Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 23 Nov 2011 - 21:27
Les "camarades soviétiques" ne s'y laissaient pas prendre puisqu'ils détournaient ce jargon dans le théatre contestataire Enfin, tout ça pour dire qu'il est très intéressant d'imprimer la marque d'un état d'esprit dans une langue, mais ça ne marche pas dans l'autre sens.
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 23 Nov 2011 - 21:59
Leo a écrit:
Nemszev a écrit:
En finnois: j'ai = minulla on = à moi est (à vérifier)
C'est tout vérifié. Voir en bas de page précédente
Oups, j'avais oublié de lire la page précédente...
_________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 23 Nov 2011 - 22:29
Leo a écrit:
Il y a énormément de langues sans verbe avoir, en effet. Le finnois en fait partie: mull on koira (auprès_de_moi est chien = j'ai un chien) (mull = minulla, adessif de minä). Comment on dirait cette phrase en wardwesân?
Zam wôn zamb zam = il, lui wôn : préposition signifiant « ayant, possédant » (possession concrète) zamb = chien
Il n'y a pas de verbe avoir en wardwesân, mais Frédéric Werst s'est ingénié à complexifier la notion wardwesâne de possession. Il existe en effet plusieurs particules possessives : zha (propriété abstraite durable) karw (état passager) maz / mazum (relations humaines : zam mazum yâm ab knaen "il a trois frères") we / wôn (possession concrète)
Les prépositions ont une forme forte et une forme faible, dont l'usage obéit à des règles précises.
C'est cette complexité qui donne son charme naturaliste au wardwesân.
Face à ce raffinement grammatical, le saiwosh n'a que la préposition asa, qui est aussi un verbe, car en saiwosh, langue isolante, les prépositions sont aussi des verbes, comme en chinois :
Na asa kamoks = moi avec chien; j'ai un chien Chi na asa kamoks = récemment moi avec chien; j'avais un chien Na nanch kamoks = je regarde le chien Chi na nanch kamoks = je regardais le chien
Na tlatwa na hit = je vais (dans) ma maison = je vais chez moi Na ochik tlatwa na hit = moi utiliser-voiture aller maison = je vais chez moi en voiture Na mitlait kopa na hit = je reste chez moi Na kopa na hit = je suis chez moi
Tlatwa signifie à la fois "aller" et "vers, en direction de". Kopa signifie à la fois "à" (sans mouvement) et "être à/dans/chez"
-------------
Quand on regarde de près le lexique du wardwesân, on voit que les mots sont souvent dérivés les uns des autres par association d'idées. Pas sûr que l'auteur s'en soit toujours rendu compte :
oxa, jeunesse oxan, vagin (1) oxant, mois (2) oxar, queue
(1) Je connais une petite fille nommée Oxane... Il ne faut pas qu'elle lise Ward quand elle sera grande. (2) Le latin mensis (« mois ») a donné le nom menstruum (« mois, période d'un mois »), au pluriel menstrua, qui a donné en français le mot menstrues, l'intervalle entre les menstrues étant d'un mois lunaire.
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 10 Mar 2013 - 15:12
Vendredi 8 mars, je suis allé assister à la conférence de Frédéric Werst sur le Wardwesân.
La conférence était intéressante, et avait la forme d'un dialogue entre Werst et l'écrivain et essayiste Tiphaine Samoyault, avec une projection Power Point de documents clés. La formule permet de maintenir l'attention du public pendant une heure et demie, ce qui est nettement plus difficile à faire tout seul et sans support multi-média.
Frédéric Werst a lu des extraits de son œuvre en Wardwesân. Prononcé à vitesse normale, le Wardwesân sonne à l'oreille un peu comme du persan, comme l'avait déjà remarqué un membre du forum.
