"Genre..."

Nemszev a écrit:

- Les "tics" de discours des européens francophones et des québécois...
En Europe: des "'fin", "genre", "voilà", "quoi!"... à tout va...
Au Québec: des "là (là)", "t'sais", "fa(it) que", "p(u)is"...

Pour les "genre", au Québec on le dit aussi, surtout chez les adolescents... Mais en vieillissant, on le ne dit plus. En tout cas, moi, je n'ai jamais dit ça, mais je l'ai beaucoup, beaucoup trop entendu! Je ne savais pas que ça se disait aussi en Europe!...

Antiphlogistine a écrit:

Pour les "genre", au Québec on le dit aussi, surtout chez les adolescents... Mais en vieillissant, on le ne dit plus. En tout cas, moi, je n'ai jamais dit ça, mais je l'ai beaucoup, beaucoup trop entendu! Je ne savais pas que ça se disait aussi en Europe!...

T'as pas rapp', Anti.
Faut faire attention. C'est peut-être plus une question de cohorte que d'âge. Il faudra voir si les ados le disent encore quand ils seront plus vieux, genre.

Pour le "genre", j'ignorais qu'on le disait aussi au Québec...
Moi je le dis sans arrêt et quand je parle anglais, je fais pareil avec "like".
"Well it's kind of weird, but ... like... I'm kind of used to it"
(Ben c'est assez bizarre, mais ... genre ... j'y suis assez habitué)

Silvano a écrit:

T'as pas rapp', Anti.
Faut faire attention. C'est peut-être plus une question de cohorte que d'âge. Il faudra voir si les ados le disent encore quand ils seront plus vieux, genre.

Ah, c'est possible, genre. Je crois faire partie de cette cohorte et il me semble qu'au Cégep maintenant, je l'entends moins souvent (à quelques exceptions, dont une personne en particulier, genre, dans un cours de français, genre, qui disait "genre" à tous les trois ou quatres mots, genre. C'est genre assez tannant... Genre.) C'est sûrement une habitude qui va disparaitre avec le temps... Je vois pas un grand-père de 95 ans dire "genre"... Non.

Mais je me demande... d'où ça vient? Pourquoi que soudainement, plein d'adolescents disent "genre", partout au Québec (et en Europe?)? Quel évènement aurait déclenché cette épidémie de "genre" ?

Antiphlogistine a écrit:

Mais je me demande... d'où ça vient? Pourquoi que soudainement, plein d'adolescents disent "genre", partout au Québec (et en Europe?)? Quel évènement aurait déclenché cette épidémie de "genre" ?

J'ai connu, dans les années '90, une femme qui avait ce "mot-virus"; cependant, elle n'était plus ado depuis un certain temps déjà!

Je pense qu'on a besoin de ce genre de mots et expressions pour entretenir la fonction phatique (montrer que la communication ne s'est pas arrêtée).
Je placerais ce mot sur le même pied que: ben, euh, tu sais, tu vois, en fait, si tu veux, enfin, écoute, bon, ok....
Mais moi, comme je l'ai dit, j'utilise "genre" là où je ne suis pas sûr de ce que je dis, un peu comme si je disais "il me semble que, je crois que, ça doit être quelque chose comme...". C'est plus court, plus pratique.
Mais j'avoue que ça doit être agaçant d'en entendre trop.

Et je n'utilise jamais "genre" comme ça pour faire joli, comme dans vos exemples.

Oh j'oubliais, il m'arrive d'utiliser "genre!" de manière plus expressive, pour signifier "mais enfin!" "pour qui il se prend?" ou quelque chose du... genre...

Anoev a écrit:

J'ai connu, dans les années '90, une femme qui avait ce "mot-virus"; cependant, elle n'était plus ado depuis un certain temps déjà!

Ah bon?

Je suis vraiment abasourdi, je pensais vraiment qu'il n'avait que des petits ados québécois qui disaient ça. Le sens de ma vie est chamboulé. J'ai pris rendez-vous chez un psy.

...

Antiphlogistine a écrit:

Anoev a écrit:

J'ai connu, dans les années '90, une femme qui avait ce "mot-virus"; cependant, elle n'était plus ado depuis un certain temps déjà!

Ah bon?

Juré! craché!

À l'époque j'avais 35 ans, elle en avait 42. Elle le disait facilement dans une phrase sur trois. Elle devait être normande ou picarde, j'me rappelle plus.

Spoiler:

Nemszev a écrit:

Je pense qu'on a besoin de ce genre de mots et expressions pour entretenir la fonction phatique (montrer que la communication ne s'est pas arrêtée).
Je placerais ce mot sur le même pied que: ben, euh, tu sais, tu vois, en fait, si tu veux, enfin, écoute, bon, ok...

Mais le problème avec genre, que n'ont pas des mots comme bon, là, enfin, c'est qu'il atténue toute affirmation, comme si le locuteur n'était pas trop certain de ses idées. Ce qui est peut-être le cas avec des adolescents, genre.