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| Politiques de population | |
| | Auteur | Message |
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Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 11:32 | |
| - Anoev a écrit:
- Il y a, certes, en Aneuf, ce qu'on appelle des "lotissements de rejet", ils sont assez rares et souvent assez loin des "grands centres" (encore qu'il y a un lotissement de rejet à Prorcby (Pelliant) et un autre au Surroenyls). Pour y habiter, il faut être sorti d'une prison B (ceux où y sont reclus les criminels) et être rejeté de partout.
OK, je vois... - Anoev a écrit:
- Une fois, un correspondant y avait logé des immigrés dont il avait la responsabilité de l'orientation. Après le scandale qui s'ensuivit (deux victimes parmi les candidats à l'intégration) et après 3 ans de prison B (il avait des circonstances aggravantes, vu son poste et ses responsabilités), il put vivre l'expérience d'un tel type d'habitat : ça lui changea de son luxueux appartement au centre d'Abœle (commune chic limitrophe d'Hocklènge, un peu comme St-Mandé ou Neuilly-sur-Seine).
J'imagine le procès de ce correspondant. Appelons-le Lotipata (juillet, en dibadien). Il a dû ressentir un profond sentiment d'injustice, et j'imagine ce qu'il a pu dire à son procès : Trois ans de prison B, c'est à dire à régime sévère, pour avoir envoyé des immigrés dans un lotissement de rejet ? Dites donc, c'est pas moi qui les ai inventés, les lotissements de rejet ! Et puis, c'est pas moi qui les ai tués, ces deux types ! Ils sont été tués par des criminels, et ces criminels-là avaient été remis en liberté par la justice aneuvienne ! Ah, elle est belle, la justice aneuvienne ! Je ne pouvais quand même pas supposer que la justice, c'est à dire vos collègues, Mesdames et Messieurs les juges, remettrait en liberté des gens dangereux pour la société ! Ces juges, j'ose le dire parce que c'est vrai, ont été complètement nuls !
Enfin quoi, il y a des gens, des Aneuviens haut placés, qui les ont inventés, ces lotissements de rejet. Ils les ont créés et maintenus. Et il y a d'autres Aneuviens qui y envoient des gens qui ont purgé leur peine, donc des gens qui ont payé leur dette envers la société. Soit dit en passant, c'est une drôle de façon de réinsérer des criminels qui ont purgé leur peine. Alors je vous le demande, pourquoi tous ces gens, les vrais responsables, ils ne sont pas avec moi devant vous aujourd'hui, Mesdames et Messieurs les juges ? Hein, pourquoi ?
Vous me dites que j'ai touché des pots-de-vin. Admettons. Mais justement, la faute est réciproque : la loi dit que celui qui verse un pot-de-vin est aussi coupable que celui qui le reçoit. J'ai reçu des pots-de-vin, c'est vrai, mais les immigrés m'en ont versé, donc ils sont aussi coupables que moi.
Vous me dites aussi que j'ai envoyé ces immigrés dans un endroit indigne d'eux. Laissez-moi rire, ah ah ha. Je vous rappelle que ces immigrés étaient des corrupteurs, ils m'avaient donné de l'argent. Ce n'étaient pas des anges, c'étaient des délinquants, puisque la corruption active, qui consiste à donner de l'argent pour avoir un passe-droit, est un délit. En tant que délinquants ils étaient donc à leur place dans un lotissement de rejet, un loçtat erzláten, et j'ai eu raison de les y envoyer. Je demande donc l'acquittement en ma faveur pour avoir envoyé des immigrés dans un lotissement de rejet, et une peine symbolique, avec sursis, pour les pots-de-vin.Lotipata a mis en cause le gouvernement aneuvien (qui maintient les loçtate erzláten) et la justice aneuvienne. Sa plaidoirie a en fait convaincu les juges de le condamner plus sévèrement qu'il n'en avaient l'intention au départ. Dans sa prison, Lotipata a le temps de réfléchir. Plutôt que finir prématurément sa vie dans un lotissement de rejet, il va apprendre le dibadien, et tenter sa chance dans le plus grand loçtat erzláten de l'univers : Dibadi. Il sait que la plupart des immigrés ont un niveau scolaire plutôt faible, mais assez élevé pour être capables d'apprendre le dibadien, une langue plutôt facile mais dont le vocabulaire et l'alphabet demandent un effort réel. Parmi les immigrés qui viennent s'installer à Dibadi, très peu exercent, ou ont exercé, des professions médicales et paramédicales. Ce n'est pas du tout la formation de Lotipata, qui a fait des études juridiques et administratives, mais même dans une prison B il y a une infirmerie. Popata s'est porté volontaire pour être aide-infirmier à l'infirmerie de la prison, c'est une excellente formation sur le tas. À Dibadi, il n'aura aucun mal à être embauché par un dispensaire ou un hôpital, où une formation plus avancée lui sera donnée sur place. Éventuellement, après quelques années, il pourra travailler dans une clinique privée, où les salaires sont plus élevés. Le secteur de la santé est très important à Dibadi, où les soins sont gratuits et la médecine en grande partie étatisée. Les salaires sont bas mais les emplois sont abondants. Parmi les immigrés il y a fort peu de médecins et d'infirmiers : c'est un secteur porteur, comme on dit. Lotipata se surprend à penser que si Dibadi avait existé en 1945, un certain nombre de médecins allemands y auraient trouvé refuge. Mais on ne refait pas l'histoire... - Anoev a écrit:
- Le plus grand L.E. (loçtat erzláten) se trouve quelque part aux Santes, au sud d'Asknerat et à l'ouest de Pyval. Il s'appelle L.E.Æ.S. ; les gens de la région l'appelle Jăr sin naam (enfer sans nom), ou plus prosaïquement JSN ou daar (là-bas). Jadis, ce fut une cité et fut transformé en ghetto par le régime Deskerrem. Comme l'endroit n'était guère folichon, le nouveau régime républicain y enferma les anciens séïdes de Dkrm. La cité n'était pas desservie par le train, ce qui accentuait son isolement. Par la suite, ce fut le régime Hakrel qui s'en servit pour y parquer dans des conditions effroyables, des familles entières appartement à des races indésirables. Les bus qui partaient bondés des gares d'Asknerat ou de Pyval revenaient toujours à vide. Puis, la cité fut abandonné et fut le repaire de marginaux assez turbulents contraints de se faire oublier de la justice santoise. Puis, la justice fédérale s'intéressa au site et l'acheta en l'état pour y placer des individus épuisés par des conditions d'incarcération en prison B.
Comme les loçtate erzláten ne sont apparemment pas entourés de fils de fer barbelé et de miradors, l'enfermement y est donc surtout social. - Anoev a écrit:
- Les lotissements de rejet vivent en circuit fermé. Les commerçants, médecins, même policiers sont d'anciens condamnés à de lourdes peines et qui sont sortis d'une prison B. Une seule loi règne : celle du plus fort, du plus audacieux, du plus gonflé. Raison pour laquelle les Aneuviens voient d'un assez mauvais œil la proximité d'un tel lotissement à proximité de chez eux. Mais de ces lotissements, c'est comme de Dibadi : on n'en sort que les pieds devant.
