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| Chilloïen | |
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Auteur | Message |
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Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Chilloïen Dim 19 Mai 2013 - 17:05 | |
| Mesdames et messieurs, laissez-moi vous présenter le chilloïen, l'idéolangue que je crée actuellement . HISTOIRE DU CHILLOÏEN Le chilloïen est une langue créée le 20 février 2013. Dans le multivers d'Ægis, c'est la langue des chilloïens, peuple du Chillo. Cet État s'est construit dans la continuité du Cellu, un pays médiéval aux origines obscures. La langue a suivi le même parcours, et le chilloïen est souvent considéré comme une version moderne et aboutie du celluïen, contrairement au français par rapport au latin. Le celluïen est lui-même issu de dialectes priosques, devant leur nom à l'antique ville de Priom qui, selon la légende, serait la première ville du monde. Les scientifiques pensent qu'elle aurait été fondée durant le Xe siècle avant Jésus-Christ, ce qui la rend en fait aussi vieille que Jéricho. Cette cité mythique donna son nom au continent de Priomie. À cette époque, les linguistes parlent surtout de langues priomiques, dont on n'a retrouvé finalement que très peu de traces. Cette période dura à peu près jusqu'au IVe siècle avant l'ère chrétienne, avec les premiers contacts indo-européens. La plus grande entité politique de l'époque était la Prioscie, glorieux empire qui perdura jusqu'au IIe siècle avant Jésus-Christ. Cet État prospère alterna des périodes de paix durant lesquelles les langues priosques étaient dominées par un dialecte hissé au rang de prestigieux idiome impérial, et des périodes de trouble durant lesquelles l'unité linguistique était brisée et de multiples dialectes florissaient. C'est ironiquement après la chute de la Prioscie que le priosque fut unifié durablement, par les envahisseurs qui l'adoptèrent. Ces envahisseurs, les Ilkides, construisirent à leur tour un royaume prospère, rival de la Leumanie, dont la langue possédait plus de traits priomiques et avait été plus réceptive à l'indo-européen. Les conflits qui les opposèrent prirent une tournure automutilante avec l'avènement des deux monarques Pragam II en Ilkidie et Opir V en Leumanie. Il en résulta une implosion des deux royaumes, au IIe siècle, et la création des premières républiques sur les débris de la Leumanie. Du côté ilkide, des nobles tentèrent de faire ressurgir l'ancienne Ilkidie, qui subsista pendant un bref siècle, avant que leur empire dérisoire ne soit absorbé par la Vrayombie, une république belliqueuse issue de la Leumanie. Pourtant, encore une fois les vainqueurs furent attirés par le prestige priosque et établirent une norme de l'ilkide moderne. Cet idiome n'avait déjà plus grand chose du priosque initial : seulement quatre cas (nominatif, accusatif, génitif et circonstanciel), des postpositions remplacées par des prépositions, beaucoup de diphtongues qui perdureront en celluïen, etc. La conjugaison, complexe et synthétique, se simplifie et entreprend un processus d'analytisme qui se poursuit encore en chilloïen. La langue devient raffinée, en partie épurée de ses emprunts à l'indo-européen, et ses formes s'enrichissent. La maison leumane de Vrayombie resta au pouvoir pendant encore un siècle, avant qu'une révolution ilkide n'éclate, en 513. Son guide, Monassar Emeins, fonde une nouvelle dynastie, dont il devient le premier monarque. 515 est l'année de l'acte de naissance du royaume de Cellu, qui dominera la Priomie pendant plusieurs siècles. Le celluïen, issu d'un dialecte de l'ilkide, remplace bientôt celui-ci comme langue de prestige, bien qu'ayant d'abord du mal à s'affirmer dans se rôle. Autour du IXe siècle, une forte immigration de peuples germaniques, en particulier de Vikings, entraîne une influence soutenue de leurs langues sur le celluïen classique, et qui s'achève au début du XIe siècle, avec l'apogée du Cellu. C'est le celluïen de cette époque qui est enseigné à l'école comme langue ancienne. De l'autre côté de la mer Mimpov, les Acrigs, peuple belliqueux de la petite île d'Acrigie, envahissaient celle des Méans, peuple plus pacifique vivant d'agriculture. L'occupation de l'île influença la langue méane, qui devint au fil des siècles la langue miane des Mians, qui dominaient les deux îles et descendaient des deux peuples. Les Mians ayant hérité de la nature de marins excellents et conquérants de leurs aïeuls, ils finirent par partir à la conquête de la Priomie de l'autre côté de l'océan. Ils atteignèrent la côte en 1266, et les guerres qui s'ensuivirent, principalement contre le Cellu, permirent un mélange des deux langues. À l'issue de cette période, la plupart des Mians étaient repartis sur leurs îles, mais une part importante était malgré tout restée en Cellu et s'étaient assimilés aux autochtones. À cet époque, le nom Keillowo (transcrit en Cellu) était déjà devenu Killow. Les linguistes s'accordent donc à dire que celle-ci marque le début du chilloïen naissant. Une période plutôt calme s'ensuivit, que l'immigration cette fois de peuples romans ne perturba que peu. C'est au XVIe siècle que le nom Cillô est rencontré pour la première fois. Il se généralisera au cours du XVIIe siècle. À partir de cette époque, on parle volontiers de chilloïen moderne. GRAMMAIRE DU CHILLOÏEN PHONÉTIQUE Le chilloïen utilise l'alphabet latin, comme le français. La plupart des phonèmes