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| Interrogations globales | |
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+5Aquila Ex Machina PatrikGC Olivier Simon Anoev Nemszev 9 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Interrogations globales Lun 11 Avr 2011 - 18:44 | |
| J'aimerais savoir comment on pose dans diverses langues des questions (interrogations globales) dans diverses langues. En français, par exemple, on peut inverser verbe et sujet (mais pas toujours: va ça?), mettre le mot est-ce que (je sais que c'est l'inversion de c'est que, mais personne ne le ressent plus ainsi) ou même simplement utiliser l'intonation. L'espagnol utilise presque uniquement l'intonation. L'espéranto utilise le mot ĉu (du polonais csy). L'intonation est déconseillée, parce qu'elle n'est pas comprise par tous (les Finnois n'utilisent pas d'intonation interrogative, par exemple). On peut d'ailleurs renforcer ou rappeler une question en n'utilisant que le mot ĉu. L'uropi utilise uniquement l'inversion. Le sambahsa utilise l'inversion ou le mot kwe.
Pour les questions indirectes: le français utilise si (c'était comment en latin?); l'uropi, de même, utilise is (qui introduit aussi des conditionnelles); l'espéranto utilise le même mot que pour les questions directes, ĉu; la grammaire de l'espéranto affirme que le discours indirect est de la même forme que le discours direct; le sambasa utilise le mot an ou le mot kweter (à rapprocher de l'anglais wether); notons que le si marquant la conditionnelle se dit sei. |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Interrogations globales Lun 11 Avr 2011 - 19:51 | |
| En chinois, plusieurs choix possibles:
1. Particule interrogative: la particule interrogative atone "ma" placée à la fin d'une phrase: ni kan shu (tu lis un livre) > ni kan shu ma (lis-tu un livre ?) Cette particule rappelle celle du turc, "mi/mu/mü/mι", dont la voyelle s'harmonise vocaliquement avec ce qui précède, et qui prend des désinences personnelles du sujet ("Bir kitap okur musunuz?" = "Lisent-ils un livre?" -sunuz marquant le "ils"). En arabe standard, on peut, ou non, utiliser le mot "hal" au début d'une phrase pour la rendre interrogative (c'était surtout utile avant l'arrivée de ponctuation "à l'européenne")... En anglais plus oral, on utilise souvent ", right" après une phrase affirmative pour demander l'approbation. ("He's coming with you, right?" = Il vient avec toi, c'est ça?) Sinon, en chinois, une autre particule interrogative atone, "ne", a un sens elliptique et on peut l'utiliser dans pas mal de situations: wo kan shu, ni ne ? (je lis un livre, et toi?). Elle peut avoir le sens de "quant à...": "Wode shu ne, wo kan ta".
2. Négation: V bu (ne pas) V, comme si l'on plaçait une négative après une affirmative sans interruption > ni kan bu kan shu (lis-tu un livre ?) Le français utilise plutôt ", non?". L'anglais plus formel utilise les question-tags ("He is coming with you, is he?). En hindi, si je me souviens bien, on utilise "na" à la fin de la phrase, un peu comme si l'on disait "non?".
Autre solution: le "quoi ?". S'il est placé au début de la phrase et qu'il n'y a pas d'ambiguïté (s'il y a déjà un sujet et un objet au verbe - ou un verbe intransitif). C'est la solution qu'a trouvé le sambahsa ("kwe"). En arabe maghrébin (darija), on utilise souvent "wesh", qui signifie (je crois) "(et) quoi", au début d'une phrase (et qui n'est pas non plus obligatoire, il me semble). On peut aussi imaginer en français, de dire "(ou) quoi?" à la fin de sa phrase.