Des zones de non-droit créées par l'État ! Pour en revenir à notre ami Lotipata : il sait que les Niémélagans veulent qu'un nombre égal d'hommes et de femmes immigre à Dibadi, pour des raisons d'ordre social. Mais les candidats masculins sont bien plus nombreux que les candidates féminines, pour les mêmes raisons que, partout dans le monde, il y a environ dix fois plus d'hommes que de femmes dans les prisons. Les cyborgs ont donc eu une idée : sur Terre, le trafic d'êtres humains est une réalité. Dans de nombreux pays, les enfants sont à vendre. Les jeunes filles sont hors de prix, mais les petites filles sont très bon marché. Pourquoi ne pas, ahem, "adopter" des petites filles, contre dédommagement financier bien sûr, et en faire de bonnes dibadiennes dans des orphelinats, où elles seraient élevées par des femmes-cyborgs et des androïdes féminins, des tlutsmada ? Les cyborgs ont bien sûr immédiatement mis ce plan à exécution. Lotipata, qui était un fonctionnaire en charge de gérer l'immigration en Aneuf, a entendu parler de ces orphelinats, par des immigrés. En effet, beaucoup d'immigrés arrivés en Aneuf ont payé leur trajet en vendant des fillettes kidnappées au cours des guerres civiles et des désordres qui accompagnent toujours les grandes famines, dans leurs pays d'origine. Souvent, ces fillettes kidnappées étaient orphelines et mouraient de faim dans les rues. Ceux qui les vendent aux Niémélagans savent qu'en fait ils font une bonne action en leur permettant d'échapper à la misère et à une mort prématurée. Lotipata aurait bien fait adopter ces fillettes par des familles aneuviennes. Mais lorsque elles ont plus de cinq ou six ans, les fillettes deviennent de plus en plus difficiles à faire adopter : elles n'ont la plupart du temps aucune notion d'hygiène, et elles sont déjà trop âgées pour s'identifier complètement à leur famille adoptive. Pour les cyborgs, cela n'a pas d'importance : dans les orphelinats de Dibadi, mêlées à d'autres fillettes d'origine différente, elles apprennent le dibadien et oublient leur langue maternelle. Elles reçoivent une éducation basique et pratique, dont l'hygiène et la religion konachoustaï font partie. Dix ans plus tard, elles se sont transformées en resplendissantes jeunes filles, prêtes à entrer dans la vie active et pensant déjà au mariage. De plus, ce qui est important pour les cyborgs, elles ne savent plus parler que le dibadien, qui est aussi leur seule langue écrite. Leur culture est devenue entièrement dibadienne. Grâce à ces jeunes filles, les immigrants, presque tous célibataires, pourront trouver des compagnes sans avoir à se battre entre eux et avec les Dibadiens déjà installés. Dans les orphelinats dibadiens il y a toujours quelques cyborgs ou mischimada (androïdes masculins), une présence masculine, paternelle, étant nécessaire au développement psychologique des fillettes. Elles suivent certains cours dans des écoles de quartier, avec des petits garçons de leur âge, qui peuvent jouer, de fait, le rôle de frères. Les cyborgs mettent les humains au même niveau que les animaux, mais ils sont intelligents et perfectionnistes. Debout devant la prison dont il vient de sortir, Lotipata pense à tout ça. Sa femme l'a quitté, ses amis l'ont renié. Le car pénitentiaire qui doit l'emmener vers le JSN en passant par Asknerat est sur le parking de la prison. Mais Lotipata ne montera pas dedans. Avec le peu d'argent qui lui reste de sa vie antérieure, il va prendre le train pour Hocklènge, et passer le petit examen qui lui permettra d'obtenir le précieux sésame : un ticket pour Dibadi. Ses trois ans de prison l'ont usé, physiquement et mentalement, mais il sourit quand même : une vie nouvelle est devant lui. Bientôt il va changer de nom, comme c'est la coutume pour les immigrants qui s'installent à Dibadi. Nous sommes en juillet. Il va proposer aux Niémélagans de l'appeler Lotipata, en souvenir de ce mois de juillet.
Dernière édition par Vilko le Mer 11 Juil 2012 - 20:13, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 13:14 | |
| Le problème, c'est qu'en France, ces "lotissement de rejet" existent. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir fait quoi que ce soit. Ce sont certaines "cités" de nos périphéries urbaines qui se sont transformées en véritables zones de non-droit. Des gens y avaient emménagé quand elles étaient habitable, mais à force d'une ghettoïsation progressive, ils sont pris dans un traquenard et ne savent plus comment en sortir, d'autant plus qu'ils n'ont pas les moyens pour aller ailleurs.
Certes Alner Lotepad aurait pu dire ce que tu as énoncé. Mais il y avait tout un tas d'autres endroit (le choix ne manquait pas, surtout vu la somme qu'avait demandé (et obtenu !) ce personnage aux immigrés concernés. Lotepad savait exactement ce qu'il faisait. Il avait eu des affaires précédentes et n'avait gardé son poste que de justesse, grâce à ses amis du FPA (Fræjnen partet Anoeven : droite dure). Cette fois-ci avait été la fois de trop. Cette affaire remettra-t-elle en cause l'existence de ces lotissements de rejet, dénoncés comme véritables pozhoole (post-prisons) ? Plusieurs députés, tant provinciaux que fédéraux, tant de droite que de gauche ont lancé le débat. Lotepad n'est pas resté longtemps dans son trou : certes, il n'a pas été relogé dans son appartement d'Abœle, mais il a trouvé un logement plus humain que là où il avait "casé" ceux dont il avait la responsabilité. Durant tout son procès, il faisait mine de ne pas savoir (et pourtant, vu les connaissances requises par son poste, il ne pouvait pas l'ignorer) ; maintenant, il ne pourra plus dire qu'il ne savait pas, ce qui n'a plus guère d'importance maintenant : il est manutentionnaire dans une petite boîte d'import-export. Seule consolation : il est resté au Pelliant.
Comme j'ai dit au téléphone, ces lotissement, sont certes la pierre noire de l'Aneuf, mais ils sont très peu nombreux et très peu peuplés, uniquement des hommes (et quelques femmes) usés jusqu'à la corde par un séjour prolongé en prison B et qui ont TOUT perdu, y compris famille & amis. Pour eux, c'est plus un refuge qu'une prison et préfèrent rester entre ces murs lépreux que d'être en butte à la haine du voisinage. C'est surtout les "écarts" comme ceux de Lotepad qui ont soulevé le problème de leur pérennité*, car les individus qui survivent là dedans, la grosse majorité des Aneuviens préfère les ignorer, sauf peut-être les proches de leurs victimes.