qu'il utilise existent aussi en français. Les lettres A, B, D, F, I, K, L, M, N, P, R, T, V, W, Y et Z s'y prononcent comme en français. Le C se prononce [ç] et le J [ʝ], le E toujours [e] ou [ɛ], le G toujours [g] et le H entre [x] et [h]. Le O final se prononce [ə], [ɯ] ou n'est même parfois pas prononcé, car il équivaut à une voyelle par défaut, omissible. Enfin, le U donne [u ]. Il existe aussi la lettre Ü, qui possède comme en allemand le son [y]. Le chilloïen ne possède pas de voyelle nasale : pengwo se prononce ['pɛŋʷə]. ACCENTUATION L'accent tonique existe en chilloïen, bien qu'il soit assez peu marqué. Il se place sur la voyelle précédent la dernière consonne, sauf nommément dans les cas : du suffixe -er, qui se comporte comme une voyelle de la lettre N, qui en finale ne portera l'accent que si elle est suivie d'un D amuï. et des des voyelles longues. Celles-ci sont  [a:], Ê [e:], Æ [ε:], IH [i:], Ô [o:], AO [ɔ:], UH [u:], UI [y:]. DIGRAMMES La langue possède aussi quelques digrammes, comme le répandu IG, donnant [jˠ] – après une voyelle – et [iˠ] – après une consonne. On trouve aussi HR, qui se prononce roulé [r]. LES SUBSTANTIFS LE GENRE Les noms chilloïens n'ont pas de genre, néanmoins on peut préciser le sexe par les suffixes -yo (féminin) et -wo (masculin). LE NOMBRE Le nombre est donné par des particules précédant le nom, aussi utilisées pour les verbes. Exemple : Dans le langage familier, on utilise won dans le sens de « super, trop », et à présent avant un nom dans le sens de « plein de » : won kive – plein de gens // won lin hi – il est super beau LES CAS Le chilloïen ne possède qu'un cas, qui est le génitif. Il se forme par -tz ou, pour éviter les difficultés de prononciation, par -i. Voici le tableau des formes d'un nom au génitif selon les deux déclinaisons qu'il peut avoir, en respectant la règle de l'euphonie du groupe nominal (voir plus bas) et avec le défini. Génitifs | Défini | Simple | -A | -E | -I | Soig | Soigü | Soigtz | Soigtza | Soigtze | Soigtzi | Tetz | Tetzü | Tetzi | Tetzi | Tetzi | Tetzi | Exemple : Un beau monde de deux gros chats = lin jal oige tetzi soigi ( jal oige tetzi est considéré comme un seul composant) Exceptions : - Les noms en -o deviennent -i.
- Les noms en -io deviennent -iutz.
- Les noms en -t deviennent -tz.
LE GROUPE NOMINAL En chilloïen, les déterminatifs, y compris les noms au génitif, se placent avant le substantif principal. Il existe une règle, qui veut que dans un même groupe nominal, chaque élément se terminant par défaut par une consonne se voie octroyer des déclinaisons suivantes : - Un membre : -(a)
- Deux membres : -(a), -e
- Trois membres : -(a), -e, -i
- Quatre membres : -(a), -(a), -e, -i
- etc.
Remarque : si le nom reçoit le suffixe défini -er, il ne reçoit pas de terminaison. Exemples : - hem – un arbre
- oig heme – un grand arbre
- lihs oige hemi – trois grands arbres
- oig hemer – le grand arbre
Je posterai la suite quand j'aurai encore un peu de temps . | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Jeu 6 Juin 2013 - 0:01 | |
| - Kotave a écrit:
- C'est déjà sur le sujet du chilloïen, qui semble malheureusement être passé inaperçu
Ça y est : j'l'ai trouvé. J'ai vu que tu avais choisi la phonologie française pour le W. Lequel ? celui du wagon [v] ou bien celui du wapiti [w] ? En aneuvien, j'ai les deux : [w] derrière une consonne dans la même syllabe (hors mots non aneuvisés), [v] sinon. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Jeu 6 Juin 2013 - 18:46 | |
| Le [w] du "wapiti" Contrairement à des langues comme le latin et le danois, le chilloïen laisse cohabiter les V et les W en harmonie. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Sam 22 Juin 2013 - 19:48 | |
| LES DÉTERMINATIFS
NON DÉRIVÉS
En chilloïen, une partie des adjectifs sont dits originels, dans le sens où ils ne découlent ni d'un nom ni d'un verbe. Ils ne reçoivent donc aucune désinence particulière.
Exemple : lin (beau), ju (bon), oig (grand)
LES ADJECTIFS POSSESSIFS
Les adjectifs possessifs sont formés avec le génitif sur les pronoms possessifs (voir « Pronoms »)
Exemple : Igtz tetzkin – ce chat est à moi.
(remarquez qu'igtz est utilisé comme adjectif verbal, et se trouve donc en première position dans la phrase
INDÉFINIS
Certains d'entre eux sont appelés adjectifs indéfinis, et font partie des plus utilisés. Ils sont souvent regroupés en couples antonymiques, qui ont la particularité depuis le celluïen classique de partager la même consonne finale.
- kos (chaque, tout) et nus (aucun)
- us (autre, différent) et mes (même, pareil)
- tun (plus de), tan (autant de) et tin (moins de)
- yus (trop de), as (assez de), wis (pas assez de)
- tja (tjan-) (pareil, tel, quel)
- -kin (ce...-ci), -kan (ce...-là) et -er (le). L'article indéfini n'existe pas.
- fü (füig-) (beaucoup de, de nombreux), (un peu de)
- won (trop de, plein de)
- kig (un seul), en (des, plusieurs)
- ser (quelques)
- hean (n'importe quel), ken (un certain)
- kasunto (peu de, presque pas de)
Wei (quel) et mei ou fei (est-ce que) s'utilisent de manière spéciale. Ils sont la plupart du temps placés en fin de proposition. Enfin, selon l'état de la proposition, on utilisera mei (état positif = non ?) ou fei (état négatif = si ?).
Tun, tan, tin, yus, as, wis, fü, won, kasunto peuvent être utilisés comme adverbes, dans les sens respectifs de "plus", "autant", "moins", "trop", "assez", "pas assez, trop peu", "beaucoup, très", "trop, énormément", "peu, presque pas".