Les mots du Wardwesân sont souvent polysémiques. Le mot kan, par exemple, dont le sens premier est "dans", a huit sens différents, parmi lesquels : "à, au moment que, dans le domaine que, au même niveau que, contre" etc. On voit que la logique du Wardwesân est l'inverse de celle de l'aneuvien ou d'auxilangues comme l'espéranto et le kotava.
L'une des parties les plus intéressantes de la conférence, en tout cas pour un idéolinguiste, a été lorsque Frédéric Werst a expliqué sa méthode de création idéolinguistique : l'écriture produit en grande partie la langue. Les mots sont créés, par dérivation, de racines déjà existantes, lorsque le texte est écrit, sous forme manuscrite et directement en Wardwesân. Les associations étymologiques sont propres à la langue : ainsi, wanazân, voyager, vient de wana, plaine (en passant par l'idée de "marcher dans une plaine").
Ensuite, le texte est copié sur ordinateur, et c'est seulement alors que Werst le traduit en français.
Spoiler:
Par coïncidence, j'utilise une méthode un peu semblable depuis un peu plus d'un mois en saiwosh : dans mon journal, j'écris tout directement en saiwosh.
Mais pour créer les mots qui me manque, j'utilise une méthode assez simple, que j'ai inventée pour transcrire en saiwosh des mots étrangers. Avant, j'étais bloqué par le manque de vocabulaire dès que j'essayais de parler d'autre chose que de la routine quotidienne.
Les mots d'emprunt sont réduits à la phonologie du saiwosh, mais je mets des signes phonétiques pour les reconnaître : ainsi, "synthèse" devient setes, mais reste reconnaissable lorsqu'il est écrit sẽteṣ (le point sous le deuxième /s/ indique que c'est un ancien /z/). La phonologie du saiwsoh étant assez pauvre, certains mots ont ainsi autant de signes diacritiques que du vietnamien.
Cette méthode crée beaucoup d'homophones, censés être le résultat d'un foisonnement dialectal à une époque antérieure à la standardisation du saiwosh. Beaucoup de ces homophones ont une existence, éphémère, étant remplacés par d'autres mots dans le dictionnaire.
Werst est un partisan convaincu du multilinguisme, et considère que le monolinguisme est un reflet du monothéisme : c'est du moins ainsi qu'il explique le mythe biblique de Babel.
Il assimile aussi la mondialisation à la colonisation. C'est sans doute vrai sur le plan culturel, mais pas nécessairement vrai sur le plan économique : les pays d'Asie sont les grands gagnants de la mondialisation.
Le public qui assistait à la conférence était varié, et m'a paru composé en majorité d'étudiants. J'ai eu l'impression que l'élément féminin prédominait !
C'était la première fois que je voyais Frédéric Werst en chair et en os. J'en ai profité pour discuter quelques minutes avec lui à la fin de la conférence et lui demander de me dédicacer mon exemplaire de Ward, que j'avais emmené avec moi.
Le prochain volume de l'histoire des Wards sortira entre octobre 2013 Et janvier 2014. Il faut savoir attendre !
Invité Invité
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 10 Mar 2013 - 17:39
Dernière édition par lsd le Lun 8 Juil 2013 - 9:10, édité 1 fois
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 10 Mar 2013 - 20:51
lsd a écrit:
Si on en crois Wrest, il a écrit un bouquin d'une traite et en Wardwesân
En Wardwesân, certes, mais pas d'une traite. Il lui a fallu plusieurs années pour écrire le premier livre, et le deuxième prend aussi du temps.
lsd a écrit:
les élites qui ont récupéré les rennes des états "libérés"
Les rennes ? Tu parles sans doute de la Laponie ?
lsd a écrit:
Mais dans tous les cas les peuples Asiatiques sous la mondialisation (et sous la pollution industrielle) , ou libérés après la colonisation (mais toujours affamés) n'en ont pas vraiment profité
La Chine et l'Inde ont maintenant des classes moyennes de plusieurs centaines de millions de personnes, dont le niveau de vie est comparable à celui des peuples occidentaux. La Corée du Sud et Taiwan sont des pays prospères, comme le Japon. Singapour (une ancienne colonie britannique) produit plus de richesses par habitant que les États-Unis.
