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| Breton Stellaire | |
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Auteur | Message |
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Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Breton Stellaire Jeu 11 Juil 2019 - 12:30 | |
| Après avoir acheté plusieurs méthodes et grammaires, je désespère de parler un jour le Breton.
Constatant d'un autre côté mes progrès rapides en latin grâce au latin stellaire, je me suis dit, pourquoi ne pas appliquer la même approche avec le breton ?
Approche que je résume :
1°) Importer tout le vocabulaire breton, supprimer tous les éléments grammaticaux bretons, appliquer les terminaisons stellaires.
2°) Traduire toutes mes phrases de latin stellaire en breton stellaire pour pratiquer et possibleemnt le vocabulaire breton dans sa partie invariable.
3°) Retourner au breton en rétablissant pour chaque élément grammaticale les éléments bretons appliqués à la partie invariable du vocabulaire breton.
*
Je pars de la Grammaire Bretonne pour tous d'Eugène Chalm, qui pose certains problèmes et ne permet pas de parler breton, mais elle a l'avantage de présenter la grammaire bretonne selon un plan qui permet une stellarisation immédiate.
Pour le lexique, je partirai du dictionnaire français breton élémentaire recommandé par la plus récente méthode Assimil, et je me baserai aussi dans la mesure du possible sur cette méthode assimil, plus les inévitables dictionnaires en ligne avec vérifications.
Bien sûr, le stellaire va permettre de parler immédiatement mais selon des phrases qui peuvent n'avoir rien à voir avec la syntaxe bretonne, et le stellaire permet de dériver de manière non bretonne les mots bretonnes.
*
En attendant l'étape 3 pour appliquer la syntaxe bretonne, j'emploierai le moins possible les dérivations stellaires pour permettre d'acquérir en priorité le vocabulaire breton existant.
Une exception, les mots composés bretons ambigus, typiquement "salle à manger" (salle que l'on va manger, salle dans laquelle on mange, salle dans laquelle il est prévu de manger, salle appartenant à quelqu'un qui s'appelle "manger" etc.). Dans ce cas, avec en plus le fait d'accorder "salle" et pas "à manger", "à manger" et "salle" seront stellarisés séparément, en fonction de leur sens exact.
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Dernière édition par Greenheart le Jeu 11 Juil 2019 - 13:41, édité 2 fois | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 11 Juil 2019 - 13:32 | |
| Les verbes
Les verbes bretons ont tous une base verbale, donc pour conjuguer en breton stellaire, il suffit d'éliminer terminaison bretonne de l'infinitif et d'ajoutez les terminaisons stellaires.
Par exemple :
Evãn (boire) a pour base verbale EV.
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Pour conjuguer à tous les temps, tous les aspects, tous les modes, toutes les voix en stellaire, vous ajoutez A si le sujet est une femme (un être femelle), O si c’est un homme (un être mâle), U si c’est un homme ou une femme.
Ajoutez ensuite M pour la première personne, S pour la seconde personne, T pour la troisième personne. Ajoutez encore I si la personne est plurielle.
Ajoutez ensuite entre la base et la terminaison de nature du sujet et de personne du sujet toutes les autres terminaisons liées par exemple au mode, aux voix, au temps, à l'aspect, à la fréquence etc.
*
Ce qui nous donne pour une femme (voyelle de nature du sujet A)
1ère personne Evam (je bois) Evami (nous buvons) 2nde personne Evas (tu bois) Evasi (vous buvez) 3ème personne Evat (elle boit) Evati (elles boivent)
Ce qui nous donne pour un homme (voyelle de nature du sujet O)
1ère personne Evom (je bois) Evomi (nous buvons) 2nde personne Evos (tu bois) Evosi (vous buvez) 3ème personne Evot (elle boit) Evoti (elles boivent)
Pour une femme ou un homme (voyelle de nature du sujet U)
1ère personne Evum (je bois) Evumi (nous buvons) 2nde personne Evus (tu bois) Evusi (vous buvez) 3ème personne Evut (elle boit) Evuti (elles boivent)
Pour une chose ou dans une tournure impersonnelle (voyelle de nature du sujet E)
1ère personne Evem (je bois) Evemi (nous buvons) 2nde personne Eves (tu bois) Evesi (vous buvez) 3ème personne Evet (elle boit) Eveti (elles boivent)
*
Se pose seulement le problème des verbes bretons très irréguliers, c'est-à-dire qui changent complètement de formes sur les premières conjugaisons (présent, passé simple, imparfait, futur).
La base est alors retenue à partir de l'infinitif, sauf pour Mont (aller), où cette base verbale n'est apparemment jamais utilisée pour former la conjugaison, mais à la place une forme qui rappelle celle du latin EO, latin stellaire EJYRE / EJUM. Je vais donc dans ce cas utiliser E comme base verbale sauf si je découvre un sens concurrent.
Je sais (et je suis une femme) : Gouzam. Tu sais (et tu es un homme) : Gouzom. Il ou elle sait, on sait (et c'est une femme ou un homme) : Gouzut. Une chose sait, on sait (impersonnel) : Gouzet.
Pour le pluriel, ajouter I à la fin du mot.
Nous savons (et nous sommes des femmes) : Gouzami. Vous savez (et nous sommes des hommes) : Gouzosi. Ils ou elles savent (ce sont des hommes ou des femmes ou un mélange) : Gouzoti. Des choses savent, des gens ou des choses savent (impersonnel) : Gouzeti.
Futur > je saurai (je suis une femme) : Gouzyxam. Passé simple > Tu sus (tu es un homme) : Gouzycos. Antérieur > Il ou elle eut su (un homme ou une femme) : Gouzyqut. Imaginaire > Que nous sachions / si nous savions / nous saurions : Gouzybomi. Futur passif > Ce sera su : Gouzyzybet.
Prononcez tous les Y intérieurs comme le "i" de "lit".
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La grammaire de Chalm mentionne quelques adverbes comme ne (non) ou en-me (l'un l'autre, soi-même). Il suffit d'ajouter Y aux adverbes pour les stellariser, et ce Y ne se prononce pas. S'il faut le faire entendre, on le prononcera soit "ü" de "tutu", soit "you" si on n'arrive pas à prononcer "ü".
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Dernière édition par Greenheart le Jeu 11 Juil 2019 - 13:38, édité 1 fois | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 11 Juil 2019 - 13:36 | |
| L'infinitif
Les infinitifs ne sont pas des verbes, mais des noms car ils s’utilisent comme des noms, pour l’instant dans toutes les langues que j’ai jamais apprises ou découvertes. En Stellaire, vous ajoutez YR (« ir ») à la base verbale, puis A si celui qui déclenche l’action est une femme, O si c’est un homme, U si c’est un homme ou une femme, E si la tournure est impersonnelle. Manger et boire. Debryre hagy evyre. @ Débriré hag’eviré.
*
L’infinitif étant un nom, donc le stellaire lui ajoute un N si ce nom est complément d’objet direct ou après une préposition qui indique quelque chose qui est dépassé ou au-devant de l’action, un K si c’est une chose qui contient l’action ou accompagne le sujet pendant l’action ; un L si ce nom représente une chose témoin ou destinataire de l’action ; un F si c’est un complément de nom, c’est-à-dire si le nom représente la provenance ou l’origine d’une chose dont le nom se trouve juste après, ou avant s’il n’y a aucune confusion.
J’aime manger (= j’aime que je mange). Karom debryron. @ Karôm débrirôn.
Tu aimes quand je suis en train de manger (= j’aime être dans l’action de manger). Karas debryrok. @ Karas débrirôk.
Pour manger, je mets une serviette Debryrol gwiskom serviedennen. @ Débrirôl gwiskôm serviedennén.
L’art de manger Ale debryruf arze. @ Alé débrirouf arzé.
*
En Stellaire, vous pouvez conjuguer tous les noms, donc les infinitifs. Vous décrivez alors une action se déroulant au même moment qu’un verbe précédent qui n’est pas à l’infinitif — à défaut au présent de narration. Si vous ajoutez alors une terminaison qui change le temps du verbe à l’infinitif, l’action se déroule à un moment décalé dans le temps par rapport au verbe précédent, à défaut, décalé du présent. Notez qu’alors, les autres terminaisons de temps se place avant la terminaison YR de l’infinitif.
J’aime. J’aimerai. J’aimai. Karom. Karyxom. Karycom. @ Karôm. Kariksôm. Karitchôm.
(à cette époque) J’aime. J’aimerai. J’aimai. Karyrom. Karyxyrom. Karyxyrom. @ Karirôm. Kariksirôm. Kariksirôm.
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Je précise que je n'ai pas encore vu l'article ou les conjonctions ou les prépositions en breton, donc la traduction peut changer si j'ai mal deviné le fonctionnement de ces mots en breton, donc comment il faut les stellariser.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Ven 12 Juil 2019 - 0:07 | |
| Je viens d'achever le survol de la grammaire d'Eugène Chalm et il n'y a strictement aucun obstacle à stellariser le breton. On dirait même que le breton reçoit particulièrement bien les terminaisons stellaires, et tout ce qu'il peut grammaticalement signifier est largement couvert et dépassé par le breton stellaire.
Du coup, mon projet devrait aboutir beaucoup plus vite que ce que je m'attendais : la phase 2 sera excessivement simple (stellariser la totalité du vocabulaire breton), et la phrase 3 ne devrait poser aucune difficulté, les points de grammaire breton se retrouvant très facilement à partir de la terminaison stellaire, en tout cas si je ne me base que sur la grammaire de Chalm.
Concrètement, cela veut dire que d'ici ce dimanche, je devrais disposer de la grammaire complète du breton stellaire, et à partir de la semaine prochaine pratiquer le vocabulaire courant en contexte à partir de la progression du Latin Stellaire.
Simultanément je devrais pouvoir traduire le breton stellaire en breton et donc commencer à pouvoir parler et comprendre le breton vers septembre, tandis que le réflexe des mutations devrait s'imprimer.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Ven 12 Juil 2019 - 13:46 | |
| Du coup, j'ai commencé à stellariser le dictionnaire élémentaire autant.
Il faudra entre un et deux mois pour traduire toutes les entrées (200 pages environ, 10 pages par jour sans fioriture). Le dictionnaire élémentaire breton stellaire sera ensuite aligné sur celui du latin stellaire, et augmenté de tout ce que je pourrais trouver de fiable.
Voici les règles de stellarisation du breton au fur et à mesure que je les découvre :
* respecter l'orthographe et les dérivations bretonnes pour faciliter la bascule du breton stellaire vers le breton.
* ne pas confondre les suffixes et les terminaisons grammaticales bretonnes, maintenir les suffixes - en particulier ne pas confondre l'adjectif et le participe passé.
* souder les mots avec tirets, les prépositions dans les locutions ("à propos de" > aproposdey), idem pour les conjonctions ("selon que" > "selonquey").
* avoir une entrée séparée pour chaque combinaisons de mots à partir d'un seul mot.
* toujours définir un nom ou un adjectif en français par l'expression "celui qui est", "celle qui est", "ce qui est" pour vérifier que la nature est la bonne.
* lorsque le nom s'écrit différemment au pluriel ou que le verbe a une base verbale différente de celle de l'infinitif, proposer les deux orthographes, la terminaison stellaire levant toute ambiguïté.
* le verbe aller et ses composés reçoit deux bases, eu+ (équivalent de ej+ en latin stellaire) et mont+ (dérivé de l'infinitif, sous réserve).
* les mots composés sont reconstruits selon le sens, mais peuvent apparemment se souder complètement et la terminaison stellaire est collée à la fin du mot soudé ("ange-gardien" > "angegardieno").
... etc.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Ven 12 Juil 2019 - 18:07 | |
| Le nom
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Je déroge légèrement au plan de la grammaire de Chalm en commençant par les noms, puis en enchaînant sur l'article et enfin en abordant les compléments de noms, qui utilisent à la fois les noms et les articles bretons.
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En breton, deux genres le masculin et le féminin ; en Stellaire, pas de genre, seulement les quatre natures : être mâle O, être femelle A, être mâle ou femelle U, chose E, ajoutez I à la fin pour les pluriels aucune irrégularité.
Du coup, les terminaisons féminines (par exemple EZ) et plurielles bretonnes sont facilement remplacées. On peut cependant maintenir les dérivations bretonnes, afin de faciliter la bascule du breton stellaire vers le breton.
Un chanteur. Ulo kanero. @ Ulô kanêrô.
Une chanteuse Ula kanera = Ula kanereza. @ Ula kanêra = Ula kanêréssa.
*
Si vous voulez parler d’un homme ou d’une femme, vous ajoutez la nature U.
Un chanteur ou une chanteuse. Ulu kaneru. @ Ulou kanêrou.
En stellaire, vous êtes obligé de préciser la nature A, O, U, E et cette nature doit correspondre forcément avec la réalité, sinon vous mentez.