DÉRIVÉS
Les adjectifs dérivés chilloïens sont principalement formés par le suffixe -al, assez irrégulier, puisqu'il devient souvent -la, -le ou -li avec la règle de l'euphonie du groupe nominal, si l'euphonie à l'intérieur même du mot n'est pas dérangée. À l'oral, cette intra-euphonie est beaucoup moins respectée : on dira souvent basle au lieu de basale, à partir de ba (langue). Avec un mot en voyelle, on préférera le suffixe simplifié -lo. Le deuxième suffixe adjectival le plus utilisé est -it, souvent équivalent d'un génitif, qui fonctionnent eux aussi en partie comme des adjectifs, comme pour prezidentz (présidentiel). D'ailleurs, les adjectifs possessifs ne sont rien d'autre que le génitif des pronoms personnels. D'autres terminaisons adjectivales existent. L'-al celluïen a en particulier donné quelques adjectifs en -u. Mais c'est surtout par l'import que le chilloïen constitue son groupe de suffixes adjectivaux. Les principaux sont -an (-ain, -ien), -ik (-ique) et -is (-ais). Quant à l'adjectif verbal, voir le participe.
DEGRÉS
Pour exprimer les notions de supériorité, d'égalité et d'infériorité au niveau de l'adjectif, on utilisera là aussi tun, tan et tin, mais dans une syntaxe différente. La phrase se construira ainsi :
Adjectif verbal à comparer – premier comparé – tan/tin/tun – second comparé
L'adjectif verbal peut bien sûr être remplacé par un verbe intransitif, auquel cas suivi de l'adjectif à comparer.
Exemples : Lin Pavio tun Artür – Paul est plus beau qu'Arthur.
Oig Artür tin Pavio – Arthur est moins grand qu'Arthur.
Une nuance de progressivité peut être donnée par tunnetun (de plus en plus) à la place de tun, tinneti (de moins en moins) à la place de tin. Pour une notion d'enchère, on peut préfixer it- : ittun (encore plus) et ittin (encore moins).
Quand le comparatif porte sur un adjectif épithète, celui-ci ira se placer devant le premier comparé sous-entendu et tan/tin/tun.
Exemple : Yao jü tetz oig tun ig suo. Tu as un chat plus grand que le mien (a tu chat grand plus mien).
C'est en fait la simplification de Yao jü tetz. Oig hi tun ig suo (Tu as un chat. Il est plus grand que le mien).
Le superlatif relatif possède une construction différente. Comme pour le comparatif, il utilise tin ou tun mais juste devant l'adjectif, qui y est toujours épithète d'un nom, qui lui-même reçoit la terminaison du défini.
Exemples : Im dinozaor ert tun oig kizeler (soigü) – Les dinosaures étaient les plus grands animaux (du monde) (les dinosaure était plus grand animal-le (monde-du))
Quelques adjectifs, comme ju, ont un comparatif irrégulier en -hron, et au superlatif -hroner.
Exemple : Juhron im hrôn im doro. Le pain est meilleur que les céréales (bon+ les pain les céréale).
Hrônkin ei juhron wuor keivec süv n'ui. Ce pain est le meilleur que j'aie jamais mangé (pain-ce est bon+ celui-le entièrevie mangeant par'moi).
Les comparatifs et superlatifs peuvent aussi être déclinés en adverbes avec -ud.
Exemples : Sü jü juhron ig. Tu manges mieux que moi (mange tu bien+ je).
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| | | Setodest
Messages : 431 Date d'inscription : 22/03/2013
| Sujet: Re: Chilloïen Sam 22 Juin 2013 - 20:35 | |
| C'est un type de langue que j’apprécie beaucoup , ce petit côté mélodieux tout particulièrement. L’esthétique à l'écrit aussi, il n'y a pas de jeux de deux consonnes agressifs à l’œil (celui que j'aime le moins est incontestablement kh ). Y'a juste une phrase que j'ai du mal à dire : Igtz tetzkin En tous cas, je suis content de pouvoir observer tes travaux en Chilloïen sachant qu'on voit à peu près les mêmes aspects, c'est toujours bon de pouvoir comparer. Ainsi je suis assez étonné du système de comparaison qui change radicalement de ceux des langues que je connais (étant donné que je ne connais que des langues latines et l'anglais, c'est difficile de prendre du recul et d'innover, ou ne serait-ce que le nombre réduit de possibilités qui s'offrent de facto à moi pour poser les ébauches d'un nouveau système ). | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Dim 23 Juin 2013 - 2:23 | |
| - Setodest a écrit:
- C'est un type de langue que j’apprécie beaucoup , ce petit côté mélodieux tout particulièrement. L’esthétique à l'écrit aussi, il n'y a pas de jeux de deux consonnes agressifs à l’œil (celui que j'aime le moins est incontestablement kh ).
Merci ça fait plaisir, j'ai fait des efforts pour . La calligraphie (relative) me tient aussi à coeur. Je me suis inspiré raisonnablement de l'allemand (Ü, TZ) par exemple, et pour une bonne partie de mon ancienne langue, le sprante... le reste est constitué de nouveautés de moi-même (UI pour [y:], HR pour [R]), même si elles ont souvent une inspiration sous-jacente. En parlant de KH, je pense que la prolifération de K pour [k] pourrait peut-être être atténuée par un remplacement par C un peu partout, sauf avant I, Ü et U et en fin de mot. Une autre réforme pourrait-être la création d'une nouvelle graphie pour [ç], justement quand il n'est pas avant I, Ü ou U. - Setodest a écrit:
- Y'a juste une phrase que j'ai du mal à dire : Igtz tetzkin
Mui, c'est vrai que ce n'est pas un très "bel" exemple de phrase... mais le génitif est en TZ et un T suivant un E devient souvent TZ aussi, et comme le proximitif est en -kin... eh bien ça donne ça . - Setodest a écrit:
- En tous cas, je suis content de pouvoir observer tes travaux en Chilloïen sachant qu'on voit à peu près les mêmes aspects, c'est toujours bon de pouvoir comparer. Ainsi je suis assez étonné du système de comparaison qui change radicalement de ceux des langues que je connais (étant donné que je ne connais que des langues latines et l'anglais, c'est difficile de prendre du recul et d'innover, ou ne serait-ce que le nombre réduit de possibilités qui s'offrent de facto à moi pour poser les ébauches d'un nouveau système).