En 2012, la Chine est devenue la première puissance commerciale du monde, devant les États-Unis. (lien)
Si le pétrole est à 110$ le baril et refuse obstinément de descendre en-dessous, et si les céréales sont chères sur les marchés internationaux, c'est en partie parce que des centaines de millions de Chinois et d'Indiens ont maintenant les moyens financiers d'acheter des voitures et de se nourrir à l'occidentale.
lsd a écrit:
ceux à qui la colonisation avait permis de donner un accès aux cultures dominantes (juste assez pour en extraire des élites pour en faire des complices d'une domination sans partage celle du capitalisme
Je suis le premier à regretter que le capitalisme domine le monde (presque) sans partage, mais lorsqu'on voit la puissance financière et industrielle impressionnante de la Chine et du Japon, on se dit que les élites capitalistes sont, à notre époque en tout cas, aussi chinoises et japonaises qu'occidentales. Elles sont aussi moyen-orientales : il suffit de voir l'influence grandissante des fonds souverains qataris et saoudiens, force financière qui essaye de se transformer en influence politique, au profit, non pas du capitalisme international, mais de l'idéologie religieuse de ces deux monarchies.
Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 10:21
lsd a écrit:
les élites qui ont récupéré les rennes des états "libérés"
Vilko a écrit:
Les rennes ? Tu parles sans doute de la Laponie ?
Il y a deux manières d'interpréter cette fautes involontaire :
La plus plausible : les rênes. Les élites se sont emparés du pouvoir dans ces pays aux dépends du peuple qui s'était libéré des colons. La plus graveleuse: les reines. Les élites ont conservé le droit de cuissage et en ont profité pour saillir les reines qui étaient en place.
À vous d'choisir.
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 15:48
Anoev a écrit:
lsd a écrit:
les élites qui ont récupéré les rennes des états "libérés"
(...) Il y a deux manières d'interpréter cette fautes involontaire :
La plus plausible : les rênes. Les élites se sont emparés du pouvoir dans ces pays aux dépends du peuple qui s'était libéré des colons. La plus graveleuse: les reines. Les élites ont conservé le droit de cuissage et en ont profité pour saillir les reines qui étaient en place.
À vous d'choisir.
Il y en a une troisième, que j'appellerais l'interprétation zoophile : les élites voulaient saillir les reines, mais ils les ont confondues avec les rennes, et quand ils s'en s'ont aperçu il était trop tard....
Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 17:16
Vilko a écrit:
Les élites voulaient saillir les reines, mais ils les ont confondues avec les rennes, et quand ils s'en s'ont aperçu il était trop tard....
Pour confondre, fallait l'faire : en plus d'être aveugles il fallut que leur odorat et que leur sens tactile fussent proches du zéro absolu !
Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 17:30
Vilko a écrit:
Les élites voulaient saillir les reines, mais ils les ont confondues avec les rennes, et quand ils s'en s'ont aperçu il était trop tard....
Anoev a écrit:
Pour confondre, fallait l'faire : en plus d'être aveugles il fallut que leur odorat et que leur sens tactile fussent proches du zéro absolu !
Invité Invité
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 18:38
Dernière édition par lsd le Lun 8 Juil 2013 - 9:10, édité 2 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Lun 11 Mar 2013 - 18:54
lsd a écrit:
(mais on s'égare du sujet du fil...)
En effet. Retournons dans l'arène.
Mardikhouran
Messages : 4314 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 5 Fév 2014 - 0:10
Vilko a écrit:
Pourquoi l'auteur a-t-il choisi zh plutôt que dh, et x plutôt que ts, mystère... Et pourquoi ph plutôt que f, xh plutôt que ch, j plutôt que zh (on risque toujours de prononcer le j comme un dj, à l'anglaise) ?