***
Les verbes conjugués s’accordent avec leur sujet, les adjectifs sont des noms qui prennent la même terminaison que l’objet qu’ils décrivent, ils se mettent forcément au pluriel I s’ils décrivent plusieurs objets.
Un chanteur anglais Ulo kanero saozo. @ Ulo kanêrô sauzô.
Une chanteuse anglaise. Ula kanera saoza. @ Ula kanêra sauza.
Une chanteur et une chanteuse anglais. Ulo kanêro hagy kanêra saozui. @ Ulo kanêro hagü kanêra sauzoui.
***
La même base de nom peut recevoir toutes les natures. Il faut alors distinguer les noms d’état et les noms d’action. Cela se fait par rapport au sens breton du mot, mais aussi en vérifiant s’il existe un verbe dont la base verbale est identique ou proche de la base nominale.
Les noms d’état décrivent une qualité, un état ou une espèce, qui désigne une femme, un homme, une femme ou un homme, une chose dans cet état ou l’état lui-même, de cette qualité ou la qualité elle-même, de cette espèce ou l’espèce elle-même.
Si vous ajoutez la terminaison de personne M, S ou T, vous transformez le nom en verbe d’état, qui attribue une certaine qualité, un certain état, ou range dans une certaine espèce à la fois le sujet du verbe (nom d’homme, de femme, d’objet) et l’attribut.
Un homme anglais Ulo Saozo. @ Ulô Sauzô.
Une femme anglaise. Ula Saoza. @ Ula Sauza.
Une chose anglaise. Ule Saoze. @ Ulé Sauzé.
La langue anglaise. Ale soznege. @ Alé sauznêgé.
Anglais, de langue anglaise. Saozneke. @ sauznêké.
En anglais Saozneky. @ sauznêkü = sauznêk.
*
Les noms d’actions décrivent une activité qui aboutit à un résultat ; le nom d’homme ou de femme de même base doit être le nom de celui ou celle qui déclenche l’action, tandis que le nom de chose désigne le résultat.
Un chant. Ule kane. @ Ulé kané.
Un chanteur. Ulo kanero = Ulo kano. @ Ulô kanêrô = Ulô kanô.
Une chanteuse. Ula kanereza = Ula kana. Ula kanêréssa = Ula kana.
Donc en ajoutant M, S ou T à ces noms, vous obtenez le verbe conjugué décrivant l’action déclenchée pour obtenir le résultat désigné par une chose de même base verbale.
Chanter Kanyre. @ Kaniré.
Une chanteuse chante un chant. Ula kanereza kanat ulen kanen. @ Ula kanêréssa kanat ulén kanén.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Dim 14 Juil 2019 - 19:15 | |
| L'articleCela va être du rapide. En breton, il n'y a que trois articles : défini, indéfini, zéro (c'est-à-dire, pas mentionné). La dernière lettre des articles indéfinis et définies varie du N au R en passant par L (par exemple AN, AL, AR) selon la première du mot qui suit. Sauf que ces trois consonnes se produisent quasiment au même endroit dans la bouche. Le L est la consonne centrale, donc les articles en breton stellaire se termineront toujours par L, plus la voyelle de nature du nom déterminé. Ce qui nous donne : Indéfini (un, une, des), "ul" (prononcé "eul"). Défini (le, la, les), "al"), "al". Quant à l'article zéro, il est possible en Stellaire comme en Latin de sous-entendre l'article défini ou pas, et le partitif peut s'indiquer par la terminaison complément de nom = génitif F, le génitif se comprenant comme la provenance du nom complété. L'article stellaire peut sans problème s'appliquer à un nom propre, et peut aussi servir de pronom. Donc la totalité des sens bretons est couverte par le breton stellaire, en sachant que le stellaire a bien davantage de pronoms / déterminants, mais c'est sans doute le plan de la grammaire de Chalm qui cache la forêt des déterminants bretons. La suite et l'exploration du dictionnaire élémentaire nous en dira plus. *** Les compléments du nomCe sera moins rapide Cette partie de la grammaire de Chalm s'intitule "la mise en relation des noms" et couvre les cas de figures suivants : * Le complément de nom indéfini, ou complément de déterminationa) sans prépositionLe nom complément est indéfini et désigne une matière, un être, la destination d'une chose ou l'objet d'une action. 1. An tamm bara (le morceau de pain = provenant d'un pain). 2. Ur vandennad vugale (une bande d'enfants = composée de plusieurs enfants) 3. Ar marc'h brezel (le cheval de guerre = employé pour faire une guerre). 4. Un ever dour (le buveur d'eau = buvant une eau) 5. Sistr menaj (du cidre de ferme = un cidre provenant d'une ferme). En breton stellaire, le complément de nom F ou génitif suffit apparemment. Notez bien qu'à chaque fois, les deux noms complété et complétant désignent bien deux objets différents et que si le nom complété est sujet du verbe conjugué, le nom complétant ne peut l'être. Par exemple, dans "le cheval de guerre boit de l'eau", ce n'est pas "une guerre" qui boit de l'eau. Donc : 1. Al tamme baraef. 2. Ul bandennade bugalefi. etc. b) préposition "a" La préposition "a" bretonne se traduit par "de" en français, mais elle correspond au sens au datif latin dans le sens du témoin, "au regard de", "rapport à", "vis à vis de". Cependant le latin permet de considérer l'appartenance à une catégorie comme le fait de provenir de cette catégorie, et le datif latin ne s'emploie que dans le contexte de la phrase, pas dans celui de la définition des mots qui composent la phrase, donc nous retombons sur le complément de nom / génitif stellaire. Les cas de figure sont : * Indiquer une qualité : 1. Un den a galon (une personne de cœur = avec un cœur, empathique) 2. Ar feunteun a vuhez (la fontaine de jouvence = la fontaine à jouvence, concernant le rajeunissement) * Indiquer une profession 3. Un den a vor (une personne de mer = que la mer voit, en rapport avec une mer) 4. Un den a vicher (un professionnel, une personne de métier = en rapport avec un métier) * Indiquer un âge approximatif 5. Un c'harr-tan a bemp mil euro (une voiture de cinq mille euros = appartenant à la classe des voitures qui coûtent ce prix). 6. Un tour a dregont metr (une tour de trente mètres, atteignant les trente mettre = appartenant à la classe des tours de cette hauteur). Ce qui nous donne : 1. Ul dennu kalonef. 3. Ul dennu moref. 5. Ul karre pempi mili euroefi. *** (la suite lundi prochain) | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mar 30 Juil 2019 - 22:36 | |
| Suite du chapitre des compléments de noms.
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c) Chose possédée déterminée
Nom sans article (chose possédée) + Nom commun introduit par l’article défini ou indéfini.
La fenêtre de la maison. BR : Prenestr an ti. BRST : Prenestre ale tie.
En stellaire, le rapprochement de deux mots de même terminaison indique qu’il s’agit d’un même objet.
BRST : Prenestre tie. La fenêtre-maison.
Séparer les deux mots par un article suppose que ce sont deux objets distincts qui tiennent le même rôle de dans la phrase (dans cet exemple le sujet du verbe conjugué).
BRST : Prenestre ale tie La fenêtre et la maison
Le breton semble considérer tous ses articles comme la préposition « à », ce qui correspond à l’emploi latin du datif, en confondant à nouveau le datif au niveau de la phrase et le datif au niveau du groupe nominal.
BR : Prenestr an ti. FR : La fenêtre à la maison. LA : Fenestra domuī.
Le sens premier de « la fenêtre de la maison » est bien la provenance : la fenêtre qui provient de la maison, et ce sens en Stellaire est déjà assuré par le génitif F. Donc en breton stellaire, cette manière d’indiquer la possession (et en fait en réalité la provenance) se fait par le génitif F placé de préférence devant le nom complété, ou alors isolé par une virgule séparatrice de la suite de la phrase.
BRST : Tief Prenestre. FR : la fenêtre de la maison.
*
Pour les cas où le nom qui complète s’utilise sans article ou les noms propres accolés, on retombe strictement dans les mêmes solutions. Le breton hiérarchise les noms juxtaposés différemment du Stellaire, et cette hiérarchie est déjà gérée par Stellaire, c’est-à-dire que le breton ne dit rien de plus que ce que le Stellaire dit déjà dans ces cas.
Le chien de Yann (en supposant que Yann est un homme).
BR : Ki Yann. BRST : Kio Yannof.
***
d) Complément de qualité.
En breton, mot + possessif + complément.
L’homme aux cheveux roux. BR: Paotr e vlev ruz. BRST : Paotro blevo ruzo.
La solution est inverse en stellaire : tous les mots portant la même terminaison représentent le même objet sauf déterminant, virgule séparatrice ou tout élément indiquant qu’il ne s’agit pas du même objet.
Donc en Breton stellaire, cette tournure est simplement inutile : il suffit de juxtaposer la qualité et son possesseur. Par ailleurs, le mot « homme » (paotr) ne sert presque à rien car son sens est déjà porté par la terminaison stellaire de nature O.
On notera que le génitif fonctionne aussi, et est obligatoire si dans la suite de la phrase, le complément a un rôle séparé à jouer. Dans l’exemple suivant, le bloc « cheveux roux » correspond à un objet, et le bloc « homme » correspond à un autre objet.
L’homme aux cheveux roux = un homme de cheveux roux (d'entre ceux qui ont les cheveux roux). BRST : Paotro blevef ruzef.
***
e) Nom indéterminé.
Nom indéfini ou pluriel ou partitif, complété par DA pour un être animé, EUS / AG (vannetais) sinon. L’idée est « donné par », c’est-à-dire sorti d’un groupe, distribué par un objet ou un individu.
Cet idée peut se traduire sans problème par le génitif stellaire F, mais correspond aussi à la préposition DY, + accusatif N, ou le déterminant DU, qui correspond au français « de le ». Le sens est légèrement différent à chaque fois.
Une amie de ma sœur. BR : Ur vignonez da’m c’hoar. BRST 1 : Ul mignoneza c’hoaraf. BRST 2 ; Ul mignoneza dy c’hoaran. BRST 3 : Ul mignoneza da c’hoara.
***
(à suivre) | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mer 31 Juil 2019 - 18:24 | |
| Suite des compléments de noms.
La progression de la grammaire de CHALM complique un peu les choses car pour présenter tel cas de figure, il faut aller consulter des chapitres que l'on n'a pas encore vus.
***
f) demonstratif
Préposition EUS ou AG ou A si la préposition est déclinée. Il y a à nouveau en breton une confusion entre le datif d’attribution et le génitif ou complément de nom de provenance. Dans certains cas, la solution est la même que pour « une amie du pays ».
C’est un homme du pays. BR : Hennezh ‘zo un den eus ar vro. FRGL : celui-là / est / un homme / de / le pays. BRST 1 : Hennezho sot ulo deno alef broef. BRST 2 : Hennezho sot ulo deno dy broen. BRST 3 : Hennezho sot ulo deno de broe.
*
Mais dans d’autres cas, lorsque la préposition est déclinée en fonction de la présence (donc en réalité ce n’est pas une préposition mais la contraction de la préposition et du pronom personnel correspondant à la personne, au genre et au nombre bretons), il me semble que nous sommes clairement dans le cas d’un partitif datif, c’est-à-dire que le complément de nom indique bien une distribution (donné par), qui en stellaire s’exprime par le déterminant DE, ou la préposition DY + accusatif N, et un datif (revenant à, attribué à, qui appartient à, récipendaire).
Or, le datif élimine forcément l’accusatif N, donc il ne reste que deux traductions stellaires possibles : soit le génitif de provenance appliqué au pronom personnel complément, soit le pronom déterminant au datif, ou bien encore au même cas que le nom complété.
Cette pièce en une partie de lui (je suppose que lui est un homme). BR : Ar pezh-se ‘zo un darn aneshañ. FRGL : Cette pièce / est / une partie / de lui. BRST 1 (génitif) : Ale pzehe set ule darne lof. BRST 2 (partitif au datif) : Ale pezhe set ule darne dol. BRST 3 (partitif au nominatif) : Ale pezhe set ule darne do.
Dans le cas 3, je constate qu’en stellaire le complément de nom « de lui » (do) s’applique aussi bien à « pièce » (sujet) qu’à « partie » (attribut), ce qui est très logique – ces trois mots occupant le rang de sujet du verbe conjugué tout en représentant trois objets différents.
***
g) Cas d’une partie (fraction, numéral, pronom indéfini) Idem : préposition EUS ou A(G).
La moitié de l’équipe BR : An hanter eus ar skipailh FRGL : La moitié / de / la équipe. BRST 1 (génitif) : Al hantere alef skipaihef. BRST 2 (partitif sujet) : Al hantere de skipaihe.