Pour les degrés de comparaison j'ai assez puisé dans le chinois (qui a bi comme équivalent de tun en chilloïen), avec quelques améliorations de mon cru :3. Enfin ça montre bien qu'il faut avoir beaucoup de langues déjà existantes sous la main pour s'en inspirer, et moi-même devrais-je m'intéresser à certaines autres. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Dim 23 Juin 2013 - 21:08 | |
| NUMÉRAUX
Le chilloïen a un système de numération plutôt simple, mais avec une quantité importante d'irrégularités. Les nombres sont sujets à l'euphonie du groupe nominal. Les chiffres primaires sont :
0 ned
1 kig 4 guo, -y 7 sunt
2 jal 5 int 8 ayus
3 lihs 6 tewaz 9 kamd
À partir de 5 les chiffres ont été importés du miava, qui les tient lui-même de l'acrigien.
Remarque : le G de guo n'est presque pas prononcé, de même que le D de kamd.
Les chiffres aditionnés à 10 sont :
11 sakig 14 saiguô, -y 17 sazunt
12 sajal 15 sent 18 sayus
13 cihs 16 sawuaz 19 sakamd
Ils sont formés de sa (dix) et du chiffre correspondant, le tout souvent déformé.
Les multiples de 10 se forment en ajoutant -ô aux chiffres. Attention toutefois, int et sunt sont irréguliers. Quant à sa, il est invariable.
10 sa 40 guos 70 suntzo
20 jals 50 intzo 80 ayusso
30 lisso 60 tewasso 90 kamds
On forme les nombres suivants en couplant le -s(o) des multiples avec le sa-, parfois déformé, des additifs, ce qui donne :
21 jalsakig 54 intzaiguô 87 ayussazunt
32 lissajal 65 tewassent 98 kamdsayus
43 guocihs 76 suntzawuaz 100 tas
À partir de 100, le système devient régulier. On aura jaltas (deux cents), jaltas-intzo (deux cent cinquante), jaltas-intzakamd (deux cent cinquante-neuf). Seulement, lihs + tas = lissas, tewaz + tas = tewassas et ayus + tas = ayussas.
1000 tesir 1'000'000 næn 1'000'000'000 ung
Elm, quant à lui, désigne une infinité, un nombre incommensurable, et il existe aussi miryo pour « dix mille ».
1'234'567'890 se dit ung-jaltas-lissaiguo-næn-inttas-tewassazunt-tesir-ayussas-kamds.
Pour donner une quantité de nombres, on dira par exemple jala tas-tewassajale (deux 162).
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Dim 30 Juin 2013 - 22:20 | |
| Deux remarques : les nombres me paraissent un peu compriqués au premier abord. Va falloir que j'étudie ça de plus près. Un seul cas : le génitif ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de nominatif ? Explique-toi, STP...
Genre grammatical unique : le neutre, avec des approches féminines & masculine purement lexicales : j'apprécie hautement. Un peu comme en kotava et en elko, donc... L'aneuvien est presque comme ça (en plus du substantif, seul le pronopm de la 3me personne a un genre ; il est presque toujours neutre). Nous somme donc en intelligence réciproque. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chilloïen Dim 30 Juin 2013 - 22:46 | |
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Dernière édition par lsd le Lun 8 Juil 2013 - 8:47, édité 1 fois |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Dim 30 Juin 2013 - 22:51 | |
| - lsd a écrit:
- Je me demande ce que cela donne dans un monde médiéval a priori brutal, à une époque ou la force est le seul critère de valeur pour des humains inférieur en force physique (les femmes)...
Je ne me suis pas posé la question. Dans la fiction, l'Aneuf en tant qu'entité politique unie est né dans les années 17.. par conséquent, le Moyen-âge est relativement loin derrière. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Lun 1 Juil 2013 - 12:06 | |
| - Anoev a écrit:
- Deux remarques : les nombres me paraissent un peu compriqués au premier abord. Va falloir que j'étudie ça de plus près.
La logique des nombres ressemble à celle du français : les formes irrégulières sont en fait des formes simplifiées. sa-lihs (10 + 3) → slihs → syihs → cihs (13) J'envisage de simplifier tewaz (6) en wuaz ( tewaz → tuaz → wuaz), ce qui régulariserait du même coup 16 ( sawuaz). J'ai aussi fait une erreur sur la formation des multiples de 10 ! La règle actuelle est : - Grammaire chilloïenne a écrit:
- Les multiples de 10 se forment en ajoutant un -sa déformé aux chiffres.
Le -sa étant bien sûr "dix". Ainsi jals = jal + sa ; lisso = lihs + sa ; guos = guô + sa ; intzo = int + sa, etc. Le système numéral du chilloïen fonctionne comme l'espéranto : jals = dudek ; intzo = kvindek ; jalsawuaz = dudek ses ; intjihs = kvindek tri, etc. - Anoev a écrit:
- Un seul cas : le génitif ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de nominatif ? Explique-toi, STP...
Je me suis mal exprimé, désolé : à part le nominatif, le seul cas est le génitif. Les autres fonctions sont assurées par l'emplacement dans la phrase (celle-ci est construite sur le modèle CC-V-COS-COD-S : Men ükser huir Yans dilg hrône igtz ipe [men y'ksə: xy:ʁ jans dilˠ 'ʀone iˠts 'ipe]. Dans maison-le faire- passé Jean chaud pain -e je-de frère -e. Dans la maison, mon frère faisait un pain chaud pour Jean) ou par une préposition. - Anoev a écrit:
- Genre grammatical unique : le neutre, avec des approches féminines & masculine purement lexicales : j'apprécie hautement. Un peu comme en kotava et en elko, donc... L'aneuvien est presque comme ça (en plus du substantif, seul le pronopm de la 3me personne a un genre ; il est presque toujours neutre). Nous somme donc en intelligence réciproque.
Je suis tout à fait d'accord avec toi Et puis c'est une habitude que j'ai commencé à prendre de diminuer l'importance du genre dans mes idéolangues. Chez moi, même le pronom de la 3e personne du singulier n'a qu'un genre et se dit hi (inspiré en fait de l'elko ho(u), pas de l'anglais he). Quant à celui du pluriel, ehhi, il signifie à la fois ils/elles et il(s)/elle(s) (respectif). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Lun 1 Juil 2013 - 12:27 | |
| - Kotave a écrit:
- Chez moi, même le pronom de la 3e personne du singulier n'a qu'un genre et se dit hi (inspiré en fait de l'elko ho(u), pas de l'anglais he). Quant à celui du pluriel, ehhi, il signifie à la fois ils/elles et il(s)/elle(s) (respectif).
Dans la plupart des acceptions, je ne me foule pas trop et met le pronom général a(r). - Digression aneuvienne:
Cependant , comment traduire sans ambigüité : il est amoureux d'elle, et le distinguer de "elle est amoureuse de lui" (et même, puisqu'on y est : "il est amoureux de lui" & "elle est amoureuse d'elle"). Là, le genre des pronoms entre en ligne de compte : Da • inklímon kas pour le premier exemple.
D'autres nuances sont également possible avec cette différenciation : Ar aṁb golàjfakte = Ils font l'amour (ensemble ; ♂ + ♀) kar aṁb golàjfakte = elles font l'amour (ensemble : relation homosexuelle) dar aṁb golàjfakte = Ils font l'amour (ensemble : relation homosexuelle).
Mais dar (ou kar, ou ar) golàjfakte signifie qu'ils (ou elles) font l'amour, chacun de leur côté, avec d'autres partenaires.
Un dernier exemple : Eg vedja nep àt doktors; a ere dèlac = Je n'ai pas vu le docteur : il était absent (et en plus, je ne sais pas qsi c'était un homme ou une femme). Eg vedja àt doktors, da gevna ùt mediklistes = J'ai vu le docteur, il m'a donné une ordonnance (là, j'ai bien vu qu'il s'agissait d'un homme, sinon j'aurais dit ka gevna (elle m'a donné...)).
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| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 19:56 | |
| C'est officiel, tewaz (6) est devenu wuaz, alors que cihs (13) s'est régularisé en salihs (10 + 3). Passons à un nouveau chapitre, et vous me direz ce que vous en pensez Le monde passionnant des PRONOMS
LES PRONOMS PERSONNELS (petit tableau)
| Sujet
| Régime
| Génitif
| 1re singulier
| Ig
| Ui
| Igtz
| 2e singulier
| Jü
| Yo
| Jütz
| 3e singulier
| Hi
| In
| Intz
| 1re pluriel
| Vodak
| Vod
| Votz
| 2e pluriel
| Nizak
| Niz
| Nitz
| 3e pluriel
| Ehhi*
| Ern
| Erntz
| Politif 1re
| Vota, -h
| Vodatz
| Politif 2e
| Nisa, -h
| Nizatz
| Politif 3e
| Ehhi*
| Ihs
| Ehhitz
| Réfléchi
|
| Si(n)-
| Saitz
| Réciproque
| Des-
| Dessi
|
* Ehhi ne fut d'abord qu'une troisième personne politive, avant de remplacer le chilloïen tæ pour la troisième personne du pluriel. Quand le terme est utilisé comme personne politive, il prend une majuscule.
- Ouvrez si vous voulez quelques précisions sur les pronoms personnels:
Remarques :
- Les personnes formées à partir de hi (c'est-à-dire hi et ehhi) ont leur génitif formé à partir du cas régime. Ce n'est néanmoins pas le cas pour l'ehhi politif, dont le génitif est ehhitz.
- Les formes génitives peuvent être remplacées par le défini -er quand le possesseur est inaliénablement lié au possédé (y compris pour les personnes proches).
- Il n'existe pas de pronom indéfini, auquel on préfèrera des tournures impersonnelles ou, à la limite, les pronoms wuo, jü (oral) et vodak (écrit).
- Vodak et nizak ont souvent leur première syllabe désaccentuée, et donc à peine audible, ce qui justifie la transcription de l'oral « v'dak » et « n'zak ».
- Yo ig devient iyô, par renversement euphonique.
A propos d'ig, vous pouvez remarquer son origine commune avec le "je" indo-européen, par le celluïen êg (eg, la forme désaccentuée, a donné ui par l'évolution en og puis en oi et en ü, allongé en ui). Jü et yo viennent quant à eux des pronoms celluïens (respectivement accentué et désaccentué) neyo (niyo, niü, jü) et nio. Cette origine les relient aux pronoms pluriel et respectif nizak et nisa. Ehhi vient de hehr-hein (hein a donné hi*), avec le même hehr que celui qui donna le défini -er et qui avait une fonction de particule de respect. Le régime ern est une déformation de hehr-ein, avec la forme désaccentuée de hein qui donna in*. * inspiré de l'elko ho(u) * inspiré du kotava LES PRONOMS POSSESSIFS
Les pronoms possessifs sont formés en faisant suivre le possesseur par suor, déformation de -tz wuor (celui de). Exemple : Tetzkin ei ig suor he kawuon ei Pavio suor – ce chat est le mien et celui-là est celui de Paul.
