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| Deux environnements... | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 19 Mai 2018 - 14:00 | |
| Les trois indications (c'est vrai que le grec ancien aurait pu être utilisé ; quant au latin, là, si les lions (mangeurs de chrétiens) de l'empire romain avaient pu parler, ils auraient parlé latin). Il n'y a certes pas d'inscription aneuvienne sur le globe, pas plus que sur le Ganesh de Kubzak, car les religions en question viennent de lieux étrangers à l'Aneuf, mais qu'on se rassure, les prières dans les lieux de cultes sont récitées en Aneuvien, y compris dans les lieux de cultes locaux (ptahx, akrig). Le thub est parlé dans les lieux de culte thub de Pande, mais sont bilingues au sud du Malyr.
Une religion ou sa représentation qui n'accepterait pas de récitations de prière dans une langue d'Aneuf n'aurait pas droit de cité sur le territoire aneuvien. En Aneuf, dans les années '50, pas mal de catholiques se sont convertis à une religion chrétienne réformée, pas seulement à cause de l'excommunication des communistes*, mais aussi à cause de la messe en latin. Le catholicisme perdait des fidèles par centaines, l'encyclique Vatican II y a donné un coup d'arrêt.
L'Aneuf a certes des relations diplomatiques avec l'A.S. et avec Israël, mais c'est de pure forme. Il est nullement question de relation d'amitié et de coopération.
*À l'époque, les deux formations communistes : l'AKP (marxiste indépendante) et l'AKA (prosoviétique) totalisaient quelque chose comme 18% de l'électorat et la religion catholique environ 22% des fidèles (comptés parmi les Aneuviens de plus de 7 ans), et ça ne coïncidait pas, puisque le droit de vote était à l'époque, à 20 ans. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 19 Mai 2018 - 17:34 | |
| - Aneuf a écrit:
- si les lions (mangeurs de chrétiens) de l'empire romain avaient pu parler, ils auraient parlé latin
Ou berbère. C'étaient des lions immigrés : ils étaient capturés en Afrique du Nord... - Anoev a écrit:
- Une religion ou sa représentation qui n'accepterait pas de récitations de prière dans une langue d'Aneuf n'aurait pas droit de cité sur le territoire aneuvien.
Mais les récitations de prières dans des langues liturgiques, non-aneuviennes, sont-elles permises, si les religieux et les fidèles préfèrent réciter les textes sacrés dans les langues liturgiques, plutôt qu'en aneuvien ? Il s'agit là d'un problème de liberté. J'ai assisté plusieurs fois à des cérémonies bouddhistes theravada, en région parisienne. Les récitations de textes sacrés étaient en pāli, une langue importante pour les bouddhistes, parce que c'était la langue parlée par le Bouddha, il y a 2500 ans. Prononcer exactement les mêmes mots, inchangés depuis 25 siècles, que les premiers moines bouddhistes, intronisés par le Bouddha lui-même, fait partie du rituel. Naturellement, plus personne ne parle le pāli au quotidien, mais les fidèles connaissaient les textes par cœur, avec leur traduction. Les moines étaient cinghalais, et les fidèles en majorité vietnamiens. Les explications étaient données en français, que tout le monde comprenait. Par ailleurs, je n'ai jamais assisté à une cérémonie dans une mosquée, mais il me semble que les prières en arabe coranique font partie du rituel, quelle que soit la langue locale. Je sais aussi que dans certaines cérémonies du judaïsme, les textes récités sont obligatoirement en hébreu. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 23 Mai 2018 - 23:17 | |
| Georges se retourna et vit un type à peu près de sa taille, nettement plus âgé que lui. -À qui ai-je l'honneur ? -Hàj... nep or lokùt anoe... -Nor ùt olyg. Et vous, vous ne parlez pas français. -Nep; soaran. Georges eut quelque crainte que le type fasse les salles de jeux pour mendier, mais ce n'était pas le cas : l'inconnu était plutôt bien habillé ; et dans un pays comme l'Aneuf, même dans une ville très religieuse comme Nakol, la mendicité est extrêmement mal vue, même pas tolérée et ceux qui s'y livrent peuvent être éconduit certes sans violence exagérée, mais sans trop de ménagement non plus. L'autre lui fit une proposition ahurissante : il donnerait à Georges la somme de 50 vire en pièces, rien que pour le regarder jouer. Georges refusa aimablement, lui disant, avec les quelques notions d'aneuvien dont il disposait : -Vous savez, j'ai passé l'âge de me faire payer mes loisirs par des inconnus. Et si vous voulez regarder des gens jouer, ce n'est pas le monde qui manque, vous regardez, vous mettez deux~trois pièces pour jouer, histoire de donner le change, et ça vous coûtera un minimum. Si vraiment vous vous ennuyez, on peut toujours faire une partie de baby-foot ou de ces palets sur coussins d'air; je paie la première manche, si je perds, je paie la deuxième aussi ; si je gagne vous payez et on fait pareil pour la belle, sauf si évidemment un de nous deux a perdu les deux manches auquel cas la partie est finie. Ça vous intéresse. -Oui.
Les deux hommes se mirent de chaque côté de la grande table, tenant chacun une poignée de la même couleur que chacun des buts. La partie se faisait en neuf buts en tout (pour éviter l'ex-æquo) au bout desquels la soufflerie s'arrêtait et le palet restait dans la table : il fallait remettre 60 liards. Les deux hommes étaient de niveau comparable, et Georges l'emporta par 5 à 4 avec un but assez impressionnant : le palet faisant deux rebonds avant de s'engouffrer comme une fusée dans le but d'en face. L'homme mit les soixante liards et la deuxième manche put commencer. Georges encaissa les trois premiers buts : l'homme avait de la ressource. Le quatrième échange était particulièrement long et Georges mit le palet dans les buts adverses. Il savait que, s'il gagnait cette manche, il n'y en aurait pas de troisième, et il y mit toute son énergie. Mais ça ne suffit pas, le score fut de 5 à 4, mais cette fois-ci en faveur de l'inconnu. Heureusement, il lui restait 90 liards, mais en petite monnaie, et la table ne prenait que les pièces de 30 liards. -Bon, j'ai bien 60 liards pour payer la belle, mais en petite pièces : je vous les donne, et vous mettez vos pièces à vous dans la machine, ça marche. -gardez vos pièces. -Au moins, j'vous en donne trente, ça fera la moitié. -Akjeas.
La belle dura une quarantaine de minutes, à peu près autant qu'une mi-temps, de football, de rugby, ou d'oblasp, ce jeu d'équipe aneuvien qui se joue sur un terrain avec des bandes, comme au foot nord-américain, mais avec, à chaque bout, des paniers de basket, le ballon n'étant ni rond ni elliptique, mais ressemblait en gros à un petit traversin, avec une poignée sur le côté. À force de coups et de rebonds, le palet allait à une vitesse folle, les buts s'égrenaient : 1-0, 1-1, 1-2, 2-2, 2-3, 2-4... Si l'inconnu arrivait à 5, il gagnait la partie.
