|
| Deux environnements... | |
|
+12Bedal Sájd Kuaq Djino Kotave Olivier Simon Mardikhouran Emanuelo SATIGNAC Leo Ziecken Vilko Anoev 16 participants | |
Auteur | Message |
---|
Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 23 Fév 2017 - 20:11 | |
| - bedal a écrit:
- bizarre les élections municipales sont pas du tout au même moment en Aneuf ?
SInon, curieux que Hocklenge soit à ce point ancrée à droite, c'est un véritable séisme politique si elle bascule à gauche !!!
AU fait c'est bien la ville la + peuplée d'Aneuf ?
Tiens sinon, tu peux me faire un topo sur les sensibilités politiques de chaque région ? L'Aneuf est une république fédérale, et, sauf pour les élections des députés fédéraux et (depuis récemment) les élections présidentielles, c'est le ministère des affaires civiques de chaque province qui a la charge des élections municipales, des élections de district, souvent combinées avec les élections régionales. Lees élections municipales de Kesna sont à la charge du ministère fédéral des affaires civiques (nom aneuvien du Ministère de l'Intérieur). Le ministère provincial du travail a la charge des élections professionnelles (prudhomales, notamment). Hocklènge est effectivement la commune aneuvienne la plus peuplée, avec environ 600 kHab. Mais le Pelliant (région dont elle est capitale, en plus de la province des Santes), avec 1,8 MHab n'est pas la région urbaine la plus peuplée, elle arrive en deuxième position, derrière le Surroenyls, avec 2,6 MHab. Au cours de l'histoire récente de l'Aneuf, plusieurs provinces ont changé de majorité politique. Voici où c'en est actuellement : Alfazie : Làpor (centre-gauche) Æstmor : Làpor (centre-gauche) Kanolthe : ASA (gauche) Lakùr : Làpor (centre gauche) Malyr : DPS (centre droit, minoritaire, ayant besoin du centre gauche pour gouverner) Pande : ПШП (centre-gauche, minoritaire, ayant besoin d'appuis, mais cette fois-ci, de la gauche : Пandu Aмeкiʟe) Roenyls : RSP (gauche. Le RSP (Roenylsen Sosjenet Partet) est issu de l'éclatement du SPA et ses adhérents n'ont pas voulu rejoindre le Làpor, trop centriste à leur goût, mais est resté distinct, toutefois de l'ASA). Santes : ADF (droite). Bref, le Republiken Partet n'est plus au pouvoir nulle part, après avoir eu, même relativement récemment, des mandats au Kanolthe, au Roenyls et en Alfazie. Bref : la roue tourne ! Je t'ai mis les provinces, plutôt que les régions. Une province comprend environ entre deux et dix régions. Chaque région peut compter de un à cinq districts, parfois plus : le Surroenyls comprend les districts de Nevwarkling, Alvarne, Azfold, Vokara, Gerne, Kramelne, Seblir et Livne. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mar 14 Mar 2017 - 14:26, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 14 Mar 2017 - 14:06 | |
| - Vilko a écrit:
- Les rois du Mnar se méfient des particularismes locaux, toujours susceptibles de se transformer en séparatismes. C'est pourquoi ils ont toujours vu les dialectes et les langues locales d'un mauvais œil.
Les mêmes causes ayant les mêmes effets, la politique linguistique du Mnar n'est guère différente de celle de la France... L'Aneuf étant une république fédérale (contrairement à la France, une république centralisée, et le Mnar, une monarchie centralisée), la politique linguistique est assez différente. Toutefois, même si on enseigne les variantes dans les différentes provinces, c'est surtout à titre indicatif, et l'aneuvien académique (en gros, celui de Nakol) fait force de loi linguistique dans sept provinces sur huit ; et de langue d'échange dans la huitième. C'est-à-dire que, par exemple, une chaîne de télé ou de radio à prétention d'audience nationale devra parler l'aneuvien académique, même si elle siège à Malbœrg à Sfaaraies, Nælvyn ou Hocklenge ; seuls les accents régionaux seront tolérés°, les particularismes lexicaux ou grammaticaux ne seront pas de mise : on dira septàmbren pour "de septembre", et non septàmberen, comme en Æstmor, ni septáṁbren comme à Nevstad ou Zhyllan, ni septèmbrev comme à Pyval ou Skatrde (utilisation du circonstanciel dans une date). Pareil pour la presse écrite nationale : comme indiqué là, un journal à audience nationale écrira comme à Nakol. Comme les tournures dialectales hyltendaliennes ont disparu du Mnar, en Aneuf, c'est plus ou moins l'aneuvien de Pande qui a disparu, au profit du thub, d'une part, mais aussi au profit de l'aneuvien académique (pourtant originaire de plusieurs centaines de kilomètres de là), et dans une moindre mesure, celui de l'est des Santes ou celui du sud du Malyr... Mais, les ex-colons restés en Pande (ceux qui n'ont pas fichu le camp aux Santes après 1972) et leurs descendants ont progressivement créé un nouveau dialecte aneuvien de Pande, très différent du précédent, puisque celui-ci y introduit des particularités lexicales thubs. Ce nouveau dialecte a complètement remplacé le précédent, mais n'est toutefois guère répandu. La majorité de la population thub parle thub ; ou aneuvien académique pour s'adresser à des Aneuviens d'en dehors de ladite province, toutefois, la politique linguistique de ladite province n'est pas hostile à ce nouveau dialecte, tant qu'il ne prend pas trop d'ampleur et qu'il n'entre pas en concurrence avec la langue officielle provinciale. Cependant, les feuilles d'impôts et autres documents officiels sont rédigés exclusivement en thub. ° C'est, évidemment le cas des spiqueurs et invités officiels ; pas nécessairement des personnes interviouvés à titre privé._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 21 Mar 2017 - 21:03 | |
| Le premier janvier 2023 à 00:00, le statut particulier de la Pande expirera.
Qu'est-ce qui va changer :
D'une part, les lois fédérales, qui n'étaient applicables à la Pande que si la majorité de l'assemblée pandaise les avaient ratifiées seront applicables pour toutes les provinces. Concrètement, ça ne va pas changer grand chose parce que pour qu'une loi devienne reconnue comme fédérale, il fallait qu'elle soit ratifiée par l'ensemble des députés et des sénateurs, y compris pandais, donc.
D'autre part, le premier ministre n'avait pas le droit de dissoudre l'assemblée pandaise. En fait, là, pareil, ceux-ci n'ont jamais eu à le faire, donc c'est purement symbolique.
D'autre part, la gendarmerie pandaise (la Pande est la seule province à disposer d'un corps de gendarmerie propre) sera intégrée dans la gendarmerie nationale, les officiers et sous-offs garderont leur grade. Ce qui va surtout changer, c'est qu'un gendarme de Delko, par exemple, pourra exercer à Splan ou à Sorne, et qu'un Santois pourra exercer à Sordalkÿ.