En ba gai dun, on utilise la particule interrogative "ne" à la fin de la phrase (dans un sens plus large que le "ne" chinois, elle voudrait dire quelque chose comme "hein?" employée seule). Cependant l'usage du "ke" un peu comme du "kwe" sambahsa, est une alternative intéressante. Cependant, je préfère le mettre à la fin de ma phrase, car il n'y aurait pas d'ambiguïté. On peut également utiliser "nau" (non). Kuku kan pan ne? = Kuku kan pan ke? = Kuku pan nau? = Les poulets, mangent-ils du pain ? (Je pense que je vais enlever le "ne", inutile depuis la dernière réforme, voire l'utiliser comme synonyme de "nau")
Petite précision, le "ke" signifiant "quel(les)" ou "comment" se place AVANT le nom/verbe/adjectif qu'il décrit (cela suit la dernière réforme avec nau, cin...). Kuku kan ke pan? = Quel pain mangent les poulets ? Kuku, ke kan pan? = Comment les poulets mangent-ils du pain ? Ke kuku kan pan? = Quels poulets mangent du pain ? _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Lun 11 Avr 2011 - 20:43 | |
| - Nemszev a écrit:
- Autre solution: le "quoi ?". S'il est placé au début de la phrase et qu'il n'y a pas d'ambiguïté (s'il y a déjà un sujet et un objet au verbe - ou un verbe intransitif). C'est la solution qu'a trouvé le sambahsa ("kwe").
En sambahsa, quoi se dit quod, pas kwe. Je laisserai Olivier dire s'il y a un lien étymologique. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Interrogations & négations aneuviennes Lun 11 Avr 2011 - 21:13 | |
| C'est le duo EP/NEP qui gère toutes les tournures (y compris certaines affirmations) en aneuvien. Ar pàtezar sàrkdaw = Ils sont arrivés hier. Ar pàtezar sàrkdaw, er ep = Ils sont arrivés hier, nous aussi. Quat deaw ep ar pàtezar? = Quel jour sont-ils arrivés? Ar ep pàtezar sàrkdaw = Ils sont (vraiment!) arrivés hier. Ep ar pàtezar sàrkdaw? = Sont-ils arrivés hier? Nep ar pàtezar sàrkdaw? = Ne sont-ils pas arrivés hier? Ar pàtezar nep dvon sàrkdaw = Ils ne sont pas arrivés avant-hier. Ar nep pàtezar dvon sàrkdaw = Ils ne sont (certainement!) pas arrivés avant-hier. Ar pàtezar sàrkdaw, er nep = Ils sont arrivés hier, pas nous. Ar pàtezar nep dvon sàrkdaw, er ep = Ils ne sont pas arrivés avant-hier, nous si. Ar pàtezar nep vydaw, er nep = Ils ne sont pas arrivés aujourd'hui, nous non plus. Des nuances peuvent être apportés avec quelques bousculement de la syntaxe: Sàrkdaw ar pàtezar = C'est hier qu'ils sont arrivés. Ep sàkdaw ar pàtezar? = Est-ce hier qu'ils sont arrivés? Nep teren sàrkdaw ar pàtezar? = N'est-ce pas avant-avant-hier qu'ils sont arrivés? Nep teren sàrkdaw ar pàtezar. = Ce n'est pas avant-avant-hier qu'ils sont arrivés. On notera la différence entre les deux dernières phrases, uniquement basée sur la ponctuation (et l'intonation)*. - Silvano a écrit:
- En sambahsa, "quoi" se dit quod...
En aneuvien, les pronom interrogatif "quoi?" ou "que?" se traduisent (avec peu d'imagination, je l'avoue, rançon de l'à-postériori, mais qui permet des traductions simples). Qua ? = sujet ou attribut Quas? = Complément d'objet. Quas ep o lek? = Que lis-tu? Qua ep nexàvdur? Mirat moṅ den! = Que sont les enfants? L'avenir du monde! Dans ces fonctions respectives, on aura, pour la traduction de "qui?": Quadu ep æt nexàvkad? Àt neràpkad àt præsidaken = Qui est cette fillette? la fille du président. Ep or stĕ quadus eg vedja? = Savez-vous qui j'ai vu? * - Citation :
- Les Finnois n'utilisent pas d'intonation interrogative, par exemple.
Heureusement que l'aneuvien n'est qu'une persolangue: ces deux exemples auraient causé problèmes entre Turku et Inari.
Dernière édition par Anoev le Mar 29 Mar 2016 - 13:19, édité 4 fois (Raison : Faute de frappe: un) | |
| | | Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Interrogations globales Lun 11 Avr 2011 - 22:20 | |
| - Silvano a écrit:
- Nemszev a écrit:
- Autre solution: le "quoi ?". S'il est placé au début de la phrase et qu'il n'y a pas d'ambiguïté (s'il y a déjà un sujet et un objet au verbe - ou un verbe intransitif). C'est la solution qu'a trouvé le sambahsa ("kwe").
