Bonjour,
Je vous présente donc le monde dans lequel sont parlés mes langues, avant de les présenter plus en détail. Il s'agit de la Terre mais qui ne se limite pas à son existence réelle : elle a aussi, parallèlement (ou plutôt perpendiculairement), une existence sur un plan spirituel, onirique et élémental.
Voici trois points de vue sur ce monde et son histoire, que je compléterai par la suite :
"Tout commence par...
1-
nmhel ! ás abh rgelbh ...
D'abord il faudrait savoir où tout à commencé. Moi, je sais pas. Il faut dire que c'est pas facile pour nous. Tout est flou, imprécis : notre mémoire se perd dans le «
Nrox», comme disent les
Tluzä. » Nous, on dit
lghoc, mais on parle de la même chose. C'est le rire de
Nmhe qui a parcouru l'univers au septième jour, qui s'est moqué de sa création et qui nous a laissé sans mémoire. A quoi ça sert d'être immortel ? A quoi ça sert d'être un esprit transfiguré, un
mhaoc anrh humnn mais pas n'importe lequel : un
Máth, plein de
Amnonn et prêt à en découdre avec n'importe quel
Machach. Pas un sale
fhachrh à la botte des quinze « Tluzä ».
Là-bas, dans le
diafh nrh ichod que nous avons quitté il y a si longtemps. Quand nous croyions être prisonniers mais quand nous étions vraiment libres. Bon, ça, c'est mon avis. Nous étions des
rhaeh entières, avec nos frères
Ndiafh qui nous épaulaient, nous chevauchions nos
ecu (chevaux) brandissant nos
afhinn et nous faisions résonner notre
othen dans les steppes et les monts de
ta ærh ichod (nos « domaines »). Rien ne résistait à nos
othen, même la nature pliait devant notre force. Nous étions des
psho (à la fois chef et guide) pour les
Ndiafh et nous profitions de leur
amhaot, qui nous rendait
cæútnn.
On se vengera un jour, il faudra bien qu'on se venge et on se libérera. Des
Fhachrh, des
Machach de
Fhe et nous régnerons parmi les
Ndiafh.
Puisse
Genn Inagh, « serpent de feu » toujours nous guider.
2-
Tout commence par le chaos. Tout a commencé dans le chaos. Au commencement, tout n'était que
Cÿauhi -le Chaos ou tout est mélangé, où les dimensions et les espaces étaient entremêlés-, il emplissait le
Švume -le temps- et c'était
pa Loče Noimen, le Voile de l'Oubli dans lequel se perd notre origine. Puis, nous autres, les Tsaeve, nous avons vaincu le Cÿauhi et nous l'avons rejeté par-delà les chemins du
Thullmore -là où les rêves vont quand ils meurent, accompagnés des
thullen tśauthi-. Il ne restait que son Oeil Rouge qui scrute éternellement la Terre Réelle, le
lledhapmori.
Et nous l'avons fait parce que nous l'avons voulu. Parce que nous avons trouvé ceux qui vivaient dans le
lledhapppi. Nous avons choisi de les étudier, de les protéger et de les guider sur le sentier du Bien, du Bon et du Beau, de leur faire conquérir, à leur tour, leur immortalité.
Nous lui avons tout donné. Mais certains d'entre Nous se sont rebellés. Nos anciens frères et soeurs sont partis vivre parmi eux, délaissant
Emeldi, notre cité. Ils prêtèrent serment sur le
yulppe Tmoethan, le mont des Larmes, et devinrent les premiers Rois. Ils se nourrissaient de la
Pidhe des hommes, comme nous, mais ils ne servaient plus le Bien, le Bon et le Beau. Ils ne voulaient plus mener les hommes vers le Ciel et l'Immortalité. Ils propagèrent la
maxcÿeithe, l'épidémie mentale... le Mal.
Alors nous mirent le
Pidhe des hommes, leur besoin de croire en nous, à leur service. Et nous commençâmes la guerre contre les
Timaxcÿuaše et si cela fut difficile au départ, nous sommes en train de gagner cette guerre.