La Banque de Pande n'émettra plus de billets, mais les billets restants demeureront encore valides (y compris ailleurs en Aneuf). Il y aura une période de transition pendant laquelle on pourra payer en billets pandais, mais où les commerces enverront les anciens billets à la banque de Pande plutôt que de les remettre à la clientèle.
Le calendrier thub, qui déjà n'était plus appliqué aux ПAƋ (ci d'ssous) pour des questions de compatibilités avec les autres provinces (notamment le Malyr et les Santes, risque fort bien de perdre encore énormément d'influence.
Ce qui va rester :
Le statut linguistique : le thub sera toujours langue officielle en Pande et l'aneuvien sera pratiqué comme langue d'échange. Concrètement, ça veut dire que les documents officiels intraprovinciaux seront encore rédigés en thub, même si, en principe, tous les Pandais sont bilingues. Dans la vie courante, le bilinguisme est une réalité, surtout de part et d'autre de la frontière interprovinciale.
Les ПAƋ, eux, vont subsister. Il existe d'autres entités ferroviaires que l'ANB, tant provinciales (Lakùr-Beaṅ) que régionales (SST) ou interrégionales (Elpatt), il n'y a aucune raison que la raison sociale ferroviaire disparaisse.
Pour l'ƐTП (électricité pandaise), on n'est sûr de rien. Si des opérateurs privés naissent entre temps pour concurrencer Anoelek, il n'y a aucune raison que ƐTП disparaisse.
Les services de santé et de sécurité sociale vont, en principe, subsister, même s'il sont, dans l'ensemble, moins performants que dans des provinces comme le Malyr, le Roenyls ou l'Æstmor. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mer 13 Mar 2024 - 22:39, édité 1 fois | |
| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mar 21 Mar 2017 - 21:32 | |
| Ce statut peut-il être renouvelé ? _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 23 Mar 2017 - 11:55 | |
| Ça, c'est ce que souhaiterait bien Пandu Aмeкiʟe, en argüant que ledit statut avait été obtenu en échange d'une bande de territoire de 50 km de large en 1973 et que si la Pande perdait son statut, ce serait bien normal qu'elle retrouve des cités comme Żhenek, Neđanka en entier, et que la frontière provinciale aille frôler les faubourgs de Nellede.. Mais c'est pas si évident que ça. Les dédommagements dus au statut ont été maintenant largement réglés, et le mieux est de trouver une situation qui puisse bénéficier à la Pande et aux autres provinces aneuviennes, en particulier les Santes et l'Alfazie. Cette situation devrait être trouvable pas trop difficilement, dans la mesure où il n'y a plus vraiment de situation conflictuelle entre les Santes et la Pande. Elle est quand même devenue assez loin, l'époque où il fallait au bas mot trois quarts d'heure pour simplement traverser Neđanka. Les bus des ППP (Povogda Pandyr Bussyr) n'ont plus de fenêtres équipées de lourdes grilles pour éviter les projectiles. Nezhank est encore certes divisé en deux municipalités (une pandaise et une santoise), mais la traversée, dans un sens comme dans l'autre n'est plus problématique et il y a même des échanges culturels ou sportifs entre les deux communes. Aussi bien d'un côté que de l'autre, les membres des groupuscules extrémistes que sont le KDO (mouvement pour la défense de l'occident) ou le ГŦ (conscience thub) ont été "priés" de se calmer ou de s'éloigner.
Les négociations continuent.
En fait, si certaines réalités du statut restent, c'est justement à cause des territoires de l'ouest cédés aux Santes (notamment la région de Żhenek, cf plus bas). Pour ce qui disparait, c'est en regard de l'évolution des contacts entre les deux provinces limitrophes. Pour ce qui est des groupuscules extrémistes, le KDO est interdit et ГŦ est inéligible. Pand Anoev voudrait bien que ГŦ soit également totalement interdit. Ce à quoi le gouvernement provincial a répliqué : « Que le gouvernement des Santes interdise le KDO et nous en ferons autant avec ГŦ ». Cette réponse était d'une part, le fruit du bon sens, et n'était pas innocente : le ministère pandais de la Justice savait que le KDO, interdit de facto dans la plupart des provinces aneuviennes, était protégé par le FP aux Santes. Officiellement, Pand Anoev, membre de l'ADF, n'a aucune relation quelle qu'elle soit avec le groupuscule extrémiste aneuvien. Cependant, on s'autorise à penser, dans les milieux autorisés (hommage à Coluche) qu'une poignée d'édiles du FdP (membre de l'ADF) auraient des amitiés avec le FP (non membre, pour cause de radicalisme). Pand Anoev souhaiterait à un passage au bilinguisme total et que le thub ne soit plus obligatoire en Pande, comme c'est le cas dans les autres provinces, bref une situation à peu près analogue à celle qui règne dans la sante de Żhenek. La question devrait être soumise au vote à l'assemblée provinciale prochainement. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Jeu 13 Avr 2017 - 19:32, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 24 Mar 2017 - 0:42 | |
| Les médias :
En Pande : L'essentiel des média est exprimé en langue thub, tant dans la presse écrite qu'en audiovisuel, du coup la langue est bien diffusée, de Sanrxbyr jusqu'à l'ouest de Koddarka-Rukka. Il y a aussi des médias sur Internet.
La langue aneuvienne en Pande : présente dans quelques journaux régionaux, ainsi que des stations de radio, tout aussi locales. La couleur politique n'est pas toujours celle de Pand Anoev. Quelques fictions télévisuelles sont parlées en aneuvien et sous-titrées en thub. Dans les journaux télévisés, la date apparaît deux fois, dans les deux calendriers en vigueur dans la province.
Au sud du Malyr : La situation est inversée, l'aneuvien est la langue officielle de la province, comme dans le reste de l'Aneuf (sauf la Pande). Toutefois, le thub a ses journaux locaux, tant à Kalœr (où ils perdent en audience) qu'à Skrasen et à Krebiz (où ils se maintiennent tant bien que mal). La télé émet en aneuvien ; cependant, vingt minutes par jour, avant le journal télévisé, Malyr 2 émet en thub via ses trois émetteurs du sud (Kalœr, Pomár et Krebiz). Sinon, les Thubs du sud du Malyr (et même d'ailleurs, depuis la progression du câble) peuvent recevoir Telviz Pandu.
À la sante de Żhenek : situation à peu près analogue à celle du sud du Malyr, hormis la télé qui ignore la langue thub ; les téléspectateurs se replient par conséquent soit sur Malyr 2 soit sur Telviz Pandu.
