Invité Invité
| Sujet: Anglais ou sanskrit? Jeu 3 Avr 2014 - 20:57 | |
| L'anglais remplacerait le sanskrit dans des cérémonies religieuses en Inde. Billet de blogue sur le sujet. |
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PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Jeu 3 Avr 2014 - 21:05 | |
| J'adore la conclusion de l'article : "Les prêtres y trouvent leur compte. L’usage de l’anglais fait facilement doubler les tarifs."Tout est dit ! C'est très mercantile tout ça ! Je vais aller célébrer des mariages en Inde, car le français est la langue de l'amûûr ! Et je triplerai mes tarifs ! | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Jeu 3 Avr 2014 - 21:08 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Je vais aller célébrer des mariages en Inde, car le français est la langue de l'amûûr ! Et je triplerai mes tarifs !
Malheureusement, tu es un hors-caste. Alors... |
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PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Jeu 3 Avr 2014 - 21:19 | |
| Pas grave, je m’achèterai sur place un certificat 100% de castitude ! | |
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Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Jeu 3 Avr 2014 - 23:02 | |
| A quand l'anglais pour célébrer les mariages entre Wallons et Flamands ? | |
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Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Ven 4 Avr 2014 - 8:13 | |
| En fait, je me demande si réellement les formules sont dites en anglais.
L'on parle des Indiens ayant émigré dans des pays anglo-saxons et qui donc, de ce fait, pratiquent surtout l'anglais et plus vraiment les langues indiennes.
Donc, la présence d'un prêtre parlant l'anglais, pour simplement communiquer avec "l'émigré" est nécessaire. Il ne faut pas oublier que tout le monde ne parle pas non plus l'anglais en Inde en termes de pourcentages, même si, du fait du poids démographique de l'Inde, les effectifs restent impressionnants. | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Ven 4 Avr 2014 - 16:59 | |
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Dernière édition par od² le Lun 2 Juin 2014 - 18:30, édité 1 fois |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Ven 4 Avr 2014 - 18:34 | |
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Dernière édition par . le Lun 28 Déc 2020 - 20:50, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Ven 4 Avr 2014 - 18:41 | |
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Dernière édition par od² le Mer 4 Juin 2014 - 20:23, édité 1 fois |
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Leo
Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Sam 5 Avr 2014 - 9:16 | |
| http://bar.wikipedia.org/wiki/Boischp%C3%BC_in_Mesoamerica
Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, Tous ces fichus brahmanah, Sans le sanskrit, sans le sanskrit, La messe nous emmerde... | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Sam 5 Avr 2014 - 12:33 | |
| - Vilko a écrit:
- A quand l'anglais pour célébrer les mariages entre Wallons et Flamands ?
Tant qu'à faire, je préférerais quand même l'espéranto, l'uropi ou le sambahsa mundialect (malgré les problèmes de genre pour les deux premières langues ; la troisième, je ne la connais pas assez pour savoir comment ce problème est traité). | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Lun 14 Avr 2014 - 15:23 | |
| Un autre article, Une prière pour l'anglais. - Texte entier:
New Delhi — Banka est un petit village situé au nord de l’immense Uttar Pradesh (UP), près de la frontière du Népal. S’il a une certaine notoriété, c’est pour son temple de la déesse de l’Anglais, construit en 2010 par des leaders locaux de la communauté hors caste des dalits. La représentation de la déesse est inspirée de la statue de la Liberté. Les murs du temple érigé à côté d’une école sont couverts de symboles mathématiques et scientifiques.
L’inauguration du temple a coïncidé avec l’anniversaire de naissance de Thomas Macaulay, ce politicien britannique fameusement connu en Inde pour y voir ouvert, en 1835, les premières institutions d’enseignement en anglais. Cet homme était un impérialiste bon teint : en remplaçant le persan et le sanskrit par l’anglais, il s’agissait de créer une classe d’Indiens anglicisés qui serviraient d’« interprètes entre nous et les millions que nous gouvernons ; une classe de personnes indienne par le sang et la couleur, mais anglaise en goûts, en opinions, en moral et en intellect ».
Comment aurait-il pu imaginer que sa contribution à l’histoire du sous-continent serait aussi durable et décisive ?
Banka est située dans le district de Lakhimpur Kheri, qui abrite l’unique parc national de cet État de 200 millions d’habitants. Il est le refuge de plusieurs espèces menacées, comme le tigre et le léopard. L’anglais n’en fait pas partie.