Je note qu’utiliser la préposition stellaire DY place la relation de distribution par le complément d’objet au niveau de l’action plutôt que du groupe nominal, comme dans :
C’est la moitié de l’équipe = De l’équipe, seule la moitié est là. BRST : Al hantere set dy skipaihen. = Dy skipaihen, al hantere set.
La moitié de l’équipe travaille. = De l’équipe, seulement la moitié travaille. BRST : Al hantere dy skipaihen labouruti. = Dy skipaihen, al hantere labouruti.
Je ne sais pas encore à quel point les prépositions EUS ou AG sont strictement équivalente à DY, ce qui permettrait de remplacer dans les exemples précédents DY par EUSY ou AGY.
***
h) Superlatif
Toujours avec les prépositions EUS ou A(G).
Le plus âgé des deux* (je suppose « deux hommes »). BR : Ar c’hoshañ eus an dilennidi. FRGL : le âgé-plus / à=de / les élus. BRST 1 (génitif) : Al koshaño alofi dilennadofi. BRST 2 (partitif sujet) : Al koshaño doi dilennadoi. BRST 3 (préposition+accusatif) : Al koshaño dy dilennadoni.
*Dilenndi signifie « élus » à ma connaissance (pluriel de Dilennad). « Deux » se traduirait par « daou ». Mais peut-être il y a quelque chose qui m'échappe ?
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 8 Aoû 2019 - 15:36 | |
| Suite et fin du chapitre sur les compléments de nom bretons.
***
i) Autres prépositions
Le complément de nom est introduit par une préposition. Apparemment, le génitif stellaire peut toujours s’appliquer, tant qu’il y a origine ou provenance.
Pour ajouter le sens de la préposition bretonne, il suffit de stellariser la préposition bretonne non déclinée en lui ajoutant Y.
*
(direction)
Le chemin de la plage = le chemin jusqu’au bord de mer. BR : An hent d’a aod (préposition da). BRST 1 (génitif) : Ale hente aodef. BRST 2 (partitif) : Ale hente de aode. BRST 3 : Ale hente day aoden.
*
(adjuvant)
L’aide des pompiers = l’aide d’avec les pompiers. BR : Sikour digant ar bomperien. BRST 1 : Sikoure pomperefi. BRST 2 : Sikoure diganty aleki pompereki.
*
(moyen)
Un bateau à voile = un bateau par toile. BR : ur bag-dre-lien. BRST 1 (mot composé) : ul bage’drey’lienek.
Le partitif et le génitif ne peuvent s’appliquer, car le bateau n’est pas de toile, ni donné par la toile.
*
(vis à vis)
La peur des chiens = la peur envers / devant les chiens. BR : an aon rak ar chas. BRST 1 (génitif) : al aone alufi kiufi. BRST 2 (complétif) : al aone dei alui kiui. BRST 3 (composé) : al aone’raky’(aluni)’kiuni.
Ici le partitif et le génitif stellaire peuvent s’appliquer : la peur vient des chiens ou est donnée par les chiens.
*
Se pose cependant la question d’une phrase complète : les prépositions introduisent des compléments indirects du verbe conjugué, pas du nom complété, donc il pourrait y avoir un problème si le complément de nom ne peut être compris comme le complément du verbe conjugué.
A : Je vois le chemin jusqu’à la plage = je vois jusqu’à la plage le chemin qui va jusqu’à la plage.
B : Je vois le chemin jusqu’à la plage = je vois le chemin qui va jusqu’à la plage mais je ne vois pas la plage.
*
En stellaire, l’équivoque se lève en ajoutant des apostrophes de liaison entre les mots, comme en français on ajouterait des tirets. L’apostrophe de liaison indique que les mots liés ne désignent qu’un seul objet et non un objet par mot, quels que soient les terminaisons stellaires de chaque mot.
A : Je vois le chemin jusqu’à la plage (et je suis un homme, et je vois jusqu’à la plage). BRST : Gwelom len henten day aoden.
B : Je vois le chemin jusqu’à la plage (et je suis un homme, et je ne vois pas jusqu’à la page). BRST : Gwelom len henten’day’aoden.
***
j) Le complément de nom anticipé (anaphore)
Complément de nom + nom défini rappelé par un déterminant possessif
Les cheveux de Yann sont noirs. BR : Yann ‘zo du e vlev = Yann eo du e vlev = Yann est noir de ses cheveux à lui. BRST 1 (un seul objet) : Yanno sot duei enei velvei = Yann a ses cheveux noirs (est noir en partie de ses cheveux). BRST 2 (génitif) : Yanno sot duo enefi velvefi. = Yann est noir de ses cheveux (provenant de ces cheveux). BRST 3 (complétif) : Yanno sot duo dei enei velvei = Yann est noir de ses cheveux (donné par ses cheveux).
Dans ce cas, en stellaire, nous sommes vraiment dans le cas où il n’y a qu’un seul objet (Yann cheveux compris), et de mon point de vue il n’y a pas de complément de nom.
Notez que le fait que l’adjectif breton ne s’accorde pas (invariable en genre et en nombre), il y a une ambiguïté : l’adjectif « noir » pourrait s’appliquer aux cheveux et non à Yann, et la construction grammaticale change légèrement, avec la nuance que les cheveux noirs pourraient être une perruque et non une partie de Yann lui-même, qui pourrait très bien avoir les cheveux blonds ou roux.
Dans le cas où « noir » s’applique aux cheveux, « cheveux noirs » peut devenir complément du verbe « être » et non de quoi que ce soit d’autre, et l’on retombe sur l’expression française « être de ».
*
Le cœur de cette fille tressaille. BR: Ar plac’h-se a drid he c’halon = La fille-là tressaille (de) son cœur à elle. BRST 1 (un seul objet) : Ala plac’ha tridat hene kalone = la fille et son cœur tressaille. BRST 2 (génitif) : Ala plac’ha tridat henef kalonef = la fille tressaille de son cœur. BRST 3 (complétif) : Ala plac’ha tridat de hene kanone = la fille tressaille de son cœur (le tressaillement est donné par son cœur).
***
k) Infinitif en tant que complément de nom.
Nom complété + DA + infinitif complément de nom.
En stellaire le verbe à l’infinitif est un nom, qui va pouvoir recevoir n’importe quel cas, ou être introduit par n’importe quelle préposition. La nature du sujet supposé est précisée par la voyelle de nature de l’infinitif.
Une machine à écrire BR : Ur mekanik da skrivañ. BRST 1 (datif) : Ule mekanike skrivyrul = une machine quant à l’activité d’écrire. BRST 2 (préposition) : Ule mekanike day skrivyrun = une machine auprès de laquelle on écrit. BRST 3 (génitif) : Ule mekanike skrivyruf = une machine qui a pour origine le fait d’écrire. BRST 4 (complétif) : Ule mekanike de skrivyru = une machine donnée par l’activité d’écrire. BRST 5 (mot composé) : Ule skrivimekanike = une écrimachine. BRST 6 (mot composé) : UIe skrivyre mekanike = une machine-ecrire.
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L’infinitif breton peut-être simplement postposé.
Un bureau = une table-écrire. BR : Un daol skrivañ. BRST 6 : Ule taole skrivyre.
C’est strictement la solution stellaire : deux noms ont la même terminaison désigne le même objet, donc l’activité d’écrire se confond avec l’objet table. La même caractéristique du Stellaire fait que l’adjectif est considéré comme un nom, qualifiant éventuellement l’objet désigné par le nom portant la même terminaison.
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Et c'est la fin du chapitre de la grammaire de Chalm sur les compléments de nom.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Dim 11 Aoû 2019 - 18:18 | |
| Pronoms personnels, réfléchis, réciproques, possessifs
Les pronoms personnels breton ont trois formes (forte, dépendante et indirecte), deux nombres (singulier, pluriel), et le genre n’est indiqué que pour la troisième personne du singulier.
Tout ce que ce système compliqué peut exprimer peut-être exprimé par les terminaisons stellaires plus simples. La forme sujet peut être utilisée dans tous les cas, donc ce serait cette forme à retenir pour construire le pronom breton stellaire. En stellaire, on rajoutera simplement la voyelle de nature de la personne ou la chose représentée et la consonne du cas.
Le problème est que la forme forte n’est pas la plus longue de ces pronoms ; donc ce n’est pas la plus explicite. Donc mieux vaut retenir les formes dites « faibles », plus longues et plus explicites.
Et évidemment, les pronoms stellaires seront accordés en nombre et en genre, ce qui élimine les formes plurielles bretonnes, à l’exception de celle utilisée pour le vouvoiement.
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Les pronoms personnels
Moi, je BR : Me. BRST : (sujet) Mao (moi pour un homme) ; Maa (moi pour une femme), Mau (moi pour un homme ou une femme), Mae (moi pour une chose). (objet direct) : Maon, Maan, Maun, Maen. (moyen) : Maok, Maak, Mauk, Maek. (datif, donc attribution possessive) : Maol, Maal, Maul, Mael. (génitif, donc attribution de provenance) : Maof, Maaf, Mauf, Maef.
*
Nous BR : Ni. BRST : (sujet) Maoi (nous pour des hommes) ; Maai (nous pour des femmes), Maui (nous pour des hommes ou des femmes, mélangés ou supposés) ; Maei (nous pour des choses). (objet) : Maoni, Maani, Mauni, Maeni. (moyen) : Maoki, Maaki, Mauki, Maeki. (datif) : Maoli, Maali, Mauli, Maeli. (génitif) : Maofi, Maafi, Maufi, Maefi.
*
Toi, tu (singulier, semi-formel) BR : Te — politesse c’hwi. BRST : (sujet) : Dao (homme), Daa (femme), Dau (homme ou femme, inconnu), Dae (chose). (objet) : Daon, Daan, Daun, Daen. (moyen) : Daok, Daak, Dauk, Daek. (datif) : Daol, Daal, Daul, Dael. (génitif) : Daof, Daaf, Dauf, Daef.
Remplacer Da par c’hwi pour la forme poli singulière : sujet homme c’hwio, sujet femme c’hwia ; objet homme c’hwion, objet femme c’hwian etc.
*
Vous (pluriel, jamais de politesse). BR : c’hwi. BRST : (sujet) : Daoi (hommes) ; Daai (femmes), Daui (hommes ou femmes, inconnu), Daei (choses). (objet) : Daoni, Daani, Dauni, Daeni. (moyen) : Daoki, Daaki, Dauki, Daeki. (datif) : Daoli, Daali, Dauli, Daeli. (génitif) : Daofi, Daafi, Daufi, Daefi.
*
Lui / Elle BR : eñ / hi. BRST : (sujet) : Hec’ho (homme), Hec’ha (femme), Hec’hu (homme ou femme, inconnu), Hec’he (chose). (objet) : Hec’hon, Hec’han, Hec’hun, Hec’hen. (moyen) : Hec’hok, Hec’hak, Hec’huk, Hec’hek. (datif) : Hec’hol, Hec’hal, Hec’hul, Hec’hel. (génitif) : Hec’hof, Hec’haf, Hec’huf, Hec’hef.
*
Eux / elles BR : i / int. BRST : (sujet) : Hec’hoo (hommes), Hec’hai (femmes), Hec’hui (hommes ou femmes, inconnu), Hec’hei (choses). (objet) : Hec’honi, Hec’hani, Hec’huni, Hec’heni. (moyen) : Hec’hoki, Hec’haki, Hec’huki, Hec’heki. (datif) : Hec’holi, Hec’hali, Hec’huli, Hec’heli. (génitif) : Hec’hofi, Hec’hafi, Hec’hufi, Hec’hefi.
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Par exemple :
Écoutez-moi. (moi étant un homme) BR : Selaouit-me. BRST : Selaouy maol.
Croyez-la. (la étant une femme) BR : Kredit-hi. BRST : Kredy hec’hal.
L’impératif stellaire simple est un adverbe Y.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mer 14 Aoû 2019 - 14:52 | |
| Suite des pronoms bretons stellarisés.
2°) Pronoms réfléchis d'insistance
Les pronoms réfléchis breton utilisent la forme « faible » qui est utilisée + Unan. Ce qui revient à dire à la place de « moi-même », « un certain moi » ou « moi-quelqu’un ». Unan est le pronom impersonnel un certain, quelqu’un, on. Il semble plus logique de considérer Unan comme un adverbe Y.
Moi-même BR : Ma-unan BRST1 : Mao’unany (moi-même en tant qu’homme) ; Maa unany (moi-même en tant que femme) etc. BRST2 : Ma’unano.
De même pour toutes les autres personnes.
*
Apparaît en breton un huitième pronom impersonnel, auquel on peut ajouter la nature et le cas stellaire approprié, équivalent du pronom / déterminant stellaire Se (soi).
Soi-même. BR : An-unan. BRST1 : Ano-unano (pour un homme). BRST2 : An’unano (pour un homme).
*
Un problème surgit lorsque ce pronom réfléchi d’insistance est utilisé en contexte : en breton stellaire, il y a répétition inutile du pronom personnel, parce que le pronom personnel après la préposition n’est pas contracté ou concaténé à la préposition.
La solution semble de contracter les pronoms personnels et l’élément réfléchi d’insistance « unan », et d’ajouter la terminaison stellaire à ce mot.
*
Par exemple.
Pour moi tout seul = pour moi-même (homme). BR : Evidon ma-unan. BRST1 : Evity mao mao’unano. BRST2 : Evity mao ma’unano.
*
Autre exemple :
Le patron lui-même était venu les voir. BR : Ar mestr e-unan a oa deuet d’ogwelet. BRST 1 : Al mestro hec’h’unano deuyqot hec’huli gwelyron.
Noter la particule verbale bretonne a et la préposition da bretonne inutiles en stellaire, donc qui tombent en breton stellaire.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Dim 20 Oct 2019 - 12:09 | |
| Suite des pronoms. Pratiquement toutes les particularités d'emplois des pronoms provoquées par la syntaxe bretonne tombent dès lors que la syntaxe stellaire lève toutes les difficultés qui expliquent ces particularités. * 1.5. Avec l'impératifD'abord une remarque concernant les mises à jour du stellaire intervenues après l'ouverture de ce fil. - Spoiler:
Avec l'apparition du suffixe vocatif J, et du suffixe YH désormais affecté aux lettres de l'alphabet, le stellaire peut désormais utiliser affixe YJ pour le mode impératif. La voyelle finale qui indique le sujet est celle de celui qui doit accomplir l'action et le suffixe verbal M, Z ou T indique aussi la personne qui reçoit l'ordre.
Cette solution est alternative de l'impératif simple ou d'urgence, qui consiste simplement à faire de la racine du verbe un adverbe et d'y ajouter un ton impératif. Elle est plus simple et plus logique que l'ancien impératif long, qui disparaît.
*** En breton stellaire, la solution pour former l'impératif consistera donc désormais à retrouver la racine originale du verbe breton non mutée, en coupant la terminaison infinitive et en la remplaçant par YJ. Puis on ajoute la voyelle de nature et la personne de qui reçoit l'ordre, et on obtient le mode impératif réservé aux actions ordonnées à accomplir dans le futur. FR : écoute-moi ! BR 1 : Selaoult-me ! BR 2: Me Selaoult ! BRST 1 : (à un homme ou une femme) Selayjuz-maon ! BRST 2 : (à un homme ou une femme) Maon Selayjuz ! Une remarque sur la racine qui se termine par une voyelle. De ce que je relève dans le (petit) dictionnaire, la racine Sel contient seule l'idée d'écouter, et pour l'instant je ne trouve pas d'autres racines identiques contenant d'autres idées incompatibles, donc le a de Sela+ / Selayjuz doit pouvoir sauter, ce qui donnerait Selyjuz, qui pourrait se prononcer Seljuz ("deldjouze"). *** 2. Pronoms possessifsLe mien, le tien etc. Ils n'existent pas en breton, on se sert des pronoms démonstratifs invariables HINI et RE (le pluriel) combinés à des déterminants ou adjectifs possessifs. Ces pronoms se comportent comme des adverbes post-ponés ou enclitiques latins, donc en stellaire, ce sont des adverbes post-ponés dans l'usage de la langue stellarisée, et antéposés dans l'usage général en stellaire. FR : Le mien, la mienne. BR : ma hini. BRST : (pour un homme possesseur) Mao hiniy. BRST : (pour une femme possesseuse) Maa hiniy. FR : Le tien, la tienne. BR : da hini. BRST : (pour un homme possesseur) dao hiniy. BRST : (pour une femme possesseuse) daa hiniy. FR : Le sien, la sienne. BR : e hini. BRST : (pour un homme possesseur) ech'ho hiniy. BRST : (pour une femme possesseuse) ech'ha hiniy. La particule possessive plurielle bretonne RE est déjà traduite par le I stellaire, donc inutile. *** 3. Pronoms démonstratifsEn breton, il s'agit toujours de particules antéposées avec l'usage compliqué par les mutations en fonction du genre féminin, des mutations de liaisons et la position de l'adjectif décrivant la qualité du nom déjà pointé par le démonstratif. Le paragraphe de la grammaire de Chalm n'est pas clair, sans doute à cause du fait que les adjectifs sont placés après dans le plan. Mais les exemples devraient aider. FR : Le grand gars -- Le grand. BR : ar paotr bras -- an hini bras. BRST : alo paotro braso -- alo hiniy braso. En stellaire, il semble que la particule démonstrative postponées peut très bien se placer après l'adjectif, surtout compte tenu que l'article stellarisé doit pouvoir être sous-entendu. FR : Le grand. BR : an hini bras. BRST : alo braso hiniy. (suite des exemples au prochain post) * | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 31 Oct 2019 - 11:11 | |
| J'approche de la fin de la grammaire de Chalm.
Pour la seconde partie de l'expérience, c'est-à-dire basculer du Breton Stellaire au Breton naturel, cela va se faire en trois temps :
* Comme la grammaire complète du stellaire liste toutes les terminaisons nécessaires à la construction des phrases et les illustre par des phrases d'exemples, je peux lister tous les exemples bretons qui correspondent, et en m'aidant des grammaires qui donnent des exemples, retrouver la règle pour passer du Stellaire au Breton naturel.
* On ne peut pas utiliser une grammaire sans maîtriser un vocabulaire courant, donc je me servirai ensuite du vocabulaire courant et des textes d'illustrations du niveau A1 du cadre européen pour reconstruire le même outil en breton stellaire et breton naturel.
Seule difficulté, trouver un ou des relecteurs utilisant pour de vrai le breton courant pour la relecture qui est impérative, mais ce n'est pas impossible.
* Le vocabulaire A1 courant ne suffira pas, donc je suis en train de rédiger le même genre de corpus pour le vocabulaire historique et légendaire basique. C'est surtout que cet approche permettra de fixer les réflexes à avoir pour les mutations.
Même si je ne parviens pas à revenir au breton naturel, le breton stellaire sera fonctionnel et permettra de maîtriser le vocabulaire breton, donc probablement d'approcher les textes en breton naturel avec une longueur d'avance.
A quel point cela permettra de comprendre et d'apprendre le breton naturel simplement par la lecture et l'écoute de n'importe quel texte ou discours, je ne le sais pas encore. C'est très probable si je me base sur le latin stellaire, le français stellaire et l'anglais stellaire mais il faut voir en pratique.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Ven 1 Nov 2019 - 12:07 | |
| Les pronoms démonstratifs bretonsDe ce que je constate pour l’instant, le breton utilise des particules démonstratives ajoutés au nom, qui doit être déterminé par un article défini (ou bien indéfini ? la grammaire de Chalm ne le précise pas). En Stellaire, cela revient à ajouter un adverbe antéposé et cela peut se faire pour n’importe quel mot, pas seulement les noms mais également les verbes ou les autres adverbes ou une conjonction. * L’adjectif breton peut se placer après la particule démonstrative (en fait, c'est la particule démonstrative qui peut se placer après l'adjectif breton), ce qui ne pose pas de problème en stellaire, l’adverbe quelle que soit sa position n’étant qu’un modificateur du mot suivant ou précédant, et l’adjectif stellaire est un nom, qui désigne le même objet que le nom qualifié par cet adjectif, que l’adjectif soit épithète ou attribut ou apposé. La particule démonstrative bretonne provoque des mutations, mais il n’y a pas de mutation en breton stellaire. * La grammaire de Chalm ne donne pas d’exemple d’usage ordinaire du démonstratif, mais donne l’exemple d’usage avec mutation (qui est l’usage ordinaire, quelqu’un a dû penser qu’économiser des lignes était une bonne idée) et « oublie » de donner le sens de chaque particule démonstrative (ce qui est encore plus fort), à savoir Hini, Re, Hemañ / Homañ, hennezh / honnezh, henhont / honhont. * Hini est censé être un pronom, pas une particule – mais il est invariable, ce qui n’empêche pas la grammaire de Chalm de dire qu’il « prend le genre du nom ». Le dictionnaire que j’ai se contente en guise de traduction / définition de répéter le premier exemple de Chalm : le grand gars, le grand. FR : Le grand gars. Le grand. FRST : Lo grando garso. Lo grando. BR : Ar paotr bras. An hini bras.BRFR : Le / gars / grand. Le / BRST : ano paotro braso. Glosbe le dictionnaire en ligne « n’a pas de traduction » (tiens donc) Assimil Breton l’édition la plus récente ne mentionne pas Hini, ni comme démonstratif, ni comme pronom, ni dans le dictionnaire (c’est la fête !). Brezhoneg, la méthode de breton pour débutant n’a pas d’index ni de table de matière et sa maquette « novatrice » est illisible... Mon dernier espoir : la Breton Grammar de Roparz Hemon traduite en anglais par Michael Everson, qui a une table de matière et qui donne les traductions en anglais des démonstratifs bretons y compris Hini. Ouf. *** Ce qui nous donne : Hini : celui qui, ce que / that who, that which = la chose que = ce, cet, cette. Les deux exemples d'emplois de Hini et Re de la grammaire anglaise : FR : Prenez ce que vous (pluriel) voulez. UK : Take what you want. BR : Kemer an-hini a blij dit.BRFR : On prend / le / ce qui / plait / (au ?) caprice. BRST : Kemyjuzi ano-hiniy plijet dit tidel. Re : pluriel de Hini, donc = ces, ceux qui, celles qui. FR : Laisse ceux qui sont mauvais. UK : Leave whose which are bad. BR : lez ar re a zo fall.BRFR : tu laisses / le / ceux qui / être (est, sont, sujet « ar re » en tête) / mauvais. BRST : luz anei-rey seti fallei. *** Mañ : (pour le dictionnaire breton) -ci / this (en anglais), mais les anglais (et les français) confondent « de notre côté » et « près de nous » donc je dirais « de notre côté », à cause de ce qui suit et du fait que j’ai constaté que le breton contient du latin (ancien, pas du semi-latin importé après le moyen-âge) déformé par la prononciation, donc est sous influence. Se : (pour le dictionnaire breton) ça, cela, -là / that (en anglais), même confusion, je pense que cela veut dire en réalité « du côté opposé au nôtre », même raisons, voir plus bas. J’ai l’impression qu’il s’agit même du ISTE latin déformé et transformé en particule. Hont : le dictionnaire breton et Chalm ont seulement honhont, là-bas / that overthere (en anglais, avec la même confusion). Soit hont est l’abréviation de honhont, soit c’est un redoublement, soit Hon qui signifie nous complète hont (là-bas) et honhont signifie littéralement là-bas par rapport à nous, c’est-à-dire du côté opposé le plus lointain. *** Les pronoms démonstratifs correspondants sont selon la grammaire anglaise : Au singulier hommeHemañ : celui-ci = celui de notre côté Hennezh : celui-là = celui du côté opposé à nous proche de nous. Henhont : celui-là là-bas = celui du côté opposé à nous loin de nous. Ce sont clairement des contractions des particules démonstratives précédentes Mañ, Se et Hont (ce qui confirme au passage que c’est bien Hont qui veut dire « là-bas », donc Hon est bien le pronom « nous » et Honhont veut bien dire « là-bas par rapport à nous, donc « du côté lointain opposé à nous », et pas seulement « loin de nous ») et de He (le sien, la sienne). En Breton Stellaire, on rétablit la particule distinct du pronom : Hemañ = He-mañy, Hu-mañy, Ho-mañy. Noter que la racine du pronom breton fait retomber pile le mot sur en pur stellaire, le pronom stellaire élémentaire H+. femmeHoumañ : celle-ci = celle de notre côté. Hounnezh : celle-là = celle du côté opposé à nous proche de nous. Hounhont : celle-là là-bas = celle du côté opposé loin de nous. Même remarque pour Hou : contraction qui confirme le sens exact des démonstratifs précités. Même correction en Breton Stellaire, on rétablit la particule distinct du pronom : Houmañ = He-mañy, Hu-mañy, Ha-mañy. ChoseAn dra-mañ : ceci = cette chose de notre côté. An dra-se : cela = cette chose du côté opposé proche de nous. An dra-hont : cela là-bas = cette chose du côté opposé loin de nous. * Au pluriel :Ar re-mañ : ceux-ci / celles-ci = ceux / celles de notre côté Ar re-se : ceux-là / celles-là = ceux / celles du côté opposé à nous proche de nous. Ar re-hont : ceux-là / celles-là là-bas = ceux / celles du côté opposé à nous loin de nous. Même remarque pour Re : pas de contraction, mais l’usage de hont isolé confirme le sens exact des démonstratifs précités. *edit suite* kement-mañ : tout ceci / all this (de notre côté) kement-se : tout cela (côté opposé proche de nom). kement-hont : tout cela là-bas (côté opposé loin de nous) * Se : cela. FR : C’est ce qu’il a dit. UK : it is that which he said. BR : Se eo lavaras BRFR : là / c’est / il dit (passé simple). BRST : Sey set lavarycot. * Ar pezh a / Pezh a : celui qui (personne) / this who ; ceci qui (chose) / that which = la partie de. FR : Ici c’est ce qu’il a fait. UK : This is what he did (selon la grammaire anglais, en fait il faut traduire, this here is what he did) BR : setu amañ ar pezh a reas = setu amañ pezh a reas. BRFR : Voilà / ici / ce que / il fit (passé simple). * La grammaire anglaise précise * « this » (ceci que) suivi d’une relative se traduit ar pezh / pezh (= la partie de) * « that » (cela que) suivi d’une relative se traduit an hini (= le ce). * « those » (ceux que / celles que) suivi d’une relative se traduit par ar re (= le ces). Et : Ceci / This se traduit aussi ar dran (la chose). FR : Ce dont vous parlez à propos de. UK : This which you speak about it. BR : An dra ma komzit anezhañ.BRFR : la chose (masculin en breton) / que (complétif) / vous parlez / d’elle (de lui, une chose est masculin en breton). BRFR : Ane trae mayi komzuzi ay haek. * Et la grammaire de Chalm explique en fait de chapitre Hini En fait, tout ce que la grammaire anglaise expliquait de suite rapidement et clairement, y compris le renvoi au comparatif (que Chalm n'explique pas, la grammaire explique que Se permet d'exprimer la comparaison d'équivalence, aussi ... que). * | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Ven 1 Nov 2019 - 15:56 | |
| Les indéfinis bretons
C'est seulement du vocabulaire, donc en Stellaire on prend la racine, on ajoute les terminaisons d'objets si c'est un pronom ou un déterminant, le Y si c'est un adverbe et l'affaire est bouclée...
...sans que j'essaie de comprendre ce que les auteurs de la grammaire de Chalm entend par "caractérisants purs" ou "quantifiants" et si les mots en question appartiennent vraiment à de tels classes plutôt que d'autres dans d'autres langues.
***
Quelques exemples au hasard.
Adverbes
La totalité dénombrable, qui semble désigner des adverbes :
breton : pep > breton stellaire pepy breton : kement > breton stellaire kementy
La totalité indénombrable et dénombrable
breton : holl > stellaire holly.
*
Exemple :
FR : Tout le monde sait cela. BR : An holl dud a oar an dra-se. BRFR : le / tout / les gens / il sait / la chose-là. BRST : Lui holly dudui gouzuti ane trae sey.
*
Adverbe, pronom, déterminant
Breton : kalz, en français « beaucoup »
Adverbe stellaire : Kalzy. Déterminant et pronom stellaire : Kalze.
FR : Il y aura beaucoup de monde au fest-noz samedi = il y aura beaucoup de gens à notre fête samedi. BR : Klaz tud a vo er fest-noz disadorn. BRFR : beaucoup / gens / il y aura / dans la / notre fête / de samedi. BRST : Klazuni tuduni kayxet eny fest-noz day sadornek.
*
Je commence à comprendre ce qui se passe avec les mutations, et c'est n'importe quoi, ou plus exactement du pur sabotage d'une langue qui vise à empêcher sa transmission.
Les mutations ne comptent absolument pas au niveau grammaticale, et elles n'indiquent pas plus le féminin d'un mot qu'un tilde.
Les mutations relèvent seulement de la prononciation et ne devraient jamais être notée au niveau de l'écriture.
Une mutation est déjà indiquée par la dernière voyelle ou consonne d'un mot connu pour faire muter la consonne suivante, il est donc complètement inutile de défigurer le mot suivant et d'empêcher son apprentissage ou sa recherche dans le dictionnaire par l'orthographe alternative.
Dans le système actuel auteurs et imprimeurs des dictionnaires auraient dû être forcés d'ajouter toutes les entrées correspondant aux mots mutés en copiant collant la définition et en changeant l'exemple d'emploi dans une phrase pour présenter l'usage muté lorsque l'entrée est mutée, et l'usage non muté quand l'entrée n'est pas mutée, ce qui triple le volume du dictionnaire et le rend économiquement pas rentable à imprimer et vendre, donc ce système empêche de fait l'édition d'un dictionnaire de breton qui remplit sa fonction efficacement.
La réforme est simple : écrire le breton non muté, présenter les mutations comme des règles de prononciation dans les strictes situations où elles s'appliquent, et admettre que le Breton fonctionne très bien sans ses mutations, qui vise à rendre la langue plus agréable à prononcer et entendre (et chanter), exactement toutes les règles de prononciation liées à la grammaire des autres langues, type les déterminants italiens qui s'appliquent à tel ou tel mot.
***
Prépositions
ça va être encore plus rapide.
Le breton contracte les prépositions et les déterminants, ce qui revient à les décliner.
Le stellaire ne contracte rien du tout, et ne décline certainement pas les prépositions considérées comme des adverbes.
Donc toutes les prépositions bretonnes se stellarisent en prenant la préposition non contractée dans sa forme la plus longue, en lui ajoutant Y et point barre.
Kenavo les déclinaisons de prépositions !
*
Un seul exemple :
FR : Avec lui BR : Gant eñ. BRFR : avec / il, lui. BRST : Ganty eño.
***
Les adjectifs, la comparaison, les adverbes, les conjonctions, la phrase complexe, les dérivations, les numéraux
Invariables en genre et en nombre, peut muter en breton. Breton stellaire : ajoutez la même nature A/ E/ O/ U et les mêmes nombres I, IX, IXI, la même fonction F, J, K, L, N, S que l'épithète et déplacez à volonté dans la phrase.
Adverbe : ajoutez Y, fonctionnent comme en stellaire. Conjonctions : ajoutez YI, fonctionnent comme en stellaire.
Phrase complexe : rien de nouveau sous le soleil, les règles de syntaxe du breton peuvent être mimées par le Stellaire comme elles peuvent être abandonner sans perdre de sens.
Les dérivations bretonnes sont du vocabulaire, vous les importez en stellaire sans y toucher ou bien vous les remplacez par la dérivation stellaire de même sens, ou encore vous dérivez les mots bretons en leur ajoutant les dérivations stellaires pour retomber sur des mots existant en breton mais dont le sens est expliqué par le stellaire, ou sur des mots qui n'existent pas (encore, ou à notre connaissance) en breton.
Les numéraux
Ajoutez Y aux cardinaux qui fonctionnent comme des adverbes, ou bien I pour les identifier comme nombre cardinal. Vous vous épargnez au passage l'accord breton en genre.
0 - Manny / Manni (langage courant) = Zeroy / Zeroi (langage scientifique) 1 - Unany / unani 2 - Daouy / daoui 3 - Try / tri 4 - Pevary / pevari 5 - Pempy / pempi 6 - c'hwec'hy / c'hwec'hi. 7 - Seizhy / seizhi. 8 - Eizhy / eizhi. 9 - Navy / navi. 10 - Deky / deki. 11 - Unneky / unneki. 12 - daouzeky / daouzeki.
*
Et c'est fini : la grammaire complète de Chalm (et une autre plus claire) est stellarisée. = le Breton Stellaire traduit toute la langue bretonne, en plus de toutes les autres.
Je traduis maintenant la progression FLE A1 pour pratiquer le vocabulaire breton correspondant.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Sam 2 Nov 2019 - 20:12 | |
| Plutôt que de simplement pratiquer le Breton Stellaire et d'acquérir le vocabulaire breton sans me soucier de parler un breton naturel, je pense qu'il sera plus efficace de travailler sur la bascule du Stellaire vers le Breton tout de suite...
... en sachant que je ne maîtrise pas du tout le breton au moment où je me lance, donc je peux faire des erreurs en breton - mais pas en breton stellaire, à part bien sûr si je me suis planté en relevant le mot dans le dictionnaire de breton et en vérifiant son sens.
Comme ce fil n'est pas un cours de Breton Stellaire ni de Breton naturelle, je ne vais pas reprendre la totalité de ma progression FLE ou de ma progression "classique", mais seulement quelques phrases échantillons, et les mêmes phrases dans chaque langue stellarisée pour voir ce qui arrive.
***
Phrase 1
FR : Qu'est-ce que c'est ? BRST : Petray set sey ? BR : Petra eo se ?
Pour passer du Breton Stellaire au Breton...
Règle 1-1 : les adverbes stellaires perdent leur Y.
Règle 1-2 : la phrase interrogative bretonne garde la même intonation interrogative.
Règle 1-3 : le pronom interrogatif sujet (Petra, quelle chose) ne change pas et reste en tête.
Règle 1-4 : le verbe être à la troisième personne stellaire SET (n'importe quelle nature) hors habitude et formes longues alternative devient ZO ['eo:] si le nom sujet est devant le verbe, EZ EUS [e'zo:s] si le sujet est indéfini, EO ['ew] dans les autres cas.
Règle 1-5 : le démonstratif "cela" (côté opposé devant nous, proche) se place après le nom sans adjectif quand il y en a un, sinon après l'adjectif quand il suit le nom, et quand il n'y a ni nom ni adjectif, apparemment il suit le verbe conjugué.
Règle 6 : à l'écrit, la phrase se termine sur un point d'interrogation.
***
Phrase 2
FR : C'est un homme. C'est un garçon. C'est une femme. C'est une fille. BRST : Sot uno deno-sey. Sot uno paotro sey. Sat una maouva sey. Sat una plac'ha-sey. BR : Un den-se a zo. Ur paotr a zo. Ur vaouez a zo. Ur plac'h a zo.
Règle 2-1 : L'article indéfini BR une (un, une) devient UN devant un mot qui commence par N, D, T, H et les voyelles A, E, I, O, U. Il devient UL devant L. Il devient UR devant les autres consonnes dont Y qui est une consonne en breton. Il est invariable. Il est toujours placé en tête du groupe nominal (tous les mots qui concernent le nom). Il se contracte avec la préposition qui le précède.
Règle 2-2 : Il n'y a pas d'article devant les indénombrables (de l'eau), les matières (du bois), les noms de langues et de repas, de mois, de fêtes, devant Kêr (Ville), les superlatifs, les comparatifs, les notions de temps (par exemple, un an), la chose possédée, les noms propres, le nom qualifié par un adjectif - mais il y en a un devant le nom de famille qui est un nom commun sauf quand on pose la question du nom de famille, tandis qu'il n'y en a pas devant un nom de famille qui est un nom propre, les noms d'habitants en IZ, de pays, de continent, de région, d'entité géographique (lac, montagne) sauf composés avec un adjectif (les montagnes noires) ou qu'ils sont utilisés sans MENEZ (montagne), comme "Les Alpes". Pas d'articles pour les villes, les noms de systèmes politiques (république), les entités astronomiques sauf nom commun, les acronymes qui ont un article une fois écrits entiers, sauf ceux qui sont devenus noms communs, alors il faut un article défini.
Règle 2-3 : le nom féminin singulier et le masculin pluriel mute après l'article, sauf plac'h (la jeune fille) et quelques autres comme GAR (la gare). Sinon la mutation (changement de consonne initiale) est la suivante : K devient G, T devient D, P devient B, G devient C'H, GW devient W, D devient Z, B & M deviennent V. Il y a des exceptions et la mutation peut exceptionnellement dépendre du sens du mot. La porte DOR mute en NOR au singulier. Les masculins pluriels en +où et tous les néologismes et emprunts aux mots étrangers ne mutent pas. MEIN (pierre) mute comme un nom masculin de personne : les pierres, AR VEIN.
Règle 2-4 = 1-4 : le verbe être à la troisième personne stellaire SET (n'importe quelle nature) hors habitude et formes longues alternative devient (A) ZO [(a)'eo:] si le nom sujet est devant le verbe, EZ EUS [e'zo:s] si le sujet est indéfini, EO ['ew] dans les autres cas.
Règle 2-5 : l'adverbe perd son Y stellaire pour devenir breton.
Règle 2-6 : la particule / adverbe démonstratif suit le nom, ou l'adjectif si le nom est suivi d'un adjectif.
***
Dans le prochain post, quelques noms supplémentaires à défiler et quelques démonstratifs supplémentaires pour la même phrase.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Lun 4 Nov 2019 - 10:46 | |
| Phrase 3
FR : (Lui) Il est un homme. (Elle) Elle est une femme. FRST : (Lo) sot uno hummo. (Ella) sat una femma. BRST : (Mao) ano deno sot. (Hec'ha) una maouva sat. BR1 : Eñ a zo un deno. Hi a zo una vaouzez. BR2 : Un deno eo . Un vaouzez eo. BR3 : Un deno (a) zo. Un vaouzez (a) zo.
*edit*
* je débute en breton et je n'ai pas encore de relecteur donc j'édite la ligne breton si je trouve une forme attestée plutôt qu'une autre, par exemple dans l'Assimil qui a beaucoup de dialogues.
* la grammaire de Chalm ne précisent pas les règles de syntaxe des verbes (en particulier "être") dans le chapitre C consacré aux verbes et conjugaisons (début du livre). Les règles de syntaxe sont détaillées au chapitre V presque tout à la fin du livre.
* la syntaxe et les mots sous-entendus divergent entre le français et le breton donc j'ai ajouté la ligne FRST pour voir comment les mots français s'alignaient ou pas avec les bretons.
*
Les règles pour basculer du breton stellaire au breton naturel.
Règle 3-1 : le verbe conjugué breton vient en général en seconde position. Exceptions : les formes de situation de "être" emañ ("est en train") au passé edo ("était en train") peuvent débuter une phrase. L'impératif, les réponses à des interro-négatives et la répartie peuvent avoir le verbe en tête de phrase.
Règle 3-2 = 2-4 = 1-4 : le verbe être à la troisième personne stellaire SET (n'importe quelle nature) hors habitude et formes longues alternative devient (A) ZO [(a)'eo:] si le nom sujet est devant le verbe, EZ EUS [e'zo] si le sujet est indéfini, EO ['ew] dans les autres cas.
Règle 3-3 : pas de mutation après le verbe, pas de mutation pour les possessifs, prépositions, adverbes, conjonctions, nombres en tant qu'indicateurs, en cas de coupure ou d'hésitation entre les mots.
Règle 3-4 = 2-2 : l'article est en tête du groupe nominal, sauf article zéro (partitif comme dans "de l'eau") qui n'est ni dit ni écrit, devant les noms propres même qualifiés par un adjectif ("le petit Tangi") ou par un démonstratif ("ce Pierre est gentil"), sauf les noms de famille qui ont pour origine un nom commun ("Jean Le Goff"). L'article est indispensable devant le nom de famille sans le prénom, sauf dans la question qui demande quel est le nom de famille ("Petra en hoc'h anv ?") et lorsqu'on s'adresse directement à la personne. Les noms pluriels d'habitants en -iz, les noms de villes même précédés de Kêr, les noms de lieux composés ou propres ou avec le mot Bro ou composé d'un nom propre et d'un terme géographique sans adjectif ne prennent pas non plus d'articles ("Tregeriz", "Breizh"), mais les noms de lieux composés de nom commun en prennent un ("Les états-unis, ar Stadoù-Unanet") et les noms composés d'un nom propre et d'un nom commun géographique plus un adjectif prennent l'article ("ar Menez du", les montagnes noires) ainsi que les noms de massifs montagneux utilisés sans Menez ("An alpoù", les Alpes). Pas d'articles devant les acronymes ("UGB", l'union des enseignants bretons), sauf s'il est très usité donc de sens commun, alors il prend l'article défini ("le Smic", "la NASA").
Règle 3-5 = 2-1: L'article indéfini BR une (un, une) devient UN devant un mot qui commence par N, D, T, H et les voyelles A, E, I, O, U. Il devient UL devant L. Il devient UR devant les autres consonnes dont Y qui est une consonne en breton. Il est invariable. Il est toujours placé en tête du groupe nominal (tous les mots qui concernent le nom). Il se contracte avec la préposition qui le précède.
Règle 3-6 = 2-3 : le nom féminin singulier et le masculin pluriel mute après l'article, sauf plac'h (la jeune fille) et quelques autres comme GAR (la gare). Sinon la mutation (changement de consonne initiale) est la suivante : K devient G, T devient D, P devient B, G devient C'H, GW devient W, D devient Z, B & M deviennent V. Il y a des exceptions et la mutation peut exceptionnellement dépendre du sens du mot. La porte DOR mute en NOR au singulier. Les masculins pluriels en +où et tous les néologismes et emprunts aux mots étrangers ne mutent pas. MEIN (pierre) mute comme un nom masculin de personne : les pierres, AR VEIN.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mer 6 Nov 2019 - 15:07 | |
| *edit de la phrase 4 pour détailler les pluriels et corriger les erreurs* Phrase 4A FR : (Moi) Je suis étudiant. FRST : Jo som studiero. BRST : Som uno studiero. BR1 : Me a zo ur studier. BR2 : Ur studier e an. BR3 : Ur studier a zo. * Assimil traduit "je suis" par ON quand Chalm traduit AN. - Spoiler:
Pour l'instant je suis la grammaire de Chalm, mais j'indiquerai les divergences chaque fois que possible, le plan de la méthode Assimil étant très confus et donnant facilement les explications grammaticale hors le contexte d'une phrase complète, tandis que dans la méthode Assimil d'occitan, les différentes formes du même mot sont carrément mélangés sans explication. Si la méthode Assimil de Breton fait la même chose, cela rend impossible ou très difficile l'identification des mots, déjà compliquée avec les mutations.
B FR : (Nous) Nous sommes étudiants. FRST : Joi somi studieroi. BRST 1 : (Nivoi) Somi (unoi) studieroi. BRST 2 : Unoi studieroi somi . BR1 : Ni omp ur studierien. BR2 : Ur studierien omp. C FR : (Toi) Tu es étudiante. FRST : Tua saz studiera. BRST 1 : (Teva) Saz (una) studiera. BRST 2 : una studiera Saz . BR1 : Te a zo ur studierez.BR2 : Ur studierez eo.D FR : (Vous) vous êtes étudiantes. FRST : Tuai sami studierai. BRST 1 : (C'hwivai) Sami (unai) studierai. BRST 2 : (C'hwivai) unai studierai sami. BR1 : C'hwi oc'h ur studierezed. BR2 : Ur studierezed oc'h.E FR : (Elle) Elle est professeur(e). FRST : Ella sat professora. BRST 1 : Sat una kelennera. BRST 1 : Hiva sat una kelennera. BR1 : Hi a zo ur gelennerez.BR2 : Ur gelennerez eo.Rappel : je n'ai pas de relecteur breton. Plus je progresse et je retrouve les exemples de phrases attestés par la grammaire de Chalm, le petit dictionnaire Mouladurioù hor yezh et l'Assimil Breton édition 2016 prétendu sans peine, plus je suis à même de corriger les erreurs. *** Règle 4-1 : C'est une insistance (traduction du pronom personnel tonique français moi, toi, lui etc.) que d'ajouter le pronom personnel breton de forme forte devant le verbe conjugué : me pour la première personne, te pour la seconde, eñ (masculin) ou hi (féminin) pour la troisième ; ni pour la première plurielle ; c'hwi et hu (renforcement seulement, vieilli) pour la seconde plurielle ; int ou i (risque de confusion avec hi) ou inti (forme double, seulement sujet ou attribut). Règle 4-2 : Apparemment l'article (ici indéfini) est obligatoire devant le nom quelle que soit sa position dans la phrase, mais cela reste à vérifier. Règle 4-3 : on forme habituellement le féminin breton en ajoutant la marque -ez, pluriel -ed. Certains noms sont spécifiquement féminin ou masculin et n'ont pas cette marque. Pour les autres noms que les féminins en -ez, il faut consulter le dictionnaire pour être certain du pluriel, les règles du pluriel mélangeant apparemment morphologie, sens et étymologie. Règle 4-3 : Pas de particule a / e devant le verbe être conjugué au présent ordinaire pour toutes les personnes. Dans un présent ordinaire, la phrase ne décrit ni une habitude ni une situation géographique et le verbe être est dans la principale. Règle 4-4 : (selon Chalm) la particule A est obligatoire devant ZO (il ou elle est, avec le sujet en première position dans la phrase et A ZO logiquement en seconde position). ZO n'est jamais utilisé dans une négative, on utilise N'EO à la place. EUS est utilisé pour un sujet indéfini qui n'est pas en tête de phrase, N'EUS dans la négative. EMAÑ est utilisé à la place de EO pour décrire une situation géographique (se trouver) ou temporelle (avoir lieu), ainsi que dans les énumérations et pour le progressif sauf en cas d'habitude. On utilise N'EMAÑ pour les négatives. *** Exemple 5 :FR : Quelle heure est-il ? = à / en quelle heure sommes-nous ? FRST : Quellek heurek set ? BRST : Petyi eurek set ? BR : Pet eur eo ?Exemple 6 :FR : Quelle heure est-il ? = Quelle est l'heure dont nous parlons ? = De quelle heure nous parlons ? FRST : Quelle heure set ? BR : Pehini eur eo ? = D'an eur eo ?Exemple sous réserves car dérivé des entrées du dictionnaires et de la logique des exemples de la grammaire de Chalm chapitre P, dates et heures. * Exemple 7 : A FR : Il est une heure. FRST : Set unîjek (1k / Hk) heurek. BRST : Unîjek (1k / Hk) eurek set. BR : Un eur eo.B FR : Il est deux heures. FRST : Set deuzîjek (2k / Dk) heurek. BRST : Dîjek (2k / Dk) eurek set. BR : Div eur eo.C FR : Il est trois heures. FRST : Set troizîjek (3k / Tk) heurek. BRST : Teirîjek (3k / Tk) heurek set. BR : Teir eur eo.D FR : C'est l'heure de l'après-midi. FRST : Set le heure après-midivef. BRST : Ane eure diouzhy (anek abardaezek) BR : D'an eur eo diouzh an abardaez.*** Règle 1 : pour dire l'heure à laquelle nous sommes, ou bien l'heure à laquelle quelqu'un a rendez-vous ou l'heure à laquelle quelque chose arrive, remplacez SET stellaire par EO placé à la fin de la phrase. Règle 2 : le breton utilise les cardinaux pour numéroter les heures, suivi de EUR (heure). EUR est féminin, donc "un" doit se dire UN, "deux" doit se dire DIV, "trois" doit se dire TEIR et "quatre" doit se dire PEDER. Les autres nombres sont invariables, zéro heures = minuit se dit HANTERNOZ ou KREINOZ, tandis que douze heures = midi se dit KREISTEIZ. Règle 3 : Dans le langage courant, les heures sont numérotées de 1 à 12 et on ajoute selon le cas D'ENDERV (du matin), DIOUZH AN ABARDAEZ (de l'après-midi) ou DIOUZH AN NOZ (de la nuit) si nécessaire. Règle 4 : Dans le langage administratif, technique ou scientifique, les heures sont numérotées de zéro à 24. Règle 5 : apparemment, si l'heure (le mois etc.) n'est pas celle à laquelle nous sommes, il faut ajouter DA ou D' devant voyelle + l'article + EUR. Cela est vrai pour les dates, mais reste à vérifier pour les heures que l'on précise alors qu'elles ne sont pas l'heure actuelle de la conversation. ***[/b] | |
| | | Luce
Messages : 83 Date d'inscription : 11/07/2015 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 7 Nov 2019 - 11:07 | |
| Greenheart, bonjour. Vu que le breton est une langue régionale, en quoi le breton stellaire serait-il une langue auxiliaire ? | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Jeu 7 Nov 2019 - 20:32 | |
| - Luce a écrit:
- Greenheart, bonjour.
Vu que le breton est une langue régionale, en quoi le breton stellaire serait-il une langue auxiliaire ? Parce que le Stellaire est une langue auxiliaire = qui aide à communiquer entre des gens qui parlent des langues différentes. Donc toutes les langues stellarisées sont des langues auxiliaires car elles permettent de passer plus facilement d'une langue à l'autre -- et de réinvestir immédiatement les racines de ses interlocuteurs dans ses propres phrases, quand bien même les interlocuteurs parleraient des langues naturelles ou artificielles différentes, ce qui est vraiment très caractéristique d'une langue auxiliaire. Et dans le cas plus spécifique du Stellaire, ces langues stellarisées permettent réellement d'apprendre la langue naturelle ou artificielle source plus vite, ce qui est un bonus qui vient en plus de la possibilité de communiquer plus facilement entre locuteurs de langues différentes, - Spoiler:
* en pratiquant le vocabulaire de la langue cible en contexte via la langue cible stellarisée, c'est-à-dire par exemple le vocabulaire breton en pratiquant le breton stellaire - sans connaître la grammaire du breton, tandis que la grammaire du stellaire tient toute entière dans ses terminaisons, quelle que soit la langue stellarisée (source du vocabulaire).
* en retrouvant les règles de la grammaire de la langue cible correspondant à chaque terminaison stellaire de plusieurs manières, illustrées par exemple dans chaque fil présentant une langue stellarisée naturelle ou construite, réelle ou imaginaire.
*** ... mais de tout cela, tu as dû t'en rendre compte simplement en lisant le fil du Breton stellaire où toute la démarche est expliquée et pratiquée à travers de nombreux exemples -- à moins bien sûr que tu aies une définition plus personnelle d'une langue auxiliaire, que je ne connais pas, et que tu peux éventuellement détailler dans un nouveau fil dédié. - Spoiler:
Dans ce dernier cas, ces liens te permettront d'explorer plus en avant la définition d'une langue auxiliaire telle qu'elle est actuellement partagée, et pourront nous servir de base à la discussion sur un nouveau fil dédié de l'Atelier :
http://www.europalingua.eu/ideopedia/index.php5?title=Langue_auxiliaire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_auxiliaire_internationale
*** Enfin, il me faut souligner que le Breton fait partie des langues celtiques (gallois, écossais, irlandais) et qu'il est parlé en dehors de la France. Les Bretons sont historiquement et notoirement réputés pour travailler, voyager ou émigrer partout dans le monde, donc s'ils choisissent de faire l'effort de retenir leur langue et la transmettre, le Breton peut s'internationaliser autant qu'ils le souhaitent. - Spoiler:
Le Breton est aussi chanté (et dansé, notamment à partir d'un grand nombre de chansons canevas qui sont actualisées par les chanteurs) non seulement en Bretagne, mais en France et surtout dans tous les pays où la musique folk est reprise (c'est une internationalisation), soit en traduisant les chansons bretonnes, soit en reprenant leur version française tout en vérifiant la traduction du breton au français, soit en les adaptant dans la langue naturelle.
Et il y a eu et il y a encore des bretons partout dans le monde. Le breton est tout un univers, au même titre que toutes les langues naturelles ou artificielles suffisamment développées, et est déjà utilisé en tant que langue auxiliaire pour communiquer entre chanteurs et danseurs de cultures celtiques ou appartenant au mouvement mondial de la Folk Musique.
Et le Breton enfin, à mon humble avis, pourrait facilement devenir une langue véhiculaire (donc auxiliaire) si ses locuteurs daignaient dégager les éléments inutiles de leurs grammaires qui visent seulement à bloquer la transmission de leur langue aux apprenants du monde entier - car il y a vraiment des éléments très pratiques dans leur système de langue.
Mais c'est un autre débat - donc un autre fil à créer ou à poursuivre s'il existe déjà sur l'Atelier.
*** *S'il y a un débat sur la nature auxiliaire du Breton Stellaire ou sur la définition d'une langue auxiliaire, merci de créer un nouveau fil et de le poursuivre dans ce fil.
*S'il s'agit d'une question spécifique sur le Stellaire, merci de poursuivre la discussion sur le fil du Stellaire, questions et débats.
*S'il s'agit d'une question spécifique sur le Breton, merci de poursuivre la discussion sur un fil dédié.*** | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Dim 10 Nov 2019 - 15:23 | |
| Exemple 8 :
8A FR : Bonjour ! (formel) = Je vous donne le bon jour. FRST : Bonjoury ! = Dum len bonen jouren. BRST : Dematy = Ane deize mate rovum. BR : Demat ! = An deiz mat a roan*.
*sous réserve de relecture par un breton, et sous réserve de retrouver la formule complète d'origine qui correspond à la contraction "Demat" = "Deiz (jour) + Mat (bon)".
8B FR : Salut ! (informel) = Je te salue / Je te donne le salut = Que l'on (Dieu, les Dieux, les gens) te garde ! FRST : Saluty ! = (Tul) Saluvum / Dum tul len saluten = (Tul) Gardybut BR : Salud ! = Te a saludan* / Te a roan ar salud* = Te a warez.*
* à vérifier par un breton.
Règles de bascule du Stellaire au Breton.
Règle 8-01 : Les formules d'adresse sont des adverbes, donc le Y stellaire du breton stellaire tombe.
Règle 8-02 : Les formules d'adresse remontent au moins jusqu'au latin ; elles existent au moins sous une forme formelle et une forme informelle, et existent forcément sous des formes plus longues qui les expliquent, mais comme l'exemple est dans la forme courte, la règle 8-01 suffit.
***
Exemple 9 :
9A FR : Quel est votre nom ? FRST : Quele set votre nome ? BRST : Peyi anvek vu suz? BR : Pe anv oc'h? BRFR : quel ? / nom / vous êtes (pluriel employé comme forme de politesse)
9B FR : Quel est ton nom ? FRST : Quele set tone nome ? BRST : Peyi anvek suz? BR : Pe anv out ? BRFR : quel ? / nom / tu es
Remarques
* Selon la proximité de la région de Bretagne avec l'Angleterre ou la France, les bretons vont tutoyer et vouvoyer à la française, ou bien vouvoyer tout le monde à l'anglaise. Notez bien que la pratique du vouvoiement général anglais date du 20ème siècle, au 19ème siècle, les anglais utilisent Thou et conjuguent à la deuxième personne du singulier, donc je suppose que les bretons aussi.
En Latin, "tu" est strictement le pronom du singulier et "vous" (VOS) est strictement le pronom pluriel, le caractère formel de l'adresse s'indique par les titres et autres circonvolutions plus ou moins flatteuses.
* Il semble que le breton dise "Tu es quel nom ?" et confonde le nom (étiquette) et la personne (objet qui porte l'étiquette". Il se peut aussi que le breton ayant renoncé aux cas ne dispose pas de forme ablative instrumentale du mot "nom" et ait élidé l'équivalent de la préposition "avec", partant du principe que le contexte de la phrase lèverait tout équivoque. Mais je ne suis certain de rien à ce stade et cela peut aussi tenir à l'emploi de l'interrogatif PE.
* PE censé être une tournure formelle, obsolète ou littéraire est apparemment la forme courte de Pezh ("quel" en breton vannetais), Peseurt et Petore ("quel") et possiblement de Pet ("quel dénombrable"), qui se traduisent tous par "quel" (lequel parmi plusieurs). Peut-être que des grammaires du 19ème siècle éclaireront tout cela.
*
En conséquence, la formule Quelque chose + "être ainsi" + un nom pour nommer quelque chose se stellarise avec le verbe stellaire être S+ dont (quelque chose) est le sujet) et le nom pour nommer est à l'ablatif instrumental K -- littéralement "il/elle/cela est avec tel nom pour le nommer.
On pourrait aussi utiliser l'opération stellaire (chose nommée) AI (nom associé) -- "il/elle/cela est associé à tel nom".
***
Règles pour basculer du breton stellaire au breton
9-01 : la terminaison de conjonction stellaire YI tombe.
9-02 : l'ablatif instrumental K tombe, et le suffixe de nature stellaire avec.
9-03 : le verbe "être" stellaire est remplacé par la forme appropriée de BEZAN : Présent Singulier 1 = On ; Singulier 2 informel = Out ; Singulier 2 formel = Oc'h ; Singulier 3 = EO avec si le sujet est en tête possibilité d'échanger EO avec A ZO ; Pluriel 1 = Omp ; Pluriel 2 = Oc'h ; Pluriel 3 = Int ; Indéfini ("on") = EUR.
***
Exemple 10
FR : Mon nom est Alan. FRST : Mone nome set Alan. BRST : Alanok set mavek anvek. BR : Alan eo ma anv.
Remarques : même problème de confusion entre le nom et la personne nommée, à cause de l'emploi du verbe "être ainsi", problème résolu en stellaire avec le nom mis à l'ablatif instrumental K (comme en latin).
***
Exemple 11
11A FR : Quel est son nom (à lui) ? FRST : Quele set sone nome (lol) ? BRST : Peyi (evek) anvek sot ? BR : Pe (e) anv eo ?
11B FR : Quel est son nom (à elle) ? FRST : Quele set sone nome (lal) ? BRST : Peyi (hevek) anvek sot ? BR : Pe (hec'h) anv eo ?
Remarques
J'ai basculé le datif français ("à lui", "à elle") en pronom possessif breton, qui distingue selon le genre du possesseur. Ce sont aussi les formes attestées, et je n'ai pas eu le temps de voir si la forme dative est attestée pour cet emploi particulier.
Notez en breton naturel la mutation du déterminant possessif avec possesseur féminin (son à elle) et la mutation du déterminant possessif première et seconde personne pluriel (notre, votre) devant le nom de l'objet possédé commençant par une voyelle, ce qui est aussi vrai
Du coup, en français stellaire, il faut utiliser le pronom-déterminant "le / la" L+ au datif L pour traduire exactement "à lui" "à elle", mais en breton stellaire, c'est le pronom-déterminant possessif breton qui est accordé en cas et nature avec le nom qu'il détermine.
La bascule du breton stellaire vers le breton naturelle suit les mêmes règles que pour l'exemple 9, quel est ton nom ? avec en prime la mutation du pronom possessif troisième personne féminin singulier (son à elle) et première ou seconde personne pluriel (notre votre).
*
Exemple 12
12A FR : Son nom (à lui) est Erwan. FRST : Sone nome (lol) set Erwan. BRST : Erwanok sot ek anvek. BR : Erwan eo e anv.
12B FR : Son nom (à elle) est Gwendoline. FRST : Sone nome (lal) set Gwendolina. BRST : Erwanak sat hevek anvek. BR : Gwendoline eo (hec'h) anv.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Sam 16 Nov 2019 - 0:06 | |
| Testons à présent la progression légendaire, c'est-à-dire une autre manière d'apprendre la langue et le vocabulaire dont l'objectif est de pouvoir rapidement lire ou raconter des légendes et l'histoire d'un pays.
Le principe est le même que la progression FLE, sauf que je traduis immédiatement en breton le breton stellaire, en espérant ne pas me planter et toujours sans correcteur breton.
1 FR : Le récit commence = est en train de commencer. BRST : Ane danevelle krogydet. BR : An danevell o kregin emañ
2. FR : Un aigle vole = est en train de voler. BRST : Unu ereru nijydut. BR : Un erer o nijal emañ.
3. FR : Des aigles volent. BRST : Unui ererui nijyediti. BR : Erered o nijal emaint.
*
Règles :
1-01 : Article défini AN+ stellaire devient AN invariable devant le nom commençant par N, D, T, H et une voyelle A, E, I, O, U.
1-02 : Si l'action ou l'état est progressif (en train de se réaliser) le verbe stellaire tout entier tombe, et il faut le remplacer par la particule O + L'infinitif du verbe + la conjugaison de situation du verbe être = BEZAN, qui signifie "se trouver" (à un endroit ou dans un état). A la troisième personne du singulier, "se trouve" devient "emañ / 'mañ". Au pluriel emaint / 'maint.
1-03 : la particule O fait muter la première consonne de l'infinitif G en C'H, GW en W, D en T, B en V, M en V. Sinon, pas de changement et nous sommes dans ce cas pour Kregin et Nijal. Devant une voyelle, la particule O devient OC'H et devant un pronom personnel objet antéposé, elle devient OUZH.
*
Remarque :
* l'affixe stellaire YD progressif est facultatif, mais bienvenu pour distinguer l'action en cours de la vérité générale, qui serait plutôt marquée de l'affixe YW habituel.
* le breton stellaire forme ses verbes conjugués à partir de la base verbale bretonne, et en lui ajoutant suffixes et affixes. Les infinitifs se forment avec l'affixe YR, et il est possible de les conjuguer pour décrire une action ou un état relativement par rapport au moment en cours dans le récit.
* En breton, le groupe O+infinitif comme emañ ou emaint peuvent très bien être placés en tête de phrase. A ZO peut remplacer eman à condition que le sujet soit en tête de phrase.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mar 19 Nov 2019 - 9:26 | |
| Je réalise, parce que je travaille sur plusieurs langues de front (notamment le coup de l'accusatif non marqué en Quenya, et le fait qu'en latin scandé la marque de l'accusatif singulier tombe devant une voyelle) ou la manière dont se déclinent une partie des mots d'anciens français, que les mutations bretonnes (ou celtiques) sont probablement des marques de cas.
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Pour être plus clair, les grammaires et manuels de Breton actuels présenteraient les choses à l'envers, par le petit bout de la lorgnette : ils imposent des règles de mutation comme si elles sortaient de nulle part et mentionnent par exemple qu'elles concernent seulement le nom féminin singulier ou le nom masculin pluriel, ou encore le fait que le complément d'objet soit en tête de phrase, devant le verbe, tandis que d'autre part ils vont indiquer que le féminin ne sera pas toujours marqué parmi les noms, ou que les noms ne se déclinent pas à l'accusatif (en général il n'y a même pas mention de la notion de cas).
Mais si le cas accusatif par exemple a pour conséquence une mutation ou une absence de mutation de la première consonne de certains verbes, ou le cas féminin appliqué au déterminant a pour conséquence telle mutation de la première consonne du nom féminin, ce sont des marques de cas et pour être efficace et cohérent, il faudrait penser : "c'est un accusatif, donc si le verbe est devant et que sa première consonne peut muter, elle mute", ou bien "c'est un féminin singulier, donc s'il y a un déterminant, et si la première consonne peut muter, elle mute".
Tout cela reste à explorer pour vérifier et présenter différemment la grammaire du breton (naturel, car le Stellaire ne mute jamais ses mots) mais surtout les règles pour basculer du breton stellaire au breton naturel.
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| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Breton Stellaire Mer 20 Nov 2019 - 14:40 | |
| Suite de la progression légendaire, sous réserve de relecture par un breton. Attention, ça va saigner : si en breton stellaire je ne rencontre aucun obstacle, j'ai beaucoup de remarques et de questions concernant le breton naturel, --- en tout cas tel qu'il m’apparaît dans mes lectures et mes recherches en ligne ---, qui vont m'obliger à contacter le cercle de bretons près de chez moi avant de pouvoir dégager des certitudes. Ou alors peut-être qu'en explorant davantage, j'aurai mes réponses et dans ce cas, j'éditerai le post. *** 4. FR : Un marin trouve une perle. BRST : Uno moraero kavydot unen perlen. BR : Ur moraer o kavout emañ berlezenn.BRFR : un / marin / progressif / trouver / est à / des perles + singulatif . Remarques* Nous sommes toujours en mode progressif "un marin est en train de trouver une perle au moment où je vous parle." Ce présent progressif est rendu en stellaire par l'affixe YD. * Je constate qu'en breton il y a apparemment confusion entre le sujet (nominatif) et le complément d'objet direct (accusatif). Par exemple l'exemple 4 peut aussi se lire "une perle trouve un marin", puisqu'en breton on peut aussi bien mettre le sujet en tête que l'objet direct. Il semble cependant possible de lever la confusion en remplaçant systématiquement emañ par zo, qui est la forme du verbe "être" quand le sujet est en tête. Seulement, la grammaire de Chalm a "oublié" de mentionner dans la section consacrée à la particule O. Par contre l'Assimil atteste cet usage, mais sans préciser si la règle est d'utiliser zo dans ce cas. Certes, si le verbe est conjugué à une personne différente et à un nombre différent du complément d'objet direct, la confusion est plus ou moins levée, à condition que cela s'entende à l'oral. Or nous sommes dans l'exemple 4 exactement dans le cas où le sujet et l'objet direct concordent en nombre et en personne. Aucun problème en breton stellaire, le complément d'objet direct est toujours marqué par le suffixe N. En français, la confusion est en partie levée par un ordre sujet verbe objet-direct imposé dans la phrase affirmative, et verbe sujet objet-direct imposé dans l'interrogative. Si cet ordre n'est pas respecté, il faut ajouter des mots qui précisent la position de l'objet et du sujet. Mais en breton, pour l'instant, je ne vois pas. ** * Perlez en breton, qui est une forme bretonne singulière à ma connaissance, est censé être un nom collectif, c'est-à-dire pluriel. - Spoiler:
La grammaire de Chalm disserte p. 111 sur les vaches, les chevaux et les poules et un suffixe dénombreur Penn (tête) ou Loen (animal), ce qui ne m'avance guère pour compter mes perles. Mais le paragraphe est censé expliquer la différence entre un pluriel de sens général (le mot est donc bien pluriel au départ, et la forme singulière aurait été abandonnée, on se demande pourquoi puisque nous en avons besoin dans la réalité). P. 113 de Chalm : le gros problème. Dès qu'un nom breton est collectif, il ne peut plus avoir d'article indéfini "un, une", seulement l'article défini "an / ar / al" qui sert aussi pour dire "les" (les articles sont invariables en breton), ou l'article vide, celui qui n'existe pas en fait, c'est-à-dire le nom sans article. Et Chalm d'enchaîner sans exemple en contexte qu'il est possible d'ajouter un suffixe singulatif au nom collectif pour obtenir un nom singulier, mais dans aucun exemple ce nom "singulier" n'est présenté avec un article indéfini UN / UR / UL (un, une). Et d'ajouter qu'il est possible de mettre ce nom "collectif" devenu "singulier", au "pluriel" (donc je suppose, au pluriel double ?). Mais ce n'est qu'un détail, parce qu'en clair, le breton semble considérer qu'il faut maintenir les règles de grammaire non en fonction de ce que l'on veut dire, mais en fonction du respect du sens associé à l'étiquette, ici un nom collectif (= désignant des objets, donc un pluriel) doit recevoir les articles pluriel), quand bien même son suffixe indique qu'il est singulier. Pour accroître encore la confusion, Chalm "oublie" de donner un exemple où le nom collectif (pluriel ou singulier) serait à accorder avec un verbe dont la terminaison change si le sujet est pluriel ou singulier. ...Ce qui m'oblige à péniblement chercher des exemples attestés ailleurs, dans des manuels et des pages web qui ne sont pas faits pour. Perte de temps assurée. - Spoiler:
Je rappelle qu'en français (et dans beaucoup d'autres langues, et depuis très longtemps) un nom singulier peut très bien s'employer pour figurer tous les objets désigner par ce nom : par exemple "le chien est fidèle" signifie "les chiens sont fidèles" ou "tous les chiens sont fidèles". Pourtant, "chien" est un nom singulier, et non collectif.
Il y a donc une confusion apparente entre le sens figuré et le sens littéral des mots quand on commence à qualifier certains noms de collectifs et d'autres noms je suppose de "individuel" et le même problème survient avec les noms dits "propres" : le prénom "Jean" désigne bien toutes les personnes qui s'appellent "Jean", ce qui n'a rien de propre à un seul individu.
*** 5. FR : Il (le marin) offre la perle à une reine. BRST : (Ano moraero) Kinot unen perlen unal rouanezal. BR : Perlezenn o kinnig emañ d’ar rouanez.BRFR : des perles + singulatif / progressif / offrir / est à / à / une / reine. Remarques* à nouveau la confusion entre la perle qui est donnée et qui donne. La grammaire de Chalm confirme que les pronoms personnels sujets ne sont utilisés que lorsque le locuteur insiste (équivalent de la forme tonique redondante en français, "lui, il offre une perle", et ce n'est pas le cas ici, donc il semble que je puisse aussi lire "une perle est en train d'offrir à la reine". - Spoiler:
Cela parait inepte tant que nous ne sommes pas dans un récit de fantasy ou que nous donnons à "offrir" le sens plus étroit et transitif, alors que rien ne nous permet dans d'autres langues de ne pas envisager "offrir" dans un sens intransitif, ou d'écarter le fait que nous sommes dans un récit de fantasy que "offrir" peut alors avoir le sens de s'offrir soi-même ou offrir un pouvoir décrit dans les pages précédentes du roman.
* J'ai vraiment l'impression qu'il y a un gros problème dans la totalité des grammaires de breton en ligne ou papier : leurs auteurs semblent être persuadés qu'il n'est pas nécessaire de mentionner des faits grammaticaux massifs qui font forcément obstacles à l'expression de phrases aussi simples que l'exemple précédent. Tous s'empressent de fournir des tableaux de contraction des pronoms et des articles sans se soucier de faire une liste claire des prépositions utilisés dans des cas où il n'y a pas contraction, et apparemment il y en a, que je relève par exemple dans la méthode Assimil. Le chapitre des prépositions dans Chalm n'arrive que p.195 (et les particules verbales sont traitées après le verbe et ses conjugaisons), alors que lorsque l'on énonce une phrase, la particule verbale arrive avant le verbe, et la préposition peut très bien arriver en tête de phrase, ou bien elle arrive juste après le verbe. Bien sûr, la clé de l'énigme est qu'en Breton, nous sommes censés ajouter un article à tous les noms, donc forcément, l'article va se contracter avec la préposition devant le nom. Sauf que ce n'est pas vrai pour les pluriels indéfinis et autres collectifs, qui vont forcément se présenter en nombre dans un texte un peu long ou simplement en rapport avec les activités courantes. - Spoiler:
Ce qui frappera aussi, c'est que les formes dites "contractées" sont en fait très longues, et à l'oral, on n'aurait pas vraiment fait de différence de sens ou d'enchaînement des mots si la préposition avait été séparée du déterminant ou du pronom par un espace ou une apostrophe, au lien de multiplier abusivement des mots à apprendre qui sont en fait des mots séparés naturellement prononcés à l'identique dans le feu de la conversation.
La déformation de la prononciation est encore une fois naturelle, comme pour toutes les mutations du breton, ce qui semble indiquer que dans ce cas comme pour toutes les mutations, les grammairiens du breton ont vraiment opter pour la présentation la plus confuse possible de la réalité de la langue : en français, nous ne nous amusons pas (en tout cas plus depuis plusieurs siècles) à changer un S chaque fois qu'il se prononce Z, ni un T en D, ni un G en J ou un C en S.
*** Ah, et pour l'instant je n'ai aucune phrase attestée dans mes manuels français ou en ligne "donner à". Et je précise que mes manuels ont dû me coûter une centaine d'euros au total. Assimil par exemple n'évoque le verbe "donner" que deux fois dans un manuel de cinq cents pages et une centaine de chapitres "conversations", et aucune des deux occurrences ne contient le complément indirect ou datif "donner à", ou même "donne-moi" / "donnez-moi" qui est la première expression abordée dans les manuels de conversation au 19ème siècle, parce que c'est une question de survie, et la même expression est systématiquement traitée dans des cours plus récents pour d'autres langues quand il s'agit de passer commande à un commerçant ou un restaurateur. J'ai donc dû me débrouiller avec un texte d'exemple automatiquement cités par un dictionnaire en ligne pour identifier la préposition "da" / "d'a" dans ce contexte. Offrir est carrément absent du lexique d'Assimil et il n'y pas de phrases d'exemple dans le dictionnaire que j'utilise. * Un dernier problème : beaucoup de descripteurs du breton (je n'ose plus parler de grammairiens) déclarent "conjuguer" des prépositions, sous prétexte que certaines - pas toutes - se contractent avec des pronoms, qui incidemment ne se "déclinent" pas. En Stellaire il est possible de conjuguer n'importe quel mot, prépositions incluses. Seulement une fois conjugué, même les prépositions deviennent alors les verbes principaux ou relatifs de la phrase et régissent leurs compléments. Or ce n'est absolument pas le cas des prépositions "conjuguées" bretonnes. Il y a même un verbe qui est qualifié de préposition, ou une préposition qui est qualifiée de verbe : https://fr.wikiversity.org/wiki/Breton/Grammaire/Prépositions https://fr.wikiversity.org/wiki/Breton/Grammaire/Conjugaison/Irréguliers#Le_verbe_eme ... Que les rédacteurs qualifient d' OGNI (Objet Grammatical Non Identifié). - Spoiler:
Parce qu'il est trop facile de qualifier de "non identifier" un objet alors que la page ou le manuel prétend identifier tous les objets, mon avis subséquent serait de trouver un autre acronyme pour qualifier ce genre d'approche de la grammaire et de l'enseignement des langues, mais il ne serait pas flatteur, et il serait même possiblement grossier, car je rappelle tout de même que nous payons tout ce que nous lisons, même si on raconte qu'Internet c'est gratuit (allez raconter ça à SFR, Orange etc. au moment de payer la facture).
De ce que je constate, conjuguer, c'est accorder une forme de mot en personne, nombre, temps, aspect etc. et la doter éventuellement d'auxiliaire. Et cela suppose que nous obtenons à l'arrivée le verbe conjugué de la phrase ou de la proposition, qui est ensuite complété par les autres groupes de mots de la phrase, et identifier le verbe conjugué est crucial dans toutes les langues sans exception, quand bien même ce verbe serait sous-entendu, par exemple à la russe pour "être" au présent. Décliner, c'est changer la forme d'un mot (d'un pronom personnel) en fonction de la fonction grammaticale remplie dans la phrase - pas en fonction de la personne d'un pronom, qui est donnée par sa racine et non sa terminaison, même s'il arrive qu'un pronom perde sa racine de personne à force d'être raboté par l'usage, et opte pour une autre racine plus facilement rabotable ou extensible : "je" (EGO latin, IO italien, YO espagnol, I en anglais) en français au sujet / nominatif, "me" (ME latin, ME en anglais etc). Alors pourquoi aller raconter que contracter une préposition avec un pronom c'est conjuguer une préposition ? Depuis quand le sujet d'un verbe est le régime d'un verbe ou son déterminant ? Et pourquoi dans ce cas je ne peux pas conjuguer toutes les prépositions comme des verbes, et aller raconter en position "sujet + verbe principal" que je "hervezon" (hervez, la préposition + on le verbe être 1ère personne du singulier au présent) = "d'après moi", littéralement "d'après je suis", qui est forcément un complément du verbe conjugué de la phrase ? N'y a-t-il pas une énorme confusion entre l'étymologie --- = comment il est venu à l'idée d'utiliser ce groupe de mots en guise de préposition --- et la classe grammaticale réelle du mot "hervezon", qui régit son emploi et ce que nous devons en comprendre dans le contexte de la phrase ? - Spoiler:
Et vraiment pas merci à Chalm de m'obliger à aller consulter un autre dictionnaire pour comprendre le sens des prépositions citées dans ses tableaux.
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