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 Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.

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Ziecken
Vilko
Olivier Simon
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MessageSujet: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMar 16 Fév 2010 - 23:02

Bonsoir, camarades idéolinguistes !

Parlons vocabulaire.

Y a-t-il dans votre idéolangue des mots de formes identiques et aux significations proches ?
Le mot "canard", par exemple, peut désigner un animal ou un journal, et on peut expliquer cette polysémie par la ressemblance entre le coin-coin désagréable du palmipède et les informations parfois dérangeantes du journal.

Y a-t-il dans votre idéolangue des mots de formes identiques mais aux significations totalement différentes ?
Par exemple, en français, le mot "avocat" peut désigner deux référents qui n'ont aucun point commun.

Y a-t-il dans votre idéolangue des métaphores lexicalisées ?
Une métaphore lexicalisée est une métaphore qui est passée dans le langage courant et qu'on ne perçoit donc plus comme une métaphore : par exemple "la phonologie est une branche de la linguistique", "tu vas rester planté là longtemps ?", "j'ai pris la tête du groupe".

Dans le cas d'une réponse affirmative, quelle en est la raison ? Étymologie, pour les langues a posteriori ? Ressemblance ?

Le lexique de mon idéolangue est bien trop incomplet pour me permettre d'illustrer ce message par des exemples. Désolée ^^'. Mais ça avance, ça avance.
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Olivier Simon
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Olivier Simon


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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMer 17 Fév 2010 - 9:11

Sellamat !

En sambahsa, j'essaie bien entendu d'éliminer les cas de confusion, mais certains peuvent surgir, notamment durant la conjugaison.

"niem" signifie "muet", c'est aussi l'auxiliaire négatif du futur à la 1° personne singulier (ang. = I won't) et le verbe "nam" = "nommer" au passé. Dans le premier et le dernier cas, on peut éviter la confusion avec des terminaisons facultatives.

"alter" est "l'autre" ou "plus élevé"; cependant, dans ce dernier cas, on peut remplacer par "meis alen".

Un peu voulu, "kam" signifie "aimer bien" et "comme", comme "like" en anglais. Et aussi "comme" en français, et la racine "kam-" du sanscrit (cf. "kama sutra")

"branche", mot international, signifie "branche" au sens figuré; une branche d'arbre est "ozd".

A partir d'une même étymologie peuvent surgir des tas de nouveaux mots. Le sanscrit "vaidûrya" a donné "baiduri" = "oeil de chat (gemme)", "beryl", "bril" = lunettes et "briliant" = "brillant, au sens figuré"...

Olivier
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Vilko

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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMer 17 Fév 2010 - 10:03

En saiwosh, les cas d'homophonie sont rares et toujours accidentels :

Le jargon chinook, langue-mère (naturelle !) du saiwosh avait deux mots pour dire "froid" : cole (de l'anglais cold) et chis, d'origine amérindienne. Année se disait "cole illahee", littéralement le pays froid, l'hiver. La neige était "snass" ou "cole snass".

En saiwosh, froid se dit toujours chis, et kol signifie année (kolskos, littéralement morceau d'année = saison, achaikol = année de travail, etc). Mais "neige" se dit kolsnas, où kol a gardé son sens de froid. On pourrait dire simplement snas, mais je ne sais pas pourquoi je préfère kolsnas...

Les mots du jargon chinook étaient très polysémiques, comme il est normal pour un pidgin. Je n'ai pas vu l'intérêt d'en rajouter Smile

Le saiwosh est beaucoup moins polysémique que le jargon chinook.
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http://pagesperso-orange.fr/saiwosh/man.html
Ziecken
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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMer 17 Fév 2010 - 12:01

Ammarundelia a écrit:
Y a-t-il dans votre idéolangue des mots de formes identiques et aux significations proches ?
Le mot "canard", par exemple, peut désigner un animal ou un journal, et on peut expliquer cette polysémie par la ressemblance entre le coin-coin désagréable du palmipède et les informations parfois dérangeantes du journal.

Oui, c'est ce que la grammaire elkanne appelle parasème, C'est même une notion très importante en elko, qui est aussi à l'orgine un procédé mnémotechnique pour retenir les clés plus facilement. Toutes les clés de la langue sont liées les unes aux autres par un rapport de forme et de sens, de telle manière ce que si chaque clé était reliée à ses parasèmes par une ficelle, en en tirant une toutes les autres suivraient.