C'est tout pour aujourd'hui, avez-vous des questions mes chers conforains ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 20:35 | |
| Juste une remarque :
Je me demande à quoi peuvent bien servir les politifs des 1re & 3me personnes. Par contre, un politif 2me pluriel (l'équivalent du castillan ustedes (Vds)) n'aurait pas été inutile ; il me manque en aneuvien au nominatif. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 21:20 | |
|
Dernière édition par . le Mar 29 Déc 2020 - 16:09, édité 1 fois |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 21:28 | |
| Actuellement ni vota, ni nisa, ni ehhi (politif) ne sont très usités. Mais à une certaine époque, il faut comprendre qu'ils le furent beaucoup plus, si bien que leurs descendants remplacèrent les anciennes personnes du pluriel. Exactement comme le roi disait "nous" pour "je", les Chilloïens abusaient aussi des formules de politesse avec leurs alteri nos, et n'hésitaient pas non plus à parler de leurs connaissances méliorativement. Mais ces pronoms prirent le chemin inverse de celui du français : dans notre langue les pronoms pluriels ont donné les pronoms respectifs, alors que c'est le contraire en chilloïen.
Mais encore aujourd'hui, on pourra dire nisa à quelqu'un que l'on respecte, parler de soi en disant vota (plus souvent ironiquement quand même), et discuter d'une personnalité qu'on adore en utilisant ehhi.
Disons que le pluriel politif n'a pas tellement été envisagé, d'abord parce que les pronoms personnels sont déjà les seuls à avoir un pluriel en chilloïen, et ensuite parce qu'on va peut-être respecter moins de gens quand on s'adresse à plusieurs personnes en même temps. Donc pour un groupe, on utilisera plutôt les personnes plurielles normales. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 21:40 | |
| - Citation :
- Mes félicitations le chilloïen me plait beaucoup! On sent comme pour beaucoup de personnes sur ce forum que tu as déjà bien bossé sur les langues construites!
Merci beaucoup Pomme de Terre, ça fait plaisir. Effectivement je suis déjà "dans le milieu" depuis deux ans, alors je commence à prendre mes marques . Et j'espère que cette langue-là est la bonne . - Pomme de Terre a écrit:
- J'aime bien la prononciation, bien que pas toujours simple à retenir. Juste comment se prononce le "j" (avec exemples si possible) parce que je ne comprends pas la lettre correspondante en API ?
La tienne est plus abondante si je ne m'abuse ? Mais c'est vrai que la mienne garde quelques petites particularités ... Le J chilloïen est fricatif comme le nôtre (il se prononce avec le même mode d'articulation qu'un S ou qu'un F), mais est palatal, comme un Y. Sa prononciation est en fait ici. Et voici pour le C, son équivalent non voisé. - Désolé, aucun surnom lié à ton pseudo ne me vient spontanément à l'esprit a écrit:
- Je trouve bien pensé le système des pronoms également. personnellement c'est surtout le politif 1ere personne que je ne saisis pas: par respect pour les autres dans le "nous" ? Ou est-ce que ça marche aussi avec le singulier, et en fait plus que de la politesse ce serait surtout utilisé dans un contexte formel peu importe la personne ?
En fait, les personnes politives sont surtout singulières, le "je" politif ( vota) sera plutôt utilisé par la bouche du roi ou par celle de quelqu'un d'autre de très très modeste . - Toujours pas d'inspiration, mais ça va revenir je pense a écrit:
- Le système de nombres, j'ai la même chose en Moschtein (inspiration espérantiste sans doute), sauf que le concernant il est régulier (lui!).
J'ai voulu que ça ressemble à ce qu'on a fait en français avec douze, treize, quatorze, quinze et seize, dont le -ze est un "dix" amoindri. Merci pour ton compliment en tout cas | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 2 Juil 2013 - 22:01 | |
|
Dernière édition par . le Mar 29 Déc 2020 - 16:10, édité 1 fois |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mer 3 Juil 2013 - 11:35 | |
| Justement, je me suis rendu compte qu'il y avait pas mal de germanistes qui n'avaient pas appris à faire la différence entre les deux ... il prononcent ich bin 0]ʒbin] avec un horrible accent français Enfin tant mieux si tu connaissais | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Sam 6 Juil 2013 - 22:07 | |
| Aujourd'hui, si ça vous intéresse, je vais vous analyser une petite phrase en chilloïen, dont je suis assez content puisque c'est une des plus longues que j'ai élaborées pour l'instant (par manque de vocabulaire mais aussi par flemme). La voici : Ofte ser yone, sir lab efni huifocihm kolonihzfoz en use pianeti anihm. Avec sa traduction : "Dans quelques années, la technologie aura tant avancé que l'humanité pourra coloniser d'autres planètes." On peut déjà reconnaître deux radicaux : celui de kolonihzfoz et celui de pianeti. Le premier signifie "pouvoir coloniser" et le deuxième "planète" (au pluriel ici). La phrase se décompose ainsi : circonstanciel (ofte ser yone) - verbe (sir lab efni) - sujet (huifocihm) - verbe (kolonihzfoz) - objet direct (en use pianeti) - sujet (anihm) Ofte ser yone signifie donc "dans quelques années", sir lab efni "aura tant avancé", huifocihm "la technologie", kolonihzfoz "pourra coloniser", en use pianeti "d'autres planètes", anihm "l'humanité". Ofte est seulement utilisé dans cette acceptation de "dans". Les phrases auxquels il est attaché sont la plupart du temps au présent, comme ici. - Étymologie:
C'est la contraction de ôv teh (qui viendra) lui même de ôv (participe de ul, lui-même auxiliaire du futur et futur de ti - le verbe "être") et de teh (aller à, venir à ; du miava tê, qui donna aussi te (homophone), qui signifie "jusqu'à").
Son antonyme est ævno a]ɛ:vnə] - Étymologie:
Il est formé de la même manière à partir de erv noh (qui partit), lui-même de erv (participe de ert, auxiliaire du passé en ancien chilloïen et passé de ti, à présent auxiliaire du conditionnel) et de noh (aller de, partir de ; du miava nô, qui donna aussi no, qui signifie "issu de, à partir de, depuis", et qui introduit aussi le complément d'agent).