En sambahsa, quoi se dit quod, pas kwe. Je laisserai Olivier dire s'il y a un lien étymologique. Très bien Sylvain ! Mais bien malin qui pourra répondre à ta question étymologique. Les savants y perdent leur Latin et leur Indo-Européen. Comme en latin, IE *-kwe signifie "et", et s'agglutine au second terme (voire au premier également): "senatus populus romanus" = "le sénat et le peuple romain" On lui attribue également un rôle conjonctif dans la subordination, mais on ne sait trop lequel. Clackson se risque à lui accorder un rôle d'introduction des subordonnées de condition (si...) En ionien (dialecte d'Homère), "ke" remplace le "an" du grec attique. Ce "an" est une particule qui sert à accompagner le subjonctif, l'incertitude. Ainsi, il figure dans une principale en opposition à "ei" ("si", même origine que "sei" sambahsa) dans la proposition potentielle. "Ei episteusate autô, episteusate an emoi" : "Si vous croyiez en lui, vous croiriez en moi" En revanche, si la proposition est éventuelle, "an" prend la place de "ei": "An tis anairê tous thesmous, ouk epitrepsô" : "Si quelqu'un cherche à renverser les lois, je ne le permettrai pas". En Latin, "an" signifie "que", avec de nombreuses utilisations interrogatives. Ex: "dubito an intellegas" = "je doute qu'il comprenne" "an multi homines auxilinguas discent ?" : "Est-ce que beaucoup d'hommes apprendront les auxlangs ?" A noter qu'il fonctionne en couple ("est-ce que... ou est-ce que") avec "utrum", qui est cousin de l'anglais "whether". En gothique, "an" est une interjection interrogative: "alors ?" A noter qu'en arabe (non IE), "an" introduit lui aussi des propositions ("que"). L'anglais "whether" est le parent du Sambahsa "kweter", qui se décompose en "kwe" + "ter". "Ter" (cf. comparatif) est un suffixe fréquent quand il s'agit d'opposer les members d'une paire. "Kweter" est donc plutôt utilisé en conjonction avec "au" (ou). Je projette d'introduire "we" comme particule disjonctive ("ou" avant une nouvelle proposition, pour éviter les confusions dans les énumérations; c'est IE: *we). En soi, rien n'empêche d'utiliser "kwe" pour introduire une subordonnée interrogative. "Daumo an/kwe gwehmsiet" = "Je me demande s'il {est-ce que} viendra". "an" a donc une notion d'incertitude. "Baym an gwehmt" = "Je crains qu'il (ne) vienne" = "Je crains s'il vient" Le problème avec les conjonctions IE, c'est qu'on arrive à les reconstruire, mais on n'est pas toujours sûr de leur usage ! En lisant récemment Fortson, j'ai vu que *kwe avait un caractère généralisant prouvé dans 4 langues IE (cf. Latin "quisque" = "chaque"). J'envisage de lui donner un sens correspondant à "interrogatif + que" en français ou "+ ever" en anglais pour le sambahsa. Ex : * quodkwe scribo, nimen me leist = "Quoi que j'écrive, personne ne me lit". Le *kw IE ressemble en effet aux interrogatifs et pronoms relatifs restrictifs du même IE. Après vérification, le "ke" homérique (parfois "ken") viendrait d'un hypothétique *kem IE, enclitique en védique et hittite. Les particules "an"/"ke" grecques auraient donc un sens comaprable au "que" français introduisant un souhait. "Si vous croyiez en lui, que vous croyiez en lui !" "S'il vient, que je sois heureux !" Olivier
Dernière édition par Olivier Simon le Lun 11 Avr 2011 - 23:30, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Lun 11 Avr 2011 - 23:28 | |
| En Kotava, l'interrogation emprunte trois façons :
1) Des adjectifs, pronoms ou adverbes interrogatifs : avec tok- (tok = quel ? ; tokdume = pourquoi ? ; toklize = où ? ; tokeke = à quel degré ? ; toktan = qui ? ; tokcoba = quoi ? ; etc.)
2) L'interrogatif "universel" kas ? = est-ce-que ? placé en tête de phrase et les séries dérivées à la manière de celle en tok- (kasdume = y-a-t-il une raison pour laquelle ? ; kaslize = y-a-t-il un endroit où ? ; kastan = y-a-t-il quelqu'un qui ? ; etc.)