Par exemple TUR (violence) est le parasème de TOR (force) qui est le parasème de SOR (solidité) et ainsi de suite.

Ammarundelia a écrit:
Y a-t-il dans votre idéolangue des mots de formes identiques mais aux significations totalement différentes ?
Par exemple, en français, le mot "avocat" peut désigner deux référents qui n'ont aucun point commun.

Oui et cela et notament du à la morphologie de la langue. Ce cas de figure ne se rencontre qu'avec les infixes.

Il existe 4 infixes en elko :

kala beau, belle

-a- antonymie : kaala laid
-e- infériorité : kaela moins beau
-i- supériorité : kaila plus beau
-o- synonymie : kaola aussi beau

Avec ses exemples on remarque la prononciation de kala beau et kaala laids sont très proches.

Lorsque la voyelle de corps est un "e" cela pose un autre problème à l'écrit uniquement (à l'oral il n'y a pas de problème)

KEL (nuage) > kela nuageux > keila [kè-ila]plus nuageux
KEIL (monstre) > keila [Kèyla]monstrueux

On peut remédier à ce problème à remplaçant la lettre "ei" par un "e point en chef" (son allographie) en en utilisant l'ingama (=apostrophe)

Ainsi keila plus nuageux devient ke'ila sans canger de prononciation

Ammarundelia a écrit:
Y a-t-il dans votre idéolangue des métaphores lexicalisées ?
Une métaphore lexicalisée est une métaphore qui est passée dans le langage courant et qu'on ne perçoit donc plus comme une métaphore : par exemple "la phonologie est une branche de la linguistique", "tu vas rester planté là longtemps ?", "j'ai pris la tête du groupe".

Dans le cas d'une réponse affirmative, quelle en est la raison ? Étymologie, pour les langues a posteriori ? Ressemblance ?


Oui, tout le temps, car l'elko est à la base une langue métaphorique. Les mots et les concepts sont formés par des métaphores. Il n'y a pas de vocabulaire fixé, ce sont les locuteurs qui construisent leur vocabulaire suivant leur propre vision du monde.

Ainsi pour le mot avion on aura plusieurs traductions possibles :

RAN (ciel) + WAK (véhicule) = ranako avion (litt. "véhicule du ciel")
ZAL (aile) + WAK (véhicule) = zalako avion (litt. "véhicule ailé")
ZEL (oiseau) + WAK (véhicule) = zelako avion (litt. "véhicule semblable à l'oiseau")
SAK (métal) + ZEL (oiseau) = [bsakselo [/b]avion (litt. "oiseau de métal")

etc...

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Anoev
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MessageSujet: Avion   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMer 17 Fév 2010 - 13:10

ziecken a écrit:
Ainsi pour le mot avion on aura plusieurs traductions possibles :

RAN (ciel) + WAK (véhicule) = ranako avion (litt. "véhicule du ciel")
ZAL (aile) + WAK (véhicule) = zalako avion (litt. "véhicule ailé")
ZEL (oiseau) + WAK (véhicule) = zelako avion (litt. "véhicule semblable à l'oiseau")
SAK  (métal) + ZEL (oiseau) = sakselo avion (litt. "oiseau de métal")

etc...

Pour l'avion, en aneuvien, je n'en ai trouvé qu'un:

FLOXENT

de flog (à post. de l'all Flug) = voler (en l'air)
et sent (à pr.) = appareil.

On a souvent dit, même en français, "un appareil" pour dire "un avion".

D'autres mots aneuviens sont construits sous dees formes semblables parfois inattendues. Certaines sont même, l'aveu de manque d'inspiration du moment. Ainsi en est-il pour

Alvoka = avocat (fruit)
Alvokadu = avocat (droit).

Pour le canard, j'avoue ne pas avoir pensé au journal, tant le "canard enchaîné" (qui, je pense, a donné naissance à cette définition) est une spécificité française. dit-on, en russe "крокодил" pour "газета"? Bref, je me suis limité au volatile, lequel peut être utilisé pour définir un "raté" lorsqu'on joue un instrument à vent:

Kwon* [kwɔn] = canard.

Si on veut vraiment spécifier l'animal, on tâchera de donner un renseignement sur son sexe...

Kwoned = canard mâle
Kwonek = cane.

