"En phonétique articulatoire, la tension est un trait phonétique mal défini que l'analyse traditionnelle lie au degré de tonus musculaire des organes phonateurs" dit wikipédia.
Et puis la page évoque des cas diverses. Je suis sûr que vous connaissez au moins celui de l'anglais ou de l'allemand qui opposent par exemple les phonèmes [iː] et [ɪ], ou [uː] et [ʊ] (par exemple dans la paire minimale beach/bitch, la voilà la différence entre ces deux fichus mots !).
L'API ne note actuellement (enfin, si ma source est à jour), que trois voyelles spécifiquement décrites comme relâchées : [ɪ], [ʊ] et [ʏ].
Il m'est arrivé une fois de délirer et de créer une langue possédant pas moins de 39 voyelles différentes, dont 12 paires de tendues/relâchées. J'avais remarqué que les trois relâchées qu'utilise l'API tendaient toutes vers la centrale moyenne [ə], et j'ai donc suivi la même logique, sans vraiment savoir si elle était valable ou non (par exemple, la relâchée de [ʌ], et que je notais [ʌ͛], est décrite dans mon système comme une voyelle pré-postérieure post-ouverte non-arrondie).
Cette idée me paraît logique, parce que lorsque l'on (enfin, lorsque je du moins) cherche la voyelle la plus "relâchée", c'est naturellement la centrale moyenne que je prononce.
Quoiqu'il en soit, il doit bien y avoir une position "optimale" de la langue, un peu comme le fameux angle de 127° pour le corps. Ça demanderait quelques recherches, mais si l'on trouvait cette position et le phonème qui y correspond, on pourrait alors définir une voyelle relâchée comme tendant vers cette position, non ?