3) L'expression inversée du pronom personnel sujet avec son verbe, accompagnée d'un phrasé final ascendant. pitir in ? = viendra-t-il ? Cette dernière façon est la moins usitée et même en nette régression à ce qu'il semble (jugée trop décalque des langues européennes) |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 0:11 | |
| @Olivier: Quelle tristesse! Je pensais avoir trouvé le bon filon avec ce "quoi"... N'empêche que de toute façon ça peut marcher... Mais si tu le rapproches de "ou", on peut penser à l'allemand "oder?" qui correspond à notre "ou quoi?" ("ou bien?" pour certains aussi). J'oubliais, les japonais utilisent aussi une particule interrogative, "ka". Si Yiuel pouvait approfondir le sujet... ? Les finnois utilisent un suffixe fort similaire, -ko/kö. "Eikö niin?" correspondrait à "Sou desu ka?" (N'est-ce pas?). Si j'utilise le "ke" en ba gai dun, cela ressemblera vaguement à ces deux langues. "Nau si ke?" _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 0:19 | |
| - Nemszev a écrit:
- Les finnois utilisent un suffixe fort similaire, -ko/kö. "Eikö niin?" correspondrait à "Sou desu ka?" (N'est-ce pas?).
En hongrois, on n'utilise que l'intonation. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 8:40 | |
| - Silvano a écrit:
- les Finnois n'utilisent pas d'intonation interrogative, par exemple
(...)
En hongrois, on n'utilise que l'intonation. Comme quoi, d'une loangue finno-ougrienne à l'autre, les règles peuvent êchre vach'ment différentes. | |
| | | Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 9:45 | |
| - Nemszev a écrit:
- @Olivier: Quelle tristesse! Je pensais avoir trouvé le bon filon avec ce "quoi"... N'empêche que de toute façon ça peut marcher...
Mais si tu le rapproches de "ou", on peut penser à l'allemand "oder?" qui correspond à notre "ou quoi?" ("ou bien?" pour certains aussi). L'allemand "oder" est apparenté au latin "utrum". Ils portent la même terminaison "ter" qui indique l'opposition entre les deux membres d'une aire. En sambahsa: "auter... au" : "ou... ou". Olivier | |
| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 13:02 | |
| - Anoev a écrit:
- Silvano a écrit:
- les Finnois n'utilisent pas d'intonation interrogative, par exemple
(...) En hongrois, on n'utilise que l'intonation. Comme quoi, d'une loangue finno-ougrienne à l'autre, les règles peuvent êchre vach'ment différentes.
Comme dans le groupe IE... De plus, le magyar/hongrois n'est pas tout à fait dans la même sous-famille que le suomi/finlandais. Il y a qques années, j'avais regardé de près ces 2 langues : on sent un air de famille, c'est indéniable, surtout dans les grandes lignes de la grammaire, mais sans plus. Je doute qu'un hongrois puisse se faire comprendre d'un finlandais en ne parlant que sa langue natale. Tout au plus qques mots +/- semblables. | |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 13:24 | |
| Certainement aussi bien qu'un français comprendrait un russe ou un iranien... Finalement, je pense que je vais garder "ne" pour une interrogation globale, parce que dans certains cas, l'usage de ke/nau est ambigu: Ju kan ke? = que manges-tu ? Ju kan nau = tu ne manges rien (ju nau kan = tu ne manges pas) Ju kan ne? = manges-tu ? Alors que dans d'autres, pas d'ambiguïté, car la position du COD ou du complément de la préposition est déjà occupée: Ju kan pan ke? = ju kan pan nau? = ju kan pan ne? = manges-tu du pain ? Une autre solution serait d'opter pour des constructions avec "sei": Ju kan ke sei? = que manges-tu ? Ju kan nau sei = tu ne manges rien (Un peu comme en italie "che cosa" = "quelle chose, quoi?" ou en anglais "nothing" = "aucune chose, rien") _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 15:24 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Je doute qu'un hongrois puisse se faire comprendre d'un finlandais en ne parlant que sa langue natale. Tout au plus qques mots +/- semblables.
