique Carl Zeiss (Gmbh à Oberkochem & VEB à Jena). _________________ - Pœr æse qua stane:
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