-Écoutez, on pourrait mettre un enjeu, non ? -C'est un peu tard pour se décider, non ? Vous êtes en avance, donc... -Oh, je n'ai pas une fortune à vous demander : juste que, si je gagne, on finit la soirée chez moi. -C'est absolument hors de question » répondit dit Georges, calmement, mais dans le visage duquel on pouvait y déceler un froide colère. -Loot. Et la belle continua, et Georges reprit l'avantage, d'une part parce que ses nerfs, dus à la proposition de son vis-à-vis qui l'avait irrité, donnaient toute leur énergie, et d'autre part, parce que l'autre, n'ayant plus rien à espérer, joua avec moins de vigueur. Georges gagna. Ils se serrèrent quand même la main, et s'en allèrent chacun vers un coin opposé de la salle : Georges avait repéré des jeux auxquels il avait joué quant il était tout enfant : Tetяis, mais aussi Q*bert, ce jeu où il fallait changer la couleur du dessus des cubes en évitant de se faire "coller" par des p'tits monstres aux tronches amusantes, comme Coily, le serpent à ressort, ou Ugg, qui se déplace en sautant sur les faces latérales : tout un univers étrange qui avait fasciné ses jeunes années, qui avait disparu de l'espace ludique français, mais qui avait subsisté en Aneuf. Le plus étonnant, c'est que les consoles n'étaient pas des antiquités, avec des tubes cathodiques, mais des machines toutes modernes, à écran à cristaux liquides, ou bien OLED, avec un graphisme extrêmement fin, beaucoup plus fin de ce qu'il avait vu les premières fois qu'il avait joué, à Tours, avec ce type de jeu. C'est comme si, dans l'univers ludique, l'Aneuf avait suivi une autre courbe : les jeux n'avaient pas changé, mais les machines avaient suivi le progrès qu'on trouve ailleurs : en Europe, dans les Amériques, en Asie... Il avait retrouvé les réflexes de l'époque, plus ou moins : il avait atteint le niveau 11/3 au Q*bert : c'était pas mal ; y fallait faire mieux. Il s'octroya une pause pour aller aux toilettes et boire un soda au citron sans sucre. En une seconde, il vit, sortant de la salle de jeu, tenant par la main un tout jeune garçon qui devait avoir à peine dix ans, son adversaire aux palets sur coussins d'air. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 30 Mai 2018 - 11:04 | |
| Georges Lampraud se promena donc sur le bord de la mer jusqu'au quartier de Klaarove, avec ses élégantes maisons, mais aussi un cube assez monumental où était inscrit, en caractères aussi géants que lumineux : Bustàtyn. C'était une des deux gares routières de Nakol. La construction était en treillis, ce qui permettait de voir, à travers, les bus descendre de leur position de garage pour se placer sur les positions de départ. Les positions de garages étaient réparties sur cinq étages, et il devait bien y avoir une dizaine par étage. Bref : le truc assez monumental. La chose routière, à Nakol était prise avec autant de sérieux que la chose ferroviaire. Georges ne le savait pas, mais Kærtham, le motoriste thermique aneuvien, avait une usine de fabrication et de montage dans la banlieue de Nakol, à Illære. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 31 Mai 2018 - 9:17 | |
| Il avait pas mal occupé sa journée en ville et commencé à être un peu fatigué. Il lui restait la journée du lendemain, puis c'était le retour vers l'aéroport de Francfort, puis vers Tours. Le tour de l'Aneuf touchait à sa fin. Il retourna à l'hôtel, en prenant le train régional à Klaarove (changement à SBK ou à Kubzak), il regagna l'hôtel où il but un verre (d'eau gazeuse) au bar, puis regagna sa chambre où il consulterait son guide pour se donner des idées de visites pour le lendemain, après avoir acheté son billet de train pour Gerne Flv. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 31 Mai 2018 - 22:58 | |
| - Hyeronimus a écrit:
- ...mais j'aurais appris qu'Elko est aussi une petite ville du Nevada.
Ya d'ces coïncidences ! Moi, j'avais découvert que Nakol, deuxième municipalité d'Aneuf en population, capitale du Sanflod et du Roenyls, a un "jumelage" dans la réalité avec une localité polonaise, mais y a également un bourg de Nakol au Bangladesh. C'est, certes, plus loin de la France que la Pologne, mais on se rapproche de l'Aneuf. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 7 Juin 2018 - 13:15 | |
| - Vilko a écrit:
- Au Mnar, les emplois foncièrement non-rentables des Jardins Prianta et de l'Institut Edonyl sont mal payés... mais pas toujours. Les jardiniers et assistants-traducteurs du bas de l'échelle ont des salaires réellement misérables, mais ils peuvent monter en grade, ce qui leur permet d'obtenir (après de longues années d'effort et de soumission) des salaires à peu près corrects.
En Aneuf, dans pas mal de grandes entreprises, y compris privées (contrairement à chez nous), l'ascenseur social marche plutôt bien. On commence en bas de l'échelle avec un salaire situé quelques crans au dessus de la pauvreté manifeste, mais avec des cours et des concours internes, on peut avoir un boulot plus qualifié, voire un poste de maîtrise, puis finir cadre, avec une paye assez confortable. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 11 Juin 2018 - 13:14 | |
| - Vilko a écrit:
- Du moins, quand les théocrates de Yog-Sothoth ne les dégradent pas. De leur point de vue, donner forme humaine à une divinité, c'est de l'anthropocentrisme, et pour les plus fanatiques d'entre eux, l'anthropocentrisme est blasphématoire...
Alors les joxothéens devraient trouver leur compte avec les religions locales aneuviennes (thub, ptahx & akrig) parce que les dieux n'ont aucune forme humaine*. * Voire aucune forme chez les Thubs, et ils se font représenter par des idoles appartenant aux règnes animal, végétal ou minéral. Par exemple, le dieu du feu est représenté par une pierre ponce, le dieu de l'air (et de l'espace) par un météore, celui de l'eau par un galet, celui de la terre par un bloc d'argile, et le dieu fédérateur par une pépite d'or. Pour les végétaux, on aura l'eau représentée par un roseau, la terre par un pin (il y a beaucoup de Pins en Pande)... Quant au règne animal, seul le dieu fédérateur est représenté par un être humain... Pour les Ptahx, les dieux sont représentés par des figures géométriques qui rappellent un peu les cartes de Zener. Les cartes de Zener représentent les nombres de 1 à 5 représentés par autant de traces sans lever le crayon, donc, il y a une différence : le + est remplacé par un ▲ qui représente le feu (cf le passage de G.Lampraud à Hocklènge). Pour les Akrig, j'me suis pas encore bien penché d'ssus._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 20 Juin 2018 - 15:58 | |
| - Vilko a écrit:
- Non, parce qu'ils sont restés dans le même avion, qui se trouve être japonais.