Pour les digrammes en -h, la grammaire donne une explication. Au "gnomique", la présence de la consonne th dans la désinence -aoth produit une dissimulation dans la consonne finale du radical qui perd alors son -h orthographique. kazaghân "discourir", kazagaoth "on discourt". Frédéric Werst se réfère à ces consonnes comme des "aspirées". Le terme paraît impropre à première vue (il est phonétique et non pas orthographique), mais je me suis dit que c'était lié à l'histoire ancienne de la langue... peut-être que ces consonnes ont été réellement des aspirées au sens phonétique du terme, pour ensuite changer de prononciation. On aurait eu <ph>= */pʰ/, puis /f/. Cela se corse avec les consonnes <sh zh xh jh gh> /ʃ ð t‿ʃ ç ɣ/ opposées au simples <s z x j g> /s z t‿s ʒ g/. Comment faire dériver les premières d'aspirées hypothétiques */sʰ zʰ t‿sʰ ʒʰ gʰ/ ? Tout n'est pas si simple. Cette langue a connu et connaît encore au IIe siècle un foisonnement dialectal. Je ne citerai que le nom du dieu Merzân, qui est Margôn dans le dialecte d'Abwazarô en -90.
Vous l'aurez compris, cet ouvrage, acquis récemment, me fascine au plus haut point et je ne peux m'en détacher pour l'instant. Frédéric Werst, n'étant pas linguiste ou même philologue comme Tolkien, n'a peut-être pas systématisé les changements phonétiques de sa langue, mais il en donne une illusion extrêmement convaincante qui me conduit à extrapoler sans fin sur l'histoire ancienne du wardwesân. J'attends l'anthologie du IIIe siècle avec impatience. On aura enfin des détails sur l'alphabet Ward, dont vous pouvez voir un exemple ici.
Merci encore à Nemszev et Vilko pour nous avoir fait découvrir cela.
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 5 Fév 2014 - 23:43
Le 2e volume, Ward III" siècle, est paru en janvier. Je suis en train de le lire, et j'attendais d'en avoir fini la lecture pour le commenter sur ce fil. La magie du premier volume se retrouve dans le 2e, où l'auteur présente un wardwesân qui a un peu évolué par rapport à celui des 1er et 2e siècle, et développe le dialecte aênais, celui de la 2e ville du royaume des Wards. Dans le premier volume, une histoire ("le navire de verre") est écrite dans le dialecte de Kerb, qui semble proche de l'aênais.
Comme le premier volume, le 2e volume est bilingue, chaque page étant écrite sur deux colonnes, celle de gauche en wardwesân, celle de droite en français.
Le wardwesân est toujours aussi plein de /a/. Mais plus un son est fréquent, moins il apporte d'information. Je pense donc que le wardwesân, s'il était effectivement parlé, verrait ses /a/ atones (c'est-à-dire, non initiaux) évoluer rapidement pour ressembler à des /ǝ/. Cela n'aurait même pas besoin d'apparaître dans la forme écrite.
Dans une de ses nouvelles, l'écrivain anglais Jerome K. Jerome décrit ce qu'il appelle "the overhauling fiend", le genre de personne qui, voyant qu'une roue de votre vélo a l'air un peu voilée, entreprend sans vous demander votre avis de démonter et remonter le vélo pour régler le problème. Le résultat habituel est que le vélo devient totalement inutilisable...
J'ai bien peur d'être un "linguistic overhauling fiend" : je ne peux pas voir une idéolangue, ou même une langue naturelle, sans avoir envie de l'améliorer à ma façon. Le wardwesân n'y échappe pas, mais je m"abstiens, car je sais qu'il n'y a rien de plus pénible pour un créateur de langues que d'entendre quelqu'un lui dire : "C'est pas mal du tout ton truc. Il y a juste quelques petits détails à régler. Je m'en occupe..."
