Bonjour,
Cela fait plus d’un an que je suis inscrit sur l’Atelier, et pourtant je n’avais jamais jusqu’ici présenté mes créations idéolinguistiques. Et pour cause : si déterminer la phonologie et l’orthographe de la langue ne me posait jamais (ou presque) de problèmes, dès qu’il s’agissait d’inventer ne serait-ce qu’un seul mot, je « bloquais » complètement. Et des systèmes phonologiques, j’en ai créés un certain nombre : ils sont présentés l’un à la suite de l’autre dans un carnet, ponctués par des bouts de phrases tels que « pas évident », « on recommence », « c’est pas comme ça que je vais avancer », etc. J’ai essayé de travailler sur la morphologie et sur la syntaxe mais je ne pouvais jamais appliquer ces nouvelles choses.
Le mois passé, Réatami (merci beaucoup, Réatami) nous présentait l’
Elko Ídsálpan, un dérivé de l’Elko qu’il avait créé. J’ai alors décidé de faire quant à moi un dérivé de l’aneuvien, langue que j’ai trouvé intéressante et créée dans une optique fort semblable, c’est du moins ce que je crois, à la mienne. J’ai commencé. Mais finalement, cela m’a donné la motivation de reprendre à nouveau une création personnelle (merci beaucoup, Anoev, encore une fois), le
kalzst (ce nom a traversé un grand nombre de mes système phonologique). Ce dérivé de l’Aneuvien, je le continuerai peut-être un jour, quand le
kalzst sera plus avancé.
Encore plus tôt, le même Réatami (encore merci, Réatami) nous présentait le
Finelianõn. Ce qui m’a surtout intéressé dans cette langue est la démarche qui a permis de la créer : Réatami a écrit un texte avant de créer la langue, et puis a interprété celui-ci. Je me suis beaucoup inspiré de cette démarche « créationnelle » : moi aussi j’ai écrit des textes, pour l’instant deux. Et puis, sans chercher à faire en sorte que dès le début entièreté le texte ait un sens, j’ai sorti de ces textes le système phonologique (un peu différent de ce que je fais d’habitude) et puis, petit à petit, quelques mots de vocabulaire.
Si je vous présente aujourd’hui l’ébauche de cette langue, c’est donc car j’ai l’impression que, cette fois enfin, cela va « fonctionner », « prendre ». De plus, je sais que cela me fera avancer.
GénéralitésCette langue est tout à fait personnelle et, pour le reprendre l’expression d’Anoev, c’est une « persolangue ».
« Une persolangue est simplement une création “pour elle-même”, qu'elle soit ou non associée à un idéomonde. » Par ailleurs, j’essaye que le
kalzst ressemble le plus possible à une langue naturelle (pseudo-naturelle, donc).
Le
kalzst utilise vingt-trois lettres : a, e, o, u, y, i, b, d, g, p, t, k, v, z, f, þ, s, c, h, m, n, l et r ; six voyelles et dix-sept consonnes. La langue utilise aussi trois diacritiques : l’accent aigu, l’accent grave et le tréma. Le premier, se place sur les voyelles sauf le
i et sur cinq consonnes (
s,
c,
m,
n et
r) ; le deuxième se place sur les voyelles sauf le
i ; le troisième se place sur toutes les voyelles, y compris cette fois le
i.
Les voyellesChaque voyelle, excepté le
i a deux prononciations possibles, que j’appelle pour l’instant — par faute de trouver mieux — voyelles fortes et voyelles faibles. Les voici (avec en premier la voyelle forte suivie de la voyelle faible) :
a : /ɑ/ et /a/ ;
e : /e/ et /ɛ/ ;
o : /o/ et /ɔ/ ;
u : /u/ et /y/ ;
y : /ø/ et /œ/.
La voyelle sans diacritique se prononce avec sa prononciation forte dans une syllabe ouverte (qui se termine par la voyelle) et avec sa prononciation faible dans une syllabe fermée (qui se termine par une consonne). Il est néanmoins possible de contrer ce phénomène avec les accents aigu et grave. Dans une syllabe fermée, l’accent aigu fait prononcer la voyelle fortement ; tandis que dans une syllabe ouverte, l’accent grave fait prononcer la voyelle faiblement.
Il existe aussi des voyelles longues. Trois possibilités existent : voyelle longue faible dans une syllabe fermée, voyelle longue forte dans une syllabe fermée, voyelle longue forte dans une syllabe ouverte ; il est impossible d’avoir une voyelle longue faible dans une syllabe ouverte. Dans ces trois cas, on utilise respectivement
aà,
áa et
á (et, évidemment, la même chose pour les autres voyelles, excepté le
i).
Pour le
i justement, on utilise toujours
i pour la voyelle courte. Quant à la voyelle longue, elle s’écrit
ii en syllabe fermée et
ie en syllabe ouvert. Cette dernière graphie est en réalité une ancienne diphtongue.
Il existe, pour chaque voyelle, une version relâchée notée grâce au tréma.
ä,
ë,
ö,
ü,
ÿ et
ï se prononcent respectivement /ɐ/, /ɜ/, /ʊ/, /ʏ/, /ɞ/ et /ɪ/. Ces graphies servent aussi quelquefois à former des semi-voyelles.
Il existe également des diphtongues, dont certaines se sont « re-monophtonguées ».
áe /ɑɪ/,
àe /ɛː/,
óe /uː/,
òe /ɔɪ/,
úe /uɪ/,
ùe /ɥi/,
ýe /ɛɪ/,
ỳe /œɪ/ ;
áo /oː/,
ào /aʊ/,
éo /ø/ et
èo /wɛ/, /weː/.
Les consonnesLes dix-sept consonnes ont une prononciation par défaut mais se prononce parfois (souvent) différemment. Un certain nombre d’entre elles ont deux prononciations distinctes : l’une si la consonne se trouve, dans la syllabe, après la voyelle ; l’autre si elle se trouve avant la voyelle. C’est pourquoi il y a des digrammes qui, à la manière des accents aigu ou grave sur les voyelles, force la prononciation dans l’autre cas.
L’accent aigu peut se placer sur les consonnes
s,
c,
m,
n et
r. Tantôt il allonge la consonne, tantôt il la vocalise.
La prononciation complète des voyelles et des consonnes est décrite sur la page Ideopedia.
Merci d’avance pour votre lecture,
Yamaw.