Mais un jour Cÿauhe reviendra, il se libérera de sa prison et lancera ses
Tjeute sur toutes les routes du
Thullmore et traversera la porte de l'oeil rouge,
Ta pemi vačan piän . Alors il faudra être prêts, et avoir de notre côté toutes les forces possibles, pour entonner un nouvel
itthene, meilleur encore, qui détruira le
Cÿauhi pour toujours et instaurera le
yîe : l'ordre naturel du Beau, du Bon et du Bien. "
3-
Note : les mots en gras et italique correspondent à la prononciation "réelle".
"
Mrm.o.së.sYë.tsë, az.bwel.yë.erTout commence par une présentation. C'est toujours mieux. Moi, c'est
Dsnar-së. Dans ta langue on pourrait traduire ça comme « le solitaire » -pour faire court- mais ça veut plutôt dire : « celui qui est Un avec lui-même ». Tu t'es réveillé y'a pas longtemps, non ? On m'a demandé d'être ton
das.fśô, ton guide. Pas que cela me fasse très plaisir mais je m'y colle. Je vais te montrer le
Vö-tsë, notre « cercle » qui est notre plan d'existence.
Ah ? Tu te demandes où est ton corps ? Tu te souviens vraiment de rien, dis-moi. Bon, de presque rien. T'inquiètes, t'aura un
ña-ĵë.er tout neuf et très chouette comme le mien d'ici peu. Il faut juste que tu t'habitues. À ne plus sentir ton corps.
Comment qu'on fait ?
F'ĵëëë... Le mieux c'est que t'essaies d'arrêter de penser uniquement avec ta tête. Pense avec tes mains. Pense tes mains d'abord. T'as toujours cru que ton esprit était enfermé dans ton crâne mais en réalité il était déjà dans tout ton corps de
lña-ts'ë.ah Maintenant que tu es un
bwel.Nû-tsë tu t'en rendras compte très facilement. Pense tes
vhe-ĵë.er.š et ensuite tu penseras avec tes
vheĵ .
Ħaë ! Dü-tsi.ô.hBwu-m.ozh.iy.ñë.fhë : ça viendra avec le temps.
Notre
Vö-tsë est le quatrième des neufs. C'est un bon endroit ici. Il doit bien y avoir cinq
Së-ghö-dë.ê.š dans ce Vö-tsë et tous sont dirigés par un Tluzäl. Et il y a aussi les
Bwö-së, le territoire de chaque
nû-tsë. Respecte le
bwös, ton
bwös sera respecté. Chaque
Bwös est limité par un
Ngeu-m'o-r, un chemin parcouru par les
dâ-tsë qui sont nos gardiens. Les
dâ-tsë sont des
lña-ts'ë méritants qui deviendront peut-être un jour des
Nû-tsë. Ça te débecte ? Non ? Parfait.
Au centre du
bwös il y a le
Rre-më, la demeure de chaque
bwel nû-tsë. Chacun est maître de son
bwös et fait ce qu'il veut dans son
Rrem. C'est ta liberté, l'expression de ton
wë-mno-r, que tu dois commencer à reconnaître, maintenant. Oui, c'est exactement ça : brûlant, ardent, puissant et emplissant tout ton
ñaĵer. Tel est le
wëmnor. Tu apprendras à canaliser sa puissance destructrice. Pour l'instant tu dois avoir besoin de te défouler... comme on est dans mon
bwös, je veux bien te prêter quelques
lña-ts'ë.ah.š, tu te sentiras mieux. Ou pire.
Alors,
Ghä-r.ov.yë.fhë diu ? Comment ça va ?
Tu commences à me plaire.
Les autres
Nû-tsë sont comme ça, eux aussi. Il y a bien les
Mal-jë.er qui sont différents. Des cousins éloignés, qui ont été absent de ce monde pendant très longtemps, avant qu'on puisse rouvrir la
Vhe-më.ñu-lë.er. Ils parlent une langue bizarre. Des anciens esclaves à ce qu'on dit. Moi, je m'en fous, quand il faut bosser avec eux je le fais, sinon je m'en tiens éloigné. De bons guerriers.
Nos vrais ennemis, ce sont les
tsu-yë-šħë.er, ces usurpateurs qui nous ont volé le secret du
wë-bwar-tsë, d'où nous tirons toute notre force et qui nous ont enfermé là. Mais faisons une pause pour le moment