*Rappel : Y caser des immigrés n'était pas qu'une faute : c'était un crime contre la dignité humaine. Certains députés disent : si les LE disparaissent, où iront les ex-condamnés-B ? du moins ceux qui ont été reniés par tous ? Des nuits blanches en perspective dans les assemblées. | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 20:01 | |
| - Anoev a écrit:
- Le problème, c'est qu'en France, ces "lotissement de rejet" existent. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir fait quoi que ce soit. Ce sont certaines "cités" de nos périphéries urbaines qui se sont transformées en véritables zones de non-droit. Des gens y avaient emménagé quand elles étaient habitable, mais à force d'une ghettoïsation progressive, ils sont pris dans un traquenard et ne savent plus comment en sortir, d'autant plus qu'ils n'ont pas les moyens pour aller ailleurs.
Je le sais bien, et je vois que maintenant les loçtate erzláten font des métastases jusque dans nos idéomondes ! Comme me l'a dit une fois ma belle-sœur, qui est de gauche et qui habite une belle et grande maison dans un village de Seine-et-Marne : "T'as qu'à pas habiter en Seine-Saint-Denis." Effectivement, je n'y avais pas pensé... - Anoev a écrit:
- Certes Alner Lotepad aurait pu dire ce que tu as énoncé. Mais il y avait tout un tas d'autres endroit (le choix ne manquait pas, surtout vu la somme qu'avait demandé (et obtenu !) ce personnage aux immigrés concernés. Lotepad savait exactement ce qu'il faisait. Il avait eu des affaires précédentes et n'avait gardé son poste que de justesse, grâce à ses amis du FPA (Fræjnen partet Anoeven : droite dure).
Le FPA est donc au pouvoir en Aneuf ? Parce que s'il est dans l'opposition, je ne vois pas trop comment il peut faire pression sur le gouvernement pour qu'il maintienne un pourri notoire à son poste. - Anoev a écrit:
- Y caser des immigrés n'était pas qu'une faute : c'était un crime contre la dignité humaine.
On voit qu'en Aneuf, un criminel ne peut jamais expier son crime. Même après qu'il a purgé sa peine, il reste un criminel, honni de tous, rejeté par sa famille et ses amis, et le temps passé n'y change rien. Il a perdu sa dignité, et il ne la retrouvera jamais. Au Niémélaga, l'état d'esprit est totalement inversé : les Niémélagans savent que tout innocent est un coupable qui ne s'est pas fait prendre. La plupart des humains ont la notion de pénitence : on expie sa faute, pour se laver de ses péchés. D'où le mot de pénitencier pour désigner une prison. Les Aneuviens n'ont pas la notion de pénitence : une faute est une souillure qui rend impur pendant une vie entière. C'est pour ça que les anciens criminels sont mis à l'écart dans les "lotissements de rejet" : ils sont impurs, jusqu'à la fin de leur vie. Les Niémélagans pensent, peut-être du fait de leur religion panthéiste, qu'un crime est une perturbation du cours normal de l'existence. Le crime disparaît lorsque la perturbation causée par ce crime a disparu. Quoi qu'aient pu faire Lotipada et Quamis Mindi lorsqu'ils étaient aneuviens, les perturbations qu'ils ont causées en Aneuf n'ont pas d'effet au Niémélaga, on ne leur en tient donc pas rigueur. Mais gare aux perturbateurs qui se font prendre : la préservation du cours normal de l'existence des citoyens impose que les perturbateurs soient punis sans faiblesse. - Anoev a écrit:
- Certains députés disent : si les LE disparaissent, où iront les ex-condamnés-B ? du moins ceux qui ont été reniés par tous ? Des nuits blanches en perspective dans les assemblées.
Voila bien un problème qui n'existe pas au Niémélaga. Soit les ex-condamnés retrouvent un revenu et un logement (je dis bien un revenu, pas nécessairement un travail normal) et alors il n'y a pas de problème, soit ils n'en retrouvent pas et alors... Nous avons bien une milice et des centres d'accueil pour clochards à Dibadi, il me semble ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 21:31 | |
| Le FPA n'est pas au pouvoir en Aneuf, mais il des liaisons occultes avec l'ADF, laquelle participe (jusqu'au 15 juillet ?) au gouvernement du Roenyls. Certes, cette "p'tit'famille ne fait ni la loi ni la pluie et le beau temps, mais elle aide ses amis en indélicatesse, jusqu'à un certain point, bien sûr, point que Lotepad avait dépassé de plusieurs coudées ! - Citation :
- On voit qu'en Aneuf, un criminel ne peut jamais expier son crime. Même après qu'il a purgé sa peine, il reste un criminel, honni de tous, rejeté par sa famille et ses amis, et le temps passé n'y change rien. Il a perdu sa dignité, et il ne la retrouvera jamais.
Tout dépend la gravité des crimes et le contexte dans lequel ils ont été commis. Les délits (qui existent aussi en Aneuf) sont d'avantage pardonnés que les crimes, surtout si ces derniers sont -l'œuvre de récidivistes -commis par des personnes ayant une autorité, ET DANS LE CADRE de cette autorité. Un prof de philo (ou autres, pourquoi toujours avoir en tête "Noces blanches" ou "Lolita" ?) qui aura eu une aventure horizontale avec une mineure pendant ses vacances sera certes poursuivi, mais retrouvera malgré toutson poste sans problème. Il en sera tout autrement -si c'est une de ses élèves -si, à fortiori, il lui aura "un peu forcé la main" (et aussi aut'chose !). Certains actes sont considérés comme de simples délits chez nous et de véritables crimes en Aneuf. J'ai toujours été époustouflé par les sorties de certains journalistes de F-D, notamment quand ils annoncent "un cambriolage, un hold-up qui aurait mal tourné !" Comment un tel acte peut-il bien tourner ? j'te d'mande un peu ! L'Aneuf fait vraiment la frontière entre les crimes et les délits. Toute l'éducation des enfants est faite pour que ceux-ci aient le crime en horreur, mais qu'ils puissent pardonner un délit si l'auteur est disposé à réparer et tient parole. En Aneuf, la notion de hokrybùnĕz (lèse-Majesté) est abolie depuis la République, même si elle est entrée par la petite porte pendant l'époque Hakrel-Ruz, mais a été réabolie en 1945. Certe, un criminel peut expier et se ranger des voitures, comme on dit ; mais s'il recommence, ne serait-ce qu'une fois, son acte de contrition (civil : on est dans un état laïc) ne sera pas considéré comme sincère. À l'inverse, certains autres actes sont traités avec plus de mansuétude, dès lors qu'il ne s'attaquent pas directement à l'intégrité de la personne. Il faut voir comment sont traité(e)s les prostitué(e)s chez nous ! Le harcèlement contre le plus vieux métier du monde est quasi constant, et on interdit aux praticien(ne)s d'avoir une vie normale, comme M ou M me tout-le-monde. | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 22:10 | |
| - Anoev a écrit:
- Le FPA n'est pas au pouvoir en Aneuf, mais il des liaisons occultes avec l'ADF, laquelle participe (jusqu'au 15 juillet ?) au gouvernement du Roenyls. Certes, cette "p'tit'famille ne fait ni la loi ni la pluie et le beau temps, mais elle aide ses amis en indélicatesse, jusqu'à un certain point, bien sûr, point que Lotepad avait dépassé de plusieurs coudées !