Non, c'est tout à fait impossible. Les quelques mots semblables ne le sont que si on maîtrise des règles de modification des phonèmes: mon ex-épouse, hongroise, m'a dit qu'il était évident que le mot hongrois ház correspondait au finnois kota... (Je pensais que ház était un emprunt de l'allemand Haus.) On m'a dit que le finnois et le hongrois se ressemblaient autant que le français et le hindi... Ceci dit, je me suis souvenu qu'il y avait parfois un suffixe interrogatif, -e, comme dans ugye? : n'est-ce pas? mot à mot: ainsi- e? Mais, outre ce cas, je n'ai jamais vraiment su quand l'utiliser. |
| | | Nemszev Admin
Messages : 5559 Date d'inscription : 06/03/2008 Localisation : Bruxelles, Belgique
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 16:10 | |
| Pour le -ko/kö, apparement il se met plutôt sur des verbes (on = il est, onko = est-il, ymmärrät = tu comprends, ymmärrättekö = comprends-tu?), ou, dans ce cas-ci, sur la négation: eikö (non?) niin (ainsi).
Silvano, est-ce que ton ex-épouse a fait de la linguistique? Sinon comment peut-elle affirmer que c'est si évident? _________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Mar 12 Avr 2011 - 16:14 | |
| - Nemszev a écrit:
- Silvano, est-ce que ton ex-épouse a fait de la linguistique? Sinon comment peut-elle affirmer que c'est si évident?
Elle a fait un peu de linguistique. Elle étudiait pour devenir prof de littérature et de français langue seconde. Tous les étudiants de cette filière font un peu de linguistique et apprennent les liens entre le hongrois et le finnois, ainsi que quelques phrases en finnois. Pour elle, c'est aussi évident que de voir le lien entre brother et frère. |
| | | Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 12:59 | |
| Je déterre le sujet pour avoir les réponses des membres arrivés entre temps. | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 14:25 | |
| J'ai un gros doute à propos de ce qui a été affirmé sur le finnois. J'aurais juré que l'interrogation fut aussi marquée par une intonation prosodique interrogative. Quelqu'un a-t-il une source qui prouve le contraire ?
En ce qui concerne l'arwelo, toutes les phrases et propositions interrogatives (directes ou indirectes) commencent par la particule ki-.
C'est le cas des interrogations totales, avec la particule ki (est-ce que), des questions indirectes dans lesquelles ki se traduit en français par "si", mais aussi des interrogations partielles puisque les pronoms et adverbes interrogatifs se forment aussi à partir de cette particule interrogative. Par exemple kias (pourquoi), kiu (qui), kio (quoi), kie (comment), kien (où), kies (quand), kios (combien)...
Dernière édition par Djino le Ven 12 Mai 2017 - 14:35, édité 1 fois | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 14:34 | |
| - Djino a écrit:
- J'ai un gros doute à propos de ce qui a été affirmé sur le finnois. J'aurais juré que l'interrogation fut aussi marquée par une intonation prosodique interrogative. Quelqu'un a-t-il une source qui prouve le contraire ?
Prends-le comme tu veux, mais il y a un Finnois dans mon cours de phonétique russe, et il a affirmé à l'enseignante que sa langue n'utilise pas pas du tout l'intonation, pas même pour des raisons pragmatiques. Ah, j'ai une source plus pertinente à la page 320 de ce document ! D'où il ressort que c'est possible, mais rare. | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 16:36 | |
| Tiens, je n'avais pas vu ce fil.
En elko, l'interrogation se fait au moyen de la particule e placée en fin de phrase.
. lo sau meri tomo e ? "veux-tu acheter un gâteau ?"
Avec le Rundar (système officiel d'écriture de l'elko) il n'y a pas de point d'interrogation. C'est pour cela que cette idéolangue a recours à une particule. Dans la transcription latin on utilise le ? qui, dès lors, apparaît comme étant redondant.
Si la phrase se termine déjà par un e, la particule devient facultative :
. lo waki tapoe ? "vas-tu en forêt ?"
Dès lors les mots interrogatifs se forment toujours en ajoutant le suffixe -e et en se plaçant en fin de phrase. N'importe quel mot ou clé peut devenir une question à lui seul :
DIN (âge) → dine ? quel âge KEW (lieu) → kewe ? où ? WEN (source) → wene ? d'où KEN (nom) → kene ? comment s'appelle ? DIW (action) → diwe ? que faire ?
etc.
Pour contrer une ambiguité existante actuellement en elko. la version 3.4 arrivant à la rentrée prévoit l'utilisation d'un suffixe -n. Inspiré du solfège, il a pour but d'annuler la valeur phrastique d'un mot final
Ainsi les particules phrastiques sont en elko :
a = phrase exclamative e = phrase interrogative i = phrase injonctive o = phrase déclarative
. lo waki tapoe (e)? "vas-tu en forêt ?" . lo waki tapoe o . "tu vas en forêt."