C'est donc la JAL qui fait tout l'trajet. On s'retrouve avec un cas d'figure à peu près analogue avec les vols aneuviens qui viennent d'Europe (Frankfurt ou Budapest). Ces avions font, pour des raisons économiques, des escales multiples (Astana ; Mumbai, Delhi ou Katmandu ; Perth, Melbourne ou Auckland ; et enfin : Taraket (Sfaaraies) ou Gerne). Ça évite de faire voler pour des vols directs, des avions pour ces destinations intermédiaires. Ça fait autant de kérozène en moins de brûlé ! Seul inconve, le temps d'trajet, augmenté par les escales. Si la clientèle d'affaires internationale ne prise guère ces ralentissements, les voyageurs dits "économiques" y voient là une économie substantielle : moins d'carburant dépensé = billets moins cher. Les Aneuviens (même ceux qui ont appris l'anglais avec succès) sont sûrs d'avoir du personnel qui parle leur langue : ils se sentent un peu chez eux. Pour le trajet du retour, c'est un avantage psychologique pas négligeable ! Mais Anoflog pense aussi aux autres : on s'arrange pour qu'au moins un membre de l'équipage parle (en plus de l'aneuvien et l'anglais), la langue nationale d'un aéroport d'escale. Ils ne le mettent pas dans la pub. Mais pour des voyageurs kazakhs, par exemple, c'est toujours agréable d'entendre parler sa langue à des milliers de kilomètres de chez soi. Pour d'autres provenances (Oslo, København, London, Paris, Moscou, Madrid etc.) il y a les vols en correspondance, via les deux villes européennes déjà citées, mais aussi via les Amériques : via Toronto, Baltimore (moins cher que par New-York), la Havane ou Panama, entre autres, là d'où un avion aneuvien est susceptible de s'envoler, cette fois-ci vers Kyvalne (Nakol)* ou Karcfetal (Hocklènge). Et y a aussi les correspondances africaines (quelques aéroports, entre le Cap bon et le Cap de bonne Espérance), d'où des avions aneuviens partiront pour atterrir à Gerne ou à Karcfetal. Les avions étrangers n'ont pas ce type d'impératif d'atterrissage, mais, par exemple, pour un avion de ligne européenne, son prix à l'utilisation de l'aéroport risque de grimper pas mal s'il atterrit dans un aéroport non attribué (Kyvalne, ou Karcfetal, par exemple), et puis les facilités de correspondance avec les autres localités aneuviennes (avions de correspondance, avions sans ailes) pourront exister, certes, mais ne seront pas garanties. * Mentionné qu'une seule fois ici, mais les avions aneuviens de cet aéroport vont aussi en Asie du nord-est (Vladivostok, Séoul, Pyongyang, Pékin...), des correspondances entre l'Aneuf et l'Europe moins pratiques (jusqu'à 20h d'attente)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 21 Juil 2018 - 0:15 | |
| Certes, on pouvait reprocher au régime Hakrel (surtout depuis son coup d'État "constitutionnel" en 1938) d'être fasciste, raciste, corporatiste, antisyndical et homophobe, mais on ne pouvait pas le taxer de machisme, puisque c'est à partir de 1939 que la gent féminine (de race blanche, au moins : europo ou ptahxe) aneuvienne put avoir accès aux études supérieures techniques (écoles d'ingénieurs, notamment)*. En fait, cette décision avait pour véritable dessein d'avoir la présence des deux sexes dans un maximum de corps de métiers afin de limiter le risque d'homosexualité°. Toutefois, cette position avancée n'atteignit pas l'Armée, ni la Police, véritables fers de lance du Régime. Ruz, qui, en plus d'avoir tous les défauts d'Hakrel, était en plus misogyne ; toutefois, il n'osa pas remettre en question les avancées de son prédecesseur. Les républicains, socialistes et communistes qui renversèrent la dictature en octobre 1945 n'osèrent pas non plus revenir en arrière : il fallait aller en avant, au contraire, mais comment ? Ben tout simplement en permettant aux femmes akriges et thubes (mais aussi juives, car Ruz, en plus, était judéophobe, car franchement nazi : c'est lui qui réfugia des anciens nazis qui s'étaient sauvés d'Europe, entre mai et juillet 1945 ; après, c'était un peu plus compliqué) d'obtenir ce que les autres Aneuviennes avaient pu atteindre. Pour les Akriges, c'était relativement simple. Pour les thubes, ça le fut un peu moins, du moins en Pande, parce que Krœvolt investit la Pande et la garda jusqu'en 1972, année du soulèvement des thubs contre le "voleur de territoire" qui s'enfuit, en effet comme un voleur en direction des Santes, puis disparut totalement d'Aneuf deux ans plus tard on ne sut pas trop comment.
Voilà comment l'Aneuf, qui était dans ce domaine, relativement en retard par rapport à certains pays industrialisés, se retrouva soudainement en avance.
*Les études supérieures littéraires et scientifiques leur étaient acquises depuis la révolution de 1892. °La reconnaissance des homosexuels (hommes) fut permise grâce à la prise de Nevstad par la division Gànymed# en mai 1945 ; celle de leurs consœurs (dont la division Saqbo# tenta, sans succès cette fois-ci, de prendre Sense) se fit dans la foulée, au nom de l'égalité. Des monuments sont érigés dans ces deux villes. #Deux divisions à formation spontanée qui montrèrent qu'il n'était pas nécessaire de désirer sexuellement ceux d'en face pour être des combattants de valeur. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 26 Juil 2018 - 22:17 | |
| Après avoir de nouveau sillonné Nakol de long en large le lendemain, Georges s'octroya un après midi de farniente : il choisit une petite plage au nord-ouest du Sanflod, du côté de Stromkælne. Il aurait bien voulu acheter un masque (et un tuba) et des palmes, en plus de son maillot de bain, mais il ne devait pas se surcharger en bagages pour le retour. C'est dommage, car le fond marin était vraiment joli. Dommage aussi qu'il n'eût pas acheté d'appareil photo étanche. Même sans visée, les images auraient pu être jolies. Il resta deux bonnes heures dans l'eau. Il y avait du monde, mais sans plus : on n'était pas serré, ni sur la plage (de galets) ni dans l'eau. Georges pouvait étendre des mains pour un dos crawlé sans risquer de gifler malencontreusement quelqu'un derrière lui. Toutefois, il rencontra un obstacle inattendu, alors qu'il n'y avait aucun rocher auparavant, il en était certain. Quoi ? Une balise ? pas davantage. Non l'obstacle était une plantureuse dame qui devait bien peser son quintal. - Hàj! Qibor!*- Qibor, Eddak» répondit la dame avec un sourire des plus radieux. « Or nep fran iyr?- Nep, eg • fraṅsen. Eg ăk ropùze es ad kràsdaw...Georges avait fait des progrès en aneuvien, ce qui lui permettait d'avoir une conversation pas trop profonde avec n'importe qui. Et là, suite à une petite collision littorale, la conversation s'engagea. Il n'était pas question qu'il passa la nuit chez elle (pas à tous les coup, quand même ! ce serait présomptueux !), et puis même s'il était loin d'être vilain, il n'avait pas du tout l'intention de passer pour un tombeur, même loin de Tours. Toutefois, la dame n'était pas insensible à son allure avenante, et ce ne serait pas impossible que l'après-midi sur la plage se termina chez... - Eg dem chœlen Roxaan; ea or? -Eg... euh... Zhorzh.... chez Roxane, donc. C'était un prénom qui lui allait bien, pensa Georges. Pas un prénom style midinette fluette genre Vanessa, Jessica ou autre. Ils échangèrent des banalités de toutes sortes puis sortirent de l'eau. Georges récupéra ses affaires à la consigne de la plage en tapant un code qu'il avait créé quand il les avait déposés. Consignes payantes, certes, mais pas trop chères : 30 liards : une tranquillité pour une somme assez modique. - Kjas or vel bev ùt vasev ev ad, Zhorzh? -Setad nep? Hrop! Nor ùt vasev. Eg aṅberætent med adhabse ber kràsdaw.Toutefois, la collation qui devait se consommer autour de la table de la cuisine dura une bonne heure, dans la chambre à coucher de la dame. Il la quitta en la saluant d'un « hropert Roxaan» et reprit les transports pour dîner (c'était d'jà cette heure-là !) et rejoindre sa chambre d'hôtel pour préparer une dernière fois ses affaires pour le retour vers la mère patrie, via Gerne° et Francfort. * - Traductions:
-Oh ! pardon! -Pardon monsieur (...) vous n'êtes pas d'ici? -Non, je suis français. Je rentre chez moi demain.
(...)
-Je m'appelle Roxane. Et vous ? -Moi... euh... Georges.
(...)
Voudriez-vous boire un verre chez moi, Georges? Pourquoi pas? Merci! Rien qu'un verre. Je dois préparer mes affaires pour demain.
(...)
Merci beaucoup Roxane.
° Georges ne prend pas l'avion à l'aéroport de Kyvalne. Les vols Anoflog de et vers l'Europe ont leur origine à Gerne (Surroenyls) ou Taraket (Sarimat).Prochain épisode dans le fil "moyens de transport". _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 16 Aoû 2018 - 21:24 | |
| - Vilko a écrit:
- À mon avis, ce n'est même pas la peine d'espérer qu'un jour il y ait des humanoïdes au Moschtein. Les cybersophontes font peur, à juste titre."
"Je me battrai contre ces préjugés idiots, au parlement et dans les médias. Je me battrai jusqu'à... Jusqu'à..."
"Jusqu'à la mort ?" suggéra Azdán.
"Non. Jusqu'à ce que je sois suffisamment riche pour prendre ma retraite ici, avec un harem de gynoïdes !"
Les deux hommes pouffèrent de rire. En Aneuf, rien ne s'opposerait, par principe, à l'apparition de robots de compagnie, mais le pays n'a pas encore la technologie adéquate et regarde un peu ce qui se passe en Asie (Japon, Corée méridionale, Chine) pour se faire une petite idée. Les Aneuviens sont nettement moins pudibonds que les Européens (surtout occidentaux) et les Étasuniens, ce qui ouvre des perspectives bien plus larges que chez nous. Il y a aussi un avantage pour les robots de compagnie fabriqués en Asie ou en Aneuf (par rapport aux robots mnarésiens), c'est qu'ils ne deviendraient pas des auxiliaires d'une quelconque officine de Pouvoir, chargés d'espionner ce qui se passe dans le domicile de tout un chacun. Eneas Tonnd* pourrait louer le modèle qui lui conviendrait. Malheureusement, actuellement, on n'en est pas là. * Puisqu'il s'agirait de machines, aucune limite ne serait imposée quant aux types de modèles disponibles._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 16 Aoû 2018 - 23:48 | |
| - Anoev a écrit:
- [Il y a aussi un avantage pour les robots de compagnie fabriqués en Asie ou en Aneuf (par rapport aux robots mnarésiens), c'est qu'ils ne deviendraient pas des auxiliaires d'une quelconque officine de Pouvoir,
En effet, c'est parce que les humanoïdes mnarésiens sont sous le contrôle de la Ruche — l'intelligence collective à laquelle ils sont connectés par radio — que beaucoup de pays les interdisent par précaution, ou alors les limitent à une seule ville. Même au Mnar, au début les humanoïdes n'avaient le droit de résider qu'à Hyltendale et dans l'Ethel Dylan, la province alentour. Ensuite, deux choses se sont produites : Le roi a créé des régiments robotisés, composés de cybermachines et d'humanoïdes, car il savait qu'il pouvait compter sur leur obéissance inconditionnelle et sur leur absence totale de compassion envers les humains. Ainsi, il est sûr de ne pas être renversé par un coup d'État ou une rébellion. Puis les humanoïdes domestiques ont été autorisés à résider, avec leurs maîtres, dans tout le royaume, après que le roi eut pris l'initiative de faire venir auprès de lui la gynoïde Wagaba et l'androïde Chim. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 17 Aoû 2018 - 0:01 | |
| En Aneuf, on en est encore au niveau, comme j'ai dit, de la recherche et des pourparlers. Il ne serait pas impossible que, dans la décennie qui vient, il y ait des robots humains fabriqué en Aneuf sous licence. Ce qu'il y aurait à craindre ? Non pas les ligues de vertu de toutes nature, qui poussent comme la mauvaise herbe en Europe et en Amérique du nord, mais plutôt les syndicats (y compris les syndicats de la prostitution, don l'un est affilié à la puissante KFS) qui verraient d'un assez mauvais œil cette concurrence cybernétique. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 29 Aoû 2018 - 20:35 | |
| Voici, en gros, la prononciation, académique et locale des différentes provinces fédérées aneuviennes. C'est assez différent de ce que j'prononce quand j'en parle, en français où, par exemple, je prononce /kanɔlt/, /maliʁ/ ou /sɑ̃t/. Nom | Prononciation académique | Prononciation locale | Alfazie | 'ɐlfɐzi | 'ɐlfɐzi | Æstmor | 'ɛ:çmɔʁ | 'ɛ:çmɔɾ | Kanolthe | 'kɐnɔlθə | 'kɐnɔlθ | Lakùr | lɐ'kyʁ | lɑ'kyʁ | Malyr | 'mɐləʁ | 'mɑləʁ | Roenyls | 'ʁœ:nəls | 'ʁœ:nɩls | Πandu/Pand | 'pɐnd | 'pɑndu | Sante | 'sɐntə | 'sɐnt |
* En Ypproland (sud) surtout ; les Nelbryses (nord) gardent la prononciation du E final. Du reste, je dis, en Français "Au Kanolthe" au singulier, alors que la logique grammaticale aneuvienne voudrait que Kanolthe soit un pluræ tantum (avec un -E final, comme les Santes : Sante). Mais bon, le français en est pas à une erreur près avec les toponymes étrangers. On dit bien "les Vulcains" (cf Star trek) alors que Vulcain est le nom de la planète où habitait Spok. On aurait dû dire "Les Vulcaniens"._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 13 Sep 2018 - 16:09 | |
| - Vilko a écrit:
- On utilise mu (qui équivaut à un tutoiement) avec les égaux que l'on connaît assez bien et avec les inférieurs. Les humanoïdes sont systématiquement tutoyés par les humains. Les gens timides, qui savent qu'il serait ridicule de dire farna (Monsieur/Madame) à un robot, même humanoïde, mais qui ont du mal à tutoyer, utilisent rained (humanoïde) comme quasi-pronom.
En principe, en Aneuf, il n'y a pas d'inférieur : il y a des supérieurs et des subordonnés. Et la hiérarchie n'exclut pas le respect mutuel. Dans des relations normales, on aura : - pour le tutoiement
- pour le vouvoiement
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| | | Vilko
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 13 Sep 2018 - 19:05 | |
| - Anoev a écrit:
- En principe, en Aneuf, il n'y a pas d'inférieur : il y a des supérieurs et des subordonnés.
La première hiérarchie que connaît un Mnarésien, c'est celle de son clan, dominé par le patriarche, ensuite par les chefs de famille les plus influents (par l'âge, le savoir, la richesse...). Tout en bas de la pyramide, il y a les enfants. Bien qu'inférieurs aux adultes, ils sont précieux, car ils sont l'avenir du clan. Dès la petite enfance, un Mnarésien est habitué à vivre dans une structure très hiérarchisée, avec des supérieurs et des inférieurs. Tous les inférieurs ne sont pas ses subordonnés, et tous les supérieurs ne sont pas ses chefs, il s'agit plutôt d'un système de préséance. Dans un clan mnarésien, tout le monde sait où il se situe dans la pyramide, et aussi pourquoi il est à la place qui est la sienne. Plus tard, dans sa vie professionnelle, le Mnarésien retrouvera le même type de structure pyramidale, que ce soit dans une entreprise, une administration, dans l'armée, et même dans le clergé. Au Mnar, l'égalité est un concept juridique, mis en place par le roi Robert, père du roi Andreas, qui a supprimé les tribunaux distincts pour les nobles et les roturiers. Désormais, tous les Mnarésiens sont censés être égaux devant la loi. Mais cette réforme ne concerne que le monde judiciaire. | |
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| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 13 Sep 2018 - 21:24 | |
| - Vilko a écrit:
- Au Mnar, l'égalité est un concept juridique, mis en place par le roi Robert, père du roi Andreas, qui a supprimé les tribunaux distincts pour les nobles et les roturiers. Désormais, tous les Mnarésiens sont censés être égaux devant la loi. Mais cette réforme ne concerne que le monde judiciaire.
Le principe de l'égalité fait partie de la vie civile aneuvienne depuis la République et n'a été tenté d'être remis en cause que durant la période Hakrel-Ruz. Même si des lois diffèrent d'une province à l'autre, leur application doit être respectée par tous. Un Santois qui se rend au Roenyls doit appliquer les lois roenylsiennes, et un Roenylsien qui se rend aux Santes est tenu aux lois santoises. Il n'y a pas de différences criantes d'une province à une autre, mais il y en a. Les nuances, parfois très fines, sont connues de tous les avocats, magistrats & policiers aneuviens. Y compris tout ce qui touche au statut particulier de la Pande. Mais bon, je digresse. S'y a plusieurs tribunaux en Aneuf, ça ne touche pas au rang social du prévenu ou de sa victime, mais au classement de l'infraction : délit ou crime. L'instruction civique est enseignée dès les écoles élémentaires en Aneuf, chose qui, semble-t-il a disparu en France depuis belle lurette. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: L'Alfazie à l'honneur Lun 17 Sep 2018 - 17:53 | |
| Depuis quelques années déjà, des rapides (formule actuelle, donc équivalents à peu pès à nos tégévés, ou plutôt aux ICE allemands, côté confort) atteignent Sorne depuis Nakol, plus récemment depuis Hocklènge, et bientôt, ce sera la province qui sera traversée d'est en ouest, jusqu'à Paan.
L'Alfazie* revient de loin. Ce fut pendant longtemps une province plutôt pauvre, ses deux principaux pôles économiques que sont Sorne et Sanpaz (également capitale administrative) furent loin d'avoir le dynamisme du Surroenyls et du Pelliant tous proches.
Pauvre, conservatrice et traditionaliste, l'Alfazie devint aussi vieillissante : les jeunes de droite allaient (à l'époque) au Santes ou en Æstmor, ceux de gauche allèrent tout d'abord au Malyr, puis plus tard, au Kanolthe ou au Roenyls.
Une tentative de pronunciamento échoua de justesse à Sanpaz, les conspirateurs furent soit arrêtés et condamnés (à mort et exécutés, pour certains), soit en fuite en direction des côtes chiliennes ou les accueillirent leurs inspirateurs : les sbires du dictateur Pinochet. C'était pas pour arranger la santé économique et sociale de la province que d'être obligé à déblayer les gravats et reconstruire.
Au début des années '80, une nouvelle majorité fut conduite par les urnes au palais gouvernemental de Sanpaz. Il fut entrepris entre autre une promotion de la culture akrig (les Akrigs peuplaient tout l'ouest de l'Aneuf, jusqu'en Æstmor, jusqu'à l'arrivée des Européens). Toutefois, ce fut plus difficile à faire que pour la langue et la culture thub. Beaucoup de documents avaient été détruits pendant la période coloniale, post-coloniale et durant les années Hakrel-Ruz. Mais certains, essentiels, furent retrouvés. Par ailleurs, certains aspects de la langue aneuvienne devaient beaucoup au système orthographique akrig de symétrie et de retournement des caractères.
Le culte akrig sortit des décombres et le nombre de fidèles crût rapidement, mettant en cause le monopole catholique dans la province.
En conséquence d'une repopulation de la province (les habitants recommençant à trouver des débouchés au pays), la croissance économique s'ensuivit, et bien entendu, les transports, ferroviaires surtout (on est en Aneuf, ne l'oublions pas !), se développèrent.Jusqu'à la fin des années '70, l'Alfazie était vierge de toute caténaire. Les premiers poteaux qui poussèrent furent sur l'axe nord-sud, entre le sud-ouest du Roenyls et Sorne, passant par Sanpaz. À l'ouest, pendant ce temps, la ficelle se déroula au sud de Træz (Æstmor) pour aller d'abord à Hristad, puis à Paan. Ensuite, au sud, Sorne fut atteinte une deuxième fois, mais par l'est, par la ligne venant d'Hocklènge, via Pyval, Trolans, Hælle et Hakle. Et enfin, l'axe est-ouest, passant par le centre (Sanpaz), croisant l'axe nord-sud à Sanpaz, et rejoignant à Paan, la ligne venant d'Æstmor. Et, maintenant, cerise sur le gâteau, une LGV parallèle à l'axe est-ouest, et rejoignant Sanpaz par la ligne venant de Lahal.
*Ancienne orthographe : Alfazye. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Heskvertine Lun 17 Sep 2018 - 22:33 | |
| Lorsque Hocklènge devint capitale de l'Aneuf, en 1892, elle engloba quelques villages alentours, et ce, de deux manières différentes, soit par fusion totale, ainsi, le village de lakledo fut complètement avalé par le quartier, déjà étendu, d'Astskovaan à l'est, ou bien Kyrlud, pris dans Hocknebur, au sud, ou bien Farlina, par Kneslastvenege à l'ouest. Mais d'autres n'eurent pas cette malchance. Ainsi, Noblenge subsista et devint le quartier où s'installèrent les institutions de la toute jeune république ; par contre, les quartiers de Kneslatvenege et d'Hocknebur ne voulurent pas, respectivement, d'Heskvertine et d'Hekelle, situés à l'extrémité aval (totalement à l'ouest de la ville*) de la Skovaan. Ces villages devinrent donc des quartiers d'Hocklenge, distincts de leurs voisins (un peu comme si Passy et Auteuil étaient distincts du reste du XVIe, Montmartre distinct du XVIIIe ou la Croix-rousse distincte du IVe ou du Ier. Toutefois, à la différence de Paris, où l'aval de la Seine (XVe & XVIe arrts) est plutôt chicos, les quartiers d'Hekelle et d'Heskvertine sont assez pauvres, à la limite miséreux. Deux quartiers que la Skovaan sépare, et que tout sépare, en fait. Hekelle est un quartier qui fut assez laborieux, touché de plein fouet, comme Hocknebur, son voisin, par la désindustrialisation galopante d'Hocklenge. Quant à Heskvertine, c'est plus un quartier de marginaux, du reste ce quartier habite certes le seul squat de la ville, ce qui rend le quartier peu sûr à partir d'une certaine heure. Il fut donc entrepris de refaire complètement le quartier, pour le rendre plus présentable, notamment. Comment ? Plusieurs propositions furent soumises. Toutes, soumises par toutes les groupes politiques présents au conseil municipal étaient d'accord sur un point : il fallait ordonner l'évacuation du squat et sa destruction. Pas question, par exemple, de le transformer en lotissement de rejet*. À partir de là, les propositions de modernisation affluèrent. La plus antisociale fut, on s'en doute, proposée par le groupe FP & FDP (ensemble), elle consistait en la construction d'un quartier de bureaux et de logements de luxe, ainsi que d'un espace commercial et ludique réservé aux propriétaires du complexe. Aucun logement social ne devait y être inclus : interdit aux pue-la-sueur. Il est bien évident qu'un tel projet aurait du mal à être déclaré d'intérêt public. Un autre projet, un peu plus consensuel et un poil plus social (mais pas beaucoup plus) était proposé par l'aile gauche de l'ADF (le centre DPS) et par le RPA (parti républicain) qui proposait le minmum social pour les logements du même nom : 10% des habitations, selon la loi santoise°). Un peu plus à gauche encore, c'est le LPA qui eut l'idée du complexe sportif, ouvert à tous, bien sûr, et de la faculté, ainsi que 20% de logement sociaux sur l'ensemble des habitations. Quant à l'ASA (représentée à Hocklènge par le SPS) prévoyait de reloger sur place tous les habitants des HLM démontés, et également une petite partie des squatters. et que 20% de la surface totale du projet soit couverte par de l'habitat social. Les débats au conseil municipal (houleux) étaient ouverts. -Si vous voulez que les rues soient des coupe-gorges passé 20:00, vous n'avez qu'à voter pour le projet ASA, mettre des HLM dans un tel quartier, c'est installer des renards dans un poulailler. -Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer de telles inepties ! J'ai sous les yeux le rapport des condamnations des crimes et délits de ces dix dernières années pour le quartier. 80% des crimes et délits ont été opérés par des occupants du squat, seulement 5% pour cent pour des locataire de la cité Laklàn, que vous prévoyez de détruire. Et les habitants, vous allez les reloger où ? -C'est pas mon problème ! -Belle réaction ! pour un élu ! Etc.
Finalement, les élus finirent par se mettre d'accord (enfin presque : quand ils apprirent que la cité Laklàn allait être réhabilitée au lieu d'être détruite, les trois élus FP sortirent de la salle et le dernier claqua la porte). Les élus FDP, qui, eux aussi avait voté contre ce projet, eurent une attitude plus digne : ils se murèrent dans le silence et jetèrent des regards de reproche aux membres du DPS (autre formation de l'ADF) qui, eux, l'avaient approuvé. Il fallait maintenant passer à la phase pratique : que démonter ? que construire ? où ? et comment ? Plusieurs architectes furent appelés, car y avait du pain sur la planche (à dessin). Il fallait faire à la fois beau, fonctionnel et durable. Tout ça, ça s'était passé au tournant du siècle. Vingt ans plus tard, c'était presque fini. Il restait encore quelques grues çà et là, mais Heskvertine avait vraiment subi une cure de beauté. Certains immeubles à Laklàn furent détruits, bien sûr, d'autres furent complètement rénovés de l'intérieur, et des immeubles neufs, semblables extérieurement à ceux qui étaient restés, furent construits, mais l'intérieur en était complètement différent, c'est un architecte surroenylsien, spécialiste des réhabilitations et des rénovations d'immeubles d'habitations qui avait la charge de ce dossier. Heskvertine dispose de deux stations de métro : une à l'ouest, appelée... Laklàn et une à l'est nommée Heskvertine-saṅtr, c'était celle-ci qui était appelée à recevoir la correspondance avec la gare de Kustœntyn. Cette station allait desservir la faculté, le centre commercial (moins grand que prévu) et une partie du centre sportif. Il restait tout le nord-ouest du quartier, limitrophe de Kneslastvenege, non desservi par le métro : le quartier du squat. C'est, d'une part l'autre partie du centre sportif qui l'équiperait, un golf 9 trous (on pourrait dire que c'était une concession aux ploutocrates du FDP, mais en fait, ce golf est... municipal, donc public !) et pour finir, débordant sur la banlieue (accords conclus avec les communes concernées) et sur Kneslatvenege, un parc paysager suffisamment étendu pour aller des bords de la Skovaan jusquà la gare (train & bus) de Flynged. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
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| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 18 Sep 2018 - 0:37 | |
| Avec le roi Andreas et son homme (ou plutôt humanoïde) à tout faire, le "baron" Chim, la rénovation urbaine d'Hocklènge (en supposant que cette ville ait été mnarésienne) aurait été quelques peu différente. D'abord, la désindustrialisation de la ville aurait amené les cybersophontes à remplacer les emplois industriels disparus par des emplois subventionnés dans les Jardins Prianta et l'Institut Edonyl, à Hekelle et Hocknebur. Ces emplois sont mal payés, mais ils ont l'avantage d'être stables. Le déclin de ces quartiers aurait donc été enrayé. Les Jardins Prianta étant installés dans la banlieue, des services de bus auraient été créés pour les salariés. Heskvertine aurait bénéficié aussi des emplois dans les Jardins Prianta, emplois qui sont largement factices (les légumes génétiquement modifiés produits par les Jardins Prianta ne sont pas rentables), et qui constituent, en réalité, un transfert de la richesse produite par les cybersophontes vers les éléments les plus pauvres de la population, pour lui procurer un salaire dans la dignité. Mais il y avait le problème du squat. Les squatteurs furent prévenus qu'ils risquaient d'être exilés à Hyagansis en tant que "parasites sociaux". Sachant qu'aucun exilé à Hyagansis n'en est jamais revenu, et que bien peu ont donné de leurs nouvelles, cela incita une partie des squatteurs à disparaître pour des lieux plus discrets. Une autre partie réussit à se faire engager dans les Jardins Prianta. Il ne resta dans le squat qu'une minorité d'irréductibles, dont beaucoup de malades mentaux, d'alcooliques clochardisés et de toxicomanes. Une opération conjointe de la police, de l'armée et de la Police Secrète permit de capturer les irréductibles. Mais au lieu d'être exilés à Hyagansis, ils se retrouvèrent au Lagovat-Kwo, le gigantesque hôpital psychiatrique d'Hyltendale, au terme d'un voyage en camion, en train spécial et de nouveau en camion, assez éprouvant. Imaginez des malades mentaux, des alcooliques et des toxicomanes, en grande majorité des hommes, entassés dans des wagons, nourris de sandwiches et de bouteilles d'eau, mais privés de soins médicaux, d'alcool et de drogue, pendant deux jours interminables, le train avançant assez lentement. Passons sur les toilettes, vite bouchées, et sur les puces et les poux des passagers. Au Lagovat-Kwo, on est soigné de ses maladies mentales et de ses addictions, mais les guérisons effectives sont rares. La plupart des malades y restent jusqu'à leur mort. - Spoiler:
Un psychologue, expert auprès des tribunaux, m'a dit un jour qu'il n'avait jamais vu un malade mental guérir. Toutefois, nos sociétés occidentales pratiquent l'humanisme, et limitent au maximum l'internement des malades mentaux, sauf les plus dangereux. C'est indiscutablement meilleur pour les malades, mais au prix de quelques incidents. La société mnarésienne, qui est plus dure que la nôtre, pratique toujours une politique d'enfermement.
Le squat fut détruit, et les gravats amoncelés en monticules, qui finirent par se recouvrir d'herbes folles. Pour éviter que des sans-logis s'y installent avec leurs tentes, il fut transformé en élevage de chèvres, dépendant des Jardins Prianta. Les parties plates et les monticules furent recouvert de compost, afin d'accélérer le retour de la végétation. (La chèvre, surtout si elle est noire, est un animal apprécié par les Mnarésiens, parce qu'elle est le symbole de Shub-Niggurath, déesse de la fertilité. On suppose ici qu'Hocklènge est une ville de culture mnarésienne). La cité Laklàn appartenait à la municipalité d'Hocklenge, qui depuis quelques années avait renoncé à percevoir les loyers et avait laissé les bâtiments se dégrader. À la demande expresse du roi, la police mit en œuvre une politique d'expulsions "musclées" des locataires qui ne payaient plus rien, et dont beaucoup disparurent dans la spirale de la clochardisation. Ces mesures cruelles permirent toutefois d'assainir la situation financière de l'organisme qui gérait la cité, et par la suite de rénover les bâtiments. Heskvertine, sous l'autorité d'un roi mnarésien, ne disposerait pas nécessairement de stations de métro. Les bus suffisent pour se rendre dans les jardins en banlieue, et il y a sur place tout ce qu'il faut : commerces, dispensaires, écoles, etc. Les habitants des autres quartiers n'ont pas envie de voir se promener dans leurs rues les habitants d'Heskvertine, dont ils savent que beaucoup sont d'anciens squatteurs, ou des résidents de la cité Laklàn, dont la réputation est plutôt mauvaise... C'est pourquoi ils rechignent à payer des impôts pour que les Heskertinois puissent sortir plus facilement de leur quartier. Autre diégèse, autre ambiance ! | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 18 Sep 2018 - 1:32 | |
| En fait, presque 70% des locataires de Laklàn purent être relogés sur place. Y compris certains qui avaient des retards de loyer, mais dont on voyait que, malgré leur difficultés financières, ils faisaient des efforts pour payer, et il y arrivaient pas toujours, malgré les APL.
Quant à ceux qui de toute façon, ne voulaient rien payer et dont on voyait, malgré une situation sociale parfois plus élevée que les précédents, avaient un arriéré pouvant atteindre les deux, voire les trois ans#, ils furent mis en demeure de quitter les lieux. Étaient également invités à quitter les lieux des auteurs d'incivilités (à conditions qu'ils fussent condamnés sur procès, beeen sûûr). C'était de toute façon assez facile, puisque la plupart des appartements, vu l'ampleur des travaux (c'est pas comme chez moi) devaient être vidés de leurs occupants pendant les travaux : par exemple, de trois petits appartements, ils en faisaient deux moyens, voire un grand (sans toucher, bien sûr, aux murs porteurs !). Ceux-là allaient partir en grande banlieue, voire dans une autre sante*, certes pas dans un lotissement de rejet, mais une cité dont on n'attend pas grand chose de ses habitants, les squatters itou. Les uns comme les autres n'ont pas le choix, c'est soit partir, vers un toit de piètre qualité, mais un toit quand même, soit finir à la rue°, ou dans un asile pour indigents° et dormir dans un dortoir de quarante lits, avec des sanitaires d'une propreté douteuse, sans aucune intimité (même les occupants des L.R. ont une salle de bain dans leur taudis).
#C'est, certes moins courant que chez nous, mais comment faire quand on constate que, par exemple, quelqu'un ayant un arriéré de loyer comac achète une voiture neuve tous les deux ans ? *Seulement, c'est pas forcément évident qu'une autre sante (région, en aneuvien... des Santes) soit prête à les accueillir. °Le fond de la déchéance pour un Aneuvien. Rarissime, mais ça peut arriver. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 18 Sep 2018 - 10:27 | |
| - Anoev a écrit:
- ils furent mis en demeure de quitter les lieux. Étaient également invités à quitter les lieux des auteurs d'incivilités
Mais au final, quand les gens refusent de quitter leur logement, et sont prêts à déclencher une émeute pour y rester, il faut quand même utiliser la contrainte pour les expulser. Même en Aneuf, les squatteurs ne sont pas partis du nord-ouest d'Heskvertine sans l'intervention de la police. - Anoev a écrit:
- Ceux-là allaient partir en grande banlieue, voire dans une autre sante*, certes pas dans un lotissement de rejet, mais une cité dont on n'attend pas grand chose de ses habitants, les squatters itou. Les uns comme les autres n'ont pas le choix, c'est soit partir, vers un toit de piètre qualité, mais un toit quand même, soit finir à la rue°, ou dans un asile pour indigents° et dormir dans un dortoir de quarante lits, avec des sanitaires d'une propreté douteuse, sans aucune intimité (même les occupants des L.R. ont une salle de bain dans leur taudis).
C'est ce qui s'appelle déplacer le problème... en l'aggravant, puisque même les mauvais locataires ont des enfants, qui vont se retrouver dans un environnement pire qu'avant. L'Aneuf est donc parti pour avoir une sous-classe permanente de cas sociaux. Comme notre société du monde réel, et pour les mêmes raisons. Finalement, en Aneuf, le résultat ultime est le même qu'au Mnar, pour les cas sociaux les plus graves : le bidonville ou l'asile pour indigents. Au Mnar, l'asile pour indigents n'est d'ailleurs pas le fond de la déchéance, puisque les gens sans logis et sans ressources risquent l'exil à Hyagansis. En y réfléchissant, je me dis qu'au Mnar, c'est la logique d'un idéomonde où l'être humain ne sert plus à grand-chose, puisque les robots (humanoïdes ou pas) sont plus performants que lui pour produire de la richesse. Il faut donc le neutraliser (au moyen des jobs à moitié bidons des Jardins Prianta) ou carrément l'éliminer (en l'exilant à Hyagansis). C'est une étape plus loin que notre monde à nous, où les robots réellement intelligents n'existent pas encore. L'une des premières choses que l'on indique, quand on se présente à quelqu'un, c'est sa profession, c'est-à-dire le rôle que l'on joue dans la production de la richesse. Notre société est une société de production, et non pas une société de consommation. Si nous étions une société de consommation, les gens se définiraient par ce qu'il consomment : "Je m'appelle Dugenou, propriétaire d'un château et de trois voitures, dont une Rolls." On s'attend plutôt à entendre : "Je m'appelle Dugenou, je suis cadre bancaire." À l'inverse, le noble du 18e siècle n'indiquait pas sa profession (en général, il n'en avait pas) mais son titre : baron, vicomte ou marquis... S'il exerçait un métier (colonel d'un régiment, ministre...) il ne l'indiquait qu'ensuite. Tandis que de nos jours, les milliardaires se disent tous hommes d'affaires, financiers, investisseurs... Ils peuvent dire "Moi aussi je travaille !" | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 18 Sep 2018 - 12:22 | |
| Raison pour laquelle il faut, à la base, dès le plus jeune âge, une formation au civisme. Le comportement du style "j'suis chez moi, j'fais c'que j'veux et les autres, j'les emm... y sont tout jus'bons qu'à payer à ma place" existe également en Aneuf, hélas aussi, sauf qu'il est nettement moins fréquent ; par conséquent, ces personnages ne sont pas appelés des cas sociaux, mais des cas civiques. Comme je t'ai dit au téléphone, il y a un moteur puissant qui aide les gens à faire des efforts, que ce soit au niveau du travail, de la finance ou du civisme, c'est la MOTIVATION. Ce qui tue la vie sociale en Europe, c'est la démotivation. Ce qui a tué l'URSS à petit feu, c'est la démotivation, le côté "quoi que tu fasses, tu est traité pareil" est particulièrement pervers sur toute une population, riche comme pauvre. Sans encouragement CONCRET (les belles paroles ne suffisent pas ! on en a eu la preuve !), on rend les gens j'm'en foutistes & égoïstes, et faire tout le social qu'on veut sur un tel terreau humain, c'est le tonneau des Danaïdes. Quant à notre cherrrr gouvernement, il fait de l'antisocial de manière brutale, en pressurant (en coupant les crédits) les associations qui aident les plus pauvres à ne pas sombrer dans la misère totale, pendant ce temps il offre des cadeaux fiscaux aux milliardaires (ceux qui "travaillent", prétendent-ils ! comme si le boursicotage était un travail !). Mais ça, tu le sais déjà. Question social, l'Aneuf n'est certes pas parfait, mais à côté des États-unis, du Royaume-uni, ou même de la France, ça peut passer pour une utopie. Alors non, des bleds paumés comme Skatrde, Trolans, Pyval, Hakle, Cedhas etc. ne sont pas Hjàgansis. Toutefois, c'est vrai, on peut y mourir... d'ennui. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Pourquoi Mee#Too s'est vautré en Aneuf Jeu 11 Oct 2018 - 9:58 | |
| Pour une raison principale : les mentalités (particulièrement sexuelles) aneuviennes et US sont totalement disjointes voire même carrément opposées. En Aneuf, mis à part la (courte) parenthèse Ruz, l'égalité en droit des sexes est profondément ancrée dans les mentalités, mis à part bien sûr quelques petits écarts comme Zhæm Klimen, qui main'nant a quitté le pays pour le Mnar. Mais il n'y a pas que l'égalité civique : Pour la très grosse majorité des Aneuviens, les hommes et les femmes ne sont pas sur terre pour se tirer dans les pattes et/ou pour se montrer qui fait la loi dans tel ou tel domaine, mais pour s'entraider. Résultat du truc, le machisme et le féminisme n'ont que très peu de prise sur le mental des Aneuvien(ne)s. Cette nécessité de faire à ce que la différence physique (non seulement sexuelle, mais aussi ethnique) ne soit pas génératrice de conflit est enseignée dès le plus jeune âge. Le seul ennemi à cette instruction, c'est l'intégrisme religieux, quelle qu'en soit la nature (surtout christianisme et islam), raison pour laquelle ces deux religions sont surveillées de près par les Autorités, et on ne manque pas de dire aux prélats : Dieu fait certes la loi au Ciel, en Aneuf, ce sont les Aneuviens qui font la Loi. Aux États-unis, le sex-war (autrement dit : la guerre des sexes) est ancré dans l'American way of life. On voit les résultats : il y a autant de viols réels que de plaintes pour viols imaginaires. Si l'Aneuf n'est pas complètement à l'abri de ces incidents affligeants, les proportions sont de l'ordre de 1/100 en moyenne, et encore ça peut certes grimper à 1/70 aux Santes ou en Alfazie, mais dans d'autres provinces, c'est souvent plus bas. Les religions dont je parlais ne forment respectivement que 24% et 4% des croyants. Et les croyants (personnes de plus de 7 ans ayant été instruits dans une religion) ne représentent que 51% de la population totale aneuvienne. Bref : les Me#too, qu'on aurait pu croire tenir le haut du pavé, du moins au Malyr, aux Santes et en Æstmor ont été remises à leur place, et le plus souvent, par des femmes (Laissez nos hommes tranquilles ! on y tient !). J'en avais d'jà parlé, mais si le nombre de viols est si faible en Aneuf, c'est que, comme je l'ai dit un peu plus haut, la sexualité ne fait pas ménage avec la force, mais plutôt avec l'affection : il y a un côté bonobo chez la plupart des Aneuviens, qu'ils soient hétéro-, homo- ou bisexuels (voire multisexuels).
Ça change de l'Amérique (car d'autres pays du "nouveau" continent ne sont pas épargnés par la fièvre Me#too), mais aussi... de chez nous. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 29 Mai 2019 - 1:40, édité 1 fois | |
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| | | | Deux environnements... | |
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