Le FPA est donc plutôt l'équivalent de la franc-maçonnerie qu'un vrai parti politique ? - Anoev a écrit:
- Les délits (qui existent aussi en Aneuf) sont d'avantage pardonnés que les crimes, surtout si ces derniers sont
-l'œuvre de récidivistes -commis par des personnes ayant une autorité, ET DANS LE CADRE de cette autorité. C'est logique. - Anoev a écrit:
- Toute l'éducation des enfants est faite pour que ceux-ci aient le crime en horreur, mais qu'ils puissent pardonner un délit si l'auteur est disposé à réparer et tient parole.
(...) Certe, un criminel peut expier et se ranger des voitures, comme on dit ; mais s'il recommence, ne serait-ce qu'une fois, son acte de contrition (civil : on est dans un état laïc) ne sera pas considéré comme sincère. Pardon des offenses, expiation, acte de contrition... l'Aneuf est un pays foncièrement chrétien ! Ce n'est pas un reproche, d'ailleurs. La religion konachoustaï enseigne que ne pas respecter les règles de la vie en société, et aussi certaines règles de moralité (comme de s'abstenir de stupéfiants ou de substances causant l'ivresse), est incompatible avec le développement spirituel. Le Dibadien moyen se soucie malheureusement fort peu de son développement spirituel, c'est pourquoi les cyborgs comptent sur des méthodes plus directes, comme la peur d'être pris dans l'engrenage bien connu à Dibadi : transgression --> exclusion --> incarcération --> clochardisation --> disparition. Cette peur est inculquée très jeune aux écoliers dibadiens, pour les inciter à bien se comporter et à bien travailler à l'école. Les institutrices qui la transmettent ont le sentiment d'agir pour le bien de leurs élèves, et elles ont raison. La contrition n'est pas une notion niémélagane, l'expérience montrant que les voyous ne regrettent leurs actes que lorsqu'ils se font prendre. Au fond d'eux-mêmes, les criminels regrettent surtout... de s'être fait prendre. Certains philosophes pensent que l'état d'esprit des cyborgs déteint sur le reste de la population dibadienne, selon un processus qui n'est pas clairement explicable. L'hypothèse la plus souvent exprimée est que les cyborgs, qui vivent très bien le fait d'avoir exterminé des millions d'êtres humains, sont la preuve vivante que les notions de faute, de remord et de justice divine sont des produits de l'imagination humaine, comme les soucoupes volantes et les loups-garous. Le Dibadien moyen sait cela, et même s'il n'y pense pas consciemment, cela fait partie de son arrière-plan mental. Un cynisme tranquille, parfois désespéré, cohabite avec une peur surprenante de la transgression. Peur qui, hélas, n'est pas toujours suffisante pour détourner les Dibadiens de la délinquance. - Anoev a écrit:
- Il faut voir comment sont traité(e)s les prostitué(e)s chez nous ! Le harcèlement contre le plus vieux métier du monde est quasi constant, et on interdit aux praticien(ne)s d'avoir une vie normale, comme M ou Mme tout-le-monde.
AMHA il y a une incompatibilité fondamentale entre le fait de se prostituer et le fait d'avoir une vie "normale". La prostitution ne permet pas d'avoir une vie normale, à moins d'en sortir rapidement. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 11 Juil 2012 - 22:59 | |
| - Vilko a écrit:
- AMHA il y a une incompatibilité fondamentale entre le fait de se prostituer et le fait d'avoir une vie "normale". La prostitution ne permet pas d'avoir une vie normale, à moins d'en sortir rapidement.
Tout dépend comment on voit les choses. Certes, la prostitution n'est pas exempte de risques, y compris en Aneuf (malgré le port systématique du préservatif pour toute prestation un tant soit peu profonde), raison pour laquelle elle n'est pas si développée que ça. Mais c'est une profession respectée, au même titre que coiffeur, chauffeur-livreur, kiné ou taxi. Et elle est protégée, y compris au niveau social. Cependant (comme je t'ai dit un jour à Vincennes) y a des contreparties : un diplôme, une charte, des cotisations (et pas au julot du coin !), des tarifs étalonnés (pas à la tête du client : pas de "p'tit cadeau"), des statuts différents (salariat, artisanat) et un réel respect, tant de la part de la clientèle que de celle des Autorités. Même aux Pays-Bas, y pourraient en prendre de la graine ! Malheureusement, l'Aneuf est un pays fictif. - Vilko a écrit:
- Le FPA est donc plutôt l'équivalent de la franc-maçonnerie qu'un vrai parti politique ?
Non-non, c'est bien un parti politique (et pas de ceux que j'préfère, loin d'là ! ). Un pied à droite (liaison avec l'ADF par l'entremise du FDPA) un orteil dans l'ultra-droite (nostalgiques d'Hakrel : KDO). | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Jeu 12 Juil 2012 - 20:44 | |
| Je dirais que la différence fondamentale entre les Aneuviens et les Dibadiens, c'est qu'un Aneuvien à qui on propose de faire quelque chose de malhonnête répondra "C'est illégal" ou "C'est malhonnête" et les choses en resteront là. Un Dibadien répondra "C'est dangereux" et les choses en resteront là également, mais pas pour les mêmes raisons.
Un Dibadien à qui on répond "C'est illégal" dira : "Évidemment que c'est illégal. Sinon, je ne te proposerais pas de l'argent pour le faire ! Alors, tu acceptes ou pas ?"
Mais si son interlocuteur lui répond "C'est dangereux", il dira : "Oui, je comprends, tu ne veux pas risquer ton job pour mille ducats. Et si je te donnais cinq mille ducats, est-ce que tu prendrais le risque ?"
Ce à quoi un vrai Dibadien répondra : "Cent mille ducats, payables d'avance." Ce qui mettra fin à la conversation.
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Dans un message précédent j'ai parlé des jeunes orphelines achetées par les Niémélagans et amenées à Dibadi. Il convient ici de donner quelques précisions :
Au départ, la population de Dibadi était très faible. Les cyborgs faisaient venir 50 000 immigrants par an, dont 25 000 femmes, et, certaines années, jusqu'à 20 000 de ces femmes étaient en fait de jeunes orphelines. La population totale de Dibadi, natifs et immigrants confondus, a fini par atteindre neuf millions d'âmes, au lieu des quatre millions prévus : même les cyborgs peuvent se tromper, surtout quand ils travaillent sur des statistiques erronées, ce qui était souvent le cas pendant les décennies de la reconstruction.
