UROK 2 - LEÇON 2
Otnaziti - Se situer
Kuda sem? [kuda sEm] -> Où suis-je?
Kuda smo? [kuda smo] -> Où sommes-nous?
Sem doma. [sEm dUma] -> Je suis chez moi / à la maison.
Sem v Pariši. [sEm fp6riSi] -> Je suis à (dans) Paris.
Sem ot Pariši. [sEm ot p6riSi] -> Je suis de Paris.
Otkuda stä. [Utkuda stA] -> D’où êtes-vous?
Kuda ċu? [kuda tsu] -> Où aller?, Où va-t-il?
Kuda ċumo? [kuda tsumo] -> Où allons-nous?
Ma, na kolodvoru n-ċu. [ma n6 kU5wUru n1tsu] -> moi, je vais à la gare.
Pa ta, t-ċu doma? [pa ta t1tsu dUma] -> et toi, tu vas chez toi?
Nä, na trgovu n-ċu. [nA n6 tr=G(U)wu n1tsu] -> Non, je vais au marché.
Zato olxno ċot pa zaxša vko kvi n-xta. [z6to U5xno tswot pa z6xSa fko kwi nyxta] -> Parce que je veux acheter le pain et six oeufs.
T-xta ċu z mi / z mnom? [tyxta tsu zmi / z1mnwom] -> Tu veux venir (aller) avec moi?
Nä, s-ni moč. Nů s-ma na ċu. [nA sni mwotS ny sma n6 tsu] -> Non je ne peux pas. Je dois m’en aller maintenant.
Kuda to kolodvor? [kuda to kU5wo:] -> Où est la gare?
Kako na kolodvoru ċu s-moč? [k6ko n6 kU5wUru tsu smwotS] -> Comment puis-je aller à la gare?
Kolodvor to pravo na konċu këtu obrotu. [kU5wo: to pr6wo n6 kUntsu k1tu (U)brUtu] -> La gare est tout droit à la fin de cette avenue.
To obrot kolodvoru. [to (U)brwot kU5wUru] -> C’est l’avenue de la gare.
Noda vrta na zlazda. [nUda wr=ta n6 z56zda] -> Il faut tourner à gauche.
Taż noda vrta na prava. [tAdz nUda wr=ta n6 pr6wa] -> Il faut aussi tourner à droite.
Skolko motu za ċu noda, n-xta zna. -> Je veux savoir combien de temps il faut pour y aller.
Ni mnogo. -> Pas beaucoup.
Dbor. Ċu z tbom s-moč, zato vlak migi nvaxta naċu. S-ma mot. [d1bwo: tsu z1tbwom smwotS z6to w15Ak miJ\i nw6xta n6tsu sma mwot] -> OK. Je peux aller avec toi, parce mon train s’en va tard. J’ai le temps.
Dosko. Ċu močmo odmax. [dUsko tsu mUtSmo dmAx] -> Génial. Nous pouvons y aller tout de suite.
Grammaire
Conjugaison et pronomsCes quelques phrases nous ont permis de trouver deux nouvelles personnes de la conjugaison.
Tout d’abord, la troisième personne du singulier, qui est identique à la forme de l’infinitif, sans désinence ni pronom.
kidi (voir) >
kidi (il voit)
kidi xta (
il veut voir)
> Noter que le verbe conjugué est placéà la fin pour éviter tout risque de confusion.
Puis, la première personne du pluriel, qui se forme en ajoutant la désinence
-mo à la fin du radical verbal. Il est important de préciser que lorsque l’entourage le permet à la prononciation, les verbes polysyllabiques peuvent perdrent le /o/ final et ne gardent que le
m comme désinence.
ċu >
ċumo [ou parfois “ċmo”] (nous allons)
kidi >
kidim (nous voyons)
moč >
močmo (nous pouvons)
xta >
xtamo (nous voulons)
etc.