Ser signifie à peu près comme en français "quelques". A l'origine, c'était un synonyme soutenu de en, que nous verrons plus loin. Il vient du celluïen titer, devenu tzider en ancien chilloïen puis simplifié (TZ → S, amuïssement du D, IE → E). Yon (avec -e à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie "année". Il est à relier à jan (soleil, qui se dit aussi iln), mais aussi à yü (mois) et Yü (lune, qui se dit aussi siln, du grec Selênê, agréablement ressemblant à iln, en quelque sorte son antonyme). Sir signifie "si, tellement, très", vient du celluïen teir et s'inspire de l'elko TIR (intensité) comme du latin sic ou de l'allemand sehr. Son sens est proche de celui de fei (vraiment) et fü(ig) (beaucoup). Lab est l'auxiliaire du parfait. Il est souvent prononcé sans le B, et est légèrement irrégulier. Efni(ps) vient de ni(ps) (se mouvoir, se déplacer), avec ef (devant). Parallèlement, ofni signifie "reculer". On peut aussi les rapprocher de eftjo (guider, mener) et oftjo (suivre), avec ti au lieu de ni, déformé mais régularisé. Huifocihm se décompose en hui, fo, -ec et -ihm. Tout d'abord, fo (pouvoir), donne foc avec -ec (ce que l'on peut). Modalisant hui (faire), il donne huifoc "savoir-faire, technique". Enfin, avec le collectif -ihm, il donne "ensemble des techniques", donc "technologie". Tehnolojio ana]ʔ)no'loʝə] existe aussi mais est beaucoup plus rare. Ici, le défini -er n'est pas indispensable pour qu'on traduise par "les" en français. Kolonihzfoz se décompose en kolonihz (coloniser) et fo (pouvoir), avec un -z euphonique contenu dans le radical celluïen, qui était effazo. Kolonihz est en fait le radical, à partir duquel on forme kolonihv kive (colon, colonisateur), kolonihv guare (pays colonisateur), kolonihvnec (colonie), avec no (voir : ævno) et -ec. En signifie "des, un certain nombre de", équivalent du kotava yon. Il vient du celluïen unte, donnant ond en ancien chilloïen. Unte est lui-même la contraction d'oun ("plusieurs" en celluïen archaïque) et de -te, suffixe quantitatif*. Us (avec -e à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie "autre". - Étymologie:
Du celluïen odus (différent), à côté du classique kel, issu de l'archaïque kleo. Kel fut d'abord concurrencé par l'indo-européen alo, apporté entre autres par les Germains, mais surtout plus tard par les Mians et leur fu, qui s'installa durablement en celluïen tardif. Ce n'est qu'en ancien chilloïen qu'une langue peu à peu purifiée préféra le désormais utz, qui évolua encore durant le stade moyen de l'idiome. Pianeti (avec -i à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie bien sûr "planète". PL devient comme en italien PI. Anihm provient de an (homme, être humain, inspiré du grec aner et de l'elko MAN), avec -ihm ("ensemble des hommes" donc "humanité", comme en espéranto homaro). Voilà voilà, j'espère vous avoir intéressé un petit peu, auquel cas faites-moi part de commentaires *inspiré de l'elko TAW. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Chilloïen Sam 6 Juil 2013 - 22:46 | |
| Comme tu t'en serais douté, je n'ai compris (avant de prendre connaissance de la traduction) que deux mots, à savoir kolonihzfoz & pianeti. Ta phrase décortiquée m'a donné envie d'en faire autant en aneuvien, mais pas ici : je ne voudrais pas troller le fil chiliën. Rendez-vous (pour ceux que ça intéresse) dans mes lignes. | |
| | | SATIGNAC
Messages : 2121 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
| Sujet: Et en méhien qu'est ce que ça donne? Mer 17 Juil 2013 - 0:16 | |
| - Kotave a écrit:
Aujourd'hui, si ça vous intéresse, je vais vous analyser une petite phrase en chilloïen, dont je suis assez content puisque c'est une des plus longues que j'ai élaborées pour l'instant (par manque de vocabulaire mais aussi par flemme). La voici : Ofte ser yone, sir lab efni huifocihm kolonihzfoz en use pianeti anihm.
Avec sa traduction : "Dans quelques années, la technologie aura tant avancé que l'humanité pourra coloniser d'autres planètes."
On peut déjà reconnaître deux radicaux : celui de kolonihzfoz et celui de pianeti. Le premier signifie "pouvoir coloniser" et le deuxième "planète" (au pluriel ici).
La phrase se décompose ainsi : circonstanciel (ofte ser yone) - verbe (sir lab efni) - sujet (huifocihm) - verbe (kolonihzfoz) - objet direct (en use pianeti) - sujet (anihm)
Ofte ser yone signifie donc "dans quelques années", sir lab efni "aura tant avancé", huifocihm "la technologie", kolonihzfoz "pourra coloniser", en use pianeti "d'autres planètes", anihm "l'humanité".
Ofte est seulement utilisé dans cette acceptation de "dans". Les phrases auxquels il est attaché sont la plupart du temps au présent, comme ici. - Étymologie:
C'est la contraction de ôv teh (qui viendra) lui même de ôv (participe de ul, lui-même auxiliaire du futur et futur de ti - le verbe "être") et de teh (aller à, venir à ; du miava tê, qui donna aussi te (homophone), qui signifie "jusqu'à").
Son antonyme est ævno a]ɛ:vnə] - Étymologie:
Il est formé de la même manière à partir de erv noh (qui partit), lui-même de erv (participe de ert, auxiliaire du passé en ancien chilloïen et passé de ti, à présent auxiliaire du conditionnel) et de noh (aller de, partir de ; du miava nô, qui donna aussi no, qui signifie "issu de, à partir de, depuis", et qui introduit aussi le complément d'agent).
Ser signifie à peu près comme en français "quelques". A l'origine, c'était un synonyme soutenu de en, que nous verrons plus loin. Il vient du celluïen titer, devenu tzider en ancien chilloïen puis simplifié (TZ → S, amuïssement du D, IE → E).
