Universaux linguistiques de Greenberg

Le -s anglais est fusionnel, il encode la troisième personne du singulier d'une part et le présent d'autre part, donc c'est en partie une flexion de temps. Par conséquent, même s'il a presque totalement perdu ses accords, l'anglais satisfait toujours l'universal 30, tant qu'un accord y existe et que des flexions de TAM (temps-aspect-mode) y existent, l'universal est respecté. L'anglais a mieux préservé ses flexions de TAM que ses accords, ce qui est logique, l'universal prédit que le contraire (que les flexions de TAM disparaissent mais pas les accords) serait improbable.

S'y a des trucs intéressants en anglais (au point que j'y aie repris partiellement deux trois bricoles), y en a d'autres qui sont assez déroutants, y faut bien le dire, comme les tournures interrogative et négative du présent de l'indicatif (avec do) et au prétérit (avec did), au point que la flexion du prétérit n'est utilisée QU'À LA TOURNURE AFFIRMATIVE. Bas banal, quand même. Mais bon, là, j'm'évade un peu des alinéas de Greenberg.

À ma connaissance, ça fait trois idéolangues où les verbes ne varient pas à la personne à quelque mode que ce soit : l'espéranto, l'ido et l'elko*, le mundeze peut-être, mais j'en suis pas certain.




*Pour d'autres, eh ben... ça dépend des idéolangues : le sambahsa varie à la personne quasiment partout, l'interlingua, le kotava, le psolat et le volapük itou (sauf évidemment au participe et à l'infinitif). L'uropi ne varie à la personne (trois seulement) uniquement à l'impératif.

Quand on regarde la conjugaison de certains verbes anglais comme "to be" ou "to have", la règle n°30 est parfaitement respectée

Doucement, l'anglais "délocalise" sa conjugaison sur des auxiliaires...