Récapitulons maintenant les pronoms personnels que nous connaissons et voyons-en quelques nouveaux. Nous avons vu que les pronoms ne s’emploient que pour insister sur la personne, et ne sont absolument pas nécessaire lorsqu’on conjugue les verbes.
ma [ma] > je, moi
ta [ta] > tu, toi
vo [wo] > il, lui
(o)na [(U)na] > elle
to [to] > ça, cela
xam / max [xAm / mAx] > nous
smax [smAx] > vous (politesse)
Voici maintenant leurs formes lorsqu’ils remplissent la fonction de COD (accusatif), puisque les pronoms personnels sont les seuls mots qui se déclinent à l’accusatif :
më [m1]
tü [t1]
ga [Ga] > inanimés et animés de sexe masculin
ża [dza] > animés de sexe féminins
nas [nAs]
snas [snAs]
Attention aux graphies – quelques peu fantaisistes je dois l’avouer – du même son [1] pourtant écrit “ë” à la première et “ü” à la deuxième personne.
Comme nous le voyons, le tatsique ne distingue pas les genres masculin ou féminin, mais si les mots sont animés ou inanimés. La seul distinction de genre se faisant pour les êtres vivants (animés).
DéclinaisonLa déclinaison a été vue lors de la leçon précédente, n’hésitez pas à en revoir les règles de base d formation, ainsi que la règle d’euphonie. Ces règles sont essentielles à la déclinaison (basiquement c’est enfantin puisque, vous savez déjà décliner tous les substantifs réguliers).
Dans ces phrases nous rencontrons deux cas d’irrégularité:
-
ko [ko] (la fin) > konċu [kUntsu] (mot slave, cf. polonais “koniec”, d’où le radical irrégulier... il faut avouer que le tatsique et sa manie de tronquer les mots pour qu’ils soient le plus court possible joue quelque toours au moment de décliner un bon nombre de mots, mais bon, c’est pour le cas oú vous pensiez que la déclinaison serait si simple...
-
(n)ul [(n)u(5)] > ulċu [u5tsu] (mot slaveégalement, cf. croate “ulica”) > notez que ce mot est d’usage limité aux noms de rue (ex.: “xradul” sur “xrad” [xrAd] château, soit “rue du château”), et qu’on utilise plutôt “kuč” pour se référer à une rue en tant que telle.
Voici quelques autres cas de déclinaison irrégulièrem juste pour le “plaisir” :
-
tidn [ti:n] (semaine) >
tigodnu [tiGUdnu], notez la prononciation irrégulière de [ti:n].
-
šost [Swost] (soeur) >
šosču [SUstSu]
-
vek [wEk] ou, vko [fko] (oeuf) >
vku [fku]
-
mak [mAk] (farine) >
muku [muku]
-
zab [zAb] (dent) >
zubu [zubu]
Prononciation- La prononciation de certains mots ne correspond pas toujours à la forme écrite, et l’exemple du mot “kolodvor” (gare) le confirme. La prononciation originale [kU5Udwo:] est acceptée, et correspond même à la forme standard. Cela dit, il est fréquent que la langue moderne abrège un peu les voyelles atone ou se les “mange”. Ainsi, lorsqu’un mot contient deux /U/, l’un des deux tombe (vf. “gorodu” le cas oblique de “gorot” qui se prononce [gUrdu]). De là, la prononciation [kUldwo:] résulte un peu brusque et le tatsique préfère faire tomber également une des trois consonnes, ici le /d/. Je préfère dès le début expliquer la prononciation moderne, et surtout ce que tout le monde dit, plutôt que de donner des formes standard trop standard justement. Pourquoi apprendre un anglais trop accadémique si c’est pour ne comprendre que la Reine?
- Nous avons aussi trouvé deux cas de voyelles initiales qui tombent après une voyelle. Le tatsique ne permet
jamais la succession de deux voyelles, si bien que lorsque cela se produit, on peut rencontrer des mots, notamment s’ils sont courts, qui insère une consonne devant leur radical (cf. ul > nul, la rue ou encore, okt > vokt, huit). ‘autres en revanche, préfèrent faire tomber leur voyelle initiale (orthographiquement, cela ne se fait pas systématiquement). Cette caractéristique propre à l’ossète est un trait que j’ai toujours été content de développer en tatsique. Ainsi, “to obrot” se prononce [to brwot] (ou [to: brwot]) et “ċu močmo odmax” se lit [tsu mUtSmo dmAx]. Nous reverrons d’autres cas de ce genre...