Le wardwesân s'écrit avec un alphabet complété par des signes syllabiques. J'ai compté au total 285 signes, dont certains sont différents à Mazrâ et à Xamarkan ! De plus, il est indiqué que tous les Wards n'utilisaient pas l'ensemble des signes, certains se limitant même aux signes alphabétiques. Le syllabaire n'est pas complet, les syllabes représentées étant celles qui sont les plus fréquentes en wardwesân. Certains signes représentent deux syllabes. Le syllabaire permet d'écrire le wardwesân de façon remarquablement compacte.
J'ai essayé : on peut utiliser l'écriture des Wards pour écrire en latin (phonétiquement, le wardwesân n'ayant pas le son h) et en espagnol (en transcrivant les v par des b, le son v étant inconnu en wardwesân). Toutefois, en latin et en espagnol, l'écriture est moins compacte, les syllabes les plus fréquentes dans ces deux langues n'étant pas les mêmes qu'en wardwesân.
Apprendre ces 285 signes ne doit pas être bien difficile : il suffirait d'avoir un texte utilisant tous ces signes sans exception, mettons sur deux ou trois pages, de le copier et recopier, de le lire à haute voix, de l'apprendre par cœur et de l'écrire de mémoire... Un effort un peu rébarbatif, certes, mais à ne faire qu'une fois...
J'avais pensé à créer une écriture semblable, mi-alphabétique mi-syllabique, pour le dibadien, d'environ 300 caractères. Mais il n'est pas évident de créer une police de caractères de plusieurs centaines de signes. Je me suis donc tourné vers l'alphabet Deseret.
Frédéric Werst indique d'ailleurs que de nos jours le wardwesân, suite à la colonisation française, s'écrit en alphabet latin.
Le lexique a la fin de Ward IIIe siècle comprend au moins 3000 mots : c'est suffisant pour un usage quotidien dans une culture pré-moderne. Le wardwesân est une idéolangue aboutie.
Emanuelo
Messages : 1402 Date d'inscription : 28/07/2013 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Mer 26 Mar 2014 - 10:48
Je m’étais acheté le tome 1. Au niveau idéolinguistique, c’est bluffant, mais j’ai arrêté ma lecture sas réussir à la finir. Je suis habitué à lire des textes antiques et médiévaux bilingues, et je m’attendais un peu à un pastiche réaliste de cette littérature : mais pas à un moment je n’y ai cru. Dommage.
Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 14 Fév 2021 - 18:21
Question à Vilko : ne lui as-tu pas parlé de notre forum ?
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 14 Fév 2021 - 19:11
Vilko a écrit:
en transcrivant les v par des b, le son v étant inconnu en wardwesân.
En castillan aussi, d'ailleurs, y m'semb'ben, puisque Valladolid (Capitale de la Castilla-Leon*) se prononce /baʎadɔli/ et Sevilla (capitale de l'Andalousie*) /sebiʎa/.
*Deux regiones où on cause l'espagnol sans trop de variantes (pas celles du Virus), si j'me trompe pas trop.
_________________
Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Wojnicz
Messages : 855 Date d'inscription : 13/12/2017
Sujet: Re: Wardwesân (F. Werst) Dim 14 Fév 2021 - 21:27
En espagnol, [b] et [β] sont deux allophones du même phonème, qui est orthographié b ou v selon l'étymologie. C'est [b] après une pause ou une nasale, sinon c'est [β], par lénition.
Vilko
Messages : 3567 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
En espagnol, [b] et [β] sont deux allophones du même phonème, qui est orthographié b ou v selon l'étymologie. C'est [b] après une pause ou une nasale, sinon c'est [β], par lénition.
Ahhh !!! les bilabiales ! J's'rais ben curieux de savoir ce qui les a rendu occlusives dans certaines langues et fricatives dans d'autres !