La dernière lettre d'une phrase indique le type de phrase auquel on a affaire. Le -n sert donc à annuler cette valeur et à en faire une phrase déclarative.
. lo waki tapoe ? "vas-tu en forêt ?" . lo waki tapoen . "tu vas en forêt."
Ce suffixe à d'autres avantages, dont euphoniques, mais il serait inapproprié d'en parler ici.
La phrase interro-négative se fait au moyen de la particule ne
. lo sau meri tomo e ? "veux-tu acheter un gâteau ?" . lo sau meri tomo ne ? "ne veux-tu pas acheter un gâteau ?"
_________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 16:42 | |
| En navosci, on rajoute, à la fin des phrases, vu. On ajoute une particule car (comme l'Elko), le navosci n'a pas le point d'interrogation. - Olivier Simon a écrit:
A noter qu'en arabe (non IE), "an" introduit lui aussi des propositions ("que"). Certes, mais "an" n'a pas tout le temps comme sens "que". |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Interrogations globales Ven 12 Mai 2017 - 22:28 | |
| - Vendredikhouran a écrit:
- Prends-le comme tu veux, mais il y a un Finnois dans mon cours de phonétique russe, et il a affirmé à l'enseignante que sa langue n'utilise pas pas du tout l'intonation, pas même pour des raisons pragmatiques.
Ah, j'ai une source plus pertinente à la page 320 de ce document ! D'où il ressort que c'est possible, mais rare. J'aurais juré que c'était l'inverse. J'ai déjà regardé quelques interviews en finnois, et il me semblait que l'intonation de toutes les questions montaient sur la fin. _________________ mundeze.com
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| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Interrogations globales Dim 14 Mai 2017 - 9:34 | |
| En saiwosh, il y a trois façons de poser une question.
1. Au moyen de mots dont le sens est interrogatif, du moins lorsqu'ils sont en tête de phrase, comme ikta (quoi, quel), tlaks (qui), kewa (pourquoi), etc.
2. Au moyen de l'adverbe interrogatif aki, placé en tête de phrase :
Aki ya chaiki chako. Va-t-il bientôt venir ?
3. Au moyen de l'adverbe wik (apparenté à l'adverbe de négation, wek), placé en fin de phrase :
Ya chaiki chako wik. Va-t-il bientôt venir ?
Comme en finnois, l'intonation n'a pas de valeur sémantique. Prononcer une phrase sur un ton interrogatif ne la transforme pas en question, mais exprime simplement l'incertitude, ou le doute :
Ya chaiki chako... ?Il va bientôt venir (je l'espère, ou je m'y attend, mais j'ai comme un doute...)
Aki et wik expriment tous deux l'interrogation, mais avec des nuances différentes :
Aki ya chaiki chako. Va-t-il bientôt venir ? Je n'en sais strictement rien, et je veux savoir.
Ya chaiki chako wik. Va-t-il bientôt venir ? Je pense que oui, mais je n'en suis pas sûr, et je demande confirmation ou infirmation.
On peut se passer d'intonation en saiwosh, parce que la langue dispose d'adverbes, dont la place habituelle est en fin de phrase, et qui permettent d'exprimer les sentiments du locuteur, sans avoir besoin d'utiliser l'intonation :
Ya chako hi. Il vient (et ça m'amuse...) Ya chako ala. Il vient (quelle surprise...) Ya chako ana. Il vient (quel malheur...) Ya chako e. Il vient ! (attention !) Ya chako wik. Il vient ? (je n'en suis pas sûr, je demande confirmation) Ya chako tlosh. Il vient (et je m'en réjouis) Ya chako xwa. Il vient (c'est admirable !) Ya chako xwawa. Il vient (c'est du sérieux, je ne plaisante pas)
C'est la même chose dans mes autres idéolangues, le dibadien et le mnarruc, à ceci près que l'adverbe de négation (wik en dibadien, le en mnarruc) sert aussi d'adverbe interrogatif, lorsqu'il est placé en fin de phrase.
Ainsi, en mnarruc :
Et le mit tuut. Il ne viendra pas.
Et mit tuut le. Viendra-t-il ? | |
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