Au Neqbar et à la sante Océane : certes, la situation s'est améliorée par rapport à il y a ne serait-ce que trente ans, mais le thub est à peu près absent des médias comme la télé et la radio. À la fin des années '70, il n'y avait pas un seul Thub dans ces deux santes (sauf quelques téméraires qui n'avaient pas peur d'en découdre avec le KDO), maintenant, il y en a dans les 500~600 : pas assez pour former l'audience d'un média tel que la télé, ou même la radio. Les journaux sont en perte d'audience comme dans beaucoup d'autres endroits. Un gagnant : internet. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 5 Avr 2017 - 15:43 | |
| - Vilko a écrit:
- Le Japon, la Russie et la Corée du sud ont des MacDonalds, des multinationales, et des groupes de rock et de rap.
L'Aneuf aussi, même s'y en a moins, nettement moins, beaucoup moins. Certes un peu plus qu'en Corée du nord (la voisine de celle du sud), mais moins qu'en France. L'Aneuf, c'est à la fois familier et complètement exotique. Quasiment tous les partis sont nationalistes, sauf l'extrême-droite. On trouve à peu près ce qu'on trouve dans les pays riches, mais à la sauce aneuvienne. Carrefour a bien voulu s'y implanter, mais on leur a prié de bien faire attention aux noms de leurs surfaces de vente. Y a quelques rares hypers aux Santes et au Roenyls, C-Planet existe donc, car Planet est aussi un mot aneuvien. Mais C-Market devait être remplacé par C-Merkad, C-City par C-Civ... les autres (C-Express & C-Contact) étant concurrencés par les supérettes locales. Tout compte fait, la marque au logo bizarre* a préféré laisser tomber. D'autres enseignes issues de pays non anglophones (Renault, Nescafé, Dior, Bosch, Canon etc.), plus ou moins bien implantées (ça dépend des provinces) respectent des consignes assez précises quant à la manière de s'adresser à la clientèle. La marque de camions et de bus Iveco (issus de Fiat) a pu garder l'acronyme de sa marque (Industrial Vehicles Co) mais la camionette-phare de la marque ne s'appelle plus Daily, pas même Deaven, mais Qilor°. * En fait : un C inscrit dans un carré sur pointe.° Certains modèles, dans la réalité changent de nom (et même de forme, mais le moteur est le même) de l'autre côté des frontières : ça existe aussi dans la réalité_________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Dim 16 Avr 2017 - 11:08, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 14 Avr 2017 - 11:46 | |
| - Vilko a écrit:
- Maintenant que Kophio habite sur la Côte d'Ethel, où ne vivent que des riches, une voiture de luxe s'impose plus que jamais. Sur la Côte d'Ethel, ce sont les vieux breaks cabossés qui attirent la suspicion !
Eh ben, tu vois, chez les Aneuviens vraiment riches ( erplútdur ; parce qu'une voiture, c'est pas vraiment donné), y a deux voitures : la voiture qu'on a depuis toujours, avec un grand coffre (genre break ou SUV*, tout dépend où on se trouve), pour bien le remplir quand on va à la campagne. Laquelle voiture peut éventuellement servir pour partir en vacances si on a beaucoup de bagages et de passagers. et la berline ou limousine luxueuse (et bien équipée) quand on va chercher un hôte à la gare ou à l'aéroport avec tous ses bagages. Éventuellement, pour ceux qui n'ont pas de maison de campagne, mais plutôt une villa sur la Nobenkost, ils peuvent ÉVENTUELLEMENT remplacer le break ou le SUV* par un coupé ou un cabriolet. Sinon, pour aller en ville, ils prennent plutôt le deux-roues ou les transports. Le rapport des Aneuviens avec la voiture est très différent d'avec les autres pays occidentaux. On verra plutôt rarement un Aneuvien, même riche, prendre tout seul sa voiture (le coffre à peu près vide), quelle qu'elle soit, pour aller en ville. C'est pas dans les mœurss là bas. La voiture, en Aneuf, n'a pas la place (envahissante) qu'elle tient, aux États-unis ou en Europe occidentale, une sorte d'étendard permanent de la condition sociale de celui qui la possède (mais c'est le cas aussi dans des pays pauvres, si on réfléchit bien, y compris dans les pays prétendument communistes des années '60 (celui qui avait la plus belle voiture (non pas une Trabant, mais la Volvo importée à grands frais - du contribuable), c'était le cadre du Parti). La voiture n'est pas bannie comme dans des rêves d'écolos idéalistes (mais sincères, pas comme un certain ministre). Elle a sa place dans l'ensemble des moyens de transports. Il y a plus de voitures à la campagne qu'en ville, car il y a moins de fréquence dans les moyens de transport public. Y a quand même des voitures dans les villes mais elles ne sont utilisées que pour des transports occasionnels et/ou pour remplir le coffre. * C'est davantage ça que ça. Le terme SUV est traduit en aneuvien V° ou waan-xeliys eu égard à la capacité de transport de ce type de véhicule. Encore que V englobe à la fois le break, le monospace et le SUV. Pour avoir un vrai SUV (4 roues motrices, même si on peut passer en deux roues motrices pour des raisons économiques), on dira V4.° Par exemple, la 645 V (un break, comme chez nous), un 665 V4 pour un crossover 4*4, un 675 V pour un monospace, et un 675 V4 pour un SUV ; du moins dans la gamme Kærtham actuelle. V est donc une voiture assez grande et vitrée, avec un coffre conséquent. F (comme fiyn= vent) : cabriolet ; C (comme ckùt = couper)# : coupé ; W (Waan, une version encore plus "wagon", puisqu'elle est tôlée), L (comme lœng ou lùx) : limousine. S'il n'y a pas ces lettres-là, c'est une berline, de 2 à 5 portes (la 613 est une petite berline basique, pour ne pas dire rustique, à trois portes). # On ne confondra pas, par exemple, la 633 H avec la 633 CH : les deux sont hybrides, les deux ont trois portes seulement, mais l'arrière de la CH est plus incliné est la voiture est moins haute (c'est pas toujours un avantage, mais y en a qui aiment)._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 15 Avr 2017 - 23:36 | |
| - Anoev a écrit:
- Sinon, pour aller en ville, ils prennent plutôt le deux-roues ou les transports. Le rapport des Aneuviens avec la voiture est très différent d'avec les autres pays occidentaux. On verra plutôt rarement un Aneuvien, même riche, prendre tout seul sa voiture (le coffre à peu près vide), quelle qu'elle soit, pour aller en ville. C'est pas dans les mœurs là bas.