L'immigration est toujours de 50 000 personnes par an (soit un peu plus de 0,5% de la population totale), mais le taux de natalité est très faible, et la mortalité parmi les vraiment pauvres est assez élevée, si bien que ces 50 000 immigrants annuels permettent tout juste à la population de ne pas diminuer. Les cyborgs considèrent qu'il est inutile d'accroître davantage la population dibadienne, mais qu'il serait gênant de la réduire. Pour eux l'immigration est une variable d'ajustement.
20 000 orphelines à recevoir chaque année, cela signifie 200 000 filles âgées de 5 à 15 ans dans les orphelinats dibadiens, les orphelines restant en moyenne dix ans dans les orphelinats avant de commencer à travailler et à être logées ailleurs, en général dans des foyers, jusqu'à ce qu'elles trouvent un compagnon.
Ces 200 000 orphelines sont encadrées par environ 50 000 personnes : en majorité des employées humaines, chargées de l'enseignement, de l'intendance, etc, et un encadrement, plus réduit, composé de cyborgs des deux sexes. Les cyborgs, en plus de leur rôle de cadres, sont chargés du suivi psychologique des orphelines : leur travail consiste à être à l'écoute permanente des filles, à les conseiller et à les aider en cas de besoin. Un certain nombre de ces cyborgs sont de sexe masculin, leur rôle consiste à servir de pères de substitution. Ce sont souvent des religieux konachoustaï.
Le système est bien rôdé, et en général les orphelines sont, à 15 ans, en bonne santé physique et mentale, et ont un niveau d'instruction considéré comme normal à Dibadi. Elles sont capables de faire un travail nécessitant de savoir lire, écrire et de connaître un peu d'arithmétique, et surtout elles ont des connaissances pratiques : elles savent faire la cuisine, le ménage, soigner un malade ou un blessé. Elles connaissent aussi les réalités de la vie dibadienne, y compris les dangers de la ville.
Le livre Eikanem ye Tlatayetgo, en version unilingue, est considéré comme la norme linguistique et culturelle dibadienne, et il accompagne les orphelines dans toute leur scolarité.
200 000 orphelines + 50 000 employés des orphelinats d'État = 250 000 personnes, soit un peu moins de 3% de la population totale. Aucun orphelinat n'a plus de 400 pensionnaires, ni moins de 100, il y a donc un millier d'orphelinats de filles disséminés dans la ville (dont la superficie totale est d'environ 1600 km²). Ce sont toujours des bâtiments à étages, en briques ou en béton, avec une grande cour intérieure ou un jardin.
Chaque orphelinat vénère la fondatrice de tous les orphelinats dibadiens, Malengë Lakonsha. C'était une cyborg, toujours représentée sous la forme d'une femme d'âge mûr, rondelette, vêtue d'une robe jaune, avec un chapeau fleuri, jaune également. Lors du Défilé du Printemps, la plus grande fête annuelle de Dibadi, une femme lui ressemblant et vêtue comme elle mène les orphelins et orphelines qui participent au défilé. Malengë Lakonsha a créé les premiers orphelinats pour accueillir et élever les enfants errants, à la fin de la guerre qui a précédé la fondation de Dibadi. Son œuvre achevée elle est partie, mais son souvenir reste.
Malengë disait souvent qu'elle protégeait ses pensionnaires "comme des petits oiseaux" - kaqua tenas kalada - et c'est aussi en souvenir de cela que lors du Défilé du Printemps des centaines d'étourneaux, symboles de Dibadi, sont libérés de leurs cages.
Un effet, non prévu au départ, de l'éducation dans les orphelinats, c'est que les jeunes orphelines comprennent vite que les cyborgs sont réellement là pour les aider et n'abusent jamais de leur pouvoir. Ce qui n'est pas le cas du personnel humain, et encore moins des autres orphelines, souvent promptes à créer des clans et à harceler ou maltraiter les plus faibles.
Les femmes élevées dans les orphelinats en gardent un respect profond pour les religieux konachoustaï, même lorsque ce sont des humains. Elles en gardent aussi le sentiment que les cyborgs sont à leur place en haut de la hiérarchie. Ces sentiments tendent à s'estomper avec le temps, voire à être contredits par l'expérience, parfois cruelle, de la vie à Dibadi, mais il en reste toujours quelque chose. Les temples konachoustaï ne sont jamais vides de croyants, et surtout de croyantes. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Jeu 12 Juil 2012 - 21:31 | |
| Et les orphelins ♂
===
Malheureusement, les Aneuviens ne sont pas tous hyperhonnêtes et incorruptibles comme du platine, sinon, y aurait pas besoin de prisons, même A, pas d'avantage d'électroboulets, ni même de police. Même si les incidents regrettables sont plus rares que chez nous, ils existent, hélas. Un type d'une 40 aine d'années, appelons le Akirons, se fait un jours aborder par un voisin : on aurait besoin de votre cave, on a un ami qui a des ennuis avec le fisc et il risque la saisie de son matériel électronique avec lequel il travaille chez lui. Comme il ne peut pas le mettre dans la sienne et que la nôtre est pleine... Toutefois, Akirons se méfie un peu. Il est prêt à rendre service, mais veut voir la lettre de l'huissier. L'autre dit que son ami l'a perdu (c'est ballot !) mais que si Akirons se montre coopératif, il lui sera offert une belle rétribution (par qui ? par quelqu'un qui est couvert de dettes ?). Ça met la puce à l'oreille d'Akirons et celui vire son voisin à peine poliment. Celui-cilance une phrase sybilline : "vous le regretterez". Trois jours plus tard, son appartement est cambriolé. Il porte plainte contre X mais fait part de ses soupçons et parle de la fameuse conversation a la police. Laquelle l'interviouve et demande à voir sa cave. Là, Akirons et les inspecteurs s'aperçoit que la porte de la cave a aussi été forcée. À l'intérieur, ils découvrent des choses plus qu'intéressantes : des paquets et des caisses qu'Akirons ignorait jusqu'à l'existence. -C'est quoi, ça ? -Vous ne savez pas ? -Ben non ! Ça fait plus d'un an que je n'ai pas mis les pieds dans ma cave. -C'est vrai, c'mensonge ? Là, Akirons sent que quelque chose ne tourne pas rond. Il sent le changement d'attitude des inspecteurs à vue d'œil : de victime il devient suspect. -Il y a bien eu une conversation entre vous et un voisin, mais c'est vous qui avez proposé d'entreposer du matériel dans sa cave et il a refusé. Il nous a écrit : voici la lettre ! Akirons lit la lettre : il est pétrifié ! -Alors ? Ça vous revient ? -Je n'y comprends absolument rien. -Eh bien on va vous faire comprendre. Allez, on va repasser chez vous, vous allez prendre des affaires personnelles, vous allez rester avec nous quelques temps. Heureusement, après une enquête minutieuse et une investigation en détail de la cave d'Akirons, force est de constater qu'il a dit la vérité. Cependant, le mystérieux voisin s'est volatilisé. Toutefois, les empreintes parlent, et elles sont bavardes, certaines d'entre elles appartiennent à un individu déjà bien connu de la police, déjà connu pour avoir fait quelque coups ici et là, et fait partie d'une bande nommée "Les Aigles Blancs" : Tout un programme. Une semaine plus tard (c'était des congés scolaires) le voisin revient. Lorsqu'il croise Akirons, il marque un temps d'arrêt : il ne s'attendait pas à le voir circuler en liberté dans le bâtiment. C'était bien lui le "fameux" corbeau. Le cerveau d'Akirons ne fait qu'un tour, son sang aussi : -Maintenant, c'est vous qui allez regretter... -Regretter quoi ? Je vous conseille de rester calme, sinon, il pourrait vous arriver des bricoles ! -Ah bon ? Quoi ? -Ça ! À se moment, quatre individus surgissent, deux du local poubelles, un de la cage d'escalier et un autre de la cage d'ascenseur, se précipitent sur lui, le rouent de coups : les poings, les pieds et le laissent inanimé dans le vestibule d'entrée. -Akirons est transféré dans un état critique : il est encore inanimé. Il n'y a eu aucun témoin lors de l'agression : trois minutes pas plus. Le pronostic vital d'Akirons est engagé. Pendant ce temps, le voisin va toujours, comme si de rien était, donner ses cours de chimie au lycée de Nellede et, le soir, après la correction des copies, boire des Lærçhing avec des amis en espérant bien que son voisin passera directement de la réanimation à la morgue de l'hôpital. Miraculeusement, après deux mois de coma et des interventions multiples, Akirons s'en sort. Sa sortie du coma est resté secrète et rien n'a transpiré de l'hôpital. Pour l'instant, il ne parle pas encore. Mais la lettre de dénonciation qui l'avait calomnié est examinée de fond en comble : encre, papier, police de caractères... tout y passe...