Castes supérieures
Les premiers à bénéficier de l’accès à l’anglais furent évidemment les castes supérieures. En fait, ces élites en contrôlent encore l’accès dans une certaine mesure, ou tentent encore de le faire, en même temps que, 175 ans plus tard, l’anglais est clairement devenu un « passeport de mobilité social », comme l’écrit le chroniqueur Soutik Biswas, et, au-delà, une arme redoutable contre la prison de la pauvreté qu’impose le système de castes à ceux et celles qui sont au bas de la pyramide.
Un sentiment très partagé veut que l’anglais ait permis aux dalits (qu’on appelle encore à l’étranger « intouchables ») de faire des gains sociaux — dans l’accès aux emplois de la fonction publique, par exemple — comme ils n’en avaient pas fait depuis des millénaires. Un journaliste le résumait ainsi dans la revue Tehelka : l’anglais est leur dieu et Macaulay fut leur prophète.
L’anglais, comme langue de l’ancien colonisateur, entretient toujours, à certains égards, une relation trouble à la conscience nationale indienne.
Encore que ce trouble n’agite plus beaucoup les jeunes générations. Elle est langue officielle de facto du pays, avec le hindi, sauf que, curieusement, cela n’a jamais été clairement confirmé. Au Bengale-Occidental, le gouvernement communiste a interdit en 1983 l’enseignement de l’anglais dans le réseau primaire public, pour se rendre compte de sa bêtise 25 ans plus tard. En Uttar Pradesh, considéré par ailleurs comme l’un des États les plus violents, inégalitaires et mafieux du pays, l’usage de l’anglais demeure encore publiquement tabou pour une grande partie de la classe politique.
C’est de la bêtise parce que l’attrait de l’anglais est irrésistible. Pas un petit village qui n’ait, dans l’Inde que je visite depuis quatre ans, à portée de main son offre de classes privées d’anglais. Les dalits, pour ne parler que d’eux, sont 200 millions à l’échelle du pays.
En UP, où ils sont 40 millions, ce qui équivaut à quelques millions près à la population du Canada, il n’est pas interdit de penser que les réflexes anti-anglos d’une certaine élite n’ont pas tant à voir avec la défense du hindi qu’avec la préservation de leurs privilèges et de leur contrôle de l’espace démocratique.
***
Reste que la conversation en Inde s’articule beaucoup autour de la déification de l’apprentissage de l’anglais comme levier d’ascension sociale, mais malheureusement moins autour de l’amélioration dans son ensemble du système d’éducation, qui mériterait pourtant attention. L’anglais comme bouée de sauvetage… Les Indiens semblent de plus en plus nombreux, en ces temps houleux de leur histoire collective, à fantasmer sur l’anglais comme fin mot d’une éducation de bonne qualité.
Interprétations de l’histoire
Mais « n’avons-nous jamais appliqué en Inde une politique d’éducation conçue avec sérieux ? », demande l’historienne Romila Thapar, qui vient de publier, à 82 ans, The Past as Present, dans lequel elle invite notamment les Indiens à remettre en question les interprétations de l’histoire qu’on leur sert — des interprétations souvent baignées de mythologie.
Concrètement, raconte-t-elle dans une entrevue, « même quand le gouvernement ouvre des écoles, en milieu rural par exemple (et dans la langue régionale), elles le sont généralement dans les quartiers de hautes castes où sont ostracisés les enfants de basses castes qui pourraient vouloir y aller… » Si bien qu’il lui semble « absolument essentiel », pour que la société indienne puisse vraiment progresser, que « de très bonnes écoles soient ouvertes dans les quartiers pauvres ». Bien vu. Mais cela ne coule-t-il pas de source ? « L’éducation n’est pas qu’une question de qualifications, dit-elle, c’est un état d’esprit. »
En l’occurrence, l’esprit du temple.
Dernière édition par Silvano le Lun 14 Avr 2014 - 16:32, édité 1 fois |
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Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Lun 14 Avr 2014 - 15:48 | |
| T'imagines le choc quand on va leur apprendre que la Statue de Liberté n'est pas anglophone mais vient de France et représente une alsacienne ! | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Anglais ou sanskrit? Lun 14 Avr 2014 - 15:57 | |
| - Olivier Simon a écrit:
- T'imagines le choc quand on va leur apprendre que la Statue de Liberté n'est pas anglophone mais vient de France et représente une alsacienne !
Même les États-Uniens le savent pas. Sinon, ils auraient pensé vous la retourner en même temps que les French Fries. |
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