Vocabulaire
dbor [d1bwo:] -> OK, d’accord, bien
doma [dUma] (Adv.) -> à la maison, chez soi
dosko [dUsko] -> génial
go [go] -> oui
gorot [gUrwot] (obl. gorodu [gUr(U)du]) -> ville
ko [ko] (obl. konċu [kUntsu]) -> fin
kolodvor [kU5wo:] -> gare
kuč [kutS, kytS] -> rue
mot [mwot] -> temps
nä [nA] -> non
nakruč [n6krutS] -> croisement
nů [ny] -> maintenant
nurtoko [nyrtUko, nyttUko] -> maintenant
obrot [Ubrwot] -> avenue
odmax [UdmAx] -> tout de suite
prav [prAw] -> droite
pravo [pr6wo] -> tout droit
put [put] -> rue, route, voie, chemin
sad [sAd] -> village
skolko [skU5ko] -> combien
taż [tAdz] -> aussi
tażkor [t6dz(1)ko:] -> aussi
trg [tr=J\] -> place
trgov [tr=Gwow] -> marché
(n)ulċom [(n)u5tswom] -> dans la rue
vko [fko] -> oeuf
vlak [wy5Ak] -> train
vrt [wr=t] -> jardin, parc
xid [çid] -> pont
xożar [xUdza:] -> maison
zato [z6to] -> car, parce que
zgrad [zgrAd] -> bâtiment
zlazd [z5azyd] -> gauche
znaknar [zn6kna:] -> feu rouge
* Verbes
kada [k6da] -> tomber
kidi [kidi] -> voir
moč [mwotS] -> pouvoir
noda [nUda] -> falloir, il faut
olxno [U5xno] -> acheter
* Verbes de mouvement
ċu [tsu] -> aller
doċu [dUtsu] -> venir
doxodi [dUxUdi] -> venir (à pied)
kċu [k1tsu] -> mener, amener
naċu [n6tsu] -> partir, s’en aller
naxodi [n6xUdi] -> partir, s’en aller (à pied)
poč [pwotS] -> monter
sxoża [sxUdza] -> descendre
vrta [wr=ta] -> tourner
xodi [xUdi] -> aller (à pied), marcher
započ [z6pwotS] -> remonter
zasxoża [z6sxUdza] -> redescendre
zaditi [z6diti] -> revenir, retourner
* Prépositions
k [k(º)] -> à, vers (direction, avec mouvement)
na [na, n6] -> à, sur (avec ou sans mouvement, pour un lieu ouvert)
nad [nad] -> sur, dessus, au dessus de
o [o] (og + voy [oJ\]) -> sur, de, au sujet de, à propos de
ot [ot, Ut] -> de (origine, extraction)
po [po] -> après, par
pod [pod] -> sous, dessous, au dessous de
prod [prwod] -> devant
unad [unad] -> sur, au dessus de (avec mouvement)
upod [upod] -> sous, au dessous de (avec mouvement)
v [w(º), v, f] -> à, dans (avec ou sans mouvement, pour un lieu clos)
z [z(º)] -> avec
za [za, z6] -> pour
zad [zAd] -> derrière
zir [zi:] -> sans
* Numéral
1 - kig, ki [kiJ\, ki]
2 - dva [wa]
3 - gci [gZi]
4 - čtvor [tS1two:, tS1wo:]
5 - put [pyt]
6 - zaxša [z6xSa]
7 - štat [StAt]
8 - (v)okt, küt [(w)ok1t, k1t]
9 - nag [nAJ\]
10 - xak [xAk]
NB: Les numéraux se déclinent au cas oblique :
1 kigi [kiJ\i], 2 dvu [wu], 3 gca [gZa], 4 čtvoru [tS1twUru, tS1wUru], 5 putu [putu], 6 zaxšu [z6xSu], 7 štata [St6ta], 8 (v)oktu, ktu [(w)Uktu, ktu], 9 naga [n6Ga], xaka [x6ka]
Nous trouvons dans le texte la forme “zaxša vko kvi” (six oeufs). Sachant que oeuf se dit “vko” [fko] (on trouve aussi la forme “vek” [wEk]) et que le mot n’a pas à se mettre au pluriel après un numéral (pourquoi si le numéral donne l’information de la quantité?), la particule “kvi” n’est donc pas une marque de pluriel mais un “compteur”. Ce phénomène provient des langues asiatiques et ne s’emploie pas dans tous les cas. Ici la marque “kvi” s’emploie avec les objets ronds ou tubulaires... J’expliquerai cela plus loin, mais ne pouvant pas me permettre de faire une erreur pour ne pas aborder encore ce point je préfère l’expliquer brièvement.