À suivre (si j'suis encore inspiré...) | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Jeu 12 Juil 2012 - 22:55 | |
| Les orphelins de sexe masculin sont beaucoup moins nombreux que les orphelines, parce qu'ils sont tous nés à Dibadi. Il s'agit souvent d'enfants dont les mères adolescentes ont dissimulé leur grossesse et accouché en dehors des hôpitaux pour diverses raisons, et qui les ont abandonnés ensuite. Il s'agit aussi, parfois, d'enfants dont les mères sont décédées prématurément. Il y a aussi des enfants abandonnés, ou retirés à leur famille par décision de justice. Il y a à peu près autant de garçons que de filles parmi ces orphelins nés à Dibadi. Ils sont envoyés dans des orphelinats mixtes, comme l'étaient au départ tous les orphelinats créés par Malengë Lakonsha.
Les services sociaux arrivent souvent à faire adopter ces petits orphelins par des familles sans enfants, où dont la mère a été stérilisée après son premier enfant et en désire un deuxième, parfois après le décès du premier.
Les enfants des clochards leur sont en général retirés par décision de justice, quand les parents sont hébergés dans des centres d'accueil. Le fait d'avoir des enfants portant leur nom permet aux clochards de rester vivants, même lorsque leurs enfants sont pris en charge par un orphelinat.
Comme l'a dit un jour, en privé, un cyborg de haut rang :
"L'idée qu'un jour des Dibadiens adultes puissent se dire que leurs parents ont disparu sans laisser de trace à cause du gouvernement est dérangeante. Nous aurions des gens pleins de haine envers nous. Nous avons déjà assez à faire avec les enfants des dissidents, que nous utilisons comme otages pour faire pression sur leurs parents..."
En général les clochardes accouchent dans les hôpitaux, et on ne vérifie pas si elles ont un vrai domicile, mais la réglementation hospitalière s'applique pour elles aussi : elles sont stérilisées après l'accouchement. Seules les cliniques privées, donc payantes, ne pratiquent pas la stérilisation systématique après accouchement.
Les temples konachoustaï servent souvent d'adresses postales pour les sans domiciles fixes. Les hôpitaux et les dispensaires ont pour instruction de considérer ces adresses comme légitimes. | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Ven 13 Juil 2012 - 9:52 | |
| - Anoev a écrit:
- Pendant ce temps, le voisin va toujours, comme si de rien était, donner ses cours de chimie au lycée de Nellede et, le soir, après la correction des copies, boire des Lærçhing avec des amis en espérant bien que son voisin passera directement de la réanimation à la morgue de l'hôpital.
Comment on fait la différence entre un quartier normal et un lotissement de rejet, en Aneuf ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Ven 13 Juil 2012 - 11:00 | |
| Le lotissement de rejet (il n'y en a que très peu) est franchement délâbré car seuls ceux qui y habitent l'entretiennent (quand ils l'entretiennent, ce qui est presque jamais le cas). L'extrait que j'ai raconté se situe dans un quartier tout-à-fait "normal" et aurait même pu se trouver dans une rue chic de Nellede. Heureusement, c'est rarissime, mais ça peut arriver. On ne sait pas ce qui va arriver au prof de chimie et à sa bande de brutes, mais certainement rien de bon (sinon l'Aneuf serait une dystopie, s'ils s'en tiraient ! ). Le hall d'immeuble où a eu lieu l'agression, ne ressemble en rien à celui d'un lotissement de rejet (ascenseur en panne depuis des années, murs sales, poubelles éventrées, bref, comme certaines de nos chèèères cités). Je ne pensais pas que les L.E. t'intéressaient tant. En général, ce n'est pas ce que les touristes visitent en premiers lorsqu'ils atterrissent en Aneuf. Récemment, deux d'entre eux ont été rasés car devenus dangereux, dans tous les sens du terme ; de toute manière, il n'y avait presque plus personne à l'intérieur, les occupants restants ont cheminé vers un autre L.E. où ils y seront acceptés... ou non. Il y a sensiblement peu de crimes en Aneuf, Les criminels qui ont fait de la prison B n'ont pas du tout envie d'y retourner. Quand ils en sortent, ils sont diminués. Seuls une poignée d'irréductibles (des fanatiques, notamment, politiques (dans c'domaine, notre prof de chimie file un mauvais... fulmicoton) ou religieux (raison pour laquelle les religions, quelles qu'elles soient, sont juste tolérées), qui se sentent emplis d'une mission) récidivent. Ceux-ci retournent en B mais pour une période beaucoup plus longue (et renouvelable). Cette peine renouvelable équivaut, (à peu près) chez nous à perpète sans donner son nom : c'est encore pire : on donne un espoir de sortie au condamné alors qu'on sait qu'il ne sortira que lorsqu'il sera usé jusqu'aux cheveux. Comme leurs crimes ont fait le tour du pays, quand il sortent, ils sont rejetés de partout et le seul endroit où ils peuvent aller, c'est là où personne ne veut plus aller. Les L.E. n'ont pas été construits exprès : il n'y a pas de L.E. neufs. Ce sont d'anciens bâtiments, quartiers ou cités, en nombre très restreints, qui ont été volontairement laissés à l'abandon. Les anciens locataires ont été relogés ailleurs. Pendant un temps, c'est un squatt, jusqu'à ce qu'une décision soit prise. Dans 90% des cas (proximité avec d'autres quartiers), on rase et on construit autre chose à la place. Les anciens squatters ne restent pas, surtout quand on leur dit qui seront les nouveaux occupants. Si le lotissement est vraiment à l'écart, qu'il n'y a aucune desserte et qu'on peut facilement l'isoler du reste des habitations, il est déclaré L.E. Il n'y en a pas plus de 5 par province. L'archipel de Lakùr n'en a aucun. | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Ven 13 Juil 2012 - 12:16 | |
| - Anoev a écrit:
- Je ne pensais pas que les L.E. t'intéressaient tant. En général, ce n'est pas ce que les touristes visitent en premiers lorsqu'ils atterrissent en Aneuf.
