l'Esséntheam ([eS:E:n_jT_jeaŋ͡m]) (mots des étoiles) est une langue, pour le moment très peu développée qui est d'inspiration celtique pour la phonologie et japonaise pour la déclinaison (mais on observe des caractéristiques du turc et d'autres langues).
Malgré mon désir de s'éloigner des autres langues elle va malheureusement trop ressembler à l'irlandais pour la prononciation...
Au niveau grammatical je viens de me rendre compte que c'était plus proche de l'IE antique...
Enfin, on dira que c'est innovant pour une langue crée maintenant !
I : PhonologieLes consonnes sont modifiées par les voyelles qui les entourent. Comme en irlandais on distingue les consonnes hautes (en irlandais fines ou slender) des consonnes basses (en irlandais larges ou broad). Il existe trois mutations consonantiques la spirantisation, la lénition et la provection qui cette fois sont présentent pour toutes les consonnes. L'écriture est redondante, mais elle permet de ne pas faire d'erreur à la lecture d'un mot.
Les consonnes hautes le sont devant un i ou d'un e
à l'écrit. Les consonnes basses le sont devant un a, un o ou un u à l'écrit encore.
Les consonnes hautes sont palatalisées, leur prononciation le reflète soit par une palatalisation directe soit par une modification de la consonne en déplaçant le point d'articulation vers l'avant . Les consonnes basses sont vélarisées mais ce phénomène n'a pas causé une vélarisation totale, ainsi certaines consonnes sont de prononciation "normale", certaines consonnes sont aussi labialisées sur le modèle de w, les consonnes basses sont donc labialisées, vélarisées ou les deux.
Normale haute | Spirantisée haute | Provectivée haute | Lénifiée haute | Normale basse | Spirantisée basse | Provectivée basse | Lénifiée basse |
p [p_j] | ph [f_j] | hp [p_h] | bp | p [pˠ] | ph [w] | hp [pˠh] | bp [bˠ] |
b [bj] | bh [vj] | hb [bjh] | pb [v] | b [b_G] | bh [w] | hb [p_G] | pb [v] |
t [t] | t' [T] | ht [T_h_j] | dt [d] | t [t_G] | t' [T_w] | ht [t_G_h] | dt [d_G] |
d [d_j] | d' [D_j] | hd [t_j] | dt [D] | d [d_G] | d' [D_w] | hd [t_G] | td [D_w] |
c [c] | ch [S_j] | hc [c_h] | gc [J] | c [k_w] | ch [x_w] | hc [k_h] | gc [g] |
g [J] | gh [Z] | hg [c] | cg [C] | g [g_w] | gh [G_w] | hg [k] | cg [G_h] |
th* [T] | thh [h] | hth [T_j_h] | dth [D_j] | th [h_w] | thh [D_w] | hth [T_w_h] | dth [h] |
dh [D_j] | dhh [T_j | hdh [T_j] | tdh [h_j] | dh [h_w] | dhh [T] | hdh [T_w] | tdh [D_o] |
f [p] | fh [h] | hf [f_h] | vf [B] | f [f_G] | fh [h] | hf [f_h_w] | vf [v] |
v [B] | vh [f] | hv [f_j] | fv [h_j] | v [v_G] | vh [f_w] | hv [f] | fv [v_o] |
s [s_j] | s' [s_0_j] | hs [S_h] | zs [z] | s [s] | s' [x] | hs [s_h_w] | zs [z_w] |
ss [S:] | ss' [s:] | hss [S:_h] | zss [z:] | ss [s:] | ss' [x:] | hss [s:_h_w] | zss [z:_w] |
z [z] | zh [s] | hz [S] | sz [h_j] | z [z_G] | zh [G] | hz [x] | sz [x_o] |
sh [S] | sh' [x_j] | hsh [S] | zsh [Z] | sh [x] | sh' [X] | hsh [S_h] | zsh [G_w] |
x [x] | xh [h_j] | hx [x_h] | cx [G] | x [X] | xh [h_w] | hx [X_h_w] | cx [R_w] |
l [L] | lh [X_0] | hl [K] | rl [h_j] | l [l_G] | lh [h] | hl [K_h] | rl [l_G_o] |
r [r] | rh [r_0] | hr [G] | lr [h_j] | r [R_w] | rh [X] | hr [R_w] | lr [h] |
ll [L:] | llh [h:] | hll [K:_j] | rll [C_j] | ll [l:_G] | llh [h_w] | hll [K:_w_h] | rll [l:_G_o] |
y [j:] | yh [C] | hy [J] | wj [h_j] | y [H] | yh [S_w] | hy [k_w] | wy [h] |
w [H] | wh [h] | hw [J_w] | yw [h_w]] | w [w:] | wh [G_w] | hw [x_w] | yw [w_h] |
m [m_j] | mh [w~] | hm [m_h] | nm [p~] | m [ŋ͡m ] | mh [v~] | hm [f_h] | nm [v] |
n [n_j] | nh [D~] | hn [T_h] | mn [T~] | n [N] | nh [x~] | hn [T_h] | mn [D] |
*Il est notable que th peut être remplacé par þ et que dh peut l'être par ð (on obtient alors þh, hþ, dþ, etc, etc...)