Au Mnar, un piéton, c'est quelqu'un qui n'a pas de voiture. Sinon il la prend même pour faire 100 mètres. L'état d'esprit, sauf dans l'Ethel Dylan, est encore celui d'un pays du Tiers-Monde. À Hyltendale, c'est différent. La ville a beaucoup de parkings, ce sont même des œuvres d'art, à cause des piliers, surmontés de statues de dieux-démons, qui permettent de les repérer de loin. Toutefois, les fembotniks comme Yohannès ne répugnent pas à prendre l'autobus, et aussi le tricycle à passager. C'est bien sûr une gynoïde ou un androïde qui pédale. Le tricycle à passager n'est pas très rapide (en ville, ce n'est pas un problème) mais il est très pratique pour faire ses courses, si on n'a pas besoin de faire plus de dix kilomètres. On peut classer les fembotniks propriétaires de voitures en deux catégories : 1. Ceux qui conduisent eux-mêmes leur voiture, comme Yohannès, et qui ne demandent à leur gynoïde que de leur indiquer le bon chemin. Yohannès utilise relativement peu sa voiture, il préfère le tricycle à passager pour faire ses courses, mais c'est surtout parce que l'essence est chère, et le double moteur (électrique/thermique) de sa Nelson consomme beaucoup. 2. Ceux qui laissent conduire leur domestique humanoïde, comme Ornicar Séféro. Il s'assoit à côté du chauffeur parce qu'il n'a pas le choix, sa voiture étant un coupé deux places. Il n'envisage pas, pour le moment, de remplacer le coupé par une berline, parce qu'il laisse toujours au moins une de ses gynoïdes garder la villa, et l'autre gynoïde peut prendre place sur l'étroite banquette à l'arrière du coupé. Les humanoïdes n'ont pas besoin d'autant de confort que les humains. - Anoev a écrit:
- la berline ou limousine luxueuse (et bien équipée) quand on va chercher un hôte à la gare ou à l'aéroport avec tous ses bagages.
Pour un fembotnik qui se respecte, aller chercher un ami ou un parent à la gare, ou au port des hydravions, est quelque chose de tout à fait exceptionnel. S'il a besoin de le faire, il prendra les transports en commun (accompagné de sa gynoïde, sans laquelle il se sent perdu) et il montrera sa générosité en payant le taxi pour transporter son hôte. S'il n'y a pas assez de place dans le taxi, la gynoïde rentrera à la maison en autobus, comme elle est venue. Ornicar Séféro se ferait éventuellement conduire en voiture jusqu'à la gare par l'androïde Norodom, et rentrerait chez lui en taxi avec ses hôtes et leurs bagages, Norodom se chargeant de ramener la voiture. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Dim 16 Avr 2017 - 0:46 | |
| Le taxi est aussi une solution envisageable, également en Aneuf. Il y a plusieurs sortes de taxis, y compris des taxis collectifs (surtout dans les zones rurales ; ne pas confondre avec les minibus, qui ont des trajets (lignes) et des horaires fixes, même si c'est parfois des véhicules similaires qui assurent le service). Y a les entreprises municipales ou régionales (prix élevés, mais service rigoureux), y a les entreprises privées, c'est également cher, mais le but de l'entreprise est de gagner de l'argent (alors que les autres doivent être dans un budget d'équilibre), donc, prudence quand même ; cela dit, ces entreprises jouent leur réputation, ils ne peuvent donc pas se permettre des excès, mais gaffe au prix de l'excédent de bagage, par exemple. Ensuite, il y a les artisans : là, y a le meilleur et le pire. Et enfin, il y a les taxis de l'ANB (je me suis inspiré des taxis des Nederlanse Spoorvegen de 1991, je ne sais pas si ce service existe encore) : dans les villes moyennes uniquement, hors des grandes régions urbaines et des capitales provinciales. Pas chers du tout, mais il faut avoir un billet de train de grande ligne (Syv, IC IK ou express) à présenter au chauffeur de taxi, qui t'emmène, pour un prix fixe, à une destination dans un rayon maximal de 30 km à vol d'oiseau. Il y a également le service xeliys-lùxen, à ne pas utiliser si on est près de ses sous. Présent uniquement au Pelljaṅt, au Sanflod et à Nevwarkling. Le taxideuroues est également une solution économique envisageable : plus économique pour des courses "longues" que des courses courtes (paiement à la course : pas de compteur ; attention là aussi, honnêteté variable selon les prestataires). Dans les grandes régions urbaines, il y a, en plus du type social du taxi (cf ci-dessus), le type géographique. Prenons l'exemple du Pelljant. Un hocklèngen medoṅ° vous emmènera certes en banlieue, mais pour un tarif nettement supérieur à un taxi estampillé Pelljaṅt, moins intéressant intramuros. Un taxi d'Hocklènge ne peut pas vous prendre en charge en banlieue (sauf à l'aéroport de Karcfetal, mais à des prix !), un taxi du Pelljaṅt peut vous prendre n'importe où au Pelljaṅt. Ce type de distinction existe aussi au Sarimat et au Sanflod. Au Surroenyls, c'est un peu différent. C'est selon les districts (Gerne, Nevwarkling, Alvarne, Azfold & Seblir ; Les préfectures de Livne et Vokara n'ont pas de services particuliers de taxi, et ce sont donc les taxis estampillés Surroenyls qui prennent en charge la clientèle. Là, c'est comme ailleurs, même pour les aérogares : un taxi de Seblir ne peut pas vous cueillir à Gerne Flv (et à vous faire payer un max, en passant), à fortiori si vous voulez aller dans une bourgade de la banlieue d'Azfold. Ce sont des taxis de Gerne (opérant aussi à Kramelne) et des taxis "Surroenyls" qui prendront en charge le voyageur à sa sortie de l'aérogare*.
°Attention, si à la sortie des aérogares, ou dans certaines zones touristiques urbaines on croise ce genre de panneau, ailleurs c'est "medoṅ" (Penser à Automédon) seul qui sera indiqué. À Sordalkÿ (et ailleurs), on pourra voir Гeвoḋu devant medoṅ ; à Neđanka, pendant une assez longue période, c'était "Гeвoḋu" tout seul ! *Le complexe aéroportuaire (tour de contrôle commune#) de Gerne comporte deux aérogares : la plus ancienne dans la banlieue de Nevwarkling, assez mal desservie (deux~trois lignes de bus plus une navette (bus aussi) directe depuis le palais des Congrès de cette ville) et la plus récente, de conception moderne (avec des "satellites"), à Gerne, au sud de la commune, avec une ample desserte ferroviaire (avions sans ailes, IK, express et trains de banlieue ; seuls les Syv et les IC ne peuvent pas s'y arrêter, suite à un accord entre l'ANB et Anoflog). #En fait, c'est pas une vraie tour ! le central de navigation est au deuxième sous-sol du satellite F3 de l'aérogare de Gerne, en toute sécurité. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mer 13 Mar 2024 - 23:05, édité 1 fois | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Dim 16 Avr 2017 - 8:38 | |
| - Anoev a écrit:
- Le taxi est aussi une solution envisageable, également en Aneuf.