Les dirigeants niémélagans regardent avec intérêt ce qui se passe à l'étranger. Pas simplement pour copier les innovations technologiques, mais aussi parce qu'ils aiment tirer profit de l'expérience d'autrui : ça fait faire des économies. À Dibadi, où les gens foncièrement honnêtes sont souvent considérés comme de grands naïfs, le gouvernement a trouvé une solution radicale pour éviter que des bandes de malfaiteurs prennent contrôle de quartiers entiers : une fois identifiés, les meneurs sont discrètement liquidés par la milice. Les cyborgs, la police et la milice ont chacun leurs propres informateurs, et ils ont aussi accès, par l'intermédiaire des intelligences artificielles, aux conversations téléphoniques et aux messages électroniques. Au Ministère de la Population, une intelligence artificielle a un dossier ouvert sur chaque résident de Dibadi, même les clochards. Si le dossier individuel d'un Dibadien était imprimé, il aurait l'épaisseur d'un gros dictionnaire. Seule une intelligence artificielle peut gérer une telle masse d'informations, dont le total est l'équivalent de neuf millions de gros livres, peut-être une quinzaine de millions de livres avec les dossiers des défunts. Il serait impensable de conserver toutes ces données sous forme papier, car il faudrait au moins une centaine de milliers d'employés rien que pour les gérer et les mettre à jour. Mais tout ce travail est fait par un petit groupe d'intelligences artificielles, bien à l'abri dans des bunkers secrets et communiquant entre elles par le réseau informatique. Les indics de la police et de la milice ne sont pas tout, il y a aussi les sources publiques d'information : déclarations spontanées (même anonymes) des citoyens, articles de journaux, rapports des services sociaux et des sociétés de gestion des groupes d'immeubles, interrogatoires des suspects... Les cyborgs ont aussi leur propres services de renseignement : tous les médias leur appartiennent directement ou indirectement, et certains journalistes sont en fait des agents des cyborgs. Un chef de bande est toujours identifié rapidement. L'une des intelligences artificielles envoie alors à la milice l'ordre de l'exécuter. Ces exécutions sont effectuées par les Groupes Action ( mungyetmatlakda) de la milice. C'est souvent là que les difficultés commencent, les miliciens étant loin d'être aussi efficaces qu'on le croit. À noter que les dissidents politiques sont souvent traités comme des chefs de bande. Pour les dirigeants cyborgs de Dibadi, chefs de bandes et dissidents politiques sont le même genre de nuisance, et méritent tout autant d'être éliminés. L'exécution de quelqu'un, même par la milice, pose quand même quelques problèmes légaux, même à Dibadi. C'est pourquoi la milice préfère toujours arrêter les suspects, et les confier ensuite aux bons soins des centres d'accueil pour clochards, qui les envoient directement aux étages supérieurs, d'où ils ne reviennent jamais. Pour le citoyen moyen qui ne se mêle pas de politique et qui évite de s'accoquiner avec des voyous, les effets de cette politique sont plutôt positifs : il sait que les bandes de voyous sont éphémères, leurs membres les plus en vue ayant tendance à disparaître très vite. Les jeunes désœuvrés savent qu'ils ont intérêt à faire leurs bêtises ailleurs que dans le quartier où ils habitent, car ils y sont trop connus. Les "zones de non-droit" n'existent pas à Dibadi. Les cyborgs n'ont rien inventé, ils se contentent de mette en pratique, à leur façon, la théorie du sociologue allemand Max Weber sur le monopole de la violence. La milice paie le prix de cette politique : les arrestations brutales dans des endroits dangereux, à toute heure du jour ou de la nuit, usent les miliciens, physiquement et mentalement. Il est rare qu'un milicien âgé de plus de quarante ans reste dans un Groupe Action. Il est généralement reversé au Service Général, où il se retrouve parfois à garder les prisonniers arrêtés par d'autres. - Anoef a écrit:
- Comme leurs crimes ont fait le tour du pays, quand il sortent, ils sont rejetés de partout
Allons, allons ! Il y a des gens qui savent pardonner.
Dernière édition par Vilko le Ven 13 Juil 2012 - 13:00, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Qibor ep diven Ven 13 Juil 2012 - 12:53 | |
| Bien entendu, il y a eu des anciens criminels (jamais récidivistes, cependant) qui ont été pardonnés. Y compris d'anciens activistes de Deskerrem (récupérés par Hakrel), d'Hakrel (récupérés par Krœvolt (Pande avant '72)) etc... mais bon nombre d'entre eux, ont eu la sagesse de rester discrets et ont fait leur possible pour bénéficier de leur droit à l'oubli. Pour d'autres, ils ont essayé de faire carrière au FPA ou au Konservor, mais sans briguer un poste d'élu trop en vue. Tous les autres partis politiques (du RPA à la gauche) leur ont conseillé d'aller voir ailleurs, tout du moins pour les criminels politiques. Pour les autres (crapuleries, sexe...), tant que le type n'avait été condamné qu'une fois et qu'il jurait sur son honneur de s'acheter une conduite, on tâchait de ne pas l'enfoncer. Comme y en avait dans quasiment tous les bords (y compris à l'AKP, y compris à l'AKA), aucune des formations n'allait clamer que sa rivale avait une brebis enragée dans son troupaud (j'écris -aud : ça fait plus marrant). Mais au moindre dérapage reconnu (s'agit aussi de faire le tri avec les dénonciations calomnieuses) : du balai !
L'affaire Heurley-Chavĕnt (esclavage sexuel de mineurs) avait fait vaciller les Santes et ébranlé (excuse !) le reste de l'Aneuf à la fin des années '70. S'il avait fallu ne pardonner à PERSONNE, ça ne se bousculerait pas dans les établissements administratifs d'Hocklènge, Nevstad & Sense, entre autres... | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 7 Aoû 2013 - 18:44 | |
| Une question que je me pose souvent, quand j'écris mes petites histoires : mes villes imaginaires, comme Dibadi, ont-elles une âme ?