Les voyelles sont brèves ou longues et la prononciation des diphtongues changent. Il est impossible d'avoir deux voyelles écrites de hauteur différente séparées par une consonne.
La spirantisation consiste en un relâchement général de la prononciation qui amène à prononcer les occlusives comme des fricatives et les fricatives de manière moins prononcée.
La lénition est un adoucissement qui se traduit par une spirantisation et un voisement.
La provection est exactement l'inverse de la lénition.
Les voyelles simples :
(J'utilise des accents aigus pour noter les voyelles longues)
Voyelles basses :
a [a] á [a:] ; o [o] ó [O:] ; u [ u] et ú [u:]
Voyelles hautes :
i [i], í [i:], e [e], é [E:]
Les diphtongues ont peu à peu perdu leur prononciation originelle si bien que l'écriture n'a presque plus de rapport avec la prononciation. Voici le tableau des diphtongues : (les cases avec X sont des combinaisons impossibles les prononciations sont en X-SAMPA sans crochets)
| a | e | i | o | u | ea |
a | X | a:e | E: | O: | a:o | E |
á | X | a:E | e:i | aw | O: | aE: |
e | ea | X | ey | Ew | o: | eEa |
é | ia: | X | E:i | eu: | 9: | E:a |
i | a: | ie | X | i:O | y: | e:a |
í | i:a | e: | X | i:o | i:y | ia: |
o | O | E | ui | X | ou | E:a |
ó | o: | o:e | u:i | X | O:u | O:E |
u | ua | ue | u: | wo | X | wea |
ú | wu:a | u:e | wi | O: | X | we: |
Positionnement :
Deux consonnes maximum sont acceptées l'une à côté de l'autre seulement en médiane. Si c'est le cas il ne peut y avoir que deux consonnes du même point d'articulation (pour les occlusives et les fricatives seulement, l ; r ; y et w sont acceptées en toute position) et de même voisement. Si on se retrouve dans une situation impossible, on doit placer un apostrophe qui montrera la présence d'un schwa euphonique
Aucune consonne sourde n'est acceptée en finale absolue (et donc dans les suffixes car aucun radical n'est nu).
Moins il y a de consonne plus un mot est considéré comme joli, ainsi on tendra à élider certaines consonnes dans certains cas (voir plus bas)
[b]
II : Morphologie théoriqueL'Esséntheam est une langue agglutinante et synthétique qui a la particularité de n'utiliser pour ainsi dire aucun verbe. Les noms sont donc les principaux constituants de la phrase. Les adjectif n'existent pas non plus, tout comme les adverbes et les pronoms.
Les noms subissent deux flexions :
- La flexion radicale, de type synthétique, qui fait varier le nombre, mais aussi le genre, la
personne et le temps (plutôt l'aspect). Cette flexion est régulière quoiqu'interne, elle met en jeu des alternances vocaliques, des infixes et des mutations consonantiques.
- La flexion affixale, de type agglutinant qui donne tout son sens au mot. Cette flexion met en jeu de très nombreux suffixes et quelques préfixes.
1 : Flexion radicaleLorsque deux affixes sont donnés, il faut choisir celui qui sera du même ton que la dernière voyelle du mot précédent. Si le mot se termine par une voyelle on choisir n'importe lequel.
Le genre se marque par un préfixe, celui-ci n'est pas obligatoire mais permet de montrer clairement le genre du mot. On trouve à chaque fois deux préfixes, le premier est utilisé lorsque la première consonne du mot est suivie d'une voyelle haute et le deuxième lorsque la première consonne est suivie d'une voyelle basse.
Il existe huit genres :
- Les genres humains :
in- pour le féminin
én- pour le masculin
aen- pour le neutre (ce qui ne désigne pas spécifiquement un homme ou une femme)
- Les genres animés (êtres doués de mouvement)
el- pour le féminin
iel- pour le masculin
oel- pour le neutre
-Les genres inanimés
em- pour les choses non physiques
uit- pour les choses inanimées physiques
Il est important de noter que le préfixe des genres humain et des genres inanimés ne peuvent se trouver devant un radical consonantique. On retirera la consonne du préfixe et on lénifiera la première consonne du radical pour les genres humains et le genre inanimé non physique, tandis que le t du préfixe inanimé physique sera remplacé par une provection.