C'est parfois plus intéressant de prendre des taxis ou les transports en commun que d'acheter une voiture. Car, comme chacun sait, les sous durent et l'auto gêne ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Jeu 11 Mai 2017 - 23:54 | |
| Le lendemain, avant-dernier jour de sa visite d'Hocklènge, Georges tomba en arrêt devant un étrange édifice, de forme pyramidal, mais avec une base pentagonale. À la porte (visiblement fermée), il vit trois inscriptions : la première dans une langue qui lui était complètement inconnue, la seconde en aneuvien, la troisième en espéranto. Il parvint à déduire que c'était un temple dédié au feu, dans une religion locale, attribuée à une population autochtone nommée les ptahx et que, pour de plus amples renseignements, ainsi qu'un droit de visite, il fallait s'adresser non loin de là, Nelledeged 62, ce qu'il fit, la rue en question n'étant guère éloignée dudit édifice religieux. Par chance, l'adresse en question n'était pas close. La personne qui l'accueillit ne parlait ni français ni espéranto, et parlait un aneuvien avec un accent assez guttural, Georges avait assez de mal à comprendre ce qu'il disait. Il parvint quand même à savoir que le temple pouvait être visité gratuitement à partir de 15:00, que ce n'était pas la peine de s'y rendre avant, les offices étant réservés aux fidèles. Il apprit que cette religion était très vieille et datait de bien avant l'arrivée des Européens sur l'île, qui ne portait pas encore le nom d'Aneuf. La religion eut des périodes sombres, où nombre de fidèles furent persécutés par les chrétiens (massacres, incendies, pillages) mais dans le secret, les Ptahx (le nom du peuple en question) tinrent bon et à l'insu d'inquisiteurs de tout poil, continuèrent un culte voué aux éléments, dont le feu tenait place principale au sud d'Hocklènge, dans l'arrondissement d'Hocknebur. Il laissa son identité, passeport à l'appui, au prêtre supposé lequel lui appliqua, sur le dessus de la main droite, un coup de tampon représentant un triangle rouge. À 15:00, il n'aurait qu'à se montrer à l'entrée de la pyramide pentagonale en montrant sa main, pour visiter celle-ci, pas plus compliqué que ça ! Il continua sa visite de la ville deux~trois musées, déjeuna dans un restaurant bon marché, mais bon aloi, flâna un peu et revint à l'heure dite à l'édifice en question. Pour une religion antique, l'intérieur du bâtiment semblait plutôt moderne, du moins la pièce d'entrée, celle-ci était toute parée de tentures rouges unies. Puis il poussa une deuxième porte et pénétra dans la salle du Culte. Celle-ci était également toute rouge, avec un trou au sommet. Les vitres par lesquelles pénétrait la lumière du jour étaient également teintées de rouge, voire d'orangé. Il vit également que les parois étaient, à mi-hauteur, incrustées de pierres ou bien d'imitations de pierres. Il eut, de la part du Grand Prêtre (qui parlait un peu mieux que la personne qu'il avait vue le matin même), les explications suivantes. Sur les quelques 15247 gemmes qu'il voyait sur les parois, la plupart étaient des imitations, par prudence, disait-il, suite aux drames que les Servants et Fidèles du Culte avaient dû endurer pendant les siècles passés, les rubis étaient donc en infime minorité, et il n'était pas question de dévoiler leurs positions. Un brasero se tenait au centre de la pièce. Il y avait un peu de braise rougeoyante et seule un petite flamme s'en échappait. Pendant le culte, celle-ci était nettement plus importante, et certains jours fastes, on pouvait même la voir monter au delà de l'embouchure située au sommet. Moyennant cinq~six virs, on lui promit une visite plus approfondie et une instruction sur l'historique de l'ensemble des cultes ptahx. Il mit donc la main à son portefeuille et la visite continua. Les Ptahx avaient, en quelque sorte, un culte divisé en cinq parties, mais ils préféraient parler de cinq cultes associés : le feu, l'eau, la terre, l'air et l'amour. Les temples furent reconstruits longteps après une destruction méthodique par les hordes chrétiennes vers les années 1500~1600 (de l'ère... chrétienne, justement). Les autres temples étaient disséminés dans le sud de l'Aneuf, ainsi que quelques chapelles, servant d'annexes. Il y en avait deux au Pelljant, une dédiée à l'eau et une dédiée à l'amour. Malheureusement, les chapelles n'étaient pas ouvertes au tourisme, ou bien, il fallait y être introduit par la relation d'un Fidèle : méfiance, méfiance... Après une accalmie dans le milieu des années 1700, le régime Deskerrem recommença les brimades et persécutions. Celles-ci cessèrent à la Révolution. Le régime Hakrel ne toucha guère à la religion ptahx, peut-être parce que le dictateur lui-même avait de lointaines ascendances ptahx. Mais quand Ruz le remplaça, les persécutions reprirent de plus belle. Ainsi, la pyramide que visitait Georges ne fut reconstruite qu'en 1948, d'après des plans anciens miraculeusement sauvegardés. Le temple de la Terre, situé quelque part du côté de Trolaṅs avait pour forme un cube, et sa couleur de référence était le vert. À la place du feu d'ici s'élevait un cèdre majestueux. Celui de l'eau se tenait quelque part dans la province des Santes, au bord de... l'océan, sa forme rappelait une sinusoïde et sa couleur était le bleu. Celui de l'air dépassait de terre et était tout blanc, mais l'intérieur était quasi sphérique et blanc. Celui de l'Amour était couleur or et l'extérieur, vu de haut, rappelait une étoile à cinq branches, les quatre premières rappelant les quatre éléments ; la cinquième représentant l'amour absolu. Georges quitta le temple vers 17:00. À cette heue , il n'y avait plus guère qu'à flâner en ville et boire un coup à une terrasse, c'est alors qu'il se rappela... _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Sam 19 Mar 2022 - 13:51, édité 1 fois | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 12 Mai 2017 - 9:24 | |
| Question : lorsqu'il pleut, comment fait le prêtre pour empêcher que l'eau de pluie, passant par le trou au sommet de la salle, n'éteigne le feu sacré, surtout lorsqu'il est réduit à quelques braises ? Et comment empêcher que la fumée ne noircisse le plafond (je suppose que c'est un dôme) et les murs de la salle ?
À moins que les murs ne soient totalement noircis par la fumée, à part quelques rubis bien astiqués. Le brasero peut être protégé par un toit mobile lorsqu'il pleut. L'eau de pluie tombant sur le sol peut être déviée vers une cuve souterraine, placée sous la salle du culte.
