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| Accentuation : les raisons d'un choix | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Accentuation : les raisons d'un choix Mer 31 Mai 2017 - 16:55 | |
| Comme on va parler de divers types d'accentuation (tonales, intensives) d'endroits où les mot est accentué (ou non) et donc de diverses langues, c'a motivé de mettre le fil ici.
La plupart des langues, naturelles ou construites, du moins chez nous (mais les autres ne sont pas laissées pour compte, rassurez-vous) le sont soit sur l'avant-dernière syllabe (langues romanes, surtout) soit sur la première (langues d'Europe centrale). Pour les langues construites, c'est un peu plus diversifié. Encore qu'on peut considérer, pour établir une règle d'accentuation, soit seulement le radical du mot (elko, uropi), soit le mot entier (aneuvien).
Chacun a ses raison de choisir, pour sa langue telle ou telle syllabe sur laquelle appuyer le mot. Ce sont ces raisons qui vont nous intéresser ici. Pourquoi telle syllabe plutôt que telle autre ? Et là, un gros point d'interrogation : comment traiter les mots monosyllabiques ? Comme des mots systématiquement accentués ? Comme des mots jamais accentuées, ou bien, à accent variable, selon les lettres (longues, diacritées... ou non) ou le voisinage (accent tonique dans le mot proche) ? _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: Accentuation : les raisons d'un choix Mer 31 Mai 2017 - 17:23 | |
| En algardien, c'est généralement l'avant-dernière syllabe du radical. (sauf exceptions)
Le participe passé ne change pas l'accentuation du radical, alors que les conjugaisons accentuent toujours sur l'avant-dernière syllabe du verbe entier.
Quant aux déclinaisons, elles déplacent l'accent tonique du radical d'une syllabe vers la droite.
Exemples divers :
mirev erğa / niras ni erğad (j'ai vu le train / il monte dans le train)
alas meli hanor/ alas medor meli hanorte (c'est mon frère/ c'est le chien de mon frère)
toli alas þareğo fil kama (l'oiseau est mangé par le chat) _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Accentuation : les raisons d'un choix Mer 31 Mai 2017 - 18:10 | |
| En aneuvien, si rien ne s'y oppose par ailleurs (diacritiques sauf brève et point, voyelle longue), les mots sont accentués sur la première syllabe. Donc, trouver l'accent tonique dans un mot aneuvien est archi-facile. Bon, y a, évidemment quelques petites particularités, mais elles attaquent assez peu de mots :
La brève est un diacritique vocalique qui, contrairement à l'accent gauche ou l'accent droit, ne localise pas du tout l'accent tonique d'un mot, ainsi, povĕg (cheminée) est, en principe*, accentué sur le O.
Arràger (accentué, comme on le voit, sur le deuxième A), fait, au subjonctif passé arragĕra. Au subjonctif passé, un verbe est toujours accentué sur l'avant-dernière syllabe (du verbe entier). C'est donc ici le Ĕ qui récupère l'accent tonique. Comme y a un diacritique°, on n'ajoute rien.
Les mots monosyllabiques avaient, à l'origine, TOUS un accent tonique. Maintenant, on peut trouver quelques clitiques (mots sans accent). Ces mots sont soit des pronoms, soit des adpositions qui ne disposent ni d'un diacritique ni d'une voyelle longue. Ç'a débouché sur quelques homographes hétérophones (chose que je voulais éviter de toutes mes forces, et en plus sur des mots que je ne suis pas résolu à modifier : er = nous. Pronom clitique : /əʁ/ er : subjonctif présent et imparfait du verbe ere (être), accentué sur l'unique syllabe : /'ɛʁ/.
Rikytep er er = jusqu'à ce que nous soyons/fussions.
Main'nant, y a ce qu'on appelle l'accentuation flottante. Voici un article qui explique de quoi il s'agit.
*L'accentuation de ce nom est, à cause de la brève, assez libre. Plusieurs versions ont été tentées, certaines ont subsisté sous forme dialectale. Toutefois, dans un proche avenir, celle-ci pourrait disparaître (de ce mot-ci), ce qui ôterait toute ambigüité, par contre, ça impliquerait une prononciation différente au pluriel. Par ailleurs, le O pourrait se retrouver affublé d'un accent gauche (pour en forcer l'aperture). °Une autre tentative a été faite, celle de remplacer la cuvette par un caron en cas d'accentuation, on aurait eu, par exemple arragěra à la place de arragĕra. J'ai, tout compte fait, laissé tomber. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mar 9 Nov 2021 - 19:27, édité 1 fois | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Accentuation : les raisons d'un choix Mer 31 Mai 2017 - 23:48 | |
| Il me semble avoir constaté trois usages de l'accentuation, se combinant facilement.
1°) Pour découper la suite des sons de la phrase - Indiquer le début et la fin des mots, voire les parties de mots (suffixes, préfixes, etc.). 2°) Pour distinguer deux mots de sens ou de fonction différente. 3°) Pour communiquer une émotion, un sous-entendu, renseigner sur le contexte de la conversation, comme l'intonation.
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Aucun de ces systèmes de découpage n'est utilisé en Rémaï, qui prévoit des syllabes ou combinaisons de syllabes pour renseigner toutes ces informations.
C'est dû au fait que le Rémaï doit pouvoir se communiquer au moyen de seulement douze signes combinés deux par deux, qui exclue automatiquement les informations sur les hauteurs des sons, les soulignés, émoticônes etc.
Rien n'empêche cependant à celui qui parle de communiquer par des accents le découpage de sa phrase, deux mots qu'il entend de sens différents (en particulier un mot étranger importé en Rémaï) ou toute autre information : par exemple il est possible aussi d'indiquer par des accents que la syllabe accentuée à l'oral est remplacée ou altérée par un signe de la main communiquant une autre syllabe (une autre consonne, etc.).
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Mes langues inspirées (Francescan, Commun etc.) ainsi que mon système de prononciation optimisée du latin utilisent le système d'accentuation décrit plus haut. Je progresse actuellement en latin, et les différents français depuis le moyen-âge jusqu'à la Révolution, et en espagnol, et du coup j'entends et je déchiffre davantage d'éléments de ce système roman de gestion des idées et des sons, quelque soit l'époque.
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L'émotif demande une prononciation très précise des voyelles, donc probablement des alternances voyelles longues ou courtes selon la difficulté à faire entendre clairement la voyelle, donc mécaniquement un système d'accent fonction de la voyelle : accentuée si elle est difficile à saisir, non accentuée si elle se comprend facilement.
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