Après tout, Dibadi est une ville où les gens viennent parce qu'ils n'ont pas le choix, pour des raisons diverses. On leur impose une langue et une religion dont, au fond d'eux-mêmes, ils n'ont rien à faire, et on leur refuse le droit de se gérer eux-mêmes.
Qu'est-ce qui donne une âme à une ville ?
Finalement, je crois avoir trouvé la réponse : une ville qui a une âme, c'est une ville dont les habitants ont sur place leurs racines, leurs amis, une communauté à laquelle ils se sentent appartenir, un attachement sentimental, des mouvements politiques dans lesquels ils se reconnaissent, une culture à eux, une religion qui est la leur (même s'ils sont agnostiques), et une certaine indépendance en tant qu'individus.
Qu'est-ce que Dibadi peut offrir ?
Pour quelqu'un qui vit à Dibadi depuis, disons, une dizaine d'années, Dibadi est la ville où il a trouvé sa conjointe (ou son conjoint), où il s'est fait des amis (ou au minimum, des copains de beuverie). Sur le plan politique, il pense la même chose que les gens qui ont le même genre de travail que lui, qui sont logés dans les mêmes conditions, qui subissent le même stress de la vie quotidienne dans une ville surpeuplée, et qui partagent sa peur latente de la clochardisation, etc. C'est une fraternité qui rappelle celle des soldats dans les tranchées : on a confiance dans les copains, même si on préférerait être ailleurs.
Quelqu'un qui ne parle que le dibadien tous les jours pendant des années ne se pose plus la question de savoir si le dibadien est "sa" langue. Le dibadien est "la" langue de Dibadi, point final.
Il est dans la même situation que les Bretons qui ne tarissent pas d'éloge sur la beauté, l'expressivité, etc, de la langue bretonne, mais qui ne parlent que le français, parce qu'ils n'ont pas le choix. Ou plutôt, comme certains jeunes immigrés des banlieues françaises, qui détestent tout ce qui est français, mais qui ne connaissent pas d'autre langue que le français. Alors ils se vengent en déformant le français pour en faire un argot à eux. Les Dibadiens en font autant, pour les mêmes raisons : ils détestent les cyborgs. Le dibadien standard est issu de l'argot des camps, où les parents des plus vieux Dibadiens ont été forcés d'apprendre la langue des cyborgs et ont fait exprès de la déformer, d'où l'accent particulier des Dibadiens, qui parlent vite, en séparant nettement les groupes de mots (ce qui donne un effet saccadé) et en articulant peu, comme s'ils mâchouillaient en parlant.
Le Niémélaga est un pays à religion unique, comme l'Arabie Saoudite, et tout aussi répressif. Mais à Dibadi, personne n'est obligé d'aller au temple, alors qu'en Arabie Saoudite le jeûne du ramadan est obligatoire sous peine de prison ou de coups de fouet. Les religieux Konachoustaï de Dibadi sont payés par l'Etat pour faire un travail social : assistance psychologique, aide aux plus démunis, etc. Pour immigrer à Dibadi il faut se convertir au Konachoustaï. La très grande majorité des conversions sont purement formelles, mais elles sont irréversibles, sous peine de prison pour apostasie. Heureusement, on peut vivre à Dibadi sans jamais mettre les pieds dans un temple, c'est d'ailleurs ce que fait la majorité des Dibadiens. Quant à ceux qui vont au temple, c'est en général parce qu'ils ont besoin de l'aide du clergé, ou parce qu'ils ont compris que ça peut servir à leur carrière. Il faut préciser que les membres du clergé sont le plus souvent des gens qui ont sincèrement envie d'aider les autres, même si les avantages du statut de religieux fonctionnaire expliquent bien des vocations.
Après avoir passé une dizaine d'années à Dibadi, on n'imagine même plus une autre façon de concevoir la religion. La deuxième génération en est encore davantage persuadée.
Si on compare Dibadi à une ville en faillite de notre monde réel, par exemple Detroit (USA), Dibadi s'en sort nettement mieux. Il vaut mieux être géré par des cyborgs impitoyables que par des politiciens corrompus. À Dibadi, il y a du travail pour 95% de la population (les 5% restant sont entre deux emplois ou clochardisés, et donc sans avenir). Ce sont souvent des jobs artificiels, financés par l'Etat, mais ils permettent de survivre. Faire partie d'un gang, c'est inéluctablement être arrêté un jour par la police ou la milice, et disparaître après avoir été transféré de prison en prison pendant des années.
Contrairement à Detroit, Dibadi a une population en légère croissance : les classes moyennes ne fuient pas Dibadi, car elles n'ont nulle part où aller... Il n'y a pas de maisons abandonnées à Dibadi.
Dibadi a une histoire, même si elle est largement factice, inventée pour les besoins de la cause par les services de propagande des cyborgs.
Dibadi a une âme. Comme New-York. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Politiques de population Mer 7 Aoû 2013 - 19:40 | |
| ... et Sfaaraies, Nakol, Hocklenge...
Les grandes métropoles urbaines aneuviennes sont toutes différentes, et ça s'en ressent. Nakol (capitale jusqu'en 1894) est à la fois le siège de l'académie linguistique aneuvienne, mais aussi une ville où se côtoie une demi-douzaine de cultes. C'est, en plus, un port (encore que la plus grosse partie de l'activité portuaire se situe à Rubek (nor-est de Nakol, après Soovne) ; c'est un peu à la fois Marseille, Barcelone, Tel-aviv, Alexandrie et Bombay, mais à la sauce aneuvienne, évidemment.
Sfaaraies est également un port, mais son ambiance est notoirement différente, il ferait plutôt penser à København, Helsinki ou St-Petersburg... en plein Pacifique (in rydàtarev nep ùt potendar!*) ; c'est, en plus, une ville entièrement reconstruite (penser à Rotterdam, le Havre...). Enfin, c'est la capitale juridique (cour de cassation) du pays. Quand on prend le train de Nakol à Sfaaraies, on a l'impression d'avoir changé de pays. S'il y a des lieux de cultes dans le Sarimat, ils sont, dans l'ensemble, assez peu fréquentés.
Hocklènge, par sa position, sa structure, fait énormément penser à Paris (une île au lieu de deux, en plein centre, qui a débordé sur le continent). D'ailleurs, elle a été la capitale fédérale de l'Aneuf jusqu'en 1991. C'est, à l'inverse de Sfaaraies, par exemple, le lieu d'Aneuf le plus "proche" de l'Europe occidentale.
Mais qu'ils soient du Sarimat, du Sanflod, du Pelljant, ou bien du delta, d'Ypproland, de Pande ou ailleurs, les Aneuviens sont SURTOUT des Aneuviens.
*Dans l'imaginaire, rien d'impossible ! | |
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