La syntaxe du langage gestuel

Lu page 24 du Sciences et Vie de septembre 2008 (donc à recouper car cette revue est malheureusement réputée pour ses articles constellés d'erreurs et une vulgarisation abusive - comme beaucoup de revues de vulgarisation, en fait).

Que vous soyez anglais, chinois, espagnols ou turcs, lorsqu'on veut communiquer par geste, on place le sujet en tête, ensuite l'objet et le verbe est rejeté à la fin.

Les gestes (donc le mental qui les dirige) ne suivent donc pas l'usage de la langue pratiquée.

Etudes réalisées sur 40 sujets par l'université de Chicago.
A vos moteurs de recherches pour vérifier de plus près et le protocole et le rapport

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Je note que le langage des gestes suit la syntaxe du Latin, du Japonais et de fait du Francescan.

Et sans doute de quelques autres langues construites, non ?

Le Rémaï à l'origine rejette également le verbe en fin de phrase, mais comme l'ordre des mots est libre et suit... le fil des pensées du locuteur, donc son emphase (accent initial ou final au choix).

Le Vek, nouvelle langue qu je viens de créer, fonctionne avec une syntaxe de type CSV, ce n'est pas pareil que SCV mais c'est néanmoins la même structure que la langue des signes française qui me paraît tout aussi logique. Bien plus que celle que nous utilisons en français.

Je sens que Ziecken était fatigué. Il a écrit CSO et SCO au lieu de VSO et SVO.

Je pense qu'il faut se méfier des assertions du type "telle syntaxe est plus logique que telle autre".
L'inventeur du sona empruntait la syntaxe anglaise en affirmant qu'elle était plus naturelle et logique que les autres :\
En revanche il semblerait que selon la place du verbe on utilise des fonctions cérébrales différentes, du moins d'après les études du gars que j'avais cité dans la discussion sur les renversements de syntaxe. Affaire à suivre.

Leo a écrit:

En revanche il semblerait que selon la place du verbe on utilise des fonctions cérébrales différentes, du moins d'après les études du gars que j'avais cité dans la discussion sur les renversements de syntaxe. Affaire à suivre.

En tout cas, à ce qu'il m'apparait, c'est qu'avec une langue qui met le verbe principal à la fin des propositions, les locuteurs sont plus respectueux les uns des autres et se coupent moins, puisqu'ils doivent attendre la fin pour être sûrs du sens. Et d'ailleurs, cela rejoint des procédés oratoires qu'on rencontre y compris dans les langues SVO où celui qui veut garder un suspense balance d'abord les choses moins importantes et garde pour la fin le mot ou le verbe clé.

Comme je suis dans l'ensemble, habitué au SVO (ou SVC), je ne peux faire que des suppositions... que je ne ferai pas: ce serait du parti pris. En tout cas, pour les phrases longues, avec des propostitions subordonnées imbriquées, ça doit pas êt'simple (question d'habitude, peut-être).

Vous oubliez les langues où tout est possible:

Soit la phrase française je parle breton (Sujet/Verbe/Complément), en breton, on pourra avoir:

- Komz a ran brezoneg Vp - Va - S - C ( = "parler que fais-je langue bretonne")

- Me a gomz brezoneg S - V - C ( = "moi-je qui parle langue bretonne")

- Bez e komzan brezoneg Va - Vp - S - C ( = "il est que parle-je langue bretonne")

- Emaon o komz brezoneg Va - S - Vp - C ( = "suis-je à parler langue bretonne")

- Brezoneg a gomzan C - V - S ( = "langue bretonne (c'est) que parle-je")

Vp = verbe principal
Va = verbe auxiliare

J'hésite à modifier l'ordre syntaxique de l'elko.

Actuellement la syntaxe de l'elko est de type SVO, comme le français et la plupart des langues romanes.

Mais maîtrisant la langue des signes française, je trouve sa logique syntaxique OSV très pertinente.

L'elko (tout comme le français) part du sujet puis décrit son action et l'environnement dans lequel il l'exerce = ordre SVO

Ex: Je construisais une cabane en forêt.
> On part de soi (du sujet) et on finit par le plus imposant, le décor

Le kelep (tout comme la LSF) part de l'environnement qui est décrit comme au théâtre pour finir par ce qui est le plus insignifiant

Ex: Hier, dans la forêt, une cabane, (je) construis (je)
> On part du décor (temps et lieu), puis l'action et enfin le sujet.


Ce n'est juste qu'une réflexion mais ceci est également une quête d'euphonie.

Je construisais une cabane dans la forêt.
. ro kiti doto tapoe . (SVO)
. tapoe doto kiti ro . (OVS)

.

Comme y a des cas de déclinaisons, tu peux éventuellement t'en sortir avec les deux : OVS avec l'asique et le nalique, SVO avec le thorique et le vanique...

Pourquoi pas, mais je pense conserver la même syntaxe pour tous les registres de langues et tous les dialectes.

La réflexion ne fait que commencer. La finalisation de la rédaction de la grammaire ne se fera pas avant septembre.