... ou son âge:

Nexakwòn = caneton.

*Un moment, j'ai même pensé mettre kweṅ (coin), mais j'ai pas osé!


Dernière édition par Anoev le Dim 6 Mar 2016 - 11:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyMer 17 Fév 2010 - 15:49

Ne confondons pas homonymie et polysémie!

Le cosmopolite est particulièrement polysémique, donc chaque mot peut prendre une tournure plus figurée que son sens premier.

Un exemple de mot polysémique dont je parlais avec Ziecken l'autre jour: "en".
Etymologie: de l'espagnol "en" (dans)
- verbe transitif: être dans
- verbe intransitif: être présent
- au figuré: être vrai, exister
Utilisé notamment dans l'expression: "wai i en" = "croire" (litt. "penser que qqch est vrai, existe").

Au sujet des homonymes, en cosmopolite, ils ne se créent qu'avec l'utilisation de mots étrangers "cosmopolisés". A l'écrit, on les rassemble en un mot ou on y met des majuscules. A l'oral, on n'accentue que l'avant-dernière syllabe.
Exemples:
- congko (chinois) vs. cong ko (moment perdant)
- Sa Ra (Sarah) vs. sa ra (connaître la vue)

Autre cas, lorsqu'un mot est ajouté en cosmopolite, mais qu'un autre mot au son identique existe déjà, on double sa syllabe.
Exemple: lei (être couché) vs. leilei (nuit)

_________________
Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon
Oupses ! - Anoev
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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptySam 20 Fév 2010 - 6:28

En Kotava, il existe quelques très rares homonymes, au travers de rencontres hasardeuses de composition de mots ou de dérivations. Une bien connue, par exemple :
- loraf (adj.) = divin --> lorik = un dieu, une divinité
- lor (subst.) = bruit. On peut lui appliquer également le suffixe -ik qui désigne un agent, une personne, on a alors : lorik = celui qui fait du bruit, personne bruyante
et donc, le sophisme "un dieu est quelqu'un qui fait du bruit"

Sinon, sur les notions de polysémie et de métaphorie, le Kotava appartient plutôt à la catégorie restrictive, les notions étant souvent à champ sémantique restreint. Les affixes sont un moyen important d'étendre les choses, mais toujours de façon très cadrée. Ainsi :

Les suffixes totaux (diminutif, augmentatif, péjoratif, etc.) gardent toujours une valeur générique et n'apporte jamais un sens réellement autonome ou qui induirait une définition lexicale spécifique. Du fait que tout mot est susceptible de s'en voir affecter.
iriga = fourche --> irigama = petite fourche, mais sans la connotation devenue autonome de "fourchette" du Français (fourchette = irigot, terme lexical entier et défini)
azega = table --> azegama = petite table, mais là encore sans le sens précis de "tablette" du Français

Dans les suffixes simples, certains sont perçus comme "très génériques", par exemple :
-inda (sorte de, variété de, de la famille de) :
mona (maison) --> moninda (sorte de maison, construction à usage de maison sans précision). Une hutte, une case, un manoir, un igloo pourront être qualifiés de "moninda"

Par contre, d'autres se rapprochent davantage de suffixes lexicaux, et chacun des composés les utilisant requiert une définition précise pour le garantir, et donc sa lexicalisation.
-opa (science), -eva (théorie), -akola (maladie), etc.
tawava (Terre) --> tawavopa (géographie), mais
sid (sol) --> sidopa (géologie)

Sinon, de façon plus globale, les expressions métaphoriques ne commencent à exister qu'avec l'usage et la référence à des auteurs qualifiés. Et seul un usage large leur donne une valeur et une vie réelle, parce qu'elles doivent être reconnues et appropriées par les autres locuteurs. D'autant plus, dans le cas d'une langue auxiliaire, par des gens provenant de cultures très différentes et aux références souvent contradictoires. Ainsi, par exemple les notions de couleur et tout ce qui peut s'y attacher, ou l'environnement animalier. La couleur blanche ou la référence au loup ou au mouton n'ont pas du tout le même pouvoir métaphorique selon qu'on est européen, africain ou tahitien. Et donc, au niveau d'une langue construite comme le Kotava, le développement métaphorique n'est pas évident. Mais il existe néanmoins, surtout basé sur des hasards heureux ou savoureux de la langue elle-même.

Un bon exemple : keravexala. Cette métaphore signifie "liste rouge, liste d'attente". Vexala = liste
L'élément kera- peut provenir de :
keraf = rouge, de couleur rouge
= attendre --> kera = attente, le fait d'attendre
Donc cette convergence, totalement de hasard, crée une métaphore que la plupart des kotavophones connaissent maintenant et utilisent. "La liste rouge" est une liste d'attente, pas une liste interdite comme dans les télécoms français. Mais le sens créé se rapproche aussi du "rouge" des feux tricolores, où l'on attend.
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Anoev
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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptySam 20 Fév 2010 - 12:13

Sab a écrit:
En Kotava, il existe quelques très rares homonymes, au travers de rencontres hasardeuses de composition de mots ou de dérivations. Une bien connue, par exemple :
- loraf (adj.) = divin --> lorik = un dieu, une divinité
- lor (subst.) = bruit. On peut lui appliquer également le suffixe -ik qui désigne un agent, une personne, on a alors : lorik = celui qui fait du bruit, personne bruyante
et donc, le sophisme "un dieu est quelqu'un qui fait du bruit"

Je sais pas si un dieu est quelqu'un (ou plutôt quelque entité, puisqu'un dieu ne saurait être une personne, encore que...) qui ferait du bruit, mais en tout cas, on en fait beaucoup à son sujet.



Sab a écrit:
Un bon exemple : keravexala. Cette métaphore signifie "liste rouge, liste d'attente". Vexala = liste
L'élément kera- peut provenir de :
keraf = rouge, de couleur rouge
= attendre --> kera = attente, le fait d'attendre
Donc cette convergence, totalement de hasard, crée une métaphore que la plupart des kotavophones connaissent maintenant et utilisent. "La liste rouge" est une liste d'attente, pas une liste interdite comme dans les télécoms français. Mais le sens créé se rapproche aussi du "rouge" des feux tricolores, où l'on attend.

Pour la liste, ça peut encore se comprendre, mais dans des expressions comme "axe rouge", "zone rouge", le thème de l'attente (à mon sens, du moins) risque bien d'y être inopportun, puisqu'un axe rouge (code de la route) est un endroit où on n'a pas le droit de s'y arrêter (sauf aux feux... rouges) et une zone rouge est un secteur (en général) totalement interdit (sauf des fois "aux personnes autorisées"*). On ne risque pas d'y attendre quoi que ce soit...

Mais bon, c'est des fois un peu ma nature de couper les cheveux en quatre dans le sens de la longueur; ce qui n'enlève rien à la finesse de construction des mots kotaviens.


*Je rêve un jour de voir un panneau mentionnant "cet accès est interdit, Y COMPRIS aux personnes autorisées" (comment l'entretenir, alors?) ou bien "accès libre, y compris aux personnes non autorisées" (qui? qui?). Bref, "interdit auxpersonnes non autorisées" est ce qu'on peut appeler une tautologie nécessaire.
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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyJeu 17 Nov 2016 - 19:53

J'étais en train d'écouter une chanson dont le titre est makolo ngulu


(je sais pas pourquoi ils l'ont écrit en un mot dans cette vidéo)

En lingala, "makolo ngulu" veut littéralement dire "pieds cochon", et c'est de cette manière qu'on traduit "pieds nus".
Du coup je me demandais si vous aviez des idiotismes de ce genre de vos idéolangues

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée.   Polysémie, homonymie et métaphore lexicalisée. EmptyVen 18 Nov 2016 - 10:09

Je n'ai pas encore beaucoup d'idiotismes en gelota, mais c'est quelque chose que j'aimerais développer. Je n'ai qu'un exemple qui me vient à l'esprit là tout de suite : chanter se dit tagōda, mais lorsque l'objet est le livre sacré des tahélitchiens, le Téroha, il peut signifier "lire" (lagōra) ou "réciter" (neĥ*kanōsa*).

Il y a deux théories pour expliquer cela :
* le Téroha était peut-être cantillé ;
* le Téroha était lu durant les cultes à une foule que ne comprenait rien (puisque seuls les clercs savaient le gelota), même si le texte n'était pas cantillé, ça devait ressembler à de la musique.

_______
* : Ce même mot, neĥ*kanōsa, signifie à la fois "réciter" et "ne pas apprendre". Voilà une polysémie typique du gelota !
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