Je suis heureux de voir que la langue ptahx a survécu, au moins comme langue liturgique et au sein de certaines familles.
Ce texte me rappelle un livre que j'ai lu il y a longtemps, sur les sectes à Paris. À l'époque il existait une secte d'adorateurs du feu. Pour participer aux cérémonies, il fallait amener un objet, précieux de préférence, à sacrifier dans le feu sacré. L'auteur du livre racontait comment il avait amené un roman de Françoise Sagan, comme objet à consumer. Le prêtre du feu avait fait la grimace... | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 12 Mai 2017 - 19:33 | |
| Quand je serai revenu chez moi (dès mardi prochain), je tâcherai de faire un dessin de l'édifice. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 17 Mai 2017 - 14:46 | |
| Une manif pro-Erdoğan comme y en a eu en Lorraine n'aurait pas pu exister en Aneuf. Le ministère fédéral des affaires civiques et celui de la Diplomatie aurait promptement réagi et aurait dit (en turc) aux manifestant concernés : puisque vous soutenez tant le régime de votre cher président, que venez-vous faire ici ? Allez ! la porte est grande ouverte ! vous pouvez aller le rejoindre : on ne vous retient pas ! _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 17 Mai 2017 - 15:00 | |
| Et une manif anti-Trump comme il y en eut à Paris ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 17 Mai 2017 - 15:23 | |
| Y a une différence entre les manifs pro- et les manifs anti-. Tout dépend aussi de la personne visée et des relations qu'entretient l'Aneuf avec l'État concerné. Trump n'a pas très bonne presse en Aneuf (sauf vis à vis du FdP, ultralibéral). Les Étasuniens pro-Trump n'ont guère émigré en Aneuf, du coup, y a pas eu beaucoup de manifs en sa faveur, et pas vraiment davantage de contremanifestations. Le ministère de la diplomatie a adressé un message de félicitation pas vraiment sincère au nouveau locataire de la Maison Blanche. La seule manif vraiment notable qu'il y eût eu, c'est quand Trump a envoyé des bâtiments en direction de la Corée. Non que l'Aneuf eut des amitiés particulières avec le Régime de Pyongyang, mais parce que Trump a eu une politique inverse de celle qu'il avait annoncée lors de sa campagne. Cela dit. Les Aneuviens se demandent comment Trump va jongler. Parce que La Russie et la Corée du Nord n'ont pas vraiment de relations inamicales (c'est le moins qu'on puisse dire) et on suppose également une aide de Moscou à l'élection du Blondinet. Les seules manifestations importantes pour motif étranger qu'il y eût eu en Aneuf ont été en rapport avec le Chili pendant et juste après Pinochet. La dernière qu'il y a eu a eu lieu à l'annonce de sa mort : des scènes de liesse grandioses, notamment à Sfaaraies : point d'embarquement du paquebot Nakol, bâtiment commercial aneuvien, coulé en septembre 1973 par la marine de guerre du dictateur.
*Peu après la tentative de putsch de 1974 à Sampaz, des officiers de la DINA s'étaient fait pincer par la police fédérale aneuvienne. Comme l'Aneuf et le Chili étaient en guerre froide. Il n'était pas question de négocier leur libération. Suite au coulage du Nakol, les relations diplomatiques avaient été rompues. Toutefois, le ministère chilien des affaires étrangères avait eu l'audace de demander leur libération. Mais il n'y avait aucun Aneuvien à libérer en échange. La réponse ne se fit pas attendre : « Si on libère vos hommes, c'est pour les lâcher dans la foule ! ». Depuis, les effectifs militaires sur l'archipel de Lakùr (situé non loin de l'île de Pâques, dépendance chilienne) avaient quintuplé. Certains évoquaient même, en chuchotant, l'installation de rampes de missiles en direction de l'île aux Statues. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Ven 31 Aoû 2018 - 20:56, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 17 Mai 2017 - 15:50 | |
|
Dernière édition par . le Mar 29 Déc 2020 - 17:33, édité 1 fois |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 17 Mai 2017 - 16:50 | |
| - Pomme de Terre a écrit:
- Anoev a écrit:
- Une manif pro-Erdoğan comme y en a eu en Lorraine
J'avoue ne pas être au courant, à quoi fais-tu référence au juste ? C'était un peu avant le référendum (truqué) permettant à Erdoğan d'avoir les pleins pouvoirs. Le gouvernement de l'Allemagne était défavorable au manifs et les Länders les avaient interdites, ce qui avait suscité l'ire du "super"-président turc. Par contre, Hollande n'y avait pas vu le moindre ombrage. En fait, je m'étais un peu trompé de terme, c'était plus un meeting qu'une manif. Jette un œil sur ce dessin _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Ven 31 Aoû 2018 - 20:58, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Une idée approximative... Jeu 18 Mai 2017 - 16:13 | |
| ... du temple du feu : En jaune-orangé, c'est les gradins. Sous les gradins, y a les locaux annexes (locaux techniques, bureau du prêtre, etc...). _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Sam 20 Mai 2017 - 11:00 | |
| Georges chercha dans ses poches la petite carte qu'une femme lui avait donnée dans un café d'Astskovaan. Une femme voluptueuse qui, elle le lui avait déclaré en d'autres termes, exerçait le plus vieux métier du monde dans un établissement de Kastenexhelle. Un moment, il eut peur d'avoir égaré ladite carte, et puis la retrouva dans un soupir de soulagement. L'adresse et les heures d'ouverture y étaient mentionnées. Il suffisait de trouver Kastenexhelle, c'était assez simple : c'était un quartier en longueur, grosso-modo situé entre la Knaxavnù et la Skovaan, puis ensuite, trouver la Senseged, la rue de Sense, puis le numéro 24. Sur la carte figurait une photo de l'établissement, qui se nommait Hoos Cytheren (la maison de Cythère, tout un programme). Ce qui le fit un peu tiquer, ce fut l'inscription inscrite en dessous : pryvàt klub : club privé... et il n'était pas adhérent. Pourquoi la femme du bar lui avait donné la carte d'un club où il ne pourrait pas entrer. Il fut sur le point de tourner les talons et se ravisa. Il appuya sur un bouton à côté de la porte, celle-ci s'ouvrit et un homme en complet noir, peu engageant lui demanda ce qu'il voulait. Georges montra la carte et en profita pour scruter ce qu'il y avait un peu dans le fond, mais l'homme se mit juste devant lui, pour lui empêcher tout regard. Georges n'aima pas vraiment cet accueil un peu frisquet et se demanda encore un coup s'il n'allait