- Atíel a écrit:
- Ha ! J'étais en train de relire les passages sur les infixes objets et sur la formation du comitatif, et la même question m'est venue à l'esprit.
As-tu trouvé une solution ?
Toujours pas : la question ne s'est pas posée dans mes récentes traductions. Je pencherais vers le complément comitatif avant celui objet proprement dit (donc "avec eux je le vois), mais je me demande si je ne pourrais pas rajouter une petite complexité à la française, selon que les compléments sont des pronoms ou des noms...
- Atíel a écrit:
- Aussi, en lisant le poème traduit en ɣu, je n'ai pas bien saisi l'utilisation du subjonctif 2, et surtout son lien avec les adjectifs ; pourquoi, par exemple, serait-il obligatoire après un adjectif (ce point-là me laisse particulièrement perplexe) ?
Il n'y a pas de forme qui corresponde exactement à l'infinitif : pour l'instant j'en ai deux, l'un en
po- qui donne une idée de temps, et l'autre en
i- qui donne l'idée de moyen et but. Au départ, j'avais dit que seul le premier pouvait prendre directement un argument, le sujet (sous la forme de préfixes possessifs), tandis que le second devait les postposer dans l'ordre OS (rappel : l'ordre de la phrase canonique est VSO).
Dans un emploi avec arguments, ils sont appelés subjonctifs, comme dans :
Atíkluko tapoklúɣah "j'ai apprécié
sa venue/qu'
il vienne"
Aɣósi ikámen pótim "j'essaye de faire du fromage/que je fasse du fromage"
Asíhtahpet iklém klápam tápohan "je
le convainc de tuer
un mouton"
Mais maintenant, je vois que c'est compliqué sans nécessité : si un des infinitifs peut prendre des préfixes de possession, pourquoi pas l'autre ? Aussi réécrirai-je la dernière phrase ainsi :
Asíhtahpet tatiklém klápam "je
le convainc de tuer
un mouton"
Quand je dis qu'il est obligatoire après un adjectif, je voulais dire s'il y a un complément... c'est vrai que je n'ai pas été clair du tout. En plus, je viens de revoir un des exemples de mon dictionnaire, et j'utilise le premier subjonctif (en
po-) après un adjectif :
An solá tapoklúɣah "je suis surpris de sa venue"
Donc en réalité, cela dépend du sens : plutôt "point dans le temps" ou "désir/but/moyen". Je clarifierai les deux formes et leurs usages dans un vrai message, plus tard.
Quelques modifs
Le préfixe de première personne du verbe ne sera plus marquée par une réduplication de la première voyelle du thème, comme dans
eknesí "je dors",
omoɣé "je (te) vois", mais un simple
a- (inspiré du préfixe possessif
ae-), ce qui donne
aknesí, amoɣé.
La forme du suffixe de passé récent après voyelle ne sera plus -
kV, avec
V signifiant "copie de la dernière voyelle", mais -
ko, d'après la forme après consonne en -
o.
Bonus : le verbe "être" n'est pas modifié par cette mise à jour. La première personne du futur est toujours
un (pour *
u-hun), et "il a mangé" se dit encore
tâka, non *
tâko.
Je le dis, si vous avez des mises à jour à faire sur votre langue pour simplifier le tout, vous pouvez oublier deux-trois mots très fréquents pour ajouter un vernis d'histoire et d'irrégularité.