Ex : Ta "personne" devient idta "femme", édta "homme" et aedta "adulte" . Éal "dieu" devient inéal "déesse", énéal "dieu" et aenéal "divinité". Thil "pensée" peut s'écrire ethhil "pensée" avec le même sens, mais aussi uihthil "pensée écrite, figée, réflexion écrite..."
Ces genres servent aussi à utiliser les "pronoms". Le nom Aeshí "chose" peut avoir de très nombreuses significations (comme res chez les Latins) avec le bon préfixe il sert d'équivalent à un pronom.
Il existe deux classes de nombre qui possède chacune trois nombres :
-Les dénombrables qui ont un singulier, un duel (deux choses liées ou non) et un pluriel
-Les indénombrables qui ont un singulatif (un parmi tous), un partitif (une partie du tout) et un totalitatif (le tout) (je n'ai pas d'autre terminologie)
Les nombres sont marqués par un infixe qui fait diphtongue avec dernière voyelle du mot, elle devient alors voyelle première du diphtongue, plusieurs règles ont trait aux modifications que cet ajout entraîne. Il faut savoir que chaque mot possède un nombre intrinsèque qui ne demande pas d'infixe, pour les dénombrables c'est le singulier généralement (fleur, personne, etc...) mais le duel dans certains cas (yeux ,mains , mariés, etc...) et jamais le pluriel. Pour les indénombrables c'est le totalitatif dans tous les cas (l'eau, à mettre ne parallèle avec de l'eau et une eau)
Pour les dénombrables
-i est la marque du singulier
-e, la marque du pluriel
-é, la marque du duel
Pour les indénombrables
-á est la marque du singulatif
-u, la marque du partitif
-le totalitatif n'a pas de marque.
Ex : Eltea "paire de jambes" est du duel lorsqu'il est nu, il donne donc eltiea "une jambe" au singulier et elteea "des jambes" au pluriel. Óu "eau" donne óáu "une eau" avec une séparation entre le o et le a, la diphtongue se déplaçant donc, et óea avec une diphtongue car il es possible dans ce cas de tout mettre ensemble.
La personne est notée par un suffixe, lui aussi soumis à l'interdiction d'une consonne entre deux voyelles de hauteur différente. On distingue comme généralement quatre personnes : la première inclusive, la première exclusive, la deuxième et la troisième. La première inclusive au singulier sert de forme de politesse (car il est considéré comme poli de ne pas parler à son interlocuteur directement, dictum est a me) et la première exclusive de "je" classique. Ce suffixe n'est pas non plus obligatoire il sert soit à préciser la personne soit à marquer la possession.
-e est le suffixe de la première personne inclusive
-í est celui de la première exclusive
-éa est celui de la deuxième personne
-Le troisième personne est non-notée car tous les noms sont de cette personne à l'exception de quelques uns. Dans ce cas ils prennent le suffixe -io
Ex : Féin "égo, moi psychique" est naturellement de la première personne exclusive, il fait donc Féinéa "son égo" et Féiní "ton égo".
Réatami "moi, mon prénom" est naturellement de la première personne exclusive, si quelqu'un veut m'interpeller il dira Réatamiéa "eh, Réatami !" ou alors il signifiera que le Réatami dont il parle n'est pas lui, mais son interlocuteur (car on utiliser son prénom comme pronom), il faut noter qu'il y a une seule diphtongue cette de éa, le i est séparé.
Enfin, Aeshí est naturellement de la troisième personne, il fait donc Aeshíéa "ta chose, ou toi", etc, etc...
Cet affixe marque aussi la possession plus généralement, mais seulement sur les noms inanimés. Féin peut donc aussi bien être traduit par "moi psychique" que par "mon psyché" ce qui revient au même mais qui sert d'exemple.
Enfin, le temps est noté par une mutation consonantique finale. On ne distingue que deux temps, le présent (ou inacompli) et le passé (ou accompli). Cette modification est la DERNIÈRE de la flexion radicale et s'applique au suffixe personnel
-Le Présent se note par le suffixe -t si le mot se termine par une voyelle ou par la provection.
-Le Passé se note par le suffixe -s si le mot se termine par une voyelle ou par la spirantisation.
Ex : Zói "maison" donne Zóit "les maisons actuelles, encore ici" et Zóis "les anciennes maisons, qui ne sont plus ici". At "livre" donne Aht "les livres actuels" et At' "les livres passés".
En somme on peut voir le mot :
édtaét (édtaeet) "nous, les hommes actuels" composé de Ta "personne".
2 : flexion affixaleOn distingue plusieurs types d'affixes :
-Les affixes sémantiques, qui ajoutent une valeur complémentaire au radical et qui sont tous des préfixes
-Les affixes grammaticaux qui donnent la fonction du mot dans la phrase et qui sont tous des suffixes
-Les affixes conjonctifs, qui montrent les relations à l'intérieur de la phrase, ils remplacent les conjonctions. Ils sont indifféremment des préfixes ou des suffixes.
Les affixes sémantiques :
- tel est le préfixe inchoactif (Ex : Neyi "repas" donne telneyi "début de repas" ou "commencer à manger")
- fon est le préfixe terminatif (on peut remplacer n par m en cas d'empêchement positionnel)
- isse est le préfixe translatif
- eti est le préfixe relatif (de reprise)
- iye est le préfixe de possibilité
- ti est le préfixe de capacité
- ano est le préfixe d'obligation
- atulón est le préfixe de destin (destiné à mourir)
- einula est le préfixe de tentative
- él est le préfixe factitif
- ur est le préfixe de désir
- Télio est le préfixe remplaçant le verbe servile "sembler" le complément (à qqun) est mis au subjectif
- mio est le préfixe d'antonymie
- iye est le préfixe indéterminé (remplace on, tous, etc)
- Tei est le préfixe augmentatif
- Ni est le préfixe diminutif
- Mé est le préfixe abessif, le nombre de la flexion radicale indique précisément ce qui manque
- Mu est le préfixe de négation
- To est le préfixe d'interrogation
- Nó est le préfixe d'interrogation négative
- Shonté est le préfixe affirmatif
- Nóti est le préfixe négatif
- Téloma est le préfixe démonstratif universel
- Ruli est le préfixe démonstratif proche
- Oteine est le préfixe démonstratif lointain
- Guleniamo est le préfixe démonstratif de majesté (très respectueux)
Les affixes grammaticaux : (Voir grammaire)
- es est le suffixe relatif (sujet, ou COD)
- ei est le suffixe prédicatif (prédicat de la phrase)
- é est le suffixe passif (passif de la phrase)
- on est le suffixe subjectif
(Ces premiers cas sont des cas finaux, qui indiquent le rôle dans la phrase, ils ne sont pas obligatoires mais ce sont les plus utiles)
- assoe est le suffixe directif
- lyen est le suffixe locatif
- elie est le suffixe essif
- azol est le suffixe appartitif
- eilte est le suffixe comparatif
- esli est le suffixe possessif passif
- á est le suffixe possessif
- etheo est le suffixe constitutif
- és est le suffixe génitif (de lieu)
- wo est le suffixe datif (de lieu)
- axolla est le suffixe locatif temporel (pendant que)
- uin est le suffixe temporel (tous les autres complément circonstanciels de temps)
- ezi est le suffixe antétemporel (avant que...)
- umal est le suffixe posttemporel (après que..)
- ixel est le suffixe bénéfactif (pour monsieur)
- anol est le suffixe final (pour gagner)
- axon est le suffixe sociatif
- etha est le suffixe de troisième plan
- élle est le suffixe instrumental
- itea/iteo est le suffixe intructif
- atunú est le suffixe causal
- aileu est le suffixe conséquentif
- opí est le suffixe de condition
- oxul est le suffixe distributif
- utle est le suffixe normatif (qui indique la norme de comparaison : plus grand que... )
Les post-suffixes servent à dénoter des positions spatiales entre autres:
-t ou la provection marque le subessif (sous la table)
-s ou la spirantisation marque le superessif (sur la table)
-n ou la lénition marque l'inessif (dans la maison)
-én marque le circumessif (autours de la maison)
-an marque le postessif (derrière la maison) (mot inventé)
-ín marque le proessif (devant la maison) (mot inventé aussi)
Les affixes conjonctifs :
- yoa/yeo est le préfixe additif (yoám (de yoaám) til "fleur et soleil")
- min est le préfixe négatif (phrase négative) (il faut remplacer le n par la lénification devant une consonne)
- ton est le préfixe négatif additif (équivalent de Mais ou de nec des Latins) on suit le même principe que pour "min" en lénifiant l'initiale consonantique.
3 : règles d'euphonieIl existe des règles régissant les rapprochement de voyelles effectués au cours des flexions.
-lorsque deux même voyelles sont en contact, on les rassembles en une seule voyelle longue. Si celle-ci l'est déjà on ne modifie rien.
-Lorsqu'un diphtongue subit l'ajout d'une autre voyelle. On traite les diphtongues dans l'ordre de lecture, en commençant toujours par les deux premières voyelles.
-Il est considéré comme esthétique de mettre deux voyelles de hauteur différente accolées ou de mettre une seule voyelle longue (pour le choix des suffixes)