grammaire! pourquoi faire :-)) ?

sansaccent a écrit:

les séparateurs étaient des pré- et suffixes qu'on a laissé traîner devant et derrière les mots pour économiser de la stèle et après on n'a jamais ressenti le besoin de les dissocier... on dit qu'il n'y a pas de pronoms, mais en fait, les terminaisons sont des post-pronoms, ou, inversement, comme ils jouaient le même rôle, on aurait pu les considérer comme tels et les écrire séparément. le romain n'avait pas besoin de la "tape linguistique sur l'épaule"

Aucune langue indo-européenne ne dissocie les terminaisons verbales du verbe. Même des langues bien antérieurs au latin dont on a pu retrouver des traces écrites. Le fait que les terminaisons verbales soit issues d'une agglutination de pronoms est complétement hypothétique. D'ailleur comment expliquer que le grec et le latin possèdent des "doubles jeux" de désinences ? Exemple, le verbe amo, aimer en latin, à l'actif :

amo
amas
amat
amamus
amatis
amant

et au passif

amor
amaris
amatur
amamur
amamini
amantur

Le grec possède également des désinences différentes selon les voix, mais aussi selon le temps ( désinences primaires et secondaires ).
Si les désinences sont d'ancien pronoms, l'agglutination est tellement ancienne que les latins ne pouvaient pas en avoir conscience. Ce ne sont pas les mots qu'on laissait à coté pour "économiser de la stèle". Ou alors pas mal de milliers d'années avant les latins, et donc sans doutes avant l'écriture.

sansaccent a écrit:

la position des mots dans la phrase ! le turc ne considère pas cela comme un élément de grammaire

Ca ne contredit en rien ce que je disais puisque le turc est une langue agglutinante, où l'on a pas besoin de l'ordre des mots pour identifier la fonction d'un mot.

sansaccent a écrit:

ça fait propager les pires âneries. par exemple le malgache fut longtemps mis dans le même panier que l'indonésien.

Et l'est toujours, car le malgache est, au même titre que l'indonésien, considéré comme une langue austronésienne, si c'est de ça dont tu parles.

Myrddin a écrit:

Le fait que les terminaisons verbales soit issues d'une agglutination de pronoms est complétement hypothétique. D'ailleur comment expliquer que le grec et le latin possèdent des "doubles jeux" de désinences ? Exemple, le verbe amo, aimer en latin, à l'actif :

amo
amas
amat
amamus
amatis
amant

et au passif

amor
amaris
amatur
amamur
amamini
amantur

Facile : "amor" vient de "amo" plus le suffixe passif -r. Les autres formes aussi, avec des déformations dues à l'usure phonétique (la forme "amamini" peut s'expliquer par l'alternance r/n, comme dans iter/itineris, bien attestée dans les langues indo-européennes anciennes).

Myrddin a écrit:

Si les désinences sont d'ancien pronoms, l'agglutination est tellement ancienne que les latins ne pouvaient pas en avoir conscience.

Certainement. De même, les français ne sont pas conscients du fait que "j'aimerai" est une ancienne forme analytique : "ego amare habeo".