Yon (avec -e à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie "année". Il est à relier à jan (soleil, qui se dit aussi iln), mais aussi à yü (mois) et Yü (lune, qui se dit aussi siln, du grec Selênê, agréablement ressemblant à iln, en quelque sorte son antonyme).
Sir signifie "si, tellement, très", vient du celluïen teir et s'inspire de l'elko TIR (intensité) comme du latin sic ou de l'allemand sehr. Son sens est proche de celui de fei (vraiment) et fü(ig) (beaucoup).
Lab est l'auxiliaire du parfait. Il est souvent prononcé sans le B, et est légèrement irrégulier.
Efni(ps) vient de ni(ps) (se mouvoir, se déplacer), avec ef (devant). Parallèlement, ofni signifie "reculer". On peut aussi les rapprocher de eftjo (guider, mener) et oftjo (suivre), avec ti au lieu de ni, déformé mais régularisé.
Huifocihm se décompose en hui, fo, -ec et -ihm. Tout d'abord, fo (pouvoir), donne foc avec -ec (ce que l'on peut). Modalisant hui (faire), il donne huifoc "savoir-faire, technique". Enfin, avec le collectif -ihm, il donne "ensemble des techniques", donc "technologie". Tehnolojio ana]ʔ)no'loʝə] existe aussi mais est beaucoup plus rare. Ici, le défini -er n'est pas indispensable pour qu'on traduise par "les" en français.
Kolonihzfoz se décompose en kolonihz (coloniser) et fo (pouvoir), avec un -z euphonique contenu dans le radical celluïen, qui était effazo. Kolonihz est en fait le radical, à partir duquel on forme kolonihv kive (colon, colonisateur), kolonihv guare (pays colonisateur), kolonihvnec (colonie), avec no (voir : ævno) et -ec.
En signifie "des, un certain nombre de", équivalent du kotava yon. Il vient du celluïen unte, donnant ond en ancien chilloïen. Unte est lui-même la contraction d'oun ("plusieurs" en celluïen archaïque) et de -te, suffixe quantitatif*.
Us (avec -e à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie "autre". - Étymologie:
Du celluïen odus (différent), à côté du classique kel, issu de l'archaïque kleo. Kel fut d'abord concurrencé par l'indo-européen alo, apporté entre autres par les Germains, mais surtout plus tard par les Mians et leur fu, qui s'installa durablement en celluïen tardif. Ce n'est qu'en ancien chilloïen qu'une langue peu à peu purifiée préféra le désormais utz, qui évolua encore durant le stade moyen de l'idiome. Pianeti (avec -i à cause de sa position dans le groupe nominal) signifie bien sûr "planète". PL devient comme en italien PI. Anihm provient de an (homme, être humain, inspiré du grec aner et de l'elko MAN), avec -ihm ("ensemble des hommes" donc "humanité", comme en espéranto homaro). Voilà voilà, j'espère vous avoir intéressé un petit peu, auquel cas faites-moi part de commentaires
*inspiré de l'elko TAW. Pœi qœsq'anës ( i Terhai) , pos Istal tanben esvolünta tegnepratt'h asqve Poyego zœmhomia colefã ajutraes planês.- tegnepratt'h: de tegne: art matériel, technique + pratt'h: application pratique = techniques appliquées , technologie . - Esvolut: évoluer ( sens actif) peut être tourné au passif Esvoluttre " pos tanben Esvuttal": (elle) pourra évoluer : possif + futur imparfait ; le problème en fait est d'associer au modificateur potentiel ( tourné vers le futur) pos avec le modificateur perfectif (tourné vers le passé) ante "pos ante Esvoluttal" c'est un peu lourd. Mais on peut aussi passer à la forme pronominale du radical Volut: rouler ( un cylindre ) pour faire Œsvolut: rouler par soi-même, évoluer, et on peut préférer au futur imparfait "simple" le subjonctif présent au potentiel, pour faire "pos Sogo tanben œsvolünta" ( pourra être évoluée -supposons et souhaitons le-...) le participe parfait actif "inclut" le modificateur "ante".-Colefa(çe)t: (factitif de Colet: cultiver, habiter ) signifie faire cultiver et habiter suivant un plan politique établi (coloniser) -zœmhomia: l'ensemble des hommes, l'humanité.
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| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mar 27 Aoû 2013 - 23:30 | |
| Page idéopédia sur le chilloïen
Page idéopédia sur le Chillo | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Chilloïen Mer 28 Aoû 2013 - 16:23 | |
| Je viens de rajouter les bases de la prononciation sur la page du chilloïen . Chers coïdéolinguistes, je vous prie de réagir Nemszev par exemple, toi qui t'intéresses d'abord aux textes de la langue, j'ai mis quelques petites phrases par lesquelles tu pourrais juger . | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chilloïen Mer 28 Aoû 2013 - 22:11 | |
| Même s'il n'y a pas encore beaucoup d'informations sur le chilloïen, je crois reconnaître un peu de sprante dans l'écriture des digrammes (UH et OA surtout). Un [ɛː] mais pas de [ɛ] et pareil avec le [ɔ] ? Pourquoi pas... Et le [əː] en fin de mot, on reconnaît l'inspiration anglaise ou allemande, non ? Après, un son entre [x] et [h], ben y'a [χ] (qui serait la version sourde de ton [ʁ]) ou [ħ]... Je sais pas trop comment tu le vois, ton h. Voilà pour le moment ^^ - Kotave a écrit:
- Ofte ser yone, sir lab efni huifocihm kolonihzfoz en use pianeti anihm.
Saĸ liysia ulyes, seĸtye an ótnekor orat, einar turkani eínísu leitye an syíllúr.[sax 'liːsia 'ujɛs, 'sɛxce an oːt'nekor o'rat, 'eɪ̯nar tur'kani eʏ̯'nysu leɪ̯ce an 'ɕylːɞr]Désolé, j'ai pas pu résister... |
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