pas partir définitivement, quand il entendit une voix qu'il reconnut : « Or lædit das ingænun! ». Ce ton n'était pas celui d'une prière, ou d'une demande, mais celle d'un ordre ; et qui plus est, d'un ordre sans réplique, formulé par quelqu'un habitué à donner des ordres qu'on ne discute pas. L'individu s'effaça donc, tout contrit, et Georges reconnut l'hôtesse des lieux. Habillée de manière beaucoup plus professionnelle que là où il l'avait vue pour la première fois, mais c'était bien elle. — Nous ne nous sommes pâs donnés nos prénoms, l'ôôtre fwâ, commont vous âppelez-vous ? — Georges. — Zhorzh ? Et moi, Proserpyn. Et voici Agàth, Lola, Zhàki et Aṅzhæl, et notre barman Oktav . Les autres travaillent. Vous prenez quelque chose ? — Je sais pas, peut-être un petit digestif ? — Vôôlontiers. Oktav, or særvet ù konjax ni Eddak Zhorzhes. La maison était accueillante, mais honnête, parmi les hôtesses présentes, il n'y en eut pas qui se mit d'autorité à la table de Georges pour se faire offrir une boisson hors de prix, pour "faire monter la sauce" : le client était roi. Une musique douce passait par les hauts-parleurs cachés au plafond. Il était encore tôt, la clientèle n'était guère nombreuse, des hommes, surtout. Tout-à-coup, il se demanda si toutes les hôtesses de l'endroit étaient VRAIMENT des femmes. Il eut un petit doute à propos d'Aṅzhæl et de Zhàki, toutefois, il n'osa pas demander de plus amples renseignements, à elles ou à Proserpyn. Il se demanda aussi combien pouvaient coûter les différentes prestations sexuelles, et si son budget pouvait lui permettre d'en profiter : pour ça, il pouvait demander des renseignements sans froisser personne. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mer 17 Aoû 2022 - 12:30, édité 5 fois (Raison : Localisation) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Mer 7 Juin 2017 - 0:57 | |
| - Vilko a écrit:
- La situation du clergé au Mnar est analogue à celle qui existe en Alsace-Lorraine et en Allemagne, où les prêtres, les pasteurs et les rabbins sont payés par l'État comme des fonctionnaires de catégorie A.
Y a également un concordat avec les catholiques en Alfazie. Ce concordat a été âprement contesté. Il a failli disparaître, mais le clergé alfazien, pourtant conservateur, a fait acte de fidélité à la république durant les Évènements de 1974. Du coup, il a été reconduit. Les autres cultes (notamment les musulmans au Roenyls) voudraient bien bénéficier d'un tel acte, mais le Roenyls (même quand il est dirigé à droite) n'est pas l'Alfazie. Ce qu'il faudrait accorder aux musulmans, il faudrait l'accorder aussi aux chrétiens (toutes tendances confondues), aux juifs, aux hindous etc. Seuls les édifices bénéficient d'un entretien de la part du ministère de la culture, et encore, pas tous. En Pande, l'Eӄeʀđina Kürnea bénéficie aussi d'un concordat. Pas au Malyr. La religion ptahx, du moins aux Santes, bénéficie, elle aussi, d'un concordat (belle revanche par rapport à l'époque où ils étaient pourchassés, après le pillage de leurs temples, et où ils étaient obligés de se cacher pour vénérer leurs divinités). _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Deux environnements... Ven 14 Juil 2017 - 11:00 | |
| Eneas sentit l'espoir renaître en lui. Il n'avait pas l'intention de s'évader : ce serait la dernière folie à risquer : il n'était pas au Mnar, mais en Aneuf. S'il s'évadait dans son pays, il deviendrait un proscrit, ne pouvant plus trouver un nouveau travail et vivant d'expédients. Une vie de paria, de bandit. Agent de change, il n'avait jamais été éduqué pour une telle vie. Par contre, il avait fait du droit : il avait étudié dans plusieurs provinces aveuviennes et c'avait été un bon élément. Il saurait se défendre, voire même attaquer efficacement certaines "victimes" comme son ex-patron qui ne manqueraient pas de montrer les dents. Il fallait surtout qu'il guérît. C'était l'essentiel. Après tout, cette tâches pourrait s'avérer être non pas un cancer, comme il l'avait imaginé dans ses plus grands moments de détresse, à Hyltendale, mais un zona.
L'hôpital Lœbja Kùbno, Eneas le connaissait de réputation : le meilleur hôpital de la région, sinon de la province ; un des meilleurs établissement du pays. Ses spécialités : la peau, les yeux, les organes génitaux. Mais ses médecins, chirurgiens et internes n'étaient pas en reste dans les autres disciplines. C'était encore, de l'extérieur, un hôpital à l'ancienne, avec ses pavillons en brique et ses toits en tuile, mais à l'intérieur, c'était d'une propreté, d'une clarté qu'on ne pourrait pas se douter qu'on puisse être dans un pavillon du XIXe siècle... ah si : les fenêtres : des croisées à plusieurs petites vitres. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
| |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 17 Juil 2017 - 14:16 | |
| Les douaniers de Nakol avaient prévenu le tribunal d'Hocklenge de l'arrestation et de l'hospitalisation d'Eneas Tond.
"Fort bien" avait dit le procureur. "Vous l'arrêterez de nouveau et vous le ferez transférer à Hocklenge dès qu'il sera guéri."
Mais six mois plus tard, Eneas n'était toujours pas guéri. Les bactéries mutantes avaient été éradiquées juste avant de commencer à attaquer les intestins, mais il avait fallu opérer, enlever la peau du ventre, et la graisse sous-cutanée, qui étaient en train de pourrir. Le docteur Sobret, qui soignait Eneas, s'attendait à ce que des bactéries survivantes se mettent à proliférer. En désespoir de cause, il contacta ses confrères de l'hôpital Madeico, à Hyltendale.
Un médecin cyborg d'Hyltendale, le docteur Feti, fit le déplacement jusqu'à Nakol. Le docteur Sobret le reçut dans son bureau.
C'était la première fois de sa vie que Sobret voyait un cyborg. Le docteur Feti était un homme de haute taille, vêtu d'un costume sombre. Il tenait à la main une grande sacoche de cuir marron. Feti ressemblait à s'y méprendre à un humain, à part ses yeux cybernétiques, entièrement noirs, et sa façon de parler, un peu automatique, comme ces messages que l'on entend dans les gares et les aéroports.
Les deux médecins se mirent à discuter en aneuvien. Le docteur Feti parlait couramment cette langue, c'était d'ailleurs à cause de ça que la direction de l'hôpital Madeico l'avait désigné pour aller en Aneuf.
"Vous connaissez déjà cette bactérie, m'a-t-on dit," dit Sobret à son confrère mnarésien, en le recevant dans son bureau.
"Absolument. Cela fait plusieurs années que nous la testons sur des prisonniers, à Tatanow..." répondit tranquillement le cyborg.
"Des volontaires, j'espère ?" demanda Sobret, stupéfait.
"Les prisonniers n'ont pas à être volontaires. Ils doivent travailler pour payer leur nourriture, et servir de testeur pour la recherche médicale est un travail comme un autre. Les prisonniers ne choisissent pas leur travail, ils font ce qu'on leur dit de faire."
"Ah oui, oui, je comprends... Et vous avez eu des résultats encourageants, je crois ?"
"Oui. Au début, la mortalité chez les testeurs était effroyable, et puis les choses se sont améliorées."
"Et l'origine de cette bactérie... Avez-vous une idée ?"
"Une création de nos laboratoires d'ingénierie génétique. C'est pour ça qu'elle est dangereuse, l'organisme humain n'y a jamais été exposé, il n'a donc pas eu le temps de s'y habituer. Normalement, des précautions très strictes sont prises pour éviter que les bactéries et les virus s'échappent des labos. Je pense qu'il faut plutôt chercher du côté de Tatanow... Un prisonnier testeur, libéré alors qu'il était toujours contaminé, par exemple. Les testeurs sont choisis parmi les condamnés à perpétuité, mais il arrive que certains condamnés fassent l'objet d'une grâce royale. Le roi Andreas est trop bon..."
"Mais pourquoi synthétiser des bactéries comme celle qui a failli tuer Eneas Tond ? Il y a déjà suffisamment de microbes dangereux dans la nature..."
"Docteur Sobret, le Mnar n'a pas la bombe atomique. Trop cher, et trop difficile à tester sans avoir les grandes puissances sur le dos... Alors, il nous reste le bactériologique... Savez-vous qu'au 14e siècle, la peste noire a tué entre le tiers et la moitié de la population européenne en cinq ans ? Les microbes, c'est la bombe atomique du pauvre."
"J'ai étudié les grandes épidémies à l'école de médecine, y compris la peste noire... Dites-moi, docteur Feti, quel serait l'intérêt de déclencher une pandémie, puisque le Mnar serait certainement touché lui aussi ?" demanda le docteur Sobret.
"La bombe atomique et les pandémies, c'est fait pour faire peur et ne pas être utilisé. Ceci étant, si jamais les choses dérapent... Et les dérapages, ça peut arriver, regardez les deux guerres mondiales... Le Mnar est assez facile à isoler des autres nations. C'est l'une des choses que nous avons en commun avec la Corée du Nord..."
"Et puis, les microbes, ça tue les humains, mais pas les humanoïdes, n'est-ce pas ?" dit Sobret.
"Voulez-vous dire par là que les humanoïdes seraient indifférents à la mort de dizaines de millions d'êtres humains ?" demanda Feti, sans que ça voix perde son ton tranquille.
Sobret ne répondit pas.
" Je suis un être humain," dit Feti, après un silence. "La seule différence entre vous et moi, c'est que j'ai un corps cybernétique. Je précise que je ne suis pas né avec ce corps, il m'a été donné, parce que mon corps biologique ne fonctionnait plus."
Les deux médecins se regardèrent en silence, jusqu'à ce que Sobret dise :
"Restons-en là, docteur Feti... Venez, je vais vous présenter notre malade."
Eneas était assis sur une chaise, dans sa chambre, en pyjama, en train de lire un livre. Il fut surpris, et un peu inquiet, en voyant le grand cyborg qui accompagnait le docteur Sobret. Un humanoïde, à Nakol ?
"Rakhi, farna Tond," dit Feti en mnarruc. "In sor hoffo nas Feti. In ta ilhomt va Madeico lohri."
"Bonjour docteur" répondit Eneas dans la même langue. "Que me vaut l'honneur de votre visite ?" dit, en utilisant une phrase toute faite.
"Mes confrères aneuviens m'ont demandé de venir vous examiner, puisqu'il semble que vous ayez été contaminé par une bactérie mnarésienne."
Feti posa sa sacoche sur le lit d'Eneas. Il en sortit des objets bizarres, de métal et de verre, et demanda à Eneas d'ouvrir sa veste.
Les médecins aneuviens avaient retiré la peau du ventre d'Eneas et une bonne partie de la graisse sous-cutanée et des muscles abdominaux. De la peau prise dans son dos et sur ses cuisses avait été greffée à la place. Le résultat, couturé de cicatrices, était hideux, plat et flasque à la fois.
Feti se mit à examiner Eneas, sous l'œil intéressé de Sobret.
"Cette bactérie n'est dangereuse que parce qu'elle est récente, et donc inconnue du système immunitaire du corps humain" dit finalement Feti, en aneuvien pour que Sobret comprenne. "Le traitement que vous avez suivi dans cet hôpital a fait son effet. Mais si jamais les symptômes reviennent, vous devrez tout de suite aller voir un médecin, sans attendre, avec votre dossier médical. L'Aneuf dispose des médicaments adéquats pour vous soigner, la preuve c'est que vous êtes toujours vivant, et quasiment guéri."
"Docteur, vous pensez que je pourrais retomber malade ?" demanda Eneas d'une voix inquiète.
"On ne peut jamais tuer ce genre de bactéries à 100%, surtout quand elles ont pu migrer à l'intérieur de l'organisme. Les survivantes peuvent se multiplier n'importe quand... Peut-être demain, peut-être dans deux ans, peut-être dans dix ans... Vous devrez être vigilant tout le reste de votre vie."
Deux semaines plus tard, un lundi après-midi, Eneas sortit de l'hôpital Lœbja Kùbno de Nakol. À sa grande surprise, aucun policier ne l'attendait. Le docteur Sobret, qui était débordé, avait oublié de prévenir la police de la sortie de son malade.
Eneas décida de prendre le train et d'aller se constituer prisonnier au tribunal d'Hocklenge. Les pensées se bousculaient dans sa tête. Cela faisait sept mois qu'il n'était pas sorti de l'hôpital, et il avait perdu l'habitude d'entendre les bruits de la rue et de marcher au milieu de la foule.
Il acheta un plan de ville dans un kiosque, localisa l'hôpital Lœbja Kùbno sur le plan, ainsi que la station de métro la plus proche. Son idée était d'aller à la gare consulter les horaires. Peut-être prendrait-il un train de nuit jusqu'à Hocklenge, si c'était possible. Sinon, il dormirait à l'hôtel et prendrait le train le lendemain. | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Deux environnements... Lun 17 Juil 2017 - 18:51 | |
| Est-elle si difficilement transmissible, cette bactérie, qu'on ne place pas tout de suite Eneas en quarantaine perpétuelle ? | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Deux environnements... | |
